Le socialisme (2) : le mode de production socialiste
Submitted by Anonyme (non vérifié)Dans le mode de production capitaliste, la force de travail est une marchandise ; tous les bénéfices sociaux et culturels de la production vont aux détenteurs des moyens de production, à la bourgeoisie en tant que classe sociale. Dans le mode de production capitaliste, le travail a un caractère privé et il n’est pas organisé à l’échelle du pays.
Le socialisme renverse l’ordre capitaliste, il met fin à la domination du capital, il met fin à l’exploitation, par l’introduction des rapports de production de type socialiste qui abolissent la propriété privée des moyens de production.
Dans le socialisme, le travail a un caractère directement social ; la société planifie le processus de production, la répartition du travail entre les différentes branches de l’économie.
« Après des siècles de travail pour autrui, de labeur servile pour les exploiteurs, on a pour la première fois la possibilité de travailler pour soi, et de travailler en bénéficiant de toutes les conquêtes de la technique et de la culture modernes. » (Lénine)
Le socialisme est donc une période de transition, où l’État socialiste assure la destruction de la base ancienne, capitaliste et la victoire des formes socialistes d’économie sur les formes capitalistes.
L’État socialiste procède à la socialisation de l’ensemble de l’économie ; pour ce faire, il y a :
a) Confiscation sans contrepartie et socialisation immédiate de l’ensemble de la production industrielle privée et capitaliste d’État ;
b) Confiscation sans contrepartie et socialisation immédiate de l’ensemble des infrastructures de transports, de communications et de santé ;
c) Confiscation sans contrepartie et socialisation immédiate de l’ensemble des grandes propriétés agricoles, avec aides aux socialisations des petites propriétés et interdiction de la vente des terres ;
d) Confiscation sans contrepartie et socialisation immédiate de l’ensemble de la production de services, privée comme capitaliste d’État, ainsi que de tout le secteur financier, privé comme capitaliste d’État ;
e) Confiscation sans contrepartie et socialisation immédiate de l’ensemble du patrimoine immobilier de la bourgeoisie, et constitution d’une commission de relogement des masses populaires.
Ces confiscations se font à un rythme plus ou moins élevé, car la construction du socialisme est une période de transition, et il peut subsister dans certains secteurs, notamment l’agriculture, des formes d’économie héritées du passé et fondées sur la propriété privée des moyens de production.
Il existe alors dans le socialisme quatre formes principales d’économie : la petite production marchande, le capitalisme privé, le capitalisme d’État, et l’économie socialiste.
Cette dernière forme est supérieure aux autres ; le secteur socialiste de l’économie se caractérise par le fait que la force de travail a cessé d’être une marchandise, que le travail a perdu son caractère de travail salarié et est devenu un travail pour soi, pour la société.
L’État socialiste a donc comme objectif d’intégrer tous les secteurs productifs dans l’économie socialiste.
Ainsi, durant la période de transition, la classe ouvrière doit se tremper pour devenir une force capable d’administrer le pays, de bâtir la société socialiste et de rééduquer les masses petites-bourgeoises dans l’esprit du socialisme.
Cela nécessite des révolutions culturelles, qui renversent les traditions et les vieilles habitudes, afin de faire triompher le mode de vie conforme au socialisme. Les révolutions culturelles permettent les sauts qualitatifs dans la généralisation de l’économie socialiste à l’ensemble de la société.
La classe ouvrière doit donc saisir le marxisme-léninisme-maoïsme en tant que science, afin d’avoir une vision du monde à la hauteur des tâches de l’époque, comprendre tant les détails du processus de socialisation de l’économie que la nécessité des révolutions culturelles.
Mao Zedong a enseigné à ce sujet :
« La lutte des classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique sont les trois grands mouvements révolutionnaires de l’édification d’un pays socialiste puissant.
Ces mouvements constituent une sûre garantie permettant aux communistes de se garder de toute bureaucratie, de se prémunir contre le révisionnisme et le dogmatisme et de demeurer toujours invincibles, une pure garantie permettant au prolétariat de s’unir avec les larges masses travailleuses et de pratiquer une dictature démocratique. »
Ce n’est qu’armée de la science marxiste-léniniste-maoïste que la classe ouvrière peut également procéder à une planification correcte de l’économie socialiste. La planification se généralise graduellement à l’ensemble de l’économie socialiste, commençant par les entreprises, puis se généralisant au niveau des branches de production, et enfin à l’échelle du pays tout entier.
Cette planification a un caractère essentiel, car elle est ce qui permet la victoire du secteur socialiste de l’économie dans la période de transition.
La bourgeoisie renversée tente en effet de faire échouer le secteur socialiste de l’économie ; même après la perte de sa domination, la bourgeoisie conserve dans une mesure plus ou moins grande des ressources financières et matérielles, des attaches avec une fraction importante des vieux spécialistes, et elle profite de plus de l’appui des capitalistes des autres pays.
De plus, il y a la naissance spontanée et inéluctable d’éléments capitalistes à partir de la petite économie marchande et par impossibilité de remplacer d’emblée dans tous les domaines l’économie capitaliste par une économie socialiste.
Mao Zedong a ainsi expliqué :
« C’est à travers les difficultés et les vicissitudes que grandit le nouveau. Ce serait une pure illusion de croire que sur la voie du socialisme on peut éviter les difficultés et les détours, qu’on peut se passer de faire le maximum d’efforts, qu’il suffit de se laisser pousser par le vent et que le succès vient facilement. »
La révolutionnarisation culturelle et la connaissance de la science marxiste-léniniste-maoïste permettent donc une planification faisant triompher le secteur socialiste de l’économie sur les autres secteurs.
La contradiction entre le travail manuel et le travail intellectuel se réduit alors chaque jour davantage ; la contradiction entre les villes et les campagnes se résout de manière écologique, dans le sens d’une juste reconnaissance de la biosphère.
Le socialisme est alors construit, et son approfondissement au niveau national ainsi que son élargissement au niveau international permettent le passage graduel à la société communiste.
« Le régime des coopérateurs civilisés, quand les moyens de production appartiennent à la société et que le prolétariat a triomphé de la bourgeoisie comme classe, c’est le régime socialiste. » (Lénine)
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