La fusillade d'Oslo porte l'empreinte du fascisme
Submitted by Anonyme (non vérifié)L’auteur de l’attentat et de la fusillade à Oslo, Aders Behring Breivik, est un fasciste. Il faut noter ici que cela se voit avec la fusillade, qui ne peut être l’œuvre que d’un fasciste, tout comme le terrible attentat d’Oklahoma City de 1995 portait l’empreinte évidente du fascisme de par son caractère indiscriminé.
De la même manière, les fusillades en milieu scolaire, comme celle de Columbine en 1998, de Virginia Tech en 2007 (Etats-Unis), de Jokola et Kauhajoki (Finlande) en 2007 et 2008 ou encore Winnenden (Allemagne) en 2009, sont immanquablement l’œuvre de jeunes fascistes. Par exemple, les deux barbares de la tuerie de Columbine avaient d’ailleurs délibérément programmé le massacre le jour de la naissance d’Hitler.
De même, le tueur de Jokola avait envoyé aux médias un dossier sur lui-même comprenant des photos, un morceau de musique et des textes. Il s'y affiche avec un T-shirt frappé du slogan "l'humanité est surévaluée" et explique que son geste vise à revenir à la sélection naturelle. On retrouve dans ses écrits les principes du social-darwinisme couplés à un nihilisme qui forme une base de l'idéologie fasciste :
"Moi, en tant que sélecteur naturel, éliminerai tous ceux que je perçois comme inaptes, hontes de la race humaine et ratés de la sélection naturelle" ;
"Il est temps de remettre au goût du jour la sélection naturelle et la survie du plus apte !" ;
"Bien sûr, il y a aussi une solution finale : la mort de l'humanité tout entière. Cela résoudrait tous les problèmes de l'humanité. Plus vite la race humaine sera balayée de la planète, le mieux ce sera... personne ne doit être laissé en vie. Je n'ai aucune pitié pour la vermine de la Terre, la pathétique race humaine".
En outre, l'auteur du massacre de Jokola ne voit pas la nature comme mouvement dialectique mais la considère comme animée de rapports de force violents exaltant la survie, le tout dans le cadre d'une philosophie élitiste à la Niezsche :
"Les humains sont juste une espèce parmi les autre animaux et le monde n'existe pas seulement pour les humains. La mort et le meurtre ne sont pas une tragédie et arrivent tout le temps dans la nature, entre toutes les espèces. Toutes les vies humaines ne sont pas importantes ou valent la peine d'être sauvées. Seuls les individus supérieurs (intelligent, conscient d'eux-mêmes, fort mentalement) devraient survivre tandis que les inférieurs (stupides, attardées, masses mentalement faibles) devraient périr".
Il est ici impératif de comprendre la dimension culturelle du mouvement fasciste qui puise un regain de vitalité dans la putréfaction du capitalisme. Les fascistes sont des nihilistes qui suivent une logique du « tout doit disparaître ».
Ils ne conçoivent l’existence que comme une bataille dont il faut sortir vainqueur, d’où leur profonde aversion pour la « vie facile », le « bonheur tranquille » auquel aspire le peuple.
Les fascistes ne se conçoivent pas comme faisant partie intégrante de la nature mais comme l’affrontant pour survivre ; ils sont anti-épicuriens, anti-communistes.
Et comme le fascisme est un produit de la putréfaction capitaliste, il porte les stigmates du capitalisme. Ainsi, le fascisme est l’expression de la concurrence généralisée entre les individus qui caractérise la société capitaliste. Les fascistes qui commettent des actes de barbarie de masse veulent être connus et reconnus, devenir « quelqu'un » pour s’élever au-dessus du "commun."
Les auteurs de massacre scolaire ne manquent ainsi jamais d’annoncer leur geste sur Internet et de laisser les vidéos d’eux-mêmes, où ils se mettent en scène dans des postures martiales. De même, Timothy Mc Veigh, l’auteur de l’attentat d’Oklahoma City (168 morts) avait adopté les principes de la compétition capitaliste en déclarant, avant son exécution, qu’il avait gagné contre le gouvernement sur le score de 168 à 1.
Tout comme l’attentat d’Oklahoma City, le massacre d’Oslo a ciblé des symboles politiques, selon une vision typique de l’anti-capitalisme romantique (comme nous l’avons expliqué dans les articles précédents), mais ce geste trouve son explication dans son accomplissement même. La démarche de cet acte barbare elle-même est politique car elle épouse l’aspect culturel essentiel du fascisme : le nihilisme.
Le nihilisme draine de l’aigreur, de la frustration et la haine de toute chose qui remplissent la vie des fascistes. Cette dimension est parfaitement perceptible dans les écrits de Céline, l’écrivain fasciste célébré par la bourgeoisie en France (cf. le nombre de dossiers, d’articles, de numéros spéciaux complaisants qui lui ont été consacrés à l’occasion du 50ème anniversaire de sa mort).
Le sentiment de frustration est corrélatif de la dimension élitiste du fascisme (comme chez Nietzsche). Les fascistes sont en effet des individualistes facilement envahis de frustration car ils sont soumis à la concurrence générale entre individus insufflée par le capitalisme et, dans ce cadre, éprouvent la sensation de valoir mieux que "la masse" tout en étant pas reconnus à leur "juste valeur".
Ce nihilisme est l'expression de la "révolte contre le monde moderne" des fascistes car le fascisme ne voit l'avenir que sous la forme de régénération du passé. Le projet de civilisation des fascistes consistent en une idéalisation du passé. Le geste d'Anders Behring Breivik consiste lui aussi en un refus du monde moderne et son manifeste de 1 500 pages multiplie les références à un passé idéalisé, reposant notamment à la figure du Templier et de Charles Martel. Les fascistes assument d'ailleurs complètement le fait de "nager à contre-courant" car cela leur confère une aura de rebelle anti-système, d'homme libre refusant la facilité.
Le tueur d'Oslo est parfaitement dans cette veine car il s'attendait à accomplir un grand dessein par-delà la mort.
Les communistes, au contraire, jurent fidélité à la vie et c'est justement pour cela qu'il faut mettre un grand coup de balai dans le capitalisme mortifère et son engeance fasciste. La guerre populaire prolongée ne sera pas un carnage aveugle, sadique et nihiliste comme la tuerie d'Oslo, mais un mouvement de masse assumant le futur et l'universel. Le sang des oppresseurs du peuple coulera car on ne peut briser totalement ses chaînes sans tuer ceux qui les ont assemblées.
A l’époque de la décadence capitaliste, la tâche civilisatrice appartient à la révolution socialiste. La mission civilisatrice de la révolution socialiste passe par une répression inflexible contre les terroristes dont les actes de barbarie reflètent l’idéologie fasciste.