16 juil 1971

İbrahim Kaypakkaya – La Question Nationale en Turquie

Submitted by Anonyme (non vérifié)
  1. Les thèses du révisionnisme de Safak sur la Question Nationale:  

« La grande bourgeoisie alliée aux propriétaires féodaux a mis en œuvre une politique d’oppression nationale et d’assimilation contre le peuple Kurde. « (Article 10, Projet de programme)

« La population Kurde représentant 6 millions de personnes dans notre pays a brandi l’étendard de la lutte contre la politique d’oppression et d’assimilation nationale de la bourgeoisie et des propriétaires. Elle a résisté aux actes de torture grave et à l’oppression à laquelle les gouvernements pro-américains ont eu recours. La lutte engagée par le peuple Kurde pour les droits démocratiques, l’égalité des nations et pour l’autodétermination se développe rapidement. Les ouvriers et les paysans de toute la Turquie soutiennent cette lutte. Le politique raciste de l’impérialisme qui consiste à opposer les peuples de la Turquie entre eux dans le but de les écraser est en faillite et les liens unissant les gens sur la voie révolutionnaire sont de plus en plus forts « (Projet de programme, article 25)

« Notre mouvement déclare qu’il reconnaît le droit du peuple Kurde à l’autodétermination, et s’il le souhaite à créer son propre État.

« Notre mouvement…travaille pour la détermination de la destinée du Peuple Kurde dans l’intérêt des travailleurs et des paysans Kurdes.

« Notre mouvement va poursuivre une politique visant l’unification des deux peuples frères en Turquie, disposant des même droits dans une république populaire démocratique.

« Notre mouvement mènera une lutte contre les classes dirigeantes réactionnaires (de toutes les nations) et leurs politiques de division qui encouragent l’animosité envers les peuples révolutionnaires et fraternels Turcs et Kurdes. (Projet de programme, article 52)

« Le mouvement marxiste-léniniste est le défenseur le plus inflexible du droit du peuple Kurde à l’autodétermination et dans le même temps il luttera pour le destin du peuple Kurde qui sera déterminé dans l’intérêt des travailleurs et des paysans Kurdes. Outre cela, le mouvement marxiste-léniniste poursuivra une politique visant à unir les deux peuples frères en Turquie, ayant les mêmes droits dans une république populaire démocratique » (La situation politique dans le Monde et en Turquie après le 12 mars (coup d’état) page 74)

« Nous allons défendre sans faillir le droit du peuple Kurde à l’autodétermination.» (Page 72) « Le droit du Peuple Kurde à l’autodétermination (libération ultérieure) ne peut pas être séparé de la lutte pour une révolution agraire fondée sur les paysans pauvres ou sur la lutte contre l’impérialisme.”(page73)

« La politique d’hostilité nationale et sa mise en œuvre contre le peuple Kurde.. (En ce qui concerne la question de l’établissement du pouvoir politique rouge) » Lutte contre l’oppression nationale du peuple Kurde … « ( » nous devons continuer à défendre avec insistance le droit du peuple Kurde à l’autodétermination « Ce sont presque toutes les thèses sur la question nationale mises en avant par l’organisation anciennement connue sous le nom de Révolutionnaire prolétarien. » Aydinlik « (POA), maintenant connu sous le nom de Révisionnistes du Safak, dans la nouvelle période. C’est à dire, depuis que la loi martiale a été déclarée le 26 Avril 1971. Nous ne vous attardez pas sur la ligne suivie avant la loi martiale, car presque toutes les personnes concernées par le mouvement savent qu’un nationalisme turc intense, un nationalisme de la nation dominante féroce légué par l’idéologie de Mihri Belli avait beaucoup d’influence. De nos jours des formes plus subtiles et trompeuses du nationalisme se sont développées, dont la plupart doivent être combattues et réfutées. Arrêtons-nous sur ces théories:  

  1. A qui s’applique l’oppression nationale ?

Selon le révisionnisme Safak l’oppression nationale est appliquée au peuple Kurde. Il ne s’agit pas de comprendre la raison de l’oppression nationale, l’oppression Nationale est l’oppression imposée par les classes dirigeantes au pouvoir, qui oppressent et exploitent les nations opprimées et dépendantes. En Turquie l’oppression nationale est l’oppression appliquée par les classes dirigeantes de la nation Turque sur la nation Kurde dans son ensemble, pas seulement le peuple Kurde, et aussi pas seulement sur la nation Kurde, mais sur toutes les nations minoritaires. Le peuple et la nation ce n’est pas la même chose. De nos jours, le concept de nation englobe généralement la classe ouvrière, les agriculteurs pauvres ou moyens et la petite bourgeoisie urbaine. Dans les contrées reculées, l’aile révolutionnaire de la bourgeoisie nationale qui occupe une place dans la révolution populaire démocratique contre l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme comprador fait aussi partie des classes populaires. Néanmoins le terme nation inclut toutes les classes et toutes les couches y compris les classes dirigeantes. Une citation de Staline à vérifier (elle est facile !) Toutes les classes et toutes les couches qui parlent la même langue, habitent le même territoire, et qui font partie de la même catégorie de vie économique et de formation psychologique sont incluses dans le périmètre de la nation. A l’intérieur de ces classes et ces couches il y a des ennemis de la révolution et de la contre-révolution, comme il y a des classes et des couches dans les rangs de la révolution et dont les intérêts sont servis par la révolution. A chaque époque de l’histoire le terme peuple a signifié ces classes et ces couches dont les intérêts sont servis par la révolution et qui prennent leur place dans les rangs de la révolution. Le peuple n’est pas une communauté qui émerge lors d’une époque historique particulière et qui disparait ensuite, mais c’est une communauté qui existe à chaque époque. Cependant, la nation a seulement émergé avec le capitalisme «  à l’époque de la montée du capitalisme ».

A un stade avancé du socialisme elle disparaitra. La portée du terme peuple change à chaque étape de la révolution tandis que la portée du terme nation n’est pas liée aux étapes de la révolution. De nos jours les travailleurs Kurdes, les agriculteurs Kurdes pauvres et les agriculteurs Kurdes moyens, le semi-prolétariat urbain et la petite bourgeoisie urbaine qui rejoignent les rangs de la révolution démocratique nationale sont tous inclus dans le concept de peuple Kurde. Tandis que, hormis ces classes et ces couches, les autres parties de la bourgeoisie Kurde et les propriétaires Kurdes sont aussi inclus dans le concept de nation Kurde. Certaines personnes instruites et « je sais tout » affirment que les propriétaires ne doivent pas être considérés comme faisant partie d’une nation.

Ils vont même jusqu’à prétendre que, puisque il y a des propriétaires dans la région Kurde, les Kurdes ne constituent pas encore une nation. C’est une démagogie et un sophisme épouvantable. Est-ce que les propriétaires ne parlent-ils pas tous la même langue? Ne vivent-ils pas dans le même territoire? Ne font-ils pas partie de la même unité de vie économique et n’ont-ils pas tous la même formation psychologique? En outre, les nations émergent à l’aube du capitalisme, pas quand elles atteignent   limite ultime de leur développement. Quand le capitalisme entre dans un pays, quand il se déplace dans une région, dans une certaine mesure et quand il unit les marchés dans ce pays, dans cette région, dans une certaine mesure, les communautés qui possèdent les autres caractéristiques d’être une nation sont alors considérées comme étant devenues une nation. Si ce n’était pas le cas, il faudrait considérer que toutes les communautés stables dans tous les pays et les régions reculés où le développement capitaliste est limité ne sont pas des nations. Jusque dans les années 1940, il existait en Chine une partie féodale forte. Dans cette logique, il aurait fallu précédemment ne pas avoir accepté la présence des nations en Chine. Jusqu’à la Révolution de 1917 le féodalisme était très puissant dans les grandes régions rurales de Russie. Dans cette optique, il aurait fallu refuser l’existence des nations en Russie, en Turquie, par exemple, pendant les années de guerre si le féodalisme à la libération avait été plus fort qu’aujourd’hui. Dans cette optique, il faudrait accepter qu’il n’y ait eu absolument aucunes nations en Turquie au cours de ces années. Aujourd’hui le féodalisme existe dans des parties du monde reculées et opprimées, en Asie, Afrique, et en Amérique latine à des degrés divers. Selon cette logique il faudrait accepter que les nations n’existent pas dans ces régions et pays économiquement arriérés. Il est très clair que la théorie qui prétend que les Kurdes ne constituent pas une nation est un non-sens du début à la fin, contrairement aux faits, et, dans la pratique, nuisible. Elle est nuisible car une telle théorie est bénéfique seulement pour les classes dirigeantes des nations qui oppressent, exploitent et dominent. Ils pourront ainsi trouver une justification à l’oppression nationale et à la cruauté qu’ils infligent aux nations opprimées, dépendantes et soumises, aux privilèges qu’ils s’octroient et aux inégalités qui en découlent. De cette façon, la lutte que le prolétariat devrait mener pour l’égalité des nations et la fin de l’oppression nationale, des privilèges etc.; sera réduite à néant. Le droit à l’autodétermination des Nations disparaîtra. La colonisation de nations arriérées par les impérialistes et leur ingérence dans leurs affaires intérieures et leur mépris flagrant à l’égard de leur droit à l’autodétermination sera légitimé par l’argument qu’ ‘ »ils ne constituent pas une nation » De la même manière, dans les Etats multinationaux, toutes sortes d’oppression et de tyrannie de la nation dominante envers les nations dominées sera légitimé.Ceux qui prétendent que, dans le cas où il y a des propriétaires, il est impossible de parler d’une nation sonnent les trompettes de l’impérialisme et des nations dominantes. Ceux qui prétendent que les Kurdes en Turquie ne constituent pas une nation sonnent les trompettes des classes dirigeantes de la Turquie . Comme on le sait, les classes dirigeantes Turques affirment également que les Kurdes ne constituent pas une nation. Celles-ci, en défendant les privilèges des classes dirigeantes Turques, sabotent de manière odieuse la confiance, la solidarité et l’unité des masses populaires laborieuses appartenant à diverses nationalités. Une communauté vivant dans des conditions totalement féodales ne peut évidemment pas être considérée comme une nation. Mais dans le monde d’aujourd’hui où existe-t-il une telle féodalité ? Le capitalisme est entré tranquillement dans la vie des opprimés de l’Europe de l’Est, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine à la fin du 19ème siècle et au début du 20e, unissant les marchés là-bas à un certain degré; créant une vie économique commune et ouvrant la voie à la formation des nations. Il existe aujourd’hui dans des zones très limitées de certaines régions du monde des communautéstribales qui ne sont pas devenues des nations, mais elles sont si peu nombreuses qu’il n’est pas nécessaire de les mentionner.

En résumé:

Il apparaît clairement à tous ceux qui n’ont pas été affectés par le féroce chauvinisme Turc qu’en Turquie les Kurdes constituent une nation.

N.B. Cet article a été écrit en Juin 1972, à une époque où le fascisme de la Loi Martiale du 12 Mars était toujours en vigueur et au plus fort de sa violence. La loi martiale avait été déclarée officiellement à Diyarbakır et Siirt, mais en réalité, elle a été mise en œuvre dans l’ensemble de la région Kurde. Dans cette région le siège de la Loi Martiale se trouvait à Diyarbakır

Les travailleurs Kurdes, les paysans pauvres et moyens, les semi-prolétaires, la petite bourgeoisie urbaine, toute la bourgeoisie Kurde et les propriétaires sont inclus dans le périmètre de la nation Kurde. L’oppression nationale est non seulement mise en œuvre contre le peuple Kurde, mais l’ensemble de la nation Kurde, à l’exception d’une poignée de grands propriétaires féodaux et quelques grands bourgeois qui se sont fondus dans les classes dirigeantes Turques. Les travailleurs Kurdes, les paysans, la petite bourgeoisie urbaine et les petits propriétaires terriens souffrent de l’oppression nationale. En outre, la véritable cible de l’oppression nationale est la bourgeoisie de la nation opprimée, dépendante et assujettie, car les capitalistes et les propriétaires veulent posséder la richesse et les marchés du pays sans avoir de rivaux. Ils souhaitent conserver le privilège de fonder un Etat. Ils veulent assurer «l’unité linguistique » ,qui est absolument nécessaire pour le marché, en interdisant les autres langues. La bourgeoisie et les propriétaires appartenant à la nation opprimée constituent un obstacle important à ces ambitions, car ils souhaitent posséder leur propre marché, contrôler comme ils le souhaitent et exploiter sa richesse matérielle et le travail des personnes. Ce sont les facteurs économiques forts qui poussent la bourgeoisie et les propriétaires des deux nations à se déchirer; pour cette raison, la bourgeoisie et les propriétaires de la nation dominante se livrent à une oppression nationale incessante qui cible la bourgeoisie et les propriétaires de la nation opprimée. Aujourd’hui, les autorités de la loi martiale fasciste ont rempli la prison de Diyarbakir avec des intellectuels Kurdes démocrates et les  jeunes qui sont les porte-parole de la bourgeoisie et des propriétaires Kurdes.

Aujourd’hui, les petits propriétaires et une partie des personnalités religieuses Kurdes sont dans les cachots, ou sont recherchés afin d’être entassés dans des cachots. (Voir la note ci-dessus) Quant à la poignée de grands propriétaires, leurs flatteurs et quelques grands bourgeois ont pendant longtemps été alliés avec les classes dirigeantes Turques. Toutes sortes de privilèges leurs sont réservés, comme pour les classes dirigeantes Turques. L’armée, la gendarmerie et la police sont également à leur service. Kemal Burkay le décrit ainsi;

 « Les seigneurs féodaux ont abandonné leurs vieilles revendications de souveraineté, c’est à dire qu’ils ont renoncé à leur entêtement d’être les seuls maîtres de certains petits royaumes. Au lieu de cela, ils ont coopéré avec la bourgeoisie. Dans les sphères économiques et politiques, les propriétaires, les leaders religieux, même les cheikhs sont impliqués dans le commerce, ils travaillent leur terre avec des tracteurs, ils se taillent aussi la part du lion du crédit bancaire. Ils deviennent également élus locaux, maires, députés et ministres. Les partis politiques sont à leurs ordres. Il n’y a pas aujourd’hui un  Saïd Sheikh pour poursuivre la cause de l’Emirat du Kurdistan « , mais il y a des« cheikhs professeur assistant « qui endossent des rôles tels que porte-parole du groupe au parlement … Maintenant, il n’y a plus de Seyit Riza pour diriger les montagnes de Dersim, mais il y a son petit-fils qui reçoit des sommes considérables comme commissions sur le transport de minerai de chrome à partir de ces mêmes montagnes jusqu’à Iskenderun, puis de là en Italie, puis en Amérique. Et ce qui reste des seigneurs féodaux de l’Est s’entendent désormais très bien avec la bureaucratie. Depuis lors, ils se sont habitués aux cravates et aux chapeaux de feutre. » 

Les points soulevés par Kemal Burkay sont justes en ce qui concerne les grands propriétaires et quelques grands bourgeois et les lèche-bottes, mais ne sont absolument pas pertinents en ce qui concerne tout «ce qui reste des seigneurs féodaux» et toute la bourgeoisie Kurde, comme il tient à le préciser. Les petits propriétaires et une très grande partie de la bourgeoisie Kurde souffrent de l’oppression nationale de la part des classes dirigeantes Turques. Ils ont aussi même souffert de la même persécution par les grands chefs féodaux Kurdes. Une poignée de grands propriétaires reçoit des hommages significatifs de la part de petits propriétaires au moyen de la coercition et de la persécution. La raison pour laquelle les petits propriétaires et la bourgeoisie Kurde ressentent de la colère envers les grands propriétaires féodaux et ceux qui leur sont dévoués est due à ces deux causes. La réaction décrite par Kemal Burkay est également due à cette raison. Kemal Burkay mentionne un « peuple de l’Est » homogène, hormis « ce qui reste des seigneurs féodaux » intégrés à la «bourgeoisie Turque », tout en dissimulant habilement le fait que la bourgeoisie Kurde et les petits propriétaires sont inclus dans cela. (« 1 signifie le peuple tout entier hormis des rétrogrades comme les propriétaires, les personnalités religieuses et la bourgeoisie collaborationniste») De cette manière, la contradiction entre le prolétariat Kurde, le semi-prolétariat, la paysannerie pauvre et moyenne et la bourgeoisie Kurde et les petits propriétaires est passée sous silence. Les objectifs de classe de la bourgeoisie Kurde et des petits propriétaires sont présentés comme s’ils étaient identiques à ceux des prolétaires, des semi-prolétaires et des paysans pauvres.

Pour l’instant nous pouvons en déduire cela et aller plus avant;  les travailleurs Kurdes, ainsi que les semi-prolétaires, les paysans pauvres et moyens, la petite bourgeoisie urbaine et la bourgeoisie Kurde ainsi que les petits propriétaires sont tous soumis à l’oppression nationale . Et ces classes constituent les rangs du mouvement national Kurde. Toutes ces classes qui s’unissent contre l’oppression nationale ont naturellement leurs propres aspirations et leurs propres objectifs.  Nous indiquerons plus tard lesquelles nous devons soutenir et jusqu’où nous devons les soutenir.  

« En affirmant que l’oppression nationale ne s’applique pas seulement au people Kurde, les révisionnistes Safak commettent une de ces deux erreurs: soit le terme PEUPLE KURDE est utilisé correctement et toute la bourgeoisie Kurde et les petits propriétaires ne sont pas inclus, dans ce cas l’oppression nationale mise en oeuvre contre la bourgeoisie Kurde et les petits propriétaires est dissimulée, de ce fait approuvant indirectement cette oppression qui induit la ligne du nationalisme Turc; ou, toute la bourgeoisie Kurde et les petits propriétaires sont inclus dans le concept de peuple Kurde, dans ce cas l’oppression de classe subie par le peuple Kurde en plus de l’oppression nationale est dissimulée, le mouvement national étant décrit comme le mouvement de classe, et de cette manière la ligne des nationalistes Kurdes est adoptée. De plus, hormis le peuple Kurde il y a des peuples minoritaires qui ne constituent pas des nations et l’oppression nationale leur est appliquée sous la forme d’interdiction de leurs langues etc. Les révisionnistes Safak laissent complètement ce point là de côté.    

  1. Quel est l’objectif de l’oppression nationale?  

D’après les révisionnistes Safak l’objectif de l’oppression nationale est “d’intimider le people Kurde”. “Les administrations pro-américaines se sont engagées sur la voie d’une injustice et d’une oppression violentes afin d’effrayer le people Kurde”   (je tiens à le souligner). Certainement un des objectifs des gouvernements pro-américains est d’effrayer le people Kurde. En fait, l’objectif de leur oppression est d’effrayer les peoples Turc, Kurde, Arménien, Grec, Arabe, Laze etc., tous les peuples de Turquie. Mais quel est l’objectif de l’oppression nationale?  Si tel était le cas, comment pourrait-on expliquer l’oppression de la bourgeoisie Kurde et des petits propriétaires? Quelle signification aurait l’interdiction de la langue Kurde? Si tel était le cas quelle différence y aurait-il entre l’oppression du people Turc par les gouvernements pro-américains et l’oppression du people Kurde? Car les gouvernements pro-américains souhaitent aussi effrayer le people Turc et ils s’engagent dans un processus violent de torture et d’oppression dans ce but. Les tribunaux de la Loi Martiale  sont remplis de centaines de travailleurs révolutionnaires Turcs, de paysans et d’intellectuels. Les paysans Turcs qui occupaient la terre ont été battus dans les commissariats de police. Les leaders ont été jetés en prison. Dans ce cas l’objectif du gouvernement pro-américain n’était pas d’”effrayer le people Kurde. C’est une politique mise en oeuvre par tous les gouvernements réactionnaires contre tous les travailleurs indépendamment de la nationalité. Au-delà de cela, “l’oppression et la torture” sont menées contre la nation Kurde toute entière (excepté pour une poignée de grands seigneurs féodaux), pas seulement le people Kurde et pas seulement pour “intimider” mais pour atteindre un objectif plus fondamental.  Quel est cet objectif? Cet objectif, de manière très générale, est de maîtriser la richesse matérielle de tous les marchés du pays sans avoir de rivaux, pour gagner de nouveaux privilèges, étendre les limites des privilèges actuels et s’en servir. Dans ce but, la bourgeoisie et les propriétaires issus de la nation dominante, afin de conserver les frontières politiques du pays font d’énormes efforts pour empêcher par tous les moyens les régions dans lesquelles vivent plusieurs nationalités de se séparer du pays. Une des conditions essentielles pour que le commerce se développe le plus largement possible est l’unité linguistique. Avec cet objectif en tête, la bourgeoisie et les propriétaires de la nation dominante veulent que leur langue soit parlée dans tout le pays et utilisent même la coercition pour contraindre les gens à l’accepter. Dans les mots du camarade Staline: “ Qui dominera le marché?” C’est l’essence de la question. Les slogans “Unité Nationale” “l’unité et l’intégrité indivisibles de l’état, de la terre et de son people” et “intégrité territoriale ” sont l’expression des préoccupations égoïstes de la bourgeoisie et des propriétaires et leur désir de dominer sans condition “le marché”. Le camarade Staline a ajouté ce qui suit:

“Mais les préoccupations ne se cantonnent pas au marché. La bureaucratie semi-féodale, semi-bourgeoise de la nation dominante intervient dans la lutte avec ses propres méthodes “d’arrestation et de prévention”. La bourgeoisie – qu’elle soit petite ou grande- de la nation dominante est capable de traiter plus “rapidement” et plus “fermement” avec son adversaire. Les “forces” sont unies et une série de mesures restrictives sont instaurées contre la bourgeoisie “étrangère”, des mesures qui se transforment en actes de répression. La lutte s’étend de la sphère économique à la sphère politique. Limitation de la liberté de mouvement, répression de la langue, restriction du droit de vote, fermetures d’écoles, restrictions religieuses, et ainsi de suite, s’empilent au-dessus de la tête de l’”adversaire”. Bien sûr, de telles mesures ne sont pas prises uniquement dans l’intérêt des classes bourgeoises de la nation dominante, mais aussi pour le développement des objectifs spécifiques d’une caste, pour ainsi dire la bureaucratie au pouvoir. »

L’oppression nationale utilisée par la bourgeoisie et les propriétaires de la nation dominante pour le “marché “et par la bureaucratie au pouvoir pour des “objectifs de caste” peuvent aller jusqu’à l’usurpation des droits démocratiques et les tueries en masse (c’est-à-dire le génocide). Il y a de nombreux exemples de génocide en Turquie. L’oppression des travailleurs des peuples minoritaires de cette manière acquiert une double qualité. Premièrement il y a l’oppression de classe utilisée contre lestravailleurs afin d’exploiter et d’éradiquer la lutte de classe; deuxièmement, il y a l’oppression nationale mise en oeuvre pour les objectifs mentionnés plus haut contre toutes les classes des nations et des nationalités minoritaires. Les communistes ont fait la distinction entre ces deux formes d’oppression, parce que, par exemple, tandis que les bourgeois Kurdes et les petits propriétaires s’opposent à la seconde forme d’oppression, ils supportent la première. En ce qui nous concerne, nous sommes opposés aux deux formes d’oppression. Afin d’éradiquer l’oppression nationale, nous supportons la lutte de la bourgeoisie Kurde et des petits propriétaires, mais, d’un autre côté, nous devons nous battre contre eux pour mettre un terme à l’oppression de classe. Les révisionnistes Safak décrivent l’oppression nationale et l’oppression de classe comme une seule et même chose. Il y a deux possibilités: soit les révisionnistes Safak n’incluent pas la bourgeoisie Kurde et les propriétaires dans le concept de people Kurde en utilisant le concept correctement, dans ce cas ils arrivent à une conclusion en niant le contenu démocratique de la lutte de la bourgeoisie et des propriétaires Kurdes contre l’oppression nationale, ce qui sera utile à la cause du nationalisme Turc. Soit, les révisionnistes Safak considèrent, à tort, que la bourgeoisie et les petits propriétaires Kurdes font partie du concept de people, dans ce cas ils ignorent la lutte des ouvriers et des autres travailleurs Kurdes contre la bourgeoisie et les petits propriétaires Kurdes, aidant par là la cause du nationalisme Kurde. Un des deux! Dans les deux cas l’unité des travailleurs Tucs et Kurdes est sabotée et cela nuit à leur lutte.

Il est de la plus haute importance de séparer l’oppression de classe infligée au people Kurde de l’oppression nationale perpétrée contre la nation Kurde. Comme nous l’avons décrit plus haut, le caractère des deux formes d’oppression, et leurs objectifs sont différents.

  1. La Politique raciste de l’impérialisme.

La Politique Raciste des Classes Dirigeantes Indigènes : les révisionnistes Safak confondent deux choses différentes, la politique raciste de l’impérialisme avec la politique raciste des classes dirigeantes indigènes.  Ils parlent de « politique raciste de l’impérialisme visant à créer de l’inimitié entre les peuples de Turquie et à les écraser ». Il apparaît que l’impérialisme souhaite créer de l’hostilité entre les peuples de Turquie et les écraser, et il veut tirer avantage de toutes opportunités pour atteindre ces viles ambitions. La politique de racisme en Turquie est une politique des classes dirigeantes indigènes, une politique issue des sections politiques les plus réactionnaires de la bourgeoisie et du féodalisme ; la tendance féodale et féodale-bourgeoise. A cause de son caractère, la politique du racisme est même l’ennemie de la démocratie bourgeoise.  Le  représentant  le  plus extrême de ce courant en Turquie est le clone d’Hitler Turkes et son parti. La politique raciste et ses soutiens existent aussi de façons substantielle au sein des partis AP, MGP, CHP et d’autres partis similaires. La politique raciste est une politique consiste à écraser, soumettre et éradiquer les autres nations et les autres peuples. En Turquie ceux qui conduisent une politique raciste envers la nation Kurde et d’autres nationalités minoritaires sont ces classes féodales et féodales-bourgeoises et leurs partis politiques et leurs gouvernements.  L’impérialisme, quand il satisfait ses intérêts, encouragera et soutiendra la Politique raciste de ces classes, et, quand elle ne satisfait pas ses intérêts, s’y opposera. Par exemple, l’impérialisme Américain dominant en Turquie, ayant lié à lui les classes dirigeantes Turques, a intérêt à encourager et à soutenir le racisme Turc et il remplit sa mission ( !) de plein gré et avec excès.  Comme  le social-impérialisme soviétique ne domine pas en Turquie son 218 s’oppose au racisme Turc, mais au Pakistan il incite sans hésiter au racisme contre le Bengladesh.   Concernant la Turquie, si demain il ne peut en prendre totalement possession, s’il peut en détacher un morceau, il n’y a aucune garantie qu’il ne soutiendra pas un nationalisme Kurde réactionnaire ou un racisme sous contrôle, sous couvert de soutenir le droit des nations à l’autodétermination ou le combat d’une nation pour sa libération.  

La Politique de racisme menée par l’impérialisme lui-même est quelque chose de tout à fait différent.   Les fadaises colportées par le parti fasciste d’Hitler, affirmant que la race Allemande était la race la plus supérieure du monde et avait été créée pour diriger le monde, “le chauvinisme du grand état” de l’impérialisme américain et le social-impérialisme soviétique, leur dénigrement des peuples et des nationalités du monde oppressés, et leur interférence sans vergogne dans les affaires intérieures, leurs intervention, ce sont les manifestations de la politique raciste de l’impérialisme.  

Les révisionnistes Safak ont fait la confusion. Qui veulent-ils sauver en dissimulant la Politique raciste des classes dirigeantes Turques?

Le racisme est quelque chose qui vient de l’extérieur, mais il peut être soutenu de l’extérieur.  Ce sont les classes et les couches sur lesquelles le racisme s’appuie. Lorsqu’il satisfait l’impérialisme il encourage et soutient les politiques racistes de ces classes.  Ces classes et couches n’existent pas seulement parmi les Turcs, mais certainement aussi parmi les Kurdes, et comme nous l’avons mentionné plus haut, il n’y a aucun doute que quand cela lui convient, l’impérialisme n’hésitera pas à les inciter et à les soutenir.  C’est pour cette raison que la lutte qui peut être menée contre le racisme est avant tout une lutte contre ces classes et ces couches, et une des tâches les plus importantes du mouvement prolétaire est de montrer cela aux travailleurs.  De même, en relation avec cela, de montrer la Politique raciste promue par l’impérialisme lui-même ; montrer comment il a sans vergogne incité et soutenu le racisme entre les diverses nations; et diffuser “la culture internationale de la démocratie et le mouvement mondial des travailleurs”.

Par conséquent, ce n’est pas seulement « la politique raciste de l’impérialisme » qui échoue, qui doit échouer et qui échouera totalement, mais la Politique raciste de l’impérialisme et la tendance réactionnaire des indigènes.  

La merveilleuse formulation énoncée ci-dessus ne servira qu’à aider les racistes domestiques, et à émousser la conscience du prolétariat…  

  1. Les champions de l’oppression nationale en Turquie et leurs complices :   

Les véritables champions de l’oppression nationale dans notre pays sont la vaste bourgeoisie comprador Turque et la classe des propriétaires.  L’impérialisme Américain soutient leurs politiques d’oppression nationale et de racisme et les encourage. Mais la moyenne bourgeoisie Turque est aussi impliquée dans ce crime, c’est-à-dire l’oppression nationale, avec des méthodes plus insidieuses et plus subtiles. Pour reprendre les propos du camarade Lénine: “Les libéraux abordent la question de la langue de la même manière qu’ils abordent toutes les questions politiques- comme des bonimenteurs hypocrites, tendant  une main (par devant) à la démocratie et de l’autre (dans leurs dos) aux   féodalistes et à la police”

Regardez Dogan Avcioglu, Ecevit et tous nos opportunistes!   Regardez Mihri Belli, H.Kivilcimli. Comment ils correspondent à la définition de Lénine.  Tandis qu’avec une main ils s’opposent à la matraque féodale du gouvernement en disant qu’elle est inutile; avec l’autre ils ne peuvent s’empêcher de recommander des méthodes d’oppression nationale plus subtiles et plus polies. D.Avcioglu  a essayé de défendre la répression commando ce que même les féroces et fanatiques chauvins Turcs qui tenaient fermement la matraque féodale n’on pas  osé faire, en publiant un article infâme intitulé : « Le compte rendu d’un officier du commando »  (Journal Devrim).Il y défend ainsi la répression : « Les soldats recherchent des femmes. On utilise un indic pour la recherche des femmes. Ce n’est pas vrai que tout le monde sauf les propriétaires est battu en public. Les allégations disant que les gens ont été obligés en masse de se déshabiller et de ramper sur le sol sont sans fondement. Mais des gens ont été forcés d’obéir aux ordres de se coucher et de se lever. Il est aussi vrai que des suspects dans des lieux où des armes et des fugitifs n’ont pu être saisis ont été menacés d’être forcés de se déshabiller, ainsi que leurs femmes, et exhibés, ce qui est une méthode efficace. Mais ce n’est pas allé plus loin que la menace”

En réponse au chauvinisme brutal et à la méprisable complicité de crime  D. Avcioglu et des autres, M. Belli et d’autres personnes comme lui ont hissé haut le drapeau du nationalisme Turc (en essayant de le cacher avec le Marxisme Léninisme) d’une façon plus clandestine (mais, à nouveau, évidente) et considère cela comme « la tâche historique des socialistes »    

  1. Belli, qui a même trouvé un aspect positif dans le fascisme raciste-touranien de Turkes, a déclaré en ce qui concerne la question Kurde :  « Nous nous sommes déclarés pour les communautés ethniques en Turquie, en particulier pour les Kurdes, et nous pensons qu’il est nécessaire d’avoir une éducation gouvernementale centralisée, laïque, révolutionnaire afin qu’il y ait un enseignement de la langue maternelle et de la culture…pour la fraternité entre les Turcs et les Kurdes, qui a des racines historiques, et si l’intégrité nationale et territoriale de la Turquie venait à être sabotée de quelque manière que ce soit, cela aurait un résultat contraire aux véritables intérêts des Turcs et des Kurdes et renforcerait la situation d’impérialisme dans cette région du monde »   (je tiens à le souligner).Cela n’est-il pas du chauvinisme de la nation dominante ? Cela n’apparait-il pas comme étant en faveur de l’égalité des nationalités alors qu’en réalité ce n’est que la reconnaissance du privilège de fonder un état pour les Turcs et retirer le droit des Kurdes de fonder un état avec des slogans bourgeois démagogiques comme « unité nationale »et « intégrité territoriale » prônant l’inégalité entre les nations la plus flagrante et les privilèges de la bourgeoisie Turque ?    Les socialistes sont opposés au moindre privilège pour toute nation ou à toute inégalité. Cependant, en Turquie cela a toujours été le privilège d’une nation, la nation Turque, de créer un état nation et c’est encore le cas. Nous, en tant que communistes, tout comme nous nous battons contre tout privilège que ce soit, nous nous battons aussi contre ce privilège. Nous défendons, et nous continuons à défendre de toutes nos forces le droit de la nation Kurde de fonder un état. Nous respectons absolument ce droit; nous ne soutenons pas la position privilégiée des  Turcs vis-à-vis des Kurdes (ou d’autres nationalités, nous apprenons aux masses à reconnaitre sans hésitation ce droit et à rejeter le droit de fonder un état qui serait le monopole privilégié d’une seule nation. Le camarade Lénine dit: « Si dans notre agitation politique nous ne parvenons pas à avancer et à défendre le slogan du droit à la sécession, nous ferons le jeu non seulement de la bourgeoisie, mais aussi des propriétaires féodaux et de l’absolutisme de la nation qui opprime

Notre bourgeoisie moyenne et les sociaux opportunistes de l’identité nationale, tandis que d’une part ils donnent l’impression d’être opposés aux privilèges, de l’autre ils s’approprient insidieusement et jalousement  les privilèges existants qui sont en faveur de la bourgeoisie Turque. Ces marchands hypocrites, tout en faisant d’une main une ouverture vers la démocratie, tendent l’autre main (derrière le dos) aux réactionnaires et aux agents de police, au nationalisme féroce et fanatique deTurkes et au racisme féodal en se rendant complices de leurs crimes.

De la même manière qu’il est faux de suggérer que l’oppression nationale n’est mise en œuvre que contre le peuple Kurde, il est également inexact d’affirmer que l’oppression nationale n’est appliquée que par le gouvernement de la bourgeoisie comprador et des propriétaires. La bourgeoisie moyenne turque et leurs représentants de l’identité nationale (Dogan Avcioglu, l’Ilhan Selcuks, et les nationalistes Turcs en général   suivant leurs traces) et les opportunistes qui ne sont pas  différents (M.Belli, H.Kivilcimli, les opportunistes Aren-Boran  et plus insidieusement les révisionnistes Safak) sont complices de la mise en œuvre de l’oppression nationale par la bourgeoisie comprador et les propriétaires de la Turquie. Sans une lutte contre le nationalisme insidieux de ces personnes, sans éradiquer les traces de ce nationalisme, la confiance réciproque, l’unité et la solidarité entre les ouvriers et les travailleurs appartenant à diverses nationalités ne peuvent être atteintes.

      

6- « Mouvement populaire » et Mouvement national:

Les révisionnistes Safak, qui prétendent que l’oppression nationale est appliquée uniquement au peuple Kurde, et que l’objectif de l’oppression nationale est d’intimider le peuple Kurde, considère le mouvement national Kurde qui se développe contre l’oppression nationale comme un mouvement populaire. « Le peuple Kurde a hissé l’étendard de la lutte contre la politique de l’oppression nationale violente et l’assimilation» « La lutte du peuple Kurde pour les droits démocratiques, l’égalité des nationalités et l’autodétermination … »

Cependant, les mouvements populaires et les mouvements nationaux sont deux choses totalement différentes, Un mouvement populaire est le nom donné à des luttes menées dans chaque période historique par les classes opprimées contre les classes supérieures qui les oppriment, à la fois pour des revendications partielles et dans le but de renverser ces classes dirigeantes. Un mouvement populaire est un mouvement de classe des masses opprimées. Il y a eu des mouvements populaires depuis les premières époques de l’histoire. À l’ère de l’impérialisme et à notre époque où «l’impérialisme est dirigé pour l’effondrement massif et où le socialisme progresse vers la victoire à travers le monde », les mouvements populaires s’unissent avec un leadership conscient politiquement du prolétariat et en progressant vers la libération définitive des masses de l’exploitation et de l’oppression. Toutefois, un mouvement national est, tout d’abord, basé dans une zone historique avec des limites claires. Comme le camarade Lénine l’a indiqué, les mouvements nationaux en Europe occidentale couvrent une période assez précise, à peu près entre 1789 et 1871.  « C’est cette période qui est la période des mouvements nationaux et de la formation des Etats nationaux. » Quant à l’Europe orientale et à l’Asie, les mouvements nationaux ont seulement ont commencé en 1905.

Deuxièmement, la tendance naturelle des mouvements nationaux est d’aller vers la formation des Etats nationaux. Vers la fin de la période 1789-1871l’Europe occidentale avait été transformée en un système d’Etats bourgeois établis, et ces États (sauf l’Irlande) sont en règle générale des Etats avec une intégrité nationale (Lénine). La tendance naturelle des mouvements nationaux qui a commencé en Europe orientale et en Asie vers 1905 allait aussi vers la formation des Etats nationaux.

« Partout dans le monde, la période de la victoire finale du capitalisme sur le féodalisme a été liée avec les mouvements nationaux. Pour la victoire complète de la production marchande, la bourgeoisie doit conquérir le marché de la maison, et il doit exister des territoires politiquement unis dont la population parle une seule langue, et que tous les obstacles au développement de cette langue et de sa consolidation dans la littérature aient été  éliminés. C’est le fondement économique des mouvements nationaux. La langue est le moyen le plus important des relations humaines. L’unité et le libre développement de la langue sont les conditions les plus importantes pour un commerce réellement libre et vaste sur une échelle en rapport avec le capitalisme moderne, pour un regroupement libre et large de la population dans toutes ses différentes classes et, enfin, pour l’établissement d’un lien étroit entre le marché et chaque propriétaire, grand ou petit, et entre le vendeur et l’acheteur.  »  

« Par conséquent, la tendance de chaque mouvement national est la formation d’états nationaux, dans lesquels ces exigences du capitalisme moderne sont mieux satisfaites. Les facteurs économiques les plus profonds mènent à cet objectif, et, par conséquent, pour l’ensemble de l’Europe occidentale, et même pour le monde civilisé tout entier, l’Etat national est typique et normal pour la période capitaliste

«Les États à la composition nationale mixte (connus comme les Etats multi nationaux, par opposition aux Etats nationaux) sont« toujours ceux dont la constitution interne est restée pour une raison ou une autre anormale ou sous-développée » (arriérée).

« Pourquoi est ce que la tendance naturelle des mouvements nationaux s’oriente vers la formation des Etats nationaux? Parce que les mouvements nationaux ont émergé avec le développement du capitalisme. Et ils se sont dirigés vers la satisfaction des besoins du capitalisme.

Troisièmement, « dans son essence, lui, le mouvement national, est toujours une lutte bourgeoise, celle qui est principalement à l’avantage et au profit de la bourgeoisie.’X Staline)

« La bourgeoisie de la nation opprimée, réprimée à chaque instant est naturellement agitée par des mouvements. Elle fait appel à son« peuple indigène » »et commence à parler haut et fort de la patrie, affirmant que sa propre cause est la cause de la nation dans son ensemble. Elle recrute une armée pour elle-même parmi ses« compatriotes »dans l’intérêt de la patrie …».Les gens ne restent pas toujours insensibles à ses appels; ils se rassemblent autour de sa bannière:.. la répression par le haut les affecte trop et provoque leur mécontentement Ainsi le mouvement national commence

La force du mouvement national est déterminée par le degré de participation de la plus large couche de la nation, le prolétariat et la paysannerie /? »(Staline)

Après que le camarade Staline ait analysé les conditions dans lesquelles les travailleurs et les paysans ont rejoint le mouvement national et après avoir dit «Le prolétariat conscient de sa classe a sa propre bannière déjà éprouvée, et n’a pas besoin de se rallier à la bannière de la bourgeoisie», il poursuit ainsi:

«D’après ce qui a été dit, il sera évident que la lutte nationale dans les conditions de la montée du capitalisme est une lutte des classes bourgeoises entre elles. Parfois, la bourgeoisie réussit à entrainer le prolétariat dans le mouvement national, et ensuite la lutte nationale assume un caractère externe « à l’échelle nationale ». Mais cela ne l’est que de l’extérieur. Par son essence, elle est toujours une lutte bourgeoise, celle qui est principalement à l’avantage et au profit de la bourgeoisie. » (Le Marxisme de Staline et la question nationale pages 24, 25, 26)

Comme le camarade Staline a ajouté : « . Mais il ne s’en suit pas que le prolétariat ne doit pas mettre en place une lutte contre la politique d’oppression nationale » Non, la conclusion à tirer de cela est qu’un mouvement populaire et un mouvement nationalne sont pas la même chose. Si nous résumons, un mouvement populaire est un mouvement de classe des masses opprimées et exploitées. Et en substance, il porte toujours la marque des masses opprimées; il existe dans chaque période historique, et aujourd’hui les mouvements populaires ont migré vers la réalisation de l’ultime libération des masses en s’unissant avec les dirigeants de la classe

« Partout dans le monde, la période de la victoire finale du capitalisme sur le féodalisme a été liée avec des mouvements nationaux. Pour obtenir la victoire complète sur la production de marchandises, la bourgeoisie doit conquérir le marché national, et il doit y avoir des territoires politiquement unis dont la population parle une seule langue, en ayant éliminé tous les obstacles au développement de cette langue et à sa consolidation dans la littérature. Là est le fondement économique des mouvements nationaux. La langue est le moyen le plus important des rapports humains. L’unité et le libre développement de la langue sont les conditions les plus importantes pour un commerce réellement libre et à grande échelle en rapport avec le capitalisme moderne, pour un regroupement libre et vaste de la population dans toutes ses différentes classes et, enfin, pour l’établissement d’un lien étroit entre le marché et chaque propriétaire, grand ou petit, et entre le vendeur et l’acheteur « .

 » Par conséquent, la tendance de tout mouvement national est d’aller vers la formation des Etats nationaux, dans lesquels ces exigences du capitalisme moderne sont mieux satisfaites. La plupart les facteurs économiques profonds mènent en direction de cet objectif, et, par conséquent, pour l’ensemble de l’Europe occidentale, et même pour le monde civilisé tout entier, l’Etat national est typique et normal pour la période capitaliste.  » » Les Etats dont la composition nationale est mixte (connus sous le nom d’états multi nationaux, par opposition aux Etats nationaux) sont «toujours ceux dont la constitution interne est pour une raison ou une autre restée anormale ou sous-développée» (arriérée). « Pourquoi la tendance naturelle des mouvements nationaux est d’aller vers la formation des Etats nationaux? Parce que les mouvements nationaux ont émergé avec le développement du capitalisme. Et ils se sont déplacés vers la satisfaction des besoins du capitalisme. Troisièmement, «dans son essence, lui, le mouvement national, est toujours une lutte bourgeoise, celle qui est principalement à l’avantage et au profit de la bourgeoisie.  » (Staline)

« La bourgeoisie de la nation opprimée, réprimée à chaque instant est naturellement engagée dans le mouvement. Elle fait appel à son «peuple indigène» et commence à parler haut et fort de la patrie, »; affirmant que sa propre cause est la cause de la nation dans son ensemble. Elle recrute sa propre armée parmi ses ‘compatriotes ‘dans l’intérêt de la patrie …. «Pas plus que les peuples ‘ ne répondent pas toujours à ses appels; ils se rallient autour de sa bannière: la répression venue d’en haut les affecte trop et provoque leur mécontentement. Ainsi le mouvement national commence. La force du mouvement national est déterminée par le degré auquel de larges couches de la nation, le prolétariat et la paysannerie y participent //. »(Stalin) Après que le camarade Staline ait analysé les conditions dans lesquelles les travailleurs et les paysans ont rejoint le mouvement national et après avoir dit que «Le prolétariat avec une conscience de classe a sa propre bannière éprouvée, et n’a pas besoin de se rallier à la bannière de la bourgeoisie», il poursuit ainsi: «D’après ce que qui a été dit, il est clair que la lutte nationale dans les circonstances de la montée du capitalisme est une lutte des classes bourgeoises entre elles. Parfois, la bourgeoisie réussit à entrainer le prolétariat dans le mouvement national, puis la lutte nationale assume un caractère externe « à l’échelle nationale ». Mais cela n’existe que de l’extérieur. Dans son essence, c’est toujours une lutte bourgeoise, celle qui est principalement à l’avantage et au profit de la bourgeoisie « (Staline le marxisme et la question nationale pages 24, 25, 26) Comme le camarade Staline ajoute aussitôt: ». Mais cela ne signifie pas que le prolétariat ne doit pas mettre en place une lutte contre la politique d’oppression nationale ». Non, la conclusion à tirer de cela est qu’un mouvement populaire et un mouvement national ne sont pas la même chose.

Si nous résumons, un mouvement populaire est un mouvement de classe des masses opprimées et exploitées. Et en substance, il porte toujours la marque des masses opprimées; il existe dans chaque période historique, et aujourd’hui les mouvements populaires ont évolué vers la réalisation de l’ultime libération des masses en s’unissant avec le leadership du prolétariat avec une conscience de classe et par les révolutions populaires démocratiques et les révolutions socialistes.

Les mouvements nationaux sont apparus dans les périodes de montée du capitalisme. Dans l’Ouest au cours de la période comprise entre 1789 et 1871, tandis qu’en Europe orientale et en Asie cela a commencé après 1905 et dans des lieux où ils sont toujours en cours, les mouvements nationaux portent toujours la marque de la bourgeoisie et c’est la tendance naturelle de tout mouvement national visant à établir des États avec une intégrité nationale qui correspondent le mieux aux besoins du capitalisme. Le mouvement aujourd’hui au Kurdistan de Turquie, qui est « en plein développement », est à la fois un mouvement nationalKurde dirigé par la bourgeoisie Kurde et les petits propriétaires et aussi un mouvement de la classe, qui est un mouvement populaire des travailleurs Kurdes et des paysans opprimés et exploités, montrant de plus en plus une prédisposition à s’unir avec un leadership communiste. Le premier vise à mettre fin à l’oppression nationale des classes dirigeantes turques et en même temps prendre le contrôle du «marché interne» au nom de la bourgeoisie et des propriétaires Kurdes, tandis que le second s’oppose à la fois à l’exploitation et à l’oppression de la bourgeoisie Kurde et des propriétaires, et l’oppression nationale et la politique visant à opprimer les nationalités. Les révisionnistes Safak dépeignent ces deux mouvements  étant totalement différents en ce qui concerne leur nature et les objectifs, comme une seule et même chose.  

  1. Le développement des Mouvements Nationaux en Europe de l’Est et en Asie :  

Nous avons déjà évoqué le fait que des mouvements nationaux en Europe de l’Est et en Asie n’ont débuté qu’aux alentours de 1905 et que la tendance naturelle de ces mouvements était d’aller vers la formation d’états nationaux.  La période à laquelle ont commencé les mouvements nationaux en Europe de l’Est et en Asie est celle où l’impérialisme se formait, où le commerce a pris un caractère international et où l’opposition entre le capital international et la classe ouvrière internationale a pris de l’importance.  

Entre 1905 et la fin de la Seconde Guerre Mondiale les états nationaux (certains d’entre eux états multinationaux) se sont formés en Europe de l’Est et en Asie et les colonies étaient généralement supposées devenir indépendantes.   Cependant, en réalité une nouvelle forme de dépendance s’est répandue, avec des pays semi-colonisés qui ont remplacé les colonies.

La Grande Révolution Socialiste d’Octobre1917 a clôturé la période des révolutions à l’ancienne sous la direction bourgeoise à travers le monde, et a vu l’ouverture de la période des nouvelles révolutions démocratiques sous direction prolétarienne et la période de révolutions socialistes. La bourgeoisie a commencé à craindre des mouvements populaires partout dans le monde. Pour cette raison, les mouvements nationaux en Europe Orientale et en Asie ont été incapables d’aller au-delà de la modification de la structure coloniale en une structure semi-coloniale, en gardant de la structure semi-féodale intacte. Les classes de la bourgeoisie et des propriétaires ont établi une alliance et une collaboration avec l’impérialisme. À la fin de la 2ème guerre mondiale, avec le succès de la révolution néo-Démocratique de la Chine, la prise du pouvoir par des fronts populaires antifascistes avec la direction prolétarienne dans les pays d’Europe orientale et leur transition immédiate de la dictature démocratique populaire à la dictature du prolétariat et de la construction du socialisme et de la régression de l’impérialisme ont toutes conduit à ce que la bourgeoisie dans les pays arriérés ait encore plus peur de la révolution.

Dans cette nouvelle période, où l’impérialisme se dirige vers l’effondrement complet et le socialisme se dirige vers la victoire partout dans le monde, la situation des mouvements nationaux est la suivante: la tâche d’achever la révolution nationale et démocratique dans les pays semi-coloniaux, semi-féodaux, qui signifie liquider complètement l’impérialisme et le féodalisme, est maintenant sur les épaules du mouvement de la classe prolétarienne.

La bourgeoisie n’a plus le pouvoir ou la capacité de mener à bien ces tâches, qui sont ses propres tâches historiques. Seule une aile de la bourgeoisie nationale, son aile révolutionnaire, peut prendre sa place comme allié dans un front populaire uni, sous la direction du prolétariat. Et ensuite uniquement en hésitant et en trainant les pieds. Telle est la situation générale, répandue et typique de notre époque.

D’autre part, la bourgeoisie des nations opprimées, dépendantes, soumises et une section des propriétaires dans un petit nombre d’anciennes colonies et d’états multinationaux se lancent dans des mouvements nationaux contre l’oppression nationale et avec l’objectif d’établir des États-nations. Ces mouvements nationaux à la fois dans ces colonies et dans les pays soumis sont des évènements singuliers hérités de la période précédente, ne sont pas très répandus et ne sont pas caractéristiques de notre époque, mais ils doivent encore être traitées par les marxistes-léninistes.

Dans ces deux types de nations la tendance naturelle des mouvements nationaux est d’aller vers la formation des Etats nationaux. Une chose est sûre, c’est que ces mouvements nationaux possèdent un caractère progressiste et démocratique. Mais d’autre part, une autre chose est certaine c’est que ces mouvements nationaux, qu’ils se concluent par la création d’un Etat séparé ou une autre forme, ne seront pas en mesure d’achever la révolution nationale et démocratique. La tâche de balayer et de retirer l’impérialisme et le féodalisme dans ces pays reposera à nouveau sur les épaules du mouvement de classe du prolétariat. Le mouvement prolétarien dans ces deux types de nation doit savoir que d’une part il a la tâche d’achever la révolution nationale et démocratique, tandis que d’autre part, il doit prendre en charge le caractère progressiste et démocratique du mouvement national bourgeois.

La Turquie est aujourd’hui l’un des Etats multinationaux. Et en Turquie seuls les Kurdes constituent une nation. À cet égard, du point de vue des communistes de la Turquie, la question Kurde constitue l’essence (pas la totalité) de la question nationale. Maintenant, observons le développement du mouvement national Kurde.

  1. Mouvement national Kurde :

Les mouvements nationaux en Turquie ne sont pas nouveaux et ne sont pas constitués uniquement du mouvement Kurde. Ils ont commencé avant l’effondrement de la société ottomane et ont continué jusqu’à nos jours. Les Bulgares, les Grecs, les Hongrois, les Albanais, les Kurdes, les Arméniens, les Arabes, les Yougoslaves, les Roumains., se sont révoltés à e nombreuses reprises contre la nation dominante de l’Empire ottoman, la nation turque. L’histoire, en dehors du mouvement Kurde, a conclu les mouvements nationaux avec un certain objectif. A l’intérieur des frontières de la Turquie d’aujourd’hui le seul mouvement national qui doive être encore être réglé est le mouvement Kurde.

En Turquie, la tendance naturelle du mouvement national a toujours été vers la fondation d’états avec intégrité nationale. Le capitalisme, qui est entré silencieusement dans la vie de l’Europe de Orientale et en Asie à la fin du 19e et au début du 20e siècle, a mis en mouvement les mouvements nationaux dans ces régions. Les autres nationalités au sein des frontières de la Turquie séparées de la Turquie, s’organisant au sein des Etats nationaux (ou multinationaux), conformément au développement de la production de biens et au capitalisme. À l’exception du mouvement Arménien qui a subi un massacre de masse et l’exil forcé en 1915 et 1919. Le Traité de Lausanne a divisé les Kurdes entre les différents Etats. Les impérialistes et le nouveau gouvernement turc ont fixé les frontières au en marchandant, en violant le droit de la nation Kurde à l’autodétermination et en ignorant ses aspirations et ses désirs. De cette façon, la région du Kurdistan a été divisée entre l’Iran, l’Irak et la Turquie.

À ce stade, passons à un autre point: il est sans aucun doute injuste que le droit du Kurdistan à l’autodétermination ait été piétiné et déchiré en morceaux par le Traité de Lausanne. Et comme l’a dit le camarade Lénine à une autre occasion, c’est le devoir des partis communistes de protester contre cette injustice et de faire prendre constamment honte à toutes les classes dirigeantes sur ce sujet. Cependant, il serait insensé d’inclure la rectification d’une telle injustice dans le programme, car il y a de nombreux exemples d’injustices historiques qui ont depuis longtemps perdu leur actualité. Tant qu’ils ne sont pas une «injustice historique qui continue d’entraver directement le développement social et la lutte de classe » les partis communistes ne peuvent pas adopter une position qui détournerait l’attention de la classe ouvrière des questions fondamentales, en assurant leur rectification. L’injustice historique dont nous avons parlé ci-dessus a depuis longtemps perdu de son actualité, 229 ne présentant plus un caractère qui entrave directement le développement social et la lutte de classe « . Pour cette raison, les communistes ne peuvent pas être aussi stupides ou manquer de discernement en exigeant une rectification de cela. La raison pour laquelle nous faisons ce point est la demande d’un collègue lors de la discussion d’un projet de programme de mettre l’unification de la région du Kurdistan dans le programme. Le mouvement communiste en Turquie est seulement tenu de résoudre de la meilleure façon, la plus correcte, la question nationale dans les frontières de la Turquie. Si les partis communistes en Irak et en Iran trouvent la meilleure solution pour la question nationale du point de vue de leurs propres pays, alors l’injustice historique en question n’aura plus aucune valeur ou plus aucune importance. Pour nous inclure l’unification de l’ensemble du Kurdistan serait malsain pour cette raison: ce n’est pas quelque chose que nous devons décider. C’est quelque chose que la nation Kurde décidera elle-même. Nous défendons le droit à l’autodétermination de la nation Kurde, qui est, le droit de créer son propre Etat indépendant. Nous laissons à la nation Kurde elle-même le soin de décider si elle exerce ce droit ou dans quelles conditions elle l’exerce. Comme nous reviendrons sur ce point, nous allons passer à autre chose.

Le mouvement Kurde a perduré dans les frontières de la Turquie établies par le Traité de Lausanne. De temps en temps il y avait des soulèvements. Le plus important d’entre eux fût la rébellion de Cheikh Saïd en 1925, la rébellion de Ararat en 1928, la rébellion Zilan de 1930 et la rébellion de Dersim en 1938 . En plus du caractère «national» de ces mouvements, ils avaient aussi un caractèreféodal. Les seigneurs féodaux qui avaient eu l’autonomie jusqu’alors entrèrent en conflit avec les autorités centrales, lorsque le gouvernement a commencé à menacer cette autonomie. Ce fut le principal facteur qui motiva les seigneurs féodaux à se rebeller contre le gouvernement central. La bourgeoisie Kurde, voulant dominer « son propre » marché intérieur, s’allia avec les seigneurs féodaux qui désiraient l’autonomie, contre le pouvoir central dans les mains des classes dirigeantes turques. Quant à la raison de la large participation des masses paysannes dans ces mouvements, c’était l’impitoyable oppression nationale. Comme l’a fait remarquer le camarade Staline, la politique d’oppression nationale :

« Elle détourne l’attention de d’importantes couches des questions sociales, des questions de la lutte de classe, vers les questions nationales, les questions« communes »au prolétariat et à la bourgeoisie. Et cela crée un terrain favorable à la propagande mensongère à propos de «l’harmonie des intérêts, » pour dissimuler les intérêts de classe du prolétariat et l’asservissement intellectuel des travailleurs. ‘

Toutes ces raisons ont uni les seigneurs féodaux Kurdes, la jeune bourgeoisie Kurde les intellectuels et les paysans Kurdes contre la bourgeoisie turque dirigeante du nouvel Etat, les propriétaires et la bureaucratie au pouvoir. La bourgeoisie Turque, les classes dirigeantes du nouvel Etat, et les propriétaires, ont tenté de se répandre et de faire revivre le racisme dans tous les domaines. Ils ont réécrit l’histoire depuis le début, en inventant une absurde théorie raciste affirmant que toutes les nations viennent des Turcs. La source de toutes les langues était aussi le turc (!). La théorie du Langage-Soleil a été fabriquée pour le prouver. Les Turcs étaient les maîtres (en réalité, les «maîtres» étaient les classes dirigeantes turques). En ce qui concerne les minorités, elles étaient obligées de leur obéir. Il était interdit de parler une langue autre que le turc. Tous les droits démocratiques des minorités nationales ont été usurpés. Toutes sortes de torture et d’insultes envers elles ont été autorisées. Des Mots humiliants ont été utilisés pour les Kurdes. Des efforts ont été faits pour créer le chauvinisme turc parmi les travailleurs et les paysans turcs, qui ont été largement couronnée de succès. Loi martiale décrétée dans tout le pays était doublement grave dans l’Est. La région Kurde a été déclarée « zone militaire interdite », etc. etc… Il était inévitable que tout cela renforcerait le nationalisme de la nation opprimée comme une réaction au chauvinisme de la nation dominante. Il était inévitable que les paysans Kurdes seraient poussés dans les rangs de la bourgeoisie et des seigneurs féodaux de leur propre nationalité. Le peuple Kurde, une grande majorité d’entre eux ne parlent même pas le Turc, en particulier la paysannerie Kurde, a naturellement réagi violemment face aux agents de la nouvelle administration qui les opprimaient et les tourmentaient à la manière d’un gouverneur colonial. Cette réaction juste qui vient des paysans s’est inévitablement associée à la réaction des propriétaires féodaux Kurdes et de la bourgeoisie Kurde. Les rébellions Kurdes ont émergé de cette façon. Les communistes appuient l’aspect progressif et démocratique de ces rébellions contre la tyrannie, la politique d’oppression des nations, l’inégalité et les privilèges; mais s’opposent à la volonté d’autonomie des propriétaires féodaux à la lutte de la bourgeoisie pour sa propre supériorité. Ils ne défendent pas le privilège et la supériorité de la classe bourgeoise et des propriétaires de toute nation. Parce que durant ces périodes, le TKP a suivi une politique erronée, il a soutenu inconditionnellement la politique d’oppression nationale des classes dirigeantes turques. Au lieu d’unir la réaction forte et juste ressentie par la paysannerie Kurde face à l’oppression nationale avec le leadership du prolétariat il s’est lui-même attaqué à la bourgeoisie et aux propriétaires de la Turquie, infligeant de ce fait beaucoup de tort à l’unité des peuples de travailleurs des deux nationalités. Cela a semé les graines du manque de confiance envers les travailleurs turcs et des paysans parmi les travailleurs Kurdes.

Ceux qui applaudissaient la répression des rébellions Kurdes par le nouvel Etat turc et les massacres qui ont suivi comme étant un mouvement «progressiste» «révolutionnaire» contre le féodalisme sont, purement et simplement, d’incorrigibles nationalistes issus des nations dominantes. Ce genre de personne ignore le fait que le nouvel Etat turc ne s’est pas seulement attaqué aux chefs féodaux Kurdes mais aussi à l’ensemble Kurdes, femmes, enfants, hommes, massacrant des dizaines de milliers de villageois. Ils oublient que le nouvel Etat turc était amical envers les chefs féodaux qui ne s’y opposaient pas, les soutenaient et les renforçaient. Ils ignorent la différence significative entre les facteurs qui ont poussé les paysans Kurdes à se lever et la raison qui a poussé les chefs féodaux Kurdes à se soulever. Aussi, il y a ce qu’on appelle des «communistes» qui tentent de défendre la politique de l’oppression nationale des classes dirigeantes turques basée sur l’allégation selon laquelle les Britanniques étaient derrière la rébellion du Cheikh Saïd . Nous ne discuterons pas ici de savoir si l’impérialisme britannique était derrière le soulèvement Sheikh Saïd. Nous allons discuter pour savoir si la politique d’oppression nationale peut être défendue sur la base d’une telle allégation. Supposons que la main de l’impérialisme britannique était derrière la rébellion Sheikh Saïd. Dans ces circonstances, quelle aurait du être l’attitude d’un mouvement communiste ? Tout d’abord, de s’opposer fermement à une politique de répression et d’écrasement du mouvement national Kurde, de lutter activement contre cela, et d’exiger que la nation Kurde choisisse son destin, c’est à dire demande à ce que la nation Kurde décide d’établir ou non un Etat séparé.

Dans la pratique, cela signifie la tenue d’un plébiscite dans la région Kurde, sans intervention extérieure avec la nation Kurde décidant par elle-même, de cette manière ou d’une autre similaire , si oui ou non elle ferait sécession. Un mouvement communiste aurait tout d’abord lutté pour le retrait de toutes les unités militaires envoyées pour réprimer le mouvement Kurde, la prévention absolue de toutes sortes d’intervention, la nation Kurde prenant sa propre décision quant à son avenir, aurait exposé les classes dirigeantes turques à leur politique de répression, de persécution et d’intervention, et aurait activement lutté contre elle. Deuxièmement, il aurait exposé la politique de l’impérialisme britannique dressant les nationalités les unes contre les autres et comment cela nuit à l’unité de travailleurs de toutes les nations, et aurait activement combattu la politique impérialiste britannique d’intervention dans les affaires intérieures.233

Troisièmement, il aurait envisagé la sécession de la nation Kurde « dans son ensemble du point de vue des intérêts de la lutte de classe du prolétariat pour le développement social et le socialisme» et aurait pris la décision d’appuyer ou non la sécession. S’il avait pensé que de ne pas se séparer était adapté aux intérêts de classe du prolétariat, il aurait fait de la propagande pour cette idée parmi les travailleurs et les paysans Kurdes; en particulier, les communistes Kurdes auraient fait de la propagande pour l’unité parmi ses propres rangs et aurait mené une lutte contre ceux cherchant à concilier la lutte contre l’oppression nationale avec celle visant à renforcer la position des propriétaires, des mollahs, des cheikhs, etc. En dépit de cela, si la nation Kurde avait décidé de faire sécession les communistes turcs auraient accepté cela et auraient certainement lutté contre les tendances opposées au désir de faire sécession. Comme pour les communistes Kurdes, ils auraient continué à faire campagne pour l’unification parmi les ouvriers et les travailleurs Kurdes, aurait lutté contre l’intervention impérialiste et aurait lutté contre les seigneurs féodaux Kurdes, les cheikhs et les mollahs et les objectifs nationalistes de la bourgeoisie.

Si le mouvement communiste avait décidé que la sécession de la nation Kurde était bénéfique en ce qui concerne les intérêts de classe du prolétariat, par exemple, si la possibilité d’une révolution dans la région Kurde augmentait en cas de sécession, dans ce cas, il aurait défendu la sécession. Tant parmi les ouvriers et les travailleurs turcs et parmi les travailleurs et les ouvriers Kurdes, il aurait fait campagne pour la sécession. Dans ces deux cas des liens généreux et sincères auraient été établis entre les travailleurs et les ouvriers turcs et les travailleurs et les ouvriers Kurdes. Le peuple Kurde auraient nourri une grande confiance et un sentiment d’amitié envers le peuple turc et les communistes. L’unité des peuples aurait été plus solide et le succès de la révolution aurait été plus facile à favoriser.

Répétons-le encore une fois: ceux qui s’efforcent de présenter l’écrasement des droit à l’autodétermination de la nation Kurde et l’exécution des massacres par les gouvernements turcs, comme juste et progressif en alléguant que l’impérialisme britannique a été impliqué dans le mouvement de Sheikh Saïd sont d’incorrigibles turcs chauvins. Il est instructif de noter que Metin Toker, qui est aujourd’hui le défenseur le plus vil (et conseiller non désignée) de la bande de généraux fascistes pro-américains, se cramponne à l’attribution de la «participation impérialiste britannique» pour justifier les massacres infligés durant cette période sur la nation Kurde. Il est instructif de constater à nouveau que Dogan Avcioglu, qui tente de défendre ouvertement la cruauté des commandos que même les gouvernements fascistes n’a pas le courage de défendre ouvertement, se cramponne à la même allégation.

Le droit d’une nation à l’autodétermination ne peut être restreint ou supprimé en raison d’une allégation selon laquelle il est, ou peut devenir un outil de l’impérialisme. Sur la base d’une telle allégation  » l’oppression et les mauvais traitements » envers une nation ne peuvent pas être combattus. D’ailleurs, au cours de la période en question, le gouvernement turc a collaboré avec les impérialistes britanniques et français. Le mot d’ordre fondamental du prolétariat sur la question nationale est le même dans toutes les circonstances: Pas un seul privilège pour toute nation ou toute langue! Pas la moindre oppression ou injustice envers des minorités nationales ‘ Lénine) Continuons: l’oppression nationale des classes dirigeantes turques a continué jusqu’à nos jours. En parallèle ce mouvement national Kurde a également persisté. A cette exception près: une section de seigneurs féodaux Kurdes a rejoint les rangs des classes dirigeantes turques. Un très petit nombre de grands bourgeois Kurdes a également rejoint les rangs des classes dirigeantes turques.

La bourgeoisie Kurde s’est considérablement renforcée, et l’influence féodale sur le mouvement national Kurde s’est affaibli proportionnellement. Aujourd’hui, la bourgeoisie Kurde renforcée, les intellectuels qui ont adopté leur idéologie et les petits propriétaires dirigent le mouvement national Kurde. En outre, les travailleurs et les paysans Kurdes sont aussi proportionnellement moins sous l’influence de la bourgeoisie et des propriétaires Kurdes que par le passé. Les idées marxistes-léninistes ont commencé à prendre racine parmi les travailleurs Kurdes, les paysans pauvres et les intellectuels, et se propagent rapidement. Dans ces conditions, quelle devrait être l’attitude des communistes turcs envers le mouvement national Kurde? Maintenant, nous allons passer à ce point et nous allons présenter la ligne erronée des révisionnistes Safak qui a abimé l’unité des peuples.

9- Le contenu démocratique du mouvement national Kurde:

Le mouvement national Kurde possède un contenu démocratique général car l’un des aspects de celui-ci s’oppose à la coercition, à la tyrannie, aux privilèges et aux intérêts égoïstes des classes dirigeantes de la nation qui opprime. L’élimination de l’oppression nationale, la sécurisation de l’égalité entre les nationalités, la suppression des privilèges des classes dirigeantes de la nation dominante, la fin des interdictions et des restrictions sur la langue, l’égalité entre les nations dans tous les domaines et la reconnaissance de l’égalité dans le droit à établir un état nation sont toutes des exigences démocratiques et progressistes. Le camarade Staline a dit:

« La restriction de la liberté de mouvement, l’interdiction des droits civiques, la répression de la langue, la fermeture des écoles, et d’autres formes de persécution affectent les travailleurs non moins, sinon plus, que la bourgeoisie. Un tel état de choses ne peut servir qu’à retarder le libre développement des forces intellectuelles du prolétariat des nations soumises. On ne peut pas parler sérieusement d’un plein développement des facultés intellectuelles du travailleur Tatar ou Juif s’il n’est pas autorisé à utiliser sa langue maternelle lors des réunions et des conférences, et si ses écoles sont fermées. « 

Rappelons-nous les écrits du camarade Staline;

« Mais la politique de persécution nationaliste est dangereuse pour la cause du prolétariat également sur un autre plan. Elle détourne l’attention d’importantes couches des questions sociales, des questions de la lutte de classe, vers les questions nationales, les questions «communes» au prolétariat et à la bourgeoisie. Et cela crée le terreau favorable à une propagande mensongère à propos de «l’harmonie des intérêts, » pour faire abstraction des intérêts de classe du prolétariat et pour l’asservissement intellectuel des travailleurs. Cela crée un obstacle sérieux à la cause d’union des travailleurs  ‘. « 

La politique de l’oppression nationale ne se contente pas d’écraser des nations dépendantes, mais aussi dans de nombreux cas se transforme en une politique qui consiste à opposer les nations les unes aux autres. De cette façon, les graines de la haine sont semées parmi les travailleurs de différentes nationalités. Les classes dirigeantes des nations dominantes qui créent une « fracture » entre les ouvriers et les travailleurs considèrent qu’il est plus facile de gouverner de cette façon.

Le mouvement national de la nation opprimée, puisque un aspect de celui-ci est dirigé vers la politique d’oppression nationale de la nation dominante, sert à fixer l’unité entre les ouvriers et les travailleurs de différentes nationalités, le libre développement de la force morale des ouvriers et des travailleurs de la nation opprimée et la suppression des obstacles qui empêchent cela.

Le camarade Lénine a déclaré ce qui suit :  

“ Le nationalisme bourgeois de toute nation opprimée a un contenu démocratique général qui est orientée contre l’oppression, et c’est ce contenu que nous soutenons inconditionnellement, Dans le même temps, nous le distinguons strictement de la tendance à l’exclusivisme national « .

Mais dans aucun mouvement national les exigences de la bourgeoisie et des propriétaires de cette nation n’arrêtent à l’élimination de l’oppression nationale et l’égalité des nationalités. Venons-en maintenant à ce point:

  1. Dans le mouvement national Kurde, l’action «positive» de la bourgeoisie et des petits propriétaires visant à renforcer le nationalisme:

En général, dans chaque mouvement national, et en particulier dans le mouvement national Kurde, l’objectif fondamental de la bourgeoisie est d’assurer sa propre supériorité. Pour dominer le marché; monopoliser la richesse minière de leur région, etc. Pour sécuriser les privilèges et les inégalités pour leur propre bénéfice, et garantir leur propre développement national. La bourgeoisie et, dans la mesure où ils participent au mouvement national, les propriétaires, réclament des privilèges et des inégalités pour leur propre bénéfice. Ils veulent usurper les droits démocratiques des autres nations à leur avantage. Ils souhaitent mettre en œuvre l’oppression nationale envers ceux qui sont plus faibles qu’eux. Ils veulent séparer les prolétaires des nations une de l’autre avec des clôtures nationales et pour s’assurer que leurs propres prolétaires et autres travailleurs soutiennent inconditionnellement leurs objectifs nationalistes. Ils veulent remplacer la culture internationale démocratique du prolétariat avec leur propre culture nationale, développer cette culture nationale (qui est, la culture bourgeoise dominante) nourrir le prolétariat et les travailleurs de cette culture, et, ce faisant, en faire des supporteurs inconditionnels de leurs propres ambitions de classe. La bourgeoisie et les propriétaires résistent à la tendance historique des nationalités à fusionner, de se sortir de l’assimilation forcée, ils résistent à cette assimilation naturelle et à la disparition naturelle des différences nationales; ils résistent à l’unification des prolétaires de toutes les nationalités dans l’état dans les mêmes organisations; vouloir les séparer en fonction de leur nationalités et unir leurs propres prolétaires dans des « organisations nationales», à la place des organisations de classe pour faire avancer les ambitions de leur propre classe.

Aujourd’hui, il est impossible de ne pas remarquer, à côté du caractère démocratique général au sein du mouvement national Kurde, les ambitions réactionnaires visant à renforcer le nationalisme similaires à celles décrites plus haut . Ces ambitions sont celles de la bourgeoisie et des propriétaires dirigeant le mouvement national Kurde.

Les révisionnistes Safak ont entièrement mis de côté l’action «positive» de la bourgeoisie et des propriétaires au sein du mouvement national Kurde visant à renforcer le nationalisme.

D’après les révisionnistes Safak le mouvement de développement en Turquie Kurdistan n’est pas un mouvement national avec ses aspects progressistes et réactionnaires, mais un mouvement entièrement populaire contre une politique d’oppression et d’assimilation nationale pour les droits démocratiques, l’égalité des nationalités et leur autodétermination (!)

Ainsi, les révisionnistes Safak soutiennent les ambitions et les efforts de la bourgeoisie Kurde et des petits propriétaires, sabotant l’unité des deux peuples en attachant le prolétariat et les ouvriers Kurdes à la bourgeoisie Kurde et aux petits propriétaires. La ligne nationaliste turque du révisionnisme Safak s’est réconciliée avec le nationalisme Kurde

Si nous devons résumer, comme dans tous les mouvements nationaux le mouvement national Kurde a deux qualités. La première est son contenu démocratique général, s’opposant à l’oppression nationale, aux privilèges, au monopole de la création d’un Etat, à la répression et à la persécution de la bourgeoisie et des propriétaires Turcs.

Deuxièmement, le contenu réactionnaire visant à renforcer le nationalisme Kurde, et donc de réaliser la domination et les privilèges de la bourgeoisie et des propriétaires Kurde.

11- Quelle devrait être l’attitude du prolétariat Turc avec une conscience de classe par rapport au mouvement national Kurde?

Tout d’abord signalons que le prolétariat conscient Turc, sans distinction de nationalité, ne prendra pas place sous l’étendard du nationalisme bourgeois. Dans les mots du camarade Staline: « Le prolétariat conscient possède sa propre bannière, et n’a pas besoin de se rallier à la bannière de la bourgeoisie

Deuxièmement, le prolétariat conscient Turc sans distinction de nationalité, tentera de rassembler les travailleurs et les masses paysannes autour de son propre drapeau et mènera la lutte de classe de toutes les classes laborieuses. Prenant l’Etat turc comme base, il unira les travailleurs et les ouvriers de toutes les nations en Turquie dans des organisations de classe communes

Troisièmement, le prolétariat conscient de la Turquie, sans distinction de nationalité, soutiendra inconditionnellement l’opposition du mouvement national Kurde à l’oppression, à la persécution et aux privilèges des classes dirigeantes turques et le contenu démocratique général visant à l’élimination de l’oppression nationale et à l’égalité des nations. Il soutiendra également définitivement et sans condition les mouvements similaires d’autres nationalités opprimées

Quatrièmement le prolétariat conscient de la Turquie, sans distinction de nationalité, restera complètement impartial en ce qui concerne la bourgeoisie et les propriétaires de différentes nationalités menant une lutte pour leur propre domination et leurs privilèges. Le prolétariat conscient de la Turquie ne soutiendra jamais la tendance dans le mouvement national Kurde visant à renforcer le nationalisme Kurde; et ne n’aidera jamais le nationalisme bourgeois; il ne soutiendra certainement pas la lutte de la bourgeoisie et des propriétaires Kurdes pour leur propre domination et leurs privilèges. Autrement dit, il ne fera que soutenir le contenu démocratique général au sein du mouvement national Kurde, et n’ira pas aller au-delà de cela je souhaite que, afin d’obtenir une meilleure compréhension de la question, les lecteurs seront heureux découvrir avec la citation complète du camarade Lénine.

Le Camarade Lénine déclare ainsi:

« Le principe de la nationalité est historiquement inévitable dans la société bourgeoise et, en prenant dûment cette société en compte, le marxiste reconnaît pleinement la légitimité historique des mouvements nationaux. Mais pour empêcher cette reconnaissance de devenir une apologie du nationalisme, elle doit être strictement limitée à ce qui est progressif dans ces mouvements, afin que cette reconnaissance ne puisse pas conduire à l’idéologie bourgeoise obscurcissant la conscience prolétarienne.  »

« L’éveil des masses de la léthargie féodale, et leur lutte contre toute oppression nationale, pour la souveraineté du peuple, de la nation, sont progressifs. Par conséquent, c’est le devoir impérieux du Marxiste de représenter le démocratisme plus résolu et cohérent sur tous les aspects de la question nationale. Cette tâche est largement négative. Mais ceci est la limite jusqu’où le prolétariat peut aller en soutenant le nationalisme, car au-delà commence l’activité «positive» de la bourgeoisie cherchant à fortifier le nationalisme.  »

« Se débarrasser du joug féodal, de toute oppression nationale, et de tous les privilèges dont jouissent toute nation ou langue particulière, est le devoir impératif du prolétariat en tant que force démocratique, et c’est certainement dans l’intérêt de la lutte de classe prolétarienne, qui est obscurcie et retardée par des querelles sur la question nationale. Mais aller au-delà de ces limites historiques strictement limitées et précises pour aider le nationalisme bourgeois signifie trahir le prolétariat et se mettre du côté de la bourgeoisie. Il y a une frontière ici, qui est souvent très faible et que les Bundistes et les nationalistes-socialistes Ukrainiens perdent totalement de vue « 

Lutter contre toute oppression nationale? Oui bien sûr! Lutter pour tout type de développement national, pour la «culture nationale  » en général? -Bien sûr que non

Le développement de la nationalité en général est le principe du nationalisme bourgeois; par conséquent l’exclusivité du nationalisme bourgeois, d’où les querelles nationales sans fin. Le prolétariat, cependant, loin de s’engager dans le maintien du développement national de chaque nation, sur la 240 contraire, met en garde le masses contre de telles illusions, prône la plus grande liberté des rapports capitalistes et accueille chaque type d’assimilation des nations, à l’exception de ce qui est fondé sur la force ou sur un privilège

Le … prolétariat ne peut pas soutenir une quelconque consécration du nationalisme; au contraire, il prend en charge tout ce qui contribue à l’effacement des distinctions nationales et à supprimer les barrières nationales; il prend en charge tout ce qui rend les liens entre les nationalités de plus en plus forts, ou tend à fusionner les nations. Agir différemment signifie se ranger du côté philistinisme nationaliste réactionnaire. « 

Le camarade Lénine continue ainsi;

« La bourgeoisie met toujours ses exigences nationales au premier rang, et le fait de façon catégorique. Avec le prolétariat, cependant, ces demandes sont subordonnées aux intérêts de la lutte de classe. Théoriquement, vous ne pouvez pas dire à l’avance si la révolution bourgeoise-démocratique se terminera dans une nation donnée faisant sécession d’une autre nation, ou dans son égalité avec ces derniers; dans les deux cas, la chose importante pour le prolétariat est d’assurer le développement de sa classe. Pour la bourgeoisie, il est important d’entraver ce développement en appuyant les objectifs de sa « propre »nation avant ceux du prolétariat. Voilà pourquoi le prolétariat se limite, pour ainsi dire, à la demande négative de la reconnaissance du droit à l’autodétermination, sans donner des garanties à toute nation, et sans entreprendre de donner quoi que ce soit au détriment d’une autre nation.

Cela peut ne pas être «pratique», mais c’est en effet la meilleure garantie pour la réalisation de la plus démocratique de toutes les solutions possibles. Le prolétariat n’a besoin que de telles garanties, alors que la bourgeoisie de chaque nation exige des garanties pour son propre intérêt, indépendamment de la position de la (ou les inconvénients possibles pour) d’autres nations. « 

Le camarade Lénine continue ;

« Sous prétexte que ses demandes sont« pratiques », la bourgeoisie des nations opprimées va appeler le prolétariat à soutenir ses aspirations sans condition … Le prolétariat est opposé à une telle pratique. Tout en reconnaissant l’égalité et l’égalité des droits à un état national, il valorise surtout et avant tout l’alliance des prolétaires de tous les pays, et évalue toute demande nationale, toute séparation nationale, sous l’angle de la lutte de classe des travailleurs.

Pour les travailleurs, la chose importante est de distinguer les principes des deux tendances. Dans la mesure où la bourgeoisie de la nation opprimée combat l’oppresseur, nous sommes toujours, dans tous les cas, et plus fortement que quiconque, en sa faveur, car nous sommes les ennemis les plus constants et les plus fervents de l’oppression. Mais dans la mesure où la bourgeoisie de la nation opprimée est favorable à son propre nationalisme bourgeois nous sommes contre. Nous luttons contre les privilèges et la violence de la nation qui opprime, et ne cautionnons en aucune façon les aspirations aux privilèges de la part de la nation opprimée

Si, dans notre agitation politique, nous ne parvenons pas à avancer et défendre le slogan du droit à la sécession, nous allons faire le jeu, non seulement de la bourgeoisie, mais aussi des propriétaires féodaux et de l’absolutisme de la nation qui opprime …

Le nationalisme bourgeois de toute nation opprimée a un contenu démocratique général qui est dirigée contre l’oppression, et c’est ce contenu que nous soutenons inconditionnellement, Dans le même temps, nous le distinguons strictement de la tendance à l’exclusivisme national …

Nous nous battons sur le terrain d’un certain état; nous unissons les travailleurs de toutes les nations vivant dans cet état; nous ne pouvons nous porter garant de tout chemin particulier de développement national, car nous marchons vers notre objectif de classe le long de tous les chemins possibles

Cependant, nous ne pouvons pas avancer vers cet objectif à moins que nous luttions contre tout nationalisme, et que nous fassions respecter l’égalité des diverses nations

… la propagande contre tous les privilèges étatiques et nationaux, et pour le droit, le droit égal de toutes les nations, à leur Etat national. Ceci (à l’heure actuelle) est la tâche principale dans la question nationale, afin que de cette manière nous puissions défendre les intérêts de la démocratie et de l’alliance de tous les prolétaires de tous les pays sur un pied d’égalité

… Les intérêts de la classe ouvrière et sa lutte contre le capitalisme demandent l’entière solidarité et l’unité la plus proche des travailleurs de toutes les nations; ils exigent une résistance à la politique nationaliste de la bourgeoisie de chaque nationalité. Par conséquent, les sociaux-démocrates dévieraient de la politique prolétarienne et subordonneraient les travailleurs à la politique de la bourgeoisie s’ils refusaient le droit des nations à l’autodétermination, à savoir, le droit d’une nation opprimée à la sécession, ou s’ils soutenaient toutes les revendications nationales de la bourgeoisie des nations opprimées. Il ne fait aucune différence pour le travailleur embauché s’il est exploité principalement par la grande bourgeoisie russe plutôt que la bourgeoisie non-russe, ou par la bourgeoisie polonaise plutôt que la bourgeoisie juive, etc. Le travailleur embauché qui en vient à comprendre les intérêts de sa classe est tout aussi indifférent aux privilèges de l’État des capitalistes grands-russes et aux promesses des capitalistes polonais ou ukrainiens de mettre en place un paradis terrestre lorsqu’ils obtiennent des privilèges d’état .En tout cas, le travailleur embauché sera un objet d’exploitation. Le succès de la lutte contre l’exploitation nécessite que le prolétariat soit exempt de nationalisme, et soit absolument neutre, pour ainsi dire, dans la lutte pour la suprématie qui se passe dans la bourgeoisie des différentes nations. Si le prolétariat d’une nation donne le moindre soutien aux privilèges de sa « propre » bourgeoisie nationale, cela instaurera inévitablement la méfiance parmi le prolétariat d’une autre nation; il va affaiblir la solidarité internationale de la classe des travailleurs et les divisera, à la grande joie de la bourgeoisie. « 

Répétons:

Le mouvement national Kurde, en tant que la lutte d’une nation opprimée contre les classes dirigeantes d’une nation dominante est progressive et a un contenu démocratique. Nous soutenons inconditionnellement ce contenu démocratique. Nous luttons de manière décisive et implacable contre toutes sortes de privilèges et d’inégalité qui profite à la bourgeoisie et aux propriétaires Turcs (y compris le droit privilégié d’établir un état). Nous soutenons également inconditionnellement les revendications du mouvement national Kurde à cet égard. Mais d’autre part, nous luttons aussi contre les ambitions réactionnaires et nationalistes de la bourgeoisie et des petits propriétaires Kurdes. Alors que nous luttons contre les inégalités et les privilèges qui favorisent les classes dirigeantes turques et l’oppression nationale et la persécution visant les minorités nationales, si un combat n’est pas mené avec les ambitions nationalistes de la bourgeoisie et des propriétaires, dans ce cas, un autre nationalisme, le nationalisme Kurde, sera renforcé, et la conscience de classe du Prolétariat Kurde sera émoussé par le nationalisme bourgeois.

Les travailleurs et les paysans Kurdes seront poussés dans les bras du nationalisme et l’unité et la solidarité entre les travailleurs et les paysans Kurdes et turcs seront sabotées,

Les révisionnistes Safak, en présentant le mouvement national Kurde, qui a différents éléments à l’intérieur, comme un mouvement d’un homogènes »du peuple Kurde « , en décrivant ce mouvement comme un ensemble et progressif, et en n’indiquant pas jusqu’à quel point et à partir de quels aspects il est progressif, et après quels points et à partir de quels aspects les ambitions réactionnaires de la bourgeoisie et des propriétaires commencent (plus correctement, en ne les différenciant pas), il arrive à la conclusion ci-dessus qui profite aux propriétaires et à la bourgeoisie. Ainsi, il fait des concessions à la bourgeoisie et aux propriétaires Kurdes, au détriment en général du prolétariat de la Turquie et en particulier au prolétariat Kurde! Nous sommes curieux de savoir ce que les révisionnistes Safak feront dans l’avenir, lorsque l ‘«action positive» de la bourgeoisie et des propriétaires Kurdes se fera sentir plus fortement. Mais il est clair aujourd’hui ce qu’ils vont faire! Ils rejoindront inconditionnellement les rangs des nationalistes turcs.

Insistons sur ce point: les communistes font toujours la différence entre le nationalisme d’une nation opprimée et celui d’une nation dominante, entre le nationalisme d’une petite nation et celui d’une grande nation

A ce sujet, voici ce que dit le camarade Lénine:

« En ce qui concerne le second type de nationalisme, nous, ressortissants d’une grande nation, avons presque toujours été coupables, dans la pratique historique, d’un nombre infini de cas de violence; En outre, nous avons commis des violences et avons insulté un nombre infini de fois sans le remarquer …

Voilà pourquoi l’internationalisme de la part des oppresseurs ou des « grandes » nations, comme on les appelle (même si elles ne sont grandes que dans leur violence, seulement grandes comme les tyrans), doit consister non seulement dans le respect de l’égalité formelle des nations, mais même dans une inégalité de la nation qui opprime, la grande nation, qui doit compenser l’inégalité qui prévaut dans la pratique réelle. Toute personne qui ne comprend pas cela n’a pas saisi l’attitude réelle du prolétariat vis-à-vis de la question nationale, et est encore essentiellement petit-bourgeois dans son point de vue et est, par conséquent, sur de descendre au point de vue bourgeois. « 

Le camarade Lénine continue ainsi :  

« car rien n’empêche autant le développement et le renforcement de la solidarité de classe prolétarienne que l’injustice nationale; les ressortissants « offensés » ne sont jamais aussi sensibles qu’au sentiment d’égalité et de la violation de cette égalité, ne serait-ce que par négligence ou plaisanterie- à la violation de cette égalité par leurs camarades prolétaires. Voilà pourquoi, dans ce cas, il est préférable de trop en faire plutôt que de subir les concessions et la clémence envers les minorités nationales. « 

« Est-ce que les révisionnistes Safak font ce qui est préconisé par le camarade Lénine? Non, jamais! Les révisionnistes Safak aujourd’hui suivent essentiellement une ligne nationaliste turque, en défendant les privilèges des classes dirigeantes turques. Comme nous le verrons, ils piétinent le droit de la nation Kurde à l’autodétermination d’une manière lâche et avec beaucoup de démagogie, choisissant les représentants du chauvinisme turc comme porte-drapeaux. Ce qu’ils font est quelque chose qui est totalement différent de ce qui est préconisé par le camarade Lénine. D’une part en suivant une ligne nationaliste de nation dominante, de l’autre ils effacent la ligne entre les ouvriers et les travailleurs Kurdes et la bourgeoisie et les propriétaires Kurdes , en participant au point de vue de la bourgeoisie et des propriétaires Kurdes. Cela ne va pas à l’extrême dans le fait de faire des concessions et de se comporter avec tolérance envers les minorités nationales contre le nationalisme de la nation dominante (c’est soutenir les ambitions nationalistes des classes exploiteuses de la nation minoritaire en ce qui concerne les nationalistes de la nation dominante contre les travailleurs et les travailleurs de la nation minoritaire.)

Un autre point est celui-ci: L’état des révisionnistes Safak que le peuple Kurde combat  « contre la politique de l’oppression nationale grave et l’assimilation», pour les droits démocratiques, l’égalité des nationalités et l’autodétermination « .

Pour le peuple Kurde lutter pour l’autodétermination signifie que le peuple Kurde lutte pour établir une administration démocratique et populaire en renversant les classes dirigeantes, car les gens ne peuvent déterminer leur propre avenir qu’en faisant une révolution. Pour affirmer que le peuple Kurde lutte pour une révolution dans un article traitant de la question nationale nécessite vraiment un cerveau agile (l). Si on fait allusion à la nation Kurde alors ce que disent les révisionnistes Safak est la chose suivante: la nation Kurde mène une lutte pour la sécession. Car dans les conditions actuelles de l’unité forcée du peuple Kurde qui lutte pour l’autodétermination (notez bien, pas le droit [à l’autodétermination]) implique seulement une lutte pour la sécession

Nous avons déjà dit que la tendance générale de chaque mouvement national est d’aller vers la formation d’états avec une intégrité nationale, que ces états répondent le mieux aux besoins de la production matérielle et aux besoins du capitalisme et que les facteurs économiques les plus puissants fonctionnent de cette façon

La tendance générale du mouvement national Kurde aussi est certainement d’aller vers la création d’un État à l’intégrité nationale. Mais la tendance générale est une chose et les demandes concrètes formalisées par un mouvement national en sont une autre

Les demandes concrètes ne contreviennent pas à cette tendance générale, mais chaque mouvement national optera pour cette tendance générale, qui est, établir un Etat séparé comme objectif concret.

Il y a de nombreux facteurs qui influent sur cette situation. Les relations de pouvoir. Au niveau de l’État et sur le plan international, les intérêts de la bourgeoisie et des propriétaires de différentes nationalités dans le pays, le caractère de l’oppression nationale, les préoccupations tactiques, etc. Tous ces facteurs déterminent les objectifs concrets formulés par un mouvement national. Pour cette raison, tandis que la tendance générale des mouvements nationaux est d’aller vers la formation d’états avec intégrité nationale, les demandes concrètes formulées par les mouvements nationaux varient considérablement.

Ecoutons le camarade Staline:

« Le contenu du mouvement national, bien sûr, ne peut pas être le même partout le : il est entièrement déterminé par la diversité des demandes faites par le mouvement. En Irlande, le mouvement porte un caractère agraire; en Bohême, il a un caractère « langue »; en un endroit la demande est pour l’égalité civile et la liberté religieuse, dans un autre pour des fonctionnaires « propres » à la nation, ou à son propre régime « .

Le mouvement national Kurde en Turquie doit encore formuler ouvertement une demande de sécession. Les exigences que le mouvement national Kurde ont formulées aujourd’hui sont la liberté pour la lecture, l’écriture et pour parler la langue Kurde, des émissions de radio en Kurde, l’élimination des obstacles qui empêchent la libre diffusion de la «culture nationale» (en réalité, la culture de la bourgeoisie et des propriétaires Kurdes), un terme à la politique d’assimilation, les écoles offrant des cours en Kurde, la reconnaissance du droit à l’autodétermination, etc. Les différentes raisons que nous avons citées ci-dessus empêchent le mouvement national Kurde de formuler ouvertement une demande de sécession. Pour affirmer que non pas le peuple Kurde, mais la « nation Kurde est (en train de combattre) pour l’auto-détermination », est pour cette raison, au moins pour le moment, incorrect. En disant cela, nous n’ignorant pas le fort désir de sécession qui existe parmi la bourgeoisie et les petits propriétaires Kurdes. Cependant, nous disons que ce souhait n’a pas atteint le stade de devenir une demande ouverte du mouvement national.

Aujourd’hui, par exemple, le mouvement national en Irlande du Nord a ouvertement formulé une demande de sécession. Et dans le passé, le mouvement national Kurde a émergé avec une demande de sécession etc… Parce qu’aujourd’hui le mouvement national Kurde n’a pas formulé ouvertement la sécession ne signifie pas qu’il ne le fera pas à l’avenir. Mais les diverses formes de la réconciliation entre la bourgeoisie et les propriétaires des deux nations sont possibles. Ne l’oublions pas ça. En Irak, le mouvement Barzani a été satisfait d’accepter une autonomie partielle. En outre, alors que l’une des ailes du mouvement national Kurde prône la sécession une autre aile peut s’y opposer. Pour ces raisons, nous ne devons pas intervenir prématurément.

12. Ne nions pas l’influence du nationalisme de la nation dominante sur les travailleurs et les paysans Turcs :  

Les révisionnistes Safak disent que les ouvriers et les paysans de toute la Turquie soutiennent la lutte du peuple Kurde (!) [Contre la politique d’oppression nationale et d’assimilation, la lutte « pour les droits démocratiques, l’égalité des nationalités et l’autodétermination], (je le souligne) La réalité concrète ici a été sacrifiée pour des phrases fantaisistes. Tout d’abord laissez-nous corriger cette erreur: Mis à part les ouvriers et les paysans de toute la Turquie « , même le prolétariat avec une conscience de classe ne soutiendra pas inconditionnellement la lutte » pour l’auto-détermination « . Il ne fera que soutenir la sécession dans une situation concrète où elle est conforme aux intérêts de la lutte menée par le prolétariat pour le socialisme. Si elle ne l’est pas, alors il respectera la volonté de la nation Kurde pour la sécession et l’acceptera, mais ne la soutiendra pas activement. Nous reviendrons sur ce point plus tard

D’autre part, nous ne pouvons pas prétendre que « tous les ouvriers et tous les paysans de la Turquie » soutiennent aujourd’hui toutes les exigences les plus justes et les plus progressistes de la nation Kurde. Ce n’est qu’un souhait, mais ce n’est malheureusement pas vrai. La conscience des travailleurs et des paysans turcs a été largement et négativement affectée par l’idéologie nationaliste des classes dirigeantes turques. Le nationalisme de la nation dominante a influencé négativement, même les points de vue des éléments prolétariens les plus progressistes, sans parler de la paysannerie. Autrement dit, c’est une tâche spécifique des communistes turcs de démanteler le nationalisme turc et de débarrasser les ouvriers et les paysans de tout type de vestiges du nationalisme bourgeois. Toutes les décisions qui conduisent à négliger ou sous-estimer l’importance de cette tâche sont seulement nuisibles du point de vue de la lutte de classe. Ce que le camarade Lénine dit pour la Russie est aussi valable pour nous:

« Même maintenant, et probablement pour un temps assez long à venir, la démocratie prolétarienne doit compter avec le nationalisme des paysans grands-russes (pas dans le but de faire des concessions envers lui mais dans le but de le combattre). »

Les révisionnistes Safak ne prennent pas en compte cette réalité et sont responsables du fait que le mouvement communiste oublie sa tâche de mener une lutte contre le nationalisme turc.

13-Le droit d’un peuple à l’autodétermination, le droit d’une Nation à l’autodétermination:

Les révisionnistes Safak ont déformé les principes les plus fondamentaux du marxisme-léninisme concernant la question nationale et les ont rendus incompréhensibles. Ils ont transformé le principe du  » droit à l’autodétermination des nations  » en « principe de droit à l’autodétermination d’un peuple « . Ce sont deux choses totalement différentes. Tout d’abord, le renversement des classes réactionnaires au pouvoir, en confisquant l’autorité et en dominant l’Etat, signifie, en bref , de mener à bien une révolution, alors que ce dernier signifie pour une nation d’avoir le droit de créer un Etat séparé. Les révisionnistes Safak déclarent qu’ils reconnaissent le droit du peuple Kurde de faire une révolution (!) Bravo

Ce qui est instructif est que la formulation du droit des peuples à l’auto-détermination a été préconisée à la fois par Boukharine contre le camarade Lénine et critiqué pour cela par le camarade Lénine. Lisons la réponse du camarade Lénine à Boukharine:

«Je dois dire la même chose à propos de la question nationale. Ici aussi, le camarade Boukharine prend ses désirs pour la réalité. Il dit que nous ne devons pas reconnaître le droit des nations à l’autodétermination. Une nation signifie la bourgeoisie avec le prolétariat. Et sommes-nous obligés, nous les prolétaires, de reconnaître le droit à l’autodétermination de la bourgeoisie que nous méprisons? C’est absolument incompatible! Pardonnez-moi, c’est compatible avec ce qui existe réellement. Si vous enlevez cela, le résultat ne sera que pure imagination. « 

« … / Tiens à souligner que le droit de la classe ouvrière à l’autodétermination», dit le camarade Boukharine. Cela revient à dire que vous voulez reconnaître quelque chose qui n’a pas été réalisé dans un seul pays, sauf en Russie. Cela est ridicule. « 

Aujourd’hui en Turquie les révisionnistes Safak, « systématiquement », selon leurs propres mots, en défendant « le droit à l’autodétermination du peuple Kurde”, ne sont pas seulement ridicules, mais en même temps, ils sont les théoriciens les plus experts d’un nationalisme redoutable de la nation dominante. Aujourd’hui en Turquie le droit d’établir un Etat est un privilège de la nation turque dominante. Le droit de la nation Kurde d’établir un état distinct a été usurpé. Les Communistes ne défendent absolument aucun privilège national. Ils préconisent l’égalité absolue entre les nations. Certes, ils sont conscients que dans les conditions du capitalisme l’égalité absolue entre les nations ne peut pas se produire, mais malgré cela, même si elle est seulement hypothétique. Ils s’opposent à toutes sortes de privilèges et d’inégalités nationaux afin d’assurer l’unité des ouvriers et des travailleurs de différentes nationalités et finissent soutenir la démocratie la plus large, la plus progressiste et la plus cohérente possible . Que font les révisionnistes Safak ? Ils suppriment le droit de la nation Kurde d’établir un Etat en accordant (!) au peuple Kurde le droit d’effectuer une révolution. Ils défendent insidieusement et vigoureusement le privilège de la nation turque dominante d’établir un Etat. Voilà ce qui est « terrifiant » en plus d’être « absurde »

  1. « Le droit des nations à l’autodétermination  » ne signifie rien de moins que le droit de créer un Etat séparé

Les révisionnistes Safak, en disant autodétermination et si tel est le cas le droit de créer un Etat séparé « envisagent le » droit à l’auto – détermination « comme quelque chose de différent du droit de créer un Etat séparé. L’expression ci-dessus ne serait correcte que dans la forme suivante: « … le droit à l’autodétermination, qui est le droit de créer un Etat séparé … » Car le droit à l’autodétermination est, en substance, le droit d’établir un Etat séparé.

Le camarade Lénine a déclaré à de nombreuses reprises que le droit à l’autodétermination n’était rien de moins que le droit de créer un Etat séparé:

“Citation manquante’’

« En conséquence; si nous voulons saisir le sens de l’autodétermination des nations, non pas en jonglant avec les définitions juridiques, ou «en inventant  » des définitions abstraites, mais en examinant les conditions historico-économique des mouvements nationaux, nous devons inévitablement arriver à la conclusion que l’autodétermination des nations signifie la séparation politique de ces nations des organismes nationaux étrangers, et la formation d’un Etat national indépendant. « 

« Plus tard, nous verrons encore d’autres raisons pour lesquelles il serait erroné d’interpréter le droit à l’autodétermination comme ne signifiant rien, mais le droit à l’existence en tant qu’Etat indépendant. « 

« … L’autodétermination des nations» dans le Programme des marxistes ne peut pas, d’un point de vue historico-économique, avoir d’autre sens que l’autodétermination politique, l’indépendance de l’Etat, et la formation d’un Etat national « .

« … L’autodétermination des nations a été comprise comme l’autodétermination précisément politique, le droit de former un État national indépendant … »

« Accuser ceux qui soutiennent la liberté de l’auto-détermination, ex « la liberté de faire sécession, d’encourager le séparatisme, est aussi stupide et hypocrite que d’accuser ceux qui prônent la liberté de divorcer d’encourager la destruction des liens familiaux. Tout comme dans la société bourgeoise les défenseurs des privilèges et de la corruption, sur laquelle repose le mariage bourgeois, s’opposent la liberté du divorce, donc, dans l’Etat capitaliste, la répudiation du droit à l’autodétermination, ex, le droit des nations à la sécession, ne signifie rien de plus que la défense des privilèges de la nation dominante et les méthodes de police de l’administration, au détriment des méthodes démocratiques. « 

«Les Sociaux-Démocrates dévieraient de la politique prolétarienne et subordonneraient les travailleurs à la politique de la bourgeoisie s’ils rejetaient le droit des nations à l’autodétermination, à savoir, le droit d’une nation opprimée de faire sécession … »

«Disons tout d’abord que si maigre que puisse être la littérature social-démocrate russe sur le » droit des nations à l’autodétermination », elle montre néanmoins clairement que ce droit a toujours été compris comme signifiant le droit à la sécession. « 

« Le lecteur verra que lors du deuxième Congrès du Parti, qui a adopté le programme, il a été unanimement entendu que l’autodétermination signifie » seulement « le droit à la sécession. « 

« En ce qui concerne la théorie du marxisme en général, la question du droit à l’autodétermination ne présente aucune difficulté. Personne ne peut sérieusement remettre en question la résolution de Londres de 1896, ou le fait que l’autodétermination implique seulement le droit de faire sécession. ». « … Pour lutter contre le nationalisme de toutes sortes, surtout. Le nationalisme grand-russe; pour reconnaître, non seulement pleinement l’égalité des droits, pour tous les pays en général, mais aussi l’égalité des droits en ce qui concerne le régime politique, à savoir, le droit des nations à l’autodétermination, à la sécession … « 

« Cet article avait été mis en place lorsque je reçus n ° 3 de Nacha Rabotchaïa Gazeta, dans lequel M. VI Kosovsky écrit ce qui suit au sujet de la reconnaissance du droit de tous les peuples à l’autodétermination:. Pris dans la résolution du Premier Congrès du Parti (1898), qui à son tour avait emprunté des décisions aux congrès socialistes internationaux, il est ressorti des débats comme une évidence, le même sens que lors du Congrès 1903 qui lui a été attribué par l’Internationale Socialiste, c.-à-d., l’autodétermination politique, l’autodétermination des nations dans le domaine de l’indépendance politique Ainsi la formule: L’autodétermination nationale, ce qui implique le droit de séparation territoriale, ne saurait en aucun cas affecter la question des relations comment les relations nationales dans organisme d’Etat doit être réglementé pour des nationalités qui ne peuvent pas ou n’ont pas envie de sortir de l’état existant ».

« Il est évident à partir de là que M. VI. Kosovsky a rédigé le procès-verbal du deuxième congrès de 1903 et a parfaitement compris le sens réel (et seulement) du terme autodétermination. »

D’une part, le droit à l’autodétermination d’une nation est transformé en droit à l’autodétermination d’un peuple en un clin d’œil (nous avons vu que l’autodétermination d’un peuple ne veut rien dire en dehors de personnes effectuant une révolution, car qu’un peuple gagne le droit de créer un Etat séparé n’est possible qu’en renversant les réactionnaires), et de l’autre le droit à l’autodétermination est présumé être quelque chose hormis le droit de créer un Etat séparé

Si nous appliquons la vraie signification des concepts, les révisionnistes sont Safak disant la chose suivante; « Notre mouvement déclare qu’il reconnaît le droit du peuple Kurde à (la révolution) et, s’il le souhaite, à établir un Etat séparé! »

Ainsi, nous avons la solution miracle (!) Un mouvement marxiste-léniniste a mis en évidence la question nationale. Il est clair que cette solution (!) ne signifie rien de moins que de défendre le privilège existant de la nation turque dominante de créer un Etat.

  1. « Autodétermination ». Droit à l’autodétermination « :

L’«Autodétermination» et le «droit à l’autodétermination » sont deux choses différentes. L’autodétermination »signifie la sécession, pour établir un Etat séparé. Cependant, «le droit à l’autodétermination » signifie, comme nous l’avons indiqué ci-dessus, le droit de sécession, le droit de créer un Etat séparé. Ce que les communistes défendent en toutes circonstances est inconditionnellement le «droit à l’autodétermination », qui est, le droit de créer un Etat séparé. « Le droit à l’autodétermination » ne doit jamais être confondu avec « l’autodétermination », ou, en d’autres termes, « le droit de créer un Etat séparé » avec « l’établissement d’un Etat indépendant ». Les communistes en toutes circonstances défendent le premier alors qu’ils défendent le dernier selon les circonstances. Bien que, les communistes soutiennent le premier en toutes circonstances, le mouvement communiste, dans les mots du camarade Lénine, doit trancher cette dernière question exclusivement sur ses mérites dans chaque cas particulier en conformité avec les intérêts du développement social dans son ensemble et avec les intérêts de la lutte de classe prolétarienne l pour le socialisme

Le camarade Lénine compare le «droit des nations à l’autodétermination » au droit de divorcer. Alors que le droit de divorcer est inconditionnellement défendu en toutes circonstances, une question personnelle de divorce, comme on le sait, est défendue dans certaines conditions tandis que dans d’autres, elle ne l’est pas. De la même manière comme une union familiale est une union forcée sans la reconnaissance du droit du divorce, sans la reconnaissance du «droit à l’autodétermination » l’unité des nationalités est également une unité forcée. Ce n’est pas une unité basée sur la confiance et la volonté réciproque. Il y a une unité pourrie basée sur l’hostilité réciproque et sur la coercition. Les communistes ne peuvent pas défendre une telle union. Ils souhaitent et préconisent une unité solide basée sur la confiance et l’amitié réciproque dans laquelle on s’engage volontairement. Encore une fois, les communistes préfèrent en général être organisés dans les grands Etats pour être organisés dans de nombreux Etats, car les grands Etats fondées dans un vaste domaine possèdent des conditions plus avantageuses en ce qui concerne la lutte de classe, la production à grande échelle et la construction du socialisme. Cependant, les communistes sont absolument opposés à l’organisation de grands Etats basés sur l’oppression et la coercition des nationalités, comme nous l’avons mentionné ci-dessus. L’unité entre les nationalités doit être une unité fondée sur la libre volonté et la confiance réciproque. Le devoir de défendre inconditionnellement le droit à l’autodétermination des nations découle de cela. Et quelle est l’attitude des révisionnistes Safak concernant cette importante question de principe? Plaider en faveur du droit des gens (!) Faire une révolution, et fouler aux pieds le droit à l’autodétermination des nations

En outre, en disant: «le droit à l’autodétermination du peuple Kurde ne peut pas être séparé de la lutte de la révolution agraire basée sur la paysannerie pauvre et la lutte contre l’impérialisme », elles imposent des conditions au droit à l’auto-détermination . Ne pas oublier que cette phrase absurde est la solution (!) que les révisionnistes Safak ont donnée à la question nationale. Les révisionnistes, après avoir été critiqués, ont été contraints de remplacer le mot « libération » par « droit à l’autodétermination», mais cela ne les empêche pas et ne les a pas empêchés de continuer à défendre le nationalisme de la nation dominante dans la question nationale

Les révisionnistes Safak disent: « Notre mouvement … oeuvre pour la détermination de la destinée du peuple Kurde dans les intérêts des travailleurs et des paysans Kurdes (souligné par moi)

Sous quelque angle que vous regardiez c’est une phrase pleine d’erreurs! Répétons-le encore une fois, d’abord et avant tout ce doit être la « nation Kurde », et non pas le «peuple Kurde», car la question de l’autodétermination du peuple Kurde n’est pas liée à la question nationale, et c’est quelque chose sans aucun lien avec le sujet dont nous discutons. En outre, si le peuple Kurde détermine son propre avenir, ce sera certainement «dans l’intérêt des travailleurs et des paysans Kurdes. » Il ne serait pas possible d’en être autrement, comme un peuple de déterminer son propre avenir signifie un peuple qui établir son propre État révolutionnaire . Un peuple a trouvé son propre état révolutionnaire, qui est, de déterminer son propre destin et cela pourrait ne pas être «dans l’intérêt des travailleurs et des paysans (i). Ceci est une absurdité totale

« La détermination de la destinée … du peuple Kurde» est mentionnée. Cette expression est plus erronée d’un autre angle. Pas “la détermination de son destin », ce devrait être « ils déterminent eux-mêmes leur propre destin. « Il est très clair que l’expression » la détermination de la destinée du peuple Kurde « implique que la détermination sera effectuée de l’extérieur. Cela signifie qu’une force externe conçoit le destin du peuple Kurde. Les révisionnistes Safak ont rendu la question nationale confuse. Ils ont violé tout ce qui est progressiste, révolutionnaire et correct dans le concept de «droit des nations à l’autodétermination”. Ils ont fait des distorsions incroyables à ce concept, en le transformant en une forme qui sert les intérêts de la bourgeoisie et des propriétaires de la nation dominante.

Si dans l’expression ci-dessus, «nation» avait remplacé le mot «peuple» les deux erreurs suivantes aurait encore été commises: la phrase: «notre mouvement travaille pour la détermination de la destinée Kurde [de la nation] vers les intérêts des travailleurs et des paysans Kurdes ». Dans ce cas aussi, le sort du peuple Kurde serait déterminé par » notre mouvement « non pas par le peuple Kurde lui-même. Par conséquent, l’aspect le plus important de la question nationale, le droit à l’autodétermination d’une nation serait retiré à la nation et ce droit fondamental piétiné. La phrase ci-dessus voudrait dire: « Notre mouvement oeuvre pour un » Etat national Kurde séparé « dans les intérêts des travailleurs et des paysans Kurdes. »

Il est clair que cette expression prend le droit d’établir un état loin de la nation et le donne à la chose appelée « notre mouvement ». Deuxièmement, un mouvement communiste ne comprend jamais la question de savoir si oui ou non un état national devrait être établi dans son programme. Il ne se prononce jamais à l’avance en ce qui concerne la création d’un Etat national indépendant. Un mouvement communiste, comme nous l’avons souligné ci-dessus, donne une garantie du «droit à l’autodétermination d’une nation» et met cela dans son programme. Sur la question de savoir si la sécession doit avoir lieu ou non il prend une décision en fonction des conditions concrètes

Les révisionnistes Safak, en conséquence, ont, en général détruit le droit à l’autodétermination des nations et, en particulier, celui de la nation Kurde. Si vous détruisez cela alors il ne restera rien du principe d’«égalité des nations». Vous aurez non seulement tendu votre main en signe d’amitié à la bourgeoisie de la nation dominante, mais aussi à ses chefs de la police et ses généraux fascistes.

16- A quel moment le prolétariat avec une conscience de classe Turc soutiendra la sécession de la nation Kurde et à quel moment ne la soutiendra-t-il pas?

Indépendamment de la nationalité, le prolétariat turc avec une conscience de classe abordera la question de la création d’un état séparé par la nation Kurde du point de vue du développement de la révolution. Si la création d’un état par la nation Kurde augmentera la possibilité de développement et de succès d’une révolution populaire démocratique sous la direction du prolétariat au Kurdistan Turc le prolétariat avec une conscience de classe Turc soutiendra la sécession. Si la sécession retarde et entrave le développement et le succès d’une telle révolution populaire démocratique alors le prolétariat avec une conscience de classe turc ne soutiendra pas la sécession. Supposons que le mouvement communiste en développement dans notre pays prenne rapidement racines parmi la paysannerie au Kurdistan, que la lutte pour la terre se propage rapidement et que le mouvement révolutionnaire se développe plus rapidement au Kurdistan qu’elle ne le fait dans la région de l’Ouest. Dans ces conditions, la région Kurde en restant dans les frontières de la Turquie ne fera qu’entraver la révolution par des obstacles mis en place par l’état de la bourgeoisie et des propriétaires de la nation turque dominante. Ou supposons que les administrations politiques rouges soient apparues dans diverses zones de la région Kurde et que la révolution dans l’Ouest se développe plus lentement, dans ces conditions, à nouveau, les classes dirigeantes turques et l’oppression de leur état retarderaient et entraveraient le développement de la révolution à l’Est. Dans ce cas, la sécession de l’Est permettrait d’accélérer et de renforcer le développement de la révolution. Cela donnerait également de l’élan à la révolution à la fois dans l’Ouest et dans l’Est et aurait certainement une incidence positive sur le développement de la révolution dans d’autres pays du Moyen-Orient. Dans une telle situation, le prolétariat avec une conscience de classe Turquie, indépendamment de sa nationalité, souhaiterait et préconiserait la sécession de la nation Kurde et serait favorable pour que la révolution se développe rapidement dans le Kurdistan pour avoir la possibilité de progresser à un rythme plus rapide.

D’autre part, si la révolution dans d’autres régions de la Turquie devait se développer à un rythme plus rapide que dans la région Kurde et si la sécession du Kurdistan devait ralentir le développement de la révolution dans cette région et consolider la domination des seigneurs féodaux, des cheikhs, des mollahs etc.,,., et si la lutte révolutionnaire dans l’Est devait être affaiblie en étant privée de soutien occidental, alors dans ce cas le prolétariat avec une conscience de classe Turc, sans distinction de nationalité, ne soutiendrait pas la sécession. Si, après le succès de la révolution en Turquie un mouvement de sécession sous la direction de la bourgeoisie Kurde devait commencer le prolétariat de la Turquie ne soutiendrait pas la sécession etc.

Ces choses que nous disons sont évidemment fondées sur des hypothèses, mais il y a un grand avantage à nous attarder sur ces suppositions en ce qui concerne l’attitude que devrait adopter le mouvement communiste, dans quelles conditions il serait favorable à la sécession et dans quelles conditions il s’y opposerait. En outre, ces hypothèses ont trait à des choses réelles, réalisables et non sur des choses irréelles et impossibles.

17- Si la nation Kurde décide de faire sécession, comment le prolétariat turc avec une conscience de classe réagira-t-il?

En cas de sécession deux situations sont possibles: Tout d’abord, comme mentionné ci-dessus, dans le cas d’une sécession qui aurait une incidence favorable sur le développement de la révolution, alors c’est une affaire simple. Le prolétariat de la Turquie défendra et à appuiera certainement la sécession. Deuxièmement, l’effet négatif de la sécession sur le développement de la révolution. Si, dans une telle situation, la nation Kurde voulait faire sécession, malgré cela, que ferait le prolétariat avec une conscience de classe Turc? La réponse donnée par les révisionnistes Safak à cette question dans les discussions orales est la suivante: Eviter la sécession par tous les moyens, y compris la force. La réponse donnée par notre mouvement à la même question: les communistes rejettent absolument l’usage de la force dans une telle situation. Tandis qu’ils diffusent la propagande en faveur de «l’unité» parmi les travailleurs et les ouvriers Kurdes ils n’utiliseraient jamais la force pour s’opposer au désir de sécession. Reconnaître le «droit à l’autodétermination des nations» signifie de ne jamais s’opposer quand une nation souhaite exercer ce droit, celui de faire sécession, les communistes laisseront entièrement et strictement à la nation Kurde elle-même la décision   de savoir si la nation Kurde fonde un Etat séparé. Si la nation Kurde le souhaite elle créera un Etat séparé, si elle ne le souhaite pas, elle ne le fera pas. C’est la nation Kurde qui prendra cette décision, pas les autres. Tout comme les communistes ne s’opposeront pas au désir d’une nation de faire sécession, ils lutteront également activement contre les efforts du gouvernement de la bourgeoisie et des propriétaires pour l’empêcher. Ils lutteront également contre toutes sortes d’intervention externe. Si le prolétariat et les travailleurs Kurdes étaient conscients que la sécession porterait atteinte à la révolution ils feraient tout leur possible pour assurer l’unité. Même s’ils ne le savaient pas, nul n’a le droit d’intervenir à l’extérieur en leur nom. L’intervention extérieure, l’usage de la force, faire obstacle au désir de sécession quel qu’en soit le motif, sont tous des actes en violation du «droit à l’autodétermination des nations». Une telle violation pourrait saboter l’unité des travailleurs et des ouvriers, ébranler leur confiance en l’autre, attiser la haine nationale, et sur le long terme faire beaucoup de tort à la cause du prolétariat en tant que résultat. Après le succès de la révolution en Union soviétique, les bolcheviks avaient accepté sans hésiter la sécession des Finlandais, à leur demande (31 décembre 1917). Si les Finlandais n’avaient pas voulu faire sécession et si la Finlande s’était organisée comme une république populaire en URSS cela bien sûr aurait été mieux, mais la nation finlandaise a voulu faire sécession. Dans cette situation, il était nécessaire d’être soit d’accord avec la sécession soit d’adopter une politique vraiment dangereuse pour supprimer lce désir par la force.

Les bolcheviks ont accepté la sécession, n’ont pas placer le moindre obstacle sur la voie de la volonté de sécession. Cette attitude était bénéfique au peuple finlandais et à la révolution en Union soviétique. Cette attitude a consolidé la confiance des travailleurs et des paysans finlandais dans le prolétariat soviétique. Entre 1918 et 1920, lorsque la guerre civile a continué en Union soviétique les plans des impérialistes pour attaquer l’Union soviétique par la Finlande ont rencontré la résistance du peuple finlandais. Si la sécession de la nation finlandaise avait été empêchée en dépit de leur souhait de le faire cette attitude aurait seulement créé une hostilité profondément enracinée – entre les peuples des deux pays. A Smolny le camarade Lénine a dit:

«Je me souviens très bien la scène où, à Smolny, je remis l’acte à SvinhuiVud qui signifie en russe« tête de bois « – le représentant de la bourgeoisie finlandaise qui a joué le rôle du pendu. Il serra aimablement ma main, nous avons échangé des compliments. Comme c’était désagréable ! Mais cela devait être fait, car à cette époque la bourgeoisie avait trompé la population, avait trompé les gens qui travaillent en alléguant que les Moscovites, les chauvins, les Grands-Russes, voulaient écraser le Finlandais. Cela devait être fait. « 

L’attitude du camarade Lénine sur la question finlandaise est un exemple bien instructif. L’attitude des révisionnistes Safak est diamétralement opposée à celle du camarade Lénine. Notre attitude est tout à fait conforme à celle du camarade Lénine.

  1. Démagogie de la « Discorde »:

Les révisionnistes Safak disent: « Notre mouvement se bat contre les classes dirigeantes de toute nationalités qui sont hostiles à l’unité révolutionnaire et à la fraternité des peuples turc et Kurde, et contre leur politique de division. » (Souligné par nous)

Leur expression «politique séparatiste» a été emprunté au dictionnaire politique des nationalistes chauvins et des féodalistes des classes dirigeantes turques.

Les classes dirigeantes attachent l’étiquette de «division» à tous ceux qui s’opposent à leurs politiques nationalistes. Ils appellent non seulement les Kurdes qui souhaitent faire sécession, mais aussi tous ceux qui défendent le droit de sécession ou qui s’opposent à l’oppression nationale à tel ou tel degré de “division ». Le sens de la division en Turquie est « division du territoire », « la division de l’unité de l’Etat et son intégrité ».

En ce sens, dire que les classes dirigeantes et, même en étant un peu plus progressif politiquement, la moyenne bourgeoisie, qui (ouvertement) tend une main à la démocratie et l’autre (par derrière) aux classes dirigeantes, sont «séparatistes», est absurde. Quel séparatisme? Ils sont les ennemis impitoyables du « séparatisme ». Du matin au soir, ils maudissent « le séparatisme ». Ils sont en faveur de l’unité de l’Etat et se sont opposés à tout prix à la division de son intégrité territoriale à tout prix! Autrement dit, ils sont en faveur du maintien de la force de la nation Kurde et d’autres nationalités minoritaires au sein des frontières de la Turquie. Alors que les communistes sont opposés à une telle «unité»; les communistes défendent le syndicat des travailleurs et des ouvriers de toutes nationalités. Quand il est dans l’intérêt de la révolution qu’ils défendent la non-séparation des territoires et l’organisation dans un seul état (et même quand ils défendent cela leur objectif fondamental est l’unité des travailleurs et des ouvriers); quand ce n’est pas dans les intérêts de la révolution, ils préconisent la division du territoire et de l’état et la sécession. Les slogans «l’unité du territoire» ou «unité de l’Etat » sont les slogans de la bourgeoisie et des propriétaires de la nation dominante. Les communistes doivent mettre en exergue leur slogan « l’unité des travailleurs et des ouvriers de toutes nationalités » et le slogan « l’unité du territoire et de l’Etat »

Attaquer « le séparatisme » avec la langue de la bourgeoisie et des propriétaires de la nation dominante au lieu de prendre la position ci-dessus ne fera que semer la confusion dans les esprits et le rendra plus facile pour les classes dirigeantes turques. Vous ne pouvez pas vous opposer à l’injustice nationale d’une manière terriblement démagogique en disant « ils sont les vrais séparatistes », en donnant un sens à la notion de «séparatisme » qui en réalité n’existent pas.

Les gens se souviennent encore comment, dans le journal « Ouvrier-Paysan », au milieu d’une masse de démagogie et de sophismes, sous le titre «Qui est Séparatiste? » le droit de la nation Kurde à la sécession a été détruit et comment le slogan de «l’unité des classes dirigeantes de l’Etat et du territoire »a été insidieusement soutenu. Les révisionnistes Safak, en réalité, défendent «l’unité du territoire et de l’Etat » d’une manière indirecte, en attaquant la «politique séparatiste» avec le vocabulaire des classes dominantes; c’est-à-dire, qu’ils adoptent le point de vue officiel de l’Etat. Le slogan du prolétariat conscient de classe, indépendamment de la nationalité, est le suivante:

«Égalité inconditionnelle pour toutes les nationalités, droit des peuples à l’autodétermination; unité des travailleurs et des peuples opprimés de tous les pays … « 

  1. Le révionnisme Safak fait du nationalisme de la nation dominante de M. Kemal et I. Inonu une pierre angulaire:

Les révisionnistes Safak approuvent l’oppression nationale infligée à la nation Kurde et d’autres nationalités minoritaires dans l’histoire. Ils applaudissent le fait que M. Kemal a déclaré: «En Turquie, il y a des Turcs et des Kurdes ». Ils accueillent avec ferveur le fait qu’à Lausanne Ismet Inonu a déclaré: «Je suis le représentant des Turcs et des Kurdes », et fondent leurs propres points de vue à ce sujet. C’est comme s’ils disaient aux classes dirigeantes turques: « regardez, Atatürk et Inonu ont reconnu l’existence des Kurdes. C’est ce que nous faisons! Pourquoi être en colère à propos de cela? »

Les traîtres révisionnistes supposent qu’ils résolvent la question nationale en reconnaissant l’existence d’un peuple (même s’ils doivent encore reconnaître l’existence de la nation Kurde, ne reconnaissant que l’existence du peuple Kurde (!)).

Sur la question nationale les communistes défendent l’égalité absolue de toutes les nationalités et toutes les langues, et s’opposent à toutes sortes d’inégalités et privilèges entre les nationalités et les langues. Sur le sujet de la formation d’un Etat, aussi, ils veulent l’égalité des nationalités. La préconisation inconditionnelle du «droit des peuples à l’autodétermination » découle de cela. Alors que la bourgeoisie veut en toutes circonstances l’inégalité en faveur de sa propre nationalité; elle veut les privilèges et foule aux pieds les droits naturels des autres nationalités, etc. La bourgeoisie de la nation dominante peut reconnaître l’existence d’autres nations et même leur accorder certains droits quand elle est obligée de le faire, comme la bourgeoisie arabe en Irak. Mais à chaque occasion ils fouleront ces droits et voudront opprimer d’autres nationalités. Ce n’est pas la reconnaissance ou la non-reconnaissance de l’existence des nationalités minoritaires qui sépare les communistes de la bourgeoisie. Et, de toute façon, M. Kemal, en discutant de l’existence des Kurdes de manière fallacieuse au congrès de Sivas, lorsque l’autorité centrale n’existait pas ou était totalement effondrée, voulait en réalité empêcher un éventuel mouvement séparatiste de la nation Kurde . Il voulait s’assurer qu’ils accepteraient le joug de la bourgeoisie et des propriétaires turcs. L’ensemble de la vie de M. Kemal est pleine d’exemples d’oppression et de persécution de la nation Kurde et d’autres nationalités minoritaires. S’il y a quelqu’un en Turquie, dont le soutien ne peut pas être garanti, c’est bien M. Kemal. Par ailleurs, le nationalisme qui doit être combattu en premier lieu en Turquie c’est celui de M. Kemal , qui est le nationalisme de la nation dominante. La revendication de Inonu d’être le représentant des Kurdes à Lausanne était aussi une attaque ouverte sur le droit à l’autodétermination de la nation Kurde. Une détermination méprisable de la destinée de la nation Kurde de l’extérieur. Une ruse pour inclure les régions où la nation Kurde vit à l’intérieur des frontières de la Turquie, qui est, du domaine de la domination de la bourgeoisie et des propriétaires Turcs, à travers le marchandage avec les impérialistes! Et la manifestation la plus féroce du nationalisme turc. C’est ce que les traîtres révisionnistes utilisent comme base pour leurs idées!

20- Un résumé des thèses révisionnistes de Safak concernant la question nationale:

Les révisionnistes Safak ignorent l’oppression nationale d’autres nationalités et des langues minoritaires. Les révisionnistes Safak ne voient pas le mouvement Kurde comme un mouvement national. Ils le considèrent comme un mouvement «populaire» qui s’oppose simplement à l’oppression nationale. Tout comme ils sont incapables de distinguer entre le mouvement de classe et le mouvement national du peuple Kurde, ils ne font également pas la distinction entre le contenu général démocratique du mouvement Kurde qui s’oppose à l’oppression et à la persécution et du contenu en arrière plan qui consiste au renforcement du nationalisme Kurde, effaçant ainsi la différence entre la bourgeoisie et les propriétaires Kurdes, et le prolétariat et les travailleurs Kurdes

Les révisionnistes Safak se sont trompés dans leur analyse des raisons économiques et politiques profondes de l’oppression et de la persécution nationale mises en œuvre contre la nation Kurde par les classes dirigeantes turques. Ils décrivent l’oppression nationale et l’oppression de classe, et la contradiction nationale et la contradiction de classe comme une seule et même chose

Les révisionnistes Safak, ignorant les témoignages profonds du nationalisme turc parmi les travailleurs et les paysans turcs, sacrifient la vérité aux mots savants! Ils sapent l’importance des activités que nous devons mener parmi les travailleurs et les paysans pour contrer le nationalisme turc

En déformant la notion de «droit des nations à l’autodétermination » d’une manière incroyable, en la transformant d’abord en une formulation boukharinienne, puis en violant ensuite cette formulation boukharinienne, les révisionnistes Safak ont rendu le droit de la nation Kurde à l’autodétermination impossible et ont démoli les concepts concernant la question nationale

En utilisant la démagogie du « séparatisme », les révisionnistes Safak défendent l’unité du territoire et de l’état d’une manière insidieuse. Ils utilisent M. Kemal et I. Inonu, représentants du nationalisme de la nation dominante en Turquie, comme accessoires, en supposant que par la reconnaissance de l’existence d’une nation la question nationale sera résolue. Le résultat est le suivant: la ligne suivie par les révisionnistes Safak sur la question nationale est un effort pour concilier le nationalisme turc, un nationalisme hérité du courant représenté par Mihri Belli [voir note], avec le nationalisme Kurde

Les révisionnistes Safak sont, d’une part, des nationalistes turcs, tandis que, d’autre partis ont tendu la main de l’amitié au nationalisme Kurde. C’est comme si le message suivant a été transporté entre les lignes: Nos frères de la bourgeoisie Kurde et les propriétaires! Mettez de côté cette idée de sécession! Venez, rejoignez nos forces ! Regardez, nous nous opposons également à la persécution à laquelle vous êtes soumis. Ceux qui vous oppriment sont «séparatistes»! Mais si vous voulez faire sécession vous deviendrez vous aussi «séparatistes»! Et, comme vous le savez, nous sommes les ennemis du « séparatisme » etc. … « Un nationalisme turc qui fait des concessions au nationalisme Kurde! Ici, un résumé de tous les bavardages et du charlatanisme qui concerne la question nationale!

21- Un résumé des points de vue du mouvement marxiste-léniniste concernant la question nationale:

Le mouvement marxiste-léniniste est aujourd’hui l’ennemi le plus implacable et le plus déterminé de l’oppression nationale infligée à la nation Kurde et aux nationalités minoritaires par les classes dirigeantes turques, et est à la pointe des luttes contre l’oppression nationale, la persécution des autres langues et des préjugés nationaux . Le mouvement marxiste-léniniste soutient inconditionnellement, et a toujours soutenu, le droit à l’autodétermination de la nation Kurde, opprimée par la bourgeoisie et les propriétaires Turcs, c’est à dire son droit à faire sécession et à créer un État indépendant. En ce qui concerne le droit de fonder un état, aussi, le mouvement marxiste-léniniste est opposé aux privilèges. Les principes les plus fondamentaux de la démocratie populaire rendent cela absolument nécessaire. L’oppression nationale sans précédent infligée aux nationalités minoritaires en Turquie par la bourgeoisie et les propriétaires turcs rend également cela impératif. Cela est dans le même temps rendu absolument nécessaires par la lutte pour la liberté des travailleurs et des ouvriers Turcs, car, s’ils ne démolissent pas le nationalisme turc, la libération sera impossible pour eux

Le droit à l’autodétermination des nations ne doit jamais être confondu avec la nécessité pour une certaine nation de faire sécession. Le mouvement marxiste-léniniste considère la question de la sécession concrètement dans chaque cas particulier. « , Il juge et détermine dans son ensemble pour le développement social et le socialisme et du point de vue des intérêts de la lutte de classe du prolétariat. » Le Parti marxiste-léniniste mouvement rejette absolument l’usage de la force et la création d’obstacles dans le cas de décisions de sécession qu’il n’approuve pas. Les frontières doivent être fixées par la volonté de la nation. C’est impératif en ce qui concerne la confiance réciproque, l’amitié profonde et la volonté d’union des masses ouvrières et travailleuses appartenant à diverses nationalités

Le mouvement marxiste-léniniste soutient la lutte des nationalités opprimées en général et la nation Kurde en particulier contre l’oppression nationale, la persécution et le privilège, et soutient totalement le contenu démocratique général du mouvement national de la nation opprimée.

Le mouvement marxiste-léniniste dirige et administre la lutte de classe du prolétariat et des travailleurs Kurdes contre les bourgeois et les petits propriétaires qui composent la direction du mouvement national Kurde également. Elle met en garde les travailleurs et les ouvriers Kurdes contre les actions de la bourgeoisie et des propriétaires Kurdes qui vise à consolider le nationalisme. Le mouvement marxiste-léniniste reste indifférent au sujet des luttes pour la suprématie des bourgeois et des propriétaires des classes de différentes nationalités

Le mouvement marxiste -léniniste mène une lutte contre les efforts des propriétaires, des mollahs, des cheikhs etc de concilier la lutte contre l’oppression nationale avec leurs tentatives pour renforcer leurs propres positions.