2 nov 2011

Le référendum grec et la crise de l'euro

Submitted by Anonyme (non vérifié)

« Le premier ministre grec a ouvert une boîte de Pandore qui est dangereuse pour son peuple, dangereuse pour la Grèce et dangereuse pour l'ensemble de la zone euro. » (le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire)
« Si les Grecs disent non, on ne sait pas quelles en seront les conséquences. » (le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger)
 
Tout s’effondre et l'histoire s'accélère. Tout s’effondre à l'image des cours des titres des principales banques européennes qui ont plongées de plus de 10% après l'annonce du premier ministre grec d'organiser un référendum. 
 
A peine une semaine après que Nicolas Sarkozy ait annoncé avoir «sauvé le monde », voilà que la machinerie s’enraille de nouveau. Déjà! L'hypocrisie ambiante autour du plan de sauvetage de la zone euro n'aura pas tenue bien longtemps...
 
Le premier ministre grec, qui a certainement bien compris que ce plan ne résoudra rien, à décidé de capituler et de faire un dernier coup politique. Le référendum est le bon moyen de se défausser sous prétexte de démocratie. « Sous prétexte » car un référendum n'a jamais été de la démocratie, contrairement à ce qu'affirme les populistes comme Jean Luc Mélenchon qui se félicite d'«un minimum de démocratie» ou le Front National qui parle d'une « première lueur de démocratie. »
 
La vérité, c'est que plan de sauvetage ou pas, le mode de production capitaliste est en faillite totale. Et chaque jour qui passe le précipite encore plus profondément vers la mort. Mais c'est une lente agonie, le capitalisme ne meure pas comme cela. 
 
Alors le nationalisme le plus agressif va triompher. Le référendum grec va servir à cela: soit il va stabiliser un moment le système, soit il va amener le passage à des nationalismes ouverts et radicaux. La victoire éventuelle du « non » au référendum sera comme celle sur la constitution européenne: en apparence de gauche, en pratique renforçant culturellement et idéologiquement un populisme ultra-réactionnaire.
 
Et comme l'économie politique est quasi-absente de partout, ce populisme va se généraliser facilement. L’extrême gauche à capitulé dans son rôle d'avant garde, les fascistes ont aujourd'hui un boulevard pour déverser leur lot de haine et de fausses solutions. 
 
Cette nouvelle étape dans la crise va attiser les réquisitoires totalement idéalistes (voir carrément délirants) contre l'argent et la finance, à l'image du mot d'ordre quasi-fasciste des altermondialistes hier à Nice : «Les peuples d'abord, pas la finance».
 
Mais à part générer des énormes embouteillages dans l'agglomération niçoise, leur manifestation n'aura servi à rien. Tout comme l'altermondialisme lui même qui s'écroule totalement maintenant, entraînant dans sa chute tout les opportunistes qui y ont vu là la clef du « socialisme du XXIème siècle ». 
 
L'altermondialisme ne pouvait que faillir car il a exactement les mêmes défaut que ce qu'ils prétend critiquer. Il est à la fois partout et nulle part, il s'occupe de tout mais en fait ne représente rien
 
L'altermondialisme était un cosmopolitisme petit-bourgeois, une fuite en avant contre « la mondialisation » face à la faillite d'avoir réussit à s'implanter durablement dans les masses. A mesure que les altermondialistes réussissaient leurs contre-sommets, ils s’écartaient toujours plus de la réalité des masses populaires.
 
Même l'agitation des SUD-Solidaire, la version syndicale de l’altermondialisme, à réussit ce tour-de-force d'être à la fois dans le prolétariat et en même temps complètement à côté des préoccupations des prolétaires. 
 
Maintenant que le système impérialiste s'écroule sous le poids de ses propres contradictions, maintenant que les tensions mondiales s’exacerbent, la question nationale revient au centre de toutes les préoccupations. La critique de la mondialisation a pavé la voie aux fascistes qui se présentent alors comme les véritables révolutionnaires, brandissant le replis national comme « la » solution. Fascistes qui sont d’ailleurs depuis longtemps à l'avant-garde de la pensée anti-mondialisation, avec un théoricien comme que Alain De Benoist principalement.
 
Mais en même temps que la crise avance, les fascistes vont bien devoir se confronter à la réalité. Et leur véritable nature anti-populaire va éclater au grand jour. Car le fond du problème, la véritable question que pose la crise générale du mode de production capitaliste, c'est l'abolition de la marchandise. Et cette question, seule le prolétariat pourra la résoudre, car le prolétariat est animé de cette contradiction d'être à la fois au cœur du processus de réalisation de la marchandise tout en en subissant les pires conséquences, à cause de l'exploitation. Le prolétariat est la seule classe révolutionnaire pour abattre le capitalisme. Mais cela, les fascistes ne pourront jamais l'assumer, c'est contre leur nature. 
 
Alors maintenant que la crise du capitalisme se précipite, l'histoire s'accélère et c'est une nouvelle époque qui s'ouvre. Face à l'ampleur de la crise, contre l'explosion du fascisme et pour sauver notre planète, il va falloir assumer ! Assumer un véritable projet, assumer des idées solides et porter une véritable culture en rupture totale avec la bourgeoisie. 
 
Il n'y a pas de secret, la clef de la réussite c'est l'économie politique et l'idéologie. Aujourd'hui, à part le PCMLM personne n'assume véritablement l'économie politique dans une perspective concrète et ancrée dans la réalité matérielle de la France impérialiste du XXIème siècle. Et à part le PCMLM, personne n'assume de mettre l'idéologie au centre de tout !
 
Les nouvelles générations qui arrivent vont balayer l'apolitisme des années 1990-2000 ! Elles vont se saisir de la politique, mordre dedans ! Le PCMLM apparaîtra alors pour ce qu'il est : le véritable pôle de l'intelligence ouvrière contre la bourgeoisie, le digne héritier du PCF des années 30, 40, 50 , le gardien de l'idéologie révolutionnaire, fier continuateur de la pensée géniale de Marx, Engels, Lenine, Staline et Mao Zedong !
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