19 sep 2011

Débris spatiaux : chaos capitaliste et planification

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Une quantité de plus en plus importante de débris s'accumule en orbite autour de la Terre, et cette quantité aurait atteint un stade critique selon des chercheurs américains. Selon les estimations, le nombre de débris serait de l'ordre de plusieurs millions : des fragments en tout genre ne dépassant pas les quelques millimètres jusqu'aux derniers étages de lanceurs de fusées. Ils proviennent de l''usure des objets en orbite ou de la collision entre deux (ou plusieurs) objets.

Le problème devient de plus en plus préoccupant dans le sens où plus le nombre de débris augmente, plus le risque de collision en orbite augmente également - générant de nouveaux débris, qui augmentent eux-mêmes le risque de collision, etc...D'après les chercheurs américains, nous aurions donc atteint un point "critique" concernant le nombre de débris spatiaux.

Parmi les millions de débris en orbite, la majorité mesure à peine quelques millimètres et leur quantité s'avère très compliquée à estimer. Si on enlève ces particules, nous arrivons aux centaines de milliers de débris de l'ordre du centimètre. Bien que de très petite taille, tous ces objets peuvent causer des dégâts importants et représentent un danger pour les satellites en fonctionnement ainsi que pour la station spatiale internationale. Il ne faut pas oublier qu'ils sont en orbite autour de la Terre et qu'ils se déplacent à des vitesses extrêmement grandes.

Cependant, le risque de collision est relativement faible en raison de l''espace dans lequel gravitent les débris et les satellites, celui-ci étant composé de différents orbites.

Pour comprendre tout le poids de la question des débris spatiaux et de leur gestion, il faut ne pas perdre de vue l'existence de réglementations internationales très strictes concernant les satellites, réglementations qui peuvent s'appliquer sur les débris de ces satellites.

Bien que ces projets représentent des sommes colossales et puissent nécessiter la collaboration entre plusieurs pays, la concurrence refait surface à la première occasion, jusqu'à arriver à des situations totalement absurdes, comme l'impossibilité pour un pays de récupérer certains débris provenant d'un autre pays - à cause de ces réglementations internationales.

La réalité est que chaque pays, ou chaque groupement de pays, préfère continuer à polluer l'espace et remettre le problème des débris à plus tard plutôt que de prendre le risque qu'un autre pays ait accès à certaines informations. Dans un domaine tel que l'astronautique qui utilise des technologies de pointe, la valeur ajoutée sur ces produits est très forte. D'autant plus que les satellites ne sont pas seulement utilisés dans le domaine scientifique, de l'observation (de la Terre) ou des télécommunications... Ils le sont également dans le domaine militaire.

La situation actuelle n'est donc ni le fruit du hasard, ni une fatalité. Elle est la conséquence logique d'un mode de production basé sur une anarchie de la production et une recherche permanente de profit que seule la révolution socialiste pourra briser. Elle est le reflet de la mentalité de la bourgeoisie qui ne voit plus le monde qu'à travers les statistiques : plus de lois, plus de planifications, seulement des probabilités.

Ainsi la bourgeoisie ne peut pas gérer de satellites sur le long terme, car elle ne raisonne qu'en terme de probabilités : est-ce que le risque de collision est faible ? est-ce que le risque de succès est important ? etc. Elle s'efforce de maintenir des programmes et des missions dans la durée, mais elle est incapable de répondre aux exigences de telles plans.

Pour cela, il faut dépasser le cadre national et la concurrence qui minent le progrès, ainsi que la logique de profit qui est un frein au libre développement de programmes spatiaux. Or, tout cela est impossible sous le capitalisme.

L'usage des satellites d'aujourd''hui correspond aux exigences du capitalisme, la recherche scientifique, l'exploration et l''observation sont subordonnées à ces impératifs. Il est une entrave au plein développement de la recherche et de l''exploration spatiales : ces débris et leur gestion en sont une expression très concrète.

Face à cela, nous disons que seule la révolution socialiste permettra de sortir de l'impasse capitaliste. La concurrence capitaliste s'étend désormais dans l'espace, cherchant toujours de nouveaux domaines afin d'accroître les taux de profit. Si les différentes bourgeoisies des pays impérialistes ont compris que la seule issue sur Terre était la guerre impérialiste, elle savent bien qu'il ne peut en être ainsi pour le domaine spatial. Les moyens requis et les investissements nécessaires étant tellement importants, la collaboration est très souvent la seule option afin de permettre à bon nombre de missions d'aboutir.

Seulement le spatial n'est pas un domaine coupé du reste du monde, il ne peut s'affranchir des contraintes qu'imposent le mode de production capitaliste où la concurrence et le profit sont maîtres.

La planification socialiste marquera une rupture profonde avec les programmes capitalistes. Elle sera une rupture dans le sens où elle posera les bases pour une étude générale de l'univers et de ses lois selon les exigences du communisme. Car cette étude ne saurait être autre chose que la manifestation positive de la prise de conscience de l'humanité en tant que partie de la biosphère en particulier, et de l'univers en général.

L'exploration de l'univers exige une planète unie s'étant affranchie des frontières. Elle requiert de mettre la science au service de l'humanité, au service de la biosphère. Les satellites ne sauraient être autre chose qu'un moyen de nous regarder de l'extérieur, depuis l'univers dans lequel nous évoluons, et de regarder au loin vers l'inconnu.

L'humanité doit à la fois comprendre la biosphère, y vivre en harmonie et progresser dans sa compréhension du mouvement de la matière. Il n'y a pas la Terre d'un côté et le reste de l'univers de l'autre : nous sommes une partie du tout, une infime partie de toute la matière en mouvement perpétuel.

Depuis ses débuts, l'humanité n'a cessé de se projeter dans l''espace. Il est temps qu'elle prenne le chemin pour s'y projeter physiquement : au-delà de la biosphère, au-delà de notre système solaire, au-delà de notre galaxie.

Nous devons donc avancer dans le sens de l'histoire, c'est-à-dire d'après les lois qui régissent la matière. Il ne s'agit pas d'une bonne idée et encore moins d'un impératif divin. Il s'agit d'une vérité objective : l'univers est rationnel et répond alors à des lois précises.

Aller à l'encontre de cette démarche, c'est vouloir tourner en arrière la roue de l'histoire. Et cela, seuls les réactionnaires et les fascistes le désire. Pour nous communistes, la technologie n'est pas une "béquille", ou un "léviathan" dont nous devrions nous débarrasser.

Au contraire, nous devons lever haut le drapeau de la science et mettre à bas les sciences bourgeoises et la vision capitaliste du progrès. Cela, seule la révolution socialiste en est capable. Seule la guerre populaire et la prise du pouvoir permettront d''instaurer une dictature du prolétariat où le matérialisme dialectique sera au poste de commandement. L'humanité pourra alors marcher vers le communisme, vers la civilisation galactique !

 

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