Moïse, Jésus, Mahomet, les rebelles poètes
Il existe de très nombreuses manières de lire les récits concernant la vie de Jésus fait par les apôtres (les Évangiles ou Nouveau Testament), tout comme le Coran ou encore les écrits de la Bible juive (appelée Tanakh en hébreu et correspondant en partie à ce qui est appelé Ancien Testament par les chrétiens). Habituellement, deux approches se présentent, se contredisant : la première admet que les textes ont ici une dimension sacrée, divine, relevant de ce qui est révélé par une entité parfaite, omnisciente, omnipotente (résumée sous le concept de Dieu).
Quant à la seconde, elle considère que ces textes sont une retranscription historique d'événements uniquement humains, avec des ajouts surnaturels propre aux superstitions de l'époque dans un endroit donné.
Dans les deux cas, on perd la substance de l'œuvre. Si une œuvre a atteint un tel niveau de culture, de civilisation, c'est qu'elle porte en elle quelque chose de très fort. Regarder ailleurs que dans elle – dans l'histoire de faits déconnectés dont on sait peu de choses ou dans la religion – c'est perdre de vue cette substance, qui consiste en une vision du monde...