10 juil 2005

Le fondement de l'unité des révolutionnaires jusqu'en 2007 : la lutte intransigeante contre le bloc électoral Buffet-Fabius-Besancenot!

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Est-il possible d'être révolutionnaire et de se fixer des élections comme échéances? Non.

On peut « utiliser » des élections, il faut savoir qu'elles existent, mais considérer que le processus électoral est en lui-même un processus révolutionnaire n'a rien à voir avec les principes révolutionnaires! Mais la victoire du « non » au référendum a réveillé tous les opportunismes. 

Mais un opportunisme bien calculé. La campagne pour le « non » a été très bien organisée pour qu'il y ait un bloc gauche du PS - « PCF » - LCR. Naturellement il ne fallait pas que cela soit trop visible, afin de pouvoir mobiliser le plus largement possible, notamment dans le mouvement altermondialiste.

Mais quelques semaines sont passées et les masques peuvent tomber en toute quiétude. Et le meeting d'Arles du 3 juillet 2007 a pu sceller l'alliance gauche du PS - « PCF » - LCR.

Cela n'est pas une surprise. On a déjà pu voir l'existence de nombreuses structures « transversales » permettant aux membres de ces structures de se rencontrer et d'agir ensemble. La fondation Copernic par exemple a joué un très grand rôle dans cette alliance en fournissant des analyses de fond, prétextes naturellement à des éléments pour un « programme commun » futur.

Cette fondation continue également d'avoir ce rôle: après avoir largement critiqué le projet de Constitution européenne parce qu'elle bloquait les politiques « sociales », elle lance une grande campagne « Personne ne peut vivre à moins de 1200 euros par mois. »

Tout ce travail de fond, qui est énorme, a permis un fait incroyable encore il y a quelques années : une tribune commune PS - « PCF » - LCR.

Une tribune ayant très clairement une visée électorale, la présidentielle de 2007 où comme l'a formulé Jean-Luc Mélenchon on aura besoin d'« un candidat socialiste qui vienne du non. Il n'y en a pas cinquante ! »

Et pour soutenir ce futur candidat, on a deux forces donnant une image de gauche : le « PCF » parti de gouvernement responsable et la LCR qui sert de caution radicale altermondialiste.

Cette alliance se prétend la seule force capable de battre Sarkozy électoralement en 2007, et fait allègrement du chantage à ce sujet.

« Je me bats pour que la gauche, toute la gauche, se retrouve dans un programme antilibéral » nous dit Buffet.

Ou comme le dit Besancenot : « Le sectarisme, c'est le poison des gauches. »

Circulez y a rien à voir !

D'ailleurs il y a le consentement très net de toutes les formations trotskystes qui poussent à la formation d'un « gouvernement ouvrier » s'appuyant sur le PS, le « PCF », la CGT, etc. 

Quant au mouvement anarchiste et communiste libertaire il a largement soutenu le « non » au référendum voire carrément la politique trotskyste en s'abstenant de toute critique.

Et de manière anecdotique, même la poignée de « marxistes-léninistes » pense à présenter un candidat en 2007 ! (forum internet unité communiste « Un candidat marxiste-léniniste en 2007 ? »).

Est-il possible de suivre une stratégie décidée par tout ce que l'extrême-gauche de plus opportuniste ?

Est-il possible d'accepter la position passive du mouvement libertaire qui apparemment est trop préoccupé à gérer ses chasses gardées (antifascisme, anarcho-syndicalisme, etc.)? Non.

La petite-bourgeoisie joue son va-tout pour essayer de sauver son existence dans la crise capitaliste.

Elle se la joue de gauche aujourd'hui comme elle sera fasciste demain, quand elle comprendra que son sort est scellé.

Il faut par conséquent lutter de manière intransigeante contre ce bloc électoraliste et ses contenus petits-bourgeois, afin de développer une stratégie développant véritablement une lutte de classe prolétarienne.

Dans cette phase et jusqu'en 2007, pour la développement des structures révolutionnaires : notre stratégie est d'être contre leur stratégie. 

Cela ne signifie pas se focaliser sur la critique du bloc PS- « PCF »-LCR, mais critiquer ce bloc et partir dans la lutte d'un refus de leur démarche.

C'est l'occasion historique de développer l'autonomie du prolétariat par rapport à l'Etat et la petite-bourgeoisie.

Dans cette phase et dans la question des débats au sein du mouvement se voulant révolutionnaire, l'ennemi idéologique est le bloc électoral et ses alliés, le centre l'extrême-gauche passive ou prenant conscience du caractère bourgeois du projet électoral, et la gauche ceux et celles cherchant à ouvrir de nouveaux fronts de lutte en-dehors de la perspective de 2007.

Pour le PCMLM, juillet 2005.

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