Marcel Déat

21 oct 2014

Les néo-socialistes, une fois quittée la SFIO, formèrent le « Parti Socialiste de France – Union Jean Jaurès ». C'est tout à fait cohérent avec l'idéologie de Jean Jaurès, sauf que bien évidemment l'idéal socialiste devenait une réalisation purement technocratique.

Cela ne permettait pas de construire un large parti « populaire ». Les néo-socialistes disposaient de 23.000 membres en mai 1934, et seulement 12.000 six mois plus tard, et 7.400 à la fin de l'année 1936. D'ailleurs, la notion même de parti disparaissait...

19 oct 2014

Le néo-socialisme veut tout comme le fascisme nier les contradictions travail manuel / travail intellectuel et villes / campagnes. Il rejette le matérialisme dialectique qui affirme qu'il faut dépasser celles-ci, et par conséquent il n'accepte pas le principe de révolution : c'est par les réformes que ces objectifs doivent être atteints.

Les thèses néo-socialistes furent formulées historiquement en 1931 par Marcel Déat dans son document Perspectives socialistes. L'idée de base était très simple : puisque de toute façon la SFIO a rejeté le marxisme depuis le départ, alors il faut assumer plus qu'un simple réformisme, davantage que la forme d'une social-démocratie allemande sans marxisme et de taille plus réduite...

18 oct 2014

On a appelé « planisme » l'idéologie mettant en avant le principe du « plan » comme donnant des « impulsions » - et non des directives comme dans le matérialisme dialectique – à une société par ailleurs restant fondée sur la propriété privée.

Il y a ici deux idées essentielles, que l'on retrouve parfaitement résumées par Pierre Drieu La Rochelle dans « Socialisme fasciste ». Tout d'abord, il y a l'idée que le plan étatique est la conséquence logique du capitalisme lui-même...

17 oct 2014

Les trotskystes ne sont pas les seuls à s'opposer au Front populaire et à la Résistance : à la même époque, on trouve les « néo-socialistes ». Ceux-ci sont issus de la SFIO, et leur chef de file est Marcel Déat, auteur notamment de Perspectives socialistes publié en 1930.

Mais on trouve également tout le courant porté par Paul Faure au sein de la SFIO, et formant à peu près 40 % de ce parti. A cela s'ajoute tout un courant ayant quitté le Parti Communiste français sous l'impulsion de Jacques Doriot...

15 avr 1934

Le Parti socialiste de France est fondé depuis quatre mois. II donne déjà des signes non équivoques de dégénérescence et de décomposition.

C'est qu'il fut, dès sa naissance, soumis à l'épreuve du feu - nous voulons dire des combats de classe, - et qu'il en a sévèrement pâti.

Il s'était créé dans une confusion inouïe de doctrine, que seuls pouvaient ignorer les observateurs superficiels aux yeux desquels, pour un parti bourgeois, un congrès unanime est l'indice d'une unité politique profonde.

Le Congrès de la Mutualité avait donné ce spectacle de l'unanimité : elle n'a point survécu aux événements de cet hiver. Comment naquit le Parti « néo » ?...

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