Vague de pollution atmosphérique dans les villes et les campagnes
Submitted by Anonyme (non vérifié)Il y a un an, Paris et le Nord de la France connaissaient un pic de pollution atmosphérique particulièrement important. Ce 18 mars 2015, le phénomène s'est reproduit dans une dimension encore plus grande.
Comme l'année dernière, le pic de pollution était visible à l’œil nu. Et, comme l'année dernière, ce sont les mêmes particules fines PM10 qui sont visées.
Paris est photographiée sous tous les angles – la Tour Eiffel, notamment, disparaît des clichés parisiens. Toujours à Paris, la question de la circulation alternée est posée, sujette à débats puis vite abandonnée par les dirigeants bourgeois au moindre signe que la situation « s'améliorera » le lendemain.
Si les photos sont édifiantes quant à l'ampleur du phénomène sur Paris cette année, une autre donnée vient s'ajouter. Une carte largement diffusée montre en effet que c'est toute la moitié Nord de la France qui est touchée par cette grande vague de pollution, villes et campagnes comprises.
La pollution ne touche donc plus seulement Paris, ou même les grandes métropoles, mais aussi le Berry, la Normandie, la Champagne, etc. Bref, la pollution n'est plus seulement une question de ville, elle s'étend jusque dans les campagnes.
C'est là un point important.
Ces vingt dernières années, nombre de gens ont fui vers les campagnes et les zones rurbaines, croyant ainsi se protéger de la pollution et, de manière plus générale, du mode de vie asphyxiant des grandes villes.
Mais, comme on le voit, cette tentative est vouée à l'échec. Où qu'ils aillent, les gens seront rattrapés jusqu'au bout. Tout comme aujourd'hui, les campagnes ont été rattrapées par la pollution engendrées par le mode de production capitaliste.
Les médias bourgeois ont peu parlé de cet aspect, se concentrant sur Paris, et respectant ainsi la forte centralisation française organisée par la bourgeoisie. Toutefois, la chaîne de télévision BFMTV a appuyé spécifiquement sur le fait que même les campagnes étaient touchées.
Il est révélateur que ce soit cette chaîne qui ait choisi d'aborder cette question. Il est connu que BFMTV et sa radio RMC sont des médias mettant en avant l'individualisme et faisant caisse de résonance aux thèses du Front National.
Il est flagrant de voir que les zones rurbaines et les campagnes sont abandonnées, une fois de plus, à la démagogie du Front National. Les sociaux-démocrates n'ont pas touché un mot de cette vague de pollution atmosphérique. Pas même un mot de la ministre de l'écologie, Ségolène Royal. Et cette situation favorise la progression du fascisme dans les masses parties habiter dans les campagnes et les zones rurbaines.
C'est inhérent à la question de la contradiction entre les villes et les campagnes : les gens qui ont choisi d'aller vivre en zone rurale pour avoir une vie plus saine sans avoir à s'impliquer dans des luttes écologistes ont fait un choix individualiste. Au mieux ont-ils choisi de respecter la nature dans leur jardin.
Alors, dans le prolongement de cet état des choses, c'est la ville qui est vue comme le pourvoyeur de pollution et donc l'« ennemi » principal. Ce qui correspond tout à fait à la ligne anti-Paris adoptée par le fascisme.
Or, la pollution existe également dans les campagnes de par l'agriculture et les pesticides et autres produits chimiques qui y sont utilisés.
Si les masses veulent vraiment se rapprocher de la nature, il n'y a qu'un seul moyen de le faire : en instaurant une démocratie populaire qui, grâce à la planification des principaux moyens de production arrachés aux monopoles, rendra sa place à la nature et en finira avec les monstres urbains.
Car il faut bien voir que toute tentative de procéder autrement serait vaine. Comme le grand savant soviétique Vladimir Vernadsky l'a montré, sur la planète Terre formant une biosphère, tous les phénomènes existant sont reliés les uns aux autres.
Ainsi, il est logique que la pollution atmosphérique finisse par atteindre les territoires plus ruraux. Tout comme le nuage de pollution de Tchernobyl ne s'est pas arrêté à la frontière, la pollution des villes et des centres-villes vient évidemment perturber les zones rurbaines.
De plus, la pollution des autres pays ne s'arrêtent nullement aux frontières de la France. Ainsi dans la vague massive de pollution d'aujourd'hui, le rôle des pays voisins – du Bénélux, de l'Europe centrale et des îles britanniques – a été souligné.
Même si l'influence de la pollution étrangère ne doit pas éclipser la pollution issue des villes françaises, cette influence reste indéniable. Car l'écologie est une question forcément internationale.
La question du rapport entre les villes et les campagnes est la question brûlante du XXIe siècle. Les masses sont les premières à souffrir de la pollution : en tant qu'êtres vivants, elles veulent vivre dans la joie et non dans le brouillard engendré par le capitalisme.
C'est une question non seulement pour les masses de France mais pour les masses du monde entier que seule leur unification mondiale dans le socialisme puis le communisme pourra résoudre.