25 juil 2012

Montebourg, un ministre du « Redressement productif » qui pave la voie au fascisme

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Le fascisme, c'est la mobilisation nationale totale pour la guerre impérialiste. La bourgeoisie impérialiste ne pouvant satisfaire ses besoins de profits, elle prend le contrôle de la société et l'oriente en son sens.

Aussi, l'existence en France d'un ministre du « Redressement productif » est extrêmement parlant. On a quelque chose de très important, de très significatif. Avec ce ministère, la moindre réorientation du secteur productif va se placer directement sous le giron du soutien « national » au système en place.

Les mobilisations des syndicats, les protestations contre les restructurations... Doivent passer sous contrôle de Montebourg l'altermondialiste nationaliste du Parti Socialiste. Montebourg a donc un rôle historique.

Et il joue le rôle que Nicole Notat a pu jouer de par le passé. Consulter la biographie de Nicole Notat est d'ailleurs édifiant sur son rôle contre-révolutionnaire de grande ampleur.

Montebourg va assumer un même rôle, encore plus moderne, et encore plus poussé. Il représente un danger extrêmement important. Il va, en effet, être un pièce importante du dispositif de réorganisation de l'économie.

A ses yeux, il renforce l'économie, mais en pratique, il pave la voie au Capital monopoliste. Il est le pantin de toute une phase historique.

Dans une interview à Libération, Montebourg s'est d'ailleurs clairement placé dans le giron de la cogestion chère à de Gaulle, voire en fait au pur corporatisme.

Voici un extrait, avec des réponses non seulement très claires, mais en plus avec une allusion ultra-réactionnaire aux voitures Peugeot, dans un élan de nostalgie typiquement populiste :

« Ne regrettez-vous pas certains mots, comme celui de «dissimulation», porté à l’encontre de Peugeot, accusé d’avoir caché la fermeture d’Aulnay, et qui a blessé PSA ?

Ces mots ont été pesés. Je vous rappelle que les syndicats ont révélé un document interne daté d’août 2010 qui prévoyait la fermeture du site. Cela fait partie du questionnement naturel d’un ministre en charge du bien public, à l’égard d’une entreprise qui a pris des décisions lourdes touchant des milliers de salariés, et qui bénéficie d’aides publiques.

Je ne veux en aucun cas blesser le groupe PSA. Ni ses dirigeants ni ses salariés. J’ai personnellement une histoire affective avec cette marque, comme beaucoup de Français.

C’est avec une 304 Peugeot que j’ai collé en 1981 les affiches pour François Mitterrand. Je n’ai jamais eu que des Peugeot. Aujourd’hui encore, je roule en 407. Je veux protéger l’avenir de cette entreprise, de ses usines en France, de ses salariés. Pour y arriver, nous devons comprendre ce qui s’est passé pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.

Mais c’était presque une accusation…

Je ne souhaite pas alimenter une quelconque polémique, et certainement pas avec Peugeot. L’entreprise doit être préservée, soutenue, aidée. Mais mon ministère n’est pas celui des mondanités, c’est celui de l’action et du rassemblement patriotique au service de notre industrie. Nous n’esquiverons pas les problèmes ni les désaccords. »

La position de Montebourg, c'est celle du laquais servile du capitalisme en crise. Il va aider aux restructurations, et donc partant de là, il va gérer en attendant que la tendance dominante devienne le fascisme.

Sa démagogie va tromper les masses qui auront espoir d'une amélioration, et jeter de l'huile sur le feu du nationalisme qui exige la mobilisation générale pour la « France », conçue unilatéralement comme « communauté. »

Il n'y a que deux possibilités pour le redressement productif : soit par la guerre, soit par la révolution socialiste. Tout le reste est illusoire et sert de marche-pied au fascisme.

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