Dans l'article « Comprendre la nature impérialiste du projet 2012 de MLP : l'axe Paris-Berlin-Moscou », l'expression « MLP » est utilisée à plusieurs reprises pour parler de Marine Le Pen. C'est en quelque sorte un raccourci, une facilité afin d’éviter la redondance de l'énumération de son nom.

Le problème de cette expression est qu'elle donne l'impression d'une certaine familiarité, comme s'il s'agissait d'un surnom que l'on lui donne « entre-nous ».

D'ailleurs, nous avons toujours refusé d'utiliser des sobriquets pour designer, ou en l’occurrence dénigrer, nos adversaires politiques comme le font souvent beaucoup de personnes en utilisant «sarko » plutôt que Nicolas Sarkozy ou bien « dieudo » plutôt que Dieudonné.

On ne combat pas nos adversaires en se moquant ou en ironisant à leur égard. On les combat grâce à une ligne politique correcte, fruit d'une synthèse idéologique, qui est elle même le reflet d'un style de travail scientifique, rigoureux, prolétarien.

Mao Zedong expliquait, à propos du subjectivisme :

"Nombre de camarades du Parti ont encore un très mauvais style de travail diamétralement opposé à l’esprit même du marxisme léninisme ; ils sont comme l’homme qui tente d’attraper un moineau les yeux bandés ou comme l’aveugle qui veut attraper un poisson, et ne travaillent pas soigneusement se complaisent dans des bavardages prétentieux, ne se contentent de bribes de connaissances mal assimilées.

Marx Engels, Lénine Staline nous enseignent qu’il faut étudier consciencieusement la situation, en partant de la réalité objective et non de nos désirs subjectifs et pourtant, nombre de nos camarades agissent directement à l’encontre de cette vérité."
Mao Zedong, Réformons notre étude. 

Utiliser les expressions « sarko » et « dieudo » pour désigner Nicolas Sarkozy et Dieudonné relève du désir subjectif, du bavardage prétentieux plutôt que de l'étude consciencieuse de la situation.

L'utilisation de l'expression « MLP » pour désigner Marine Le Pen n'était pas correct non plus. 

Nul besoin pour nous de plagier le style lamentable des journalistes bourgeois, qui inventent des raccourcis à tout va pour designer les choses, dénueant ainsi de toute substance idéologique les faits ou individus dont ils parlent.

Lorsque les journalistes bourgeois parlent de Dominique Strauss Kahn en disant « DSK » ou bien de Michelle Alliot-Marie en disant « MAM », ils ne font pas simplement part de leur fainéantise petite-bourgeoise, ils démontrent surtout là le caractère idéaliste, non matérialiste, de leur démarche.

De la même manière, quand les journalistes bourgeois avaient inventé l'expression E. coli pour designer la bactérie Escherichia coli, ils prouvaient leur caractère réactionnaire en affichant la nature profondément anti-scientifique de leur démarche.

Contrairement aux journalistes bourgeois, nous sommes matérialistes. Nous voulons comprendre le monde dans lequel nous vivons car nous voulons le transformer totalement.

« L’ "objectif" en l’occurrence, c’est la révolution chinoise; la “flèche”, c’est le marxisme-­léninisme. Nous, communistes chinois, nous avons été chercher justement pour atteindre cet “objectif”: la révolution en Chine, la révolution en Orient. Une telle attitude consiste à rechercher la vérité dans les “faits”.

Les « faits » ce sont les choses et les phénomènes tels qu’ils existent objectivement ; la ‘vérité”. c’est le lien interne de ces choses et phénomènes, c’est­à­dire les lois qui les régissent ; « rechercher » c’est étudier.

Nous devons partir de la situation réelle à l’intericur et à l’extérieur du pays, de la province, du district et de l’arrondissement, en dégager, pour guider notre action, les lois qui sont propres à cette situation et non pas engendrées par notre imagination, c’est ­à ­dire trouver le lien interne des événements qui se déroulent autour de nous.

Pour cela, nous devons, en comptant non sur nos idées subjectives, sur l’élan d’un instant, sur la connaissance livresque, mais sur les faits tels qu’ils existent objectivement, recueillir minutieusement les matériaux et, à la lumière des principes généraux du marxisme­ léninisme, en tirer des conclusions justes.

Ces conclusions ne seront pas une simple énumération de phénomènes dans l’ordre A, B, C, D; ce ne seront pas non plus des écrits remplis de clichés usés et de bavardages prétentieux, ce

seront des conclusions scientifiques.

Une telle attitude implique le désir de rechercher la vérité dans les faits et non de plaire au public en débitant de belles phrases.

Une telle attitude n’est autre que l’expression de l’esprit de parti, le style de travail marxiste ­léniniste qui unit la théorie à la pratique. C’est le minimum requis d’un communiste. Celui qui adopte cette attitude ne sera ni de l’espèce “tête lourde, pieds faibles, racine mince”, ni de l’espèce “bec acéré, peau épaisse, ventre creux”.»

Mao Zedong, Réformons notre étude.

Nous n'utiliserons plus l'expression « MLP » pour désigner Marine Le Pen car nous ne travaillons pas pour se comprendre « entre-nous ». Nous travaillons pour atteindre notre objectif. En l’occurrence, c’est la révolution socialiste en France, étape sur le chemin du communisme universel. Notre “flèche” à nous, c’est le marxisme­-léninisme-maoisme.