Le scandale d'un Grand Bal Costumé et Masqué à Versailles
Submitted by Anonyme (non vérifié)C'est un scandale sans nom que le « Grand Bal Masqué de Versailles» qui s'est déroulé le 30 juin 2012 de minuit à l'aube, mieux encore, c'est une expression de la décadence complète de la bourgeoisie.
Nous avons déjà parlé des aberrations baroques de ces dernières années au château de Versailles, avec des œuvres d'art « contemporain » qui y sont disséminées parfois (notamment: Murakami au château de Versailles: une démonstration du caractère baroque de la décadence bourgeoise; Hôtels de luxe dans les châteaux de Chambord, Versailles, Fontainebleau…).
Mais là, c'est véritablement une ambiance rococo qui est mise en place, une atmosphère de fin de règne. Les bourgeois ayant payé 70 euros et étant arrivé « déguisé » à l'orangerie du château de Versailles ne le savent pas, mais c'est bien une nouvelle guillotine, rouge, qui va les atteindre.
Voici comment d'un côté, le site du château de Versailles présente l'Orangerie :
« Construit entre 1684 et 1686 par Jules Hardouin-Mansart pour abriter les arbres et arbustes précieux l'hiver, ce bâtiment aux dimensions exceptionnelles se trouve en contrebas du parterre du Midi, auquel il sert de soutènement.
Deux escaliers monumentaux, dits "les Cent Marches", encadrent les trois galeries de l'Orangerie qui donnent sur le parterre où, l'été, sont disposés plus de 1200 arbres exotiques. »
Voici à quoi cela ressemble.
Et c'est donc dans cet endroit, qui appartient aux masses, que la bourgeoisie installe, comme si de rien n'était, sa fête !
Voici comment Le Parisien raconte le début de la soirée, d'une dimension luxueuse et décadente évidente :
« 21h30 : les convives sortent des carrosses. Dans les jardins, les touristes profitent du spectacle des Grandes Eaux et du coucher de soleil lorsque des couples anachroniques, à la démarche démesurément maniérée, apparaissent. Il y a des rois, des duchesses, des archevêques et des Napoléon… un peu en avance sur l’époque.
Les masques et les perruques désinhibent : chacun pose pour les photographes à la moindre occasion. Il faut dire qu’avec une entrée entre 70 et 130 €, en plus de la location d’un costume, on ne lésine pas avec l’allure.
« J’espère trouver le prince charmant ce soir », confie la romantique Amandine, dans sa robe d’époque. Vincent et François, vêtus de pastilles or et argent, ont opté pour « un look Louis XVI disco avec baskets transparentes métallisées ».
23h5 : les feux du roi. Assis par terre, les convives profitent béats de la féerie des feux d’artifice bleu, rouge et argent, accompagnés par de la musique baroque. « Longue vie au roi! » s’écrit-on dans la foule après le bouquet final.
0h15 : ouverture du bal. Le cortège s’achemine vers la salle de l’orangerie conceptualisée pour l’occasion par la chorégraphe Blanca Li. »
Puis, la musique electro arrivera, en mode bourgeois, avec ensuite une paella géante et une « avaleuse de sabres » !
Le caractère baroque de la bourgeoisie suinte de tous ses pores. Car, qui plus est, ce bal masqué se voulait baroque ! Il y aura en effet 37 représentations pour célébrer Haendel, compositeur baroque allemand passé au service de la monarchie anglaise, au 17ème siècle.
Le « Grand Bal Costumé et Masqué » était l'introduction de tout un pataquès baroque. Lesn instruments de l'orchestre des « 24 violons du Roi » ont été reconstruits par le Centre de Musique Baroque de Versailles et des jeunes musiciens les utiliseront pour jouer du Lully, du Lalande, du Marin Marais, un pianiste jouant du Rameau.
C'est là du baroque de manière hallucinée. On a là une désintégration culturelle de très haute ampleur, la preuve d'une fin historique pour la bourgeoisie en tant que classe.
Cela saute aux yeux, même si l'on voit cela en regardant simplement la bourgeoisie. L'idée même de faire une telle soirée aurait provoqué un scandale il y a 40, 30, voire même 20 ans.
Et le problème justement, et inversement, est que la classe ouvrière n'a pas encore la conscience scientifique pour comprendre cela et le combattre.
Cela, cela ne va pas, et il faut un Parti Communiste authentique – le PCMLM – pour se débarrasser de la bourgeoisie, classe réactionnaire assassinant la culture pour ses plaisirs égoïstes et frivoles !
Rappelons ce qu'expliquait l'article Murakami au château de Versailles: une démonstration du caractère baroque de la décadence bourgeoise en septembre 2010:
« Il faut bien être conscient que cette frivolité ne doit pas nous faire mettre dans un même sac le château de Versailles et « l’art contemporain » en putréfaction. Le château de Versailles ne répond pas à nos besoins esthétiques en tant que communistes, mais il appartient à l’histoire du peuple, qui l’a d’ailleurs construit.
L’époque du baroque – classicisme a été une période d’apogée de l’aristocratie, en ce sens la production culturelle appartient au patrimoine des masses populaires de France. Il ne s’agit pas d’un modèle, mais d’une élévation de la culture à un moment donné.
Il est essentiel de comprendre cela, alors que l’extrême-droite a mené campagne contre cette exposition. Car son but est de dévier la lutte contre la décadence bourgeoise en apologie romantique de l’aristocratie.
Or, il ne faut pas aller en arrière mais dépasser la décadence en s’appuyant sur la modernité et en assimilant le meilleur de la culture passée.
Cela est d’autant plus important que l’État français consacre d’énormes sommes à l’art contemporain (depuis Mitterrand), avec nombre d’institutions, un argent qui coule à flot…
Et qu’on trouve également en France une véritable multitude de pseudos artistes totalement narcissiques et opportunistes, cultivant le cynisme et les postures aristocrates…
Une véritable engeance, dont on retrouve la présence chez les bobos comme chez les aigris de la « réacosphère », sorte de bulle internet et littéraire d’anti-politiques intéressés uniquement par leur carrière.
Le PCMLM met en avant le réalisme socialiste, et c’est la seule organisation à le faire. Ceci est d’une grande importance. Il faut montrer qu’il existe une perspective artistique : celle qui fait que l’art existe dans la vie quotidienne, en tant qu’art appliqué au service des masses populaires.
Il faut savoir se confronter à la décadence bourgeoise, qui suinte dans toute la société avec son cynisme, son ultra individualisme, son narcissisme, sa fatuité, sa frivolité….
Il faut savoir réfuter les tendances romantiques, qui consistent en un désir réactionnaire de retourner aux valeurs passéistes et aristocratiques…
Avec le PCMLM, construisons la perspective pour la prise du pouvoir de la classe ouvrière, à tous les niveaux, conformément aux enseignements de la révolution culturelle chinoise ! »