Guillaume Apollinaire

31 juil 2015

L'intervention « poétique » de Stéphane Mallarmé et de Guillaume Apollinaire eut un franc succès dans la nouvelle génération d'artistes parisiens suivant immédiatement celle ayant porté le décadentisme-symbolisme. Une « poétique » apparaît, simplement subjectiviste, sans prétention idéaliste comme dans le décadentisme-symbolisme : la bourgeoisie décadente ne fait plus semblant d'avoir des valeurs idéales qu'elle porterait ou chercherait à atteindre. C'est le règne du libéralisme, c'est le culte de l'individu. 

Guillaume Apollinaire tenta même de réaliser une pièce de théâtre « moderne » ; intitulé Les Mamelles de Tirésias, elle fut présentée comme un « drame surréaliste » à l'initiative du poète Pierre Albert-Birot, qui privilégiait cela à « drame surnaturaliste »...

29 juil 2015

Le décadentisme-symbolisme consistait en une construction idéologique sur une base sociale très précise : celle de la belle époque. Mais cette base capitaliste passait à l'impérialisme, débouchant sur la terrible, sanglante première guerre mondiale.

Il va de soi que l'attitude des décadentistes-symbolistes devait évoluer. La quête d'idéal, correspondant au rêve de tranquillité de la bourgeoisie s'imaginant pouvoir vivre éternellement dans le confort, devait nécessairement disparaître...

19 juil 2015

Joseph-Aimé « Joséphin » Péladan ne fut que l'expression la plus pointue d'un courant généralisé au sein de la bourgeoisie « fin de siècle » : le décadentisme. Les opinions traditionalistes révolutionnaires de « Joséphin » Péladan étaient celle d'une foule d'artistes, qui tous célébraient la décadence tout en la dénonçant, précisément comme Friedrich Nietzsche en Allemagne.

Le terme de décadentiste était à l'époque équivalent de symboliste, les deux termes n'étant par ailleurs pas vraiment définis, ce qui est logique dans une démarche subjectiviste, fut-elle prétendument élitiste...

20 fév 1914

Guillaume Apollinaire, article Nos amis les futuristes publié dans la revue Les Soirées de Paris, février 1914

La nouvelle technique des mots en liberté sortie de Rimbaud, de Mallarmé, des symbolistes en général et du style télégraphique en particulier, a, grâce à Marinetti, une grande vogue en Italie; on voit même quelques poètes l'employer en France sous forme de simultanéités semblables aux chœurs qui figurent dans les livrets d'opéra.

Cette dernière façon de poétiser pourrait trouver son précurseur dans la personne de Jules Romains, qui, en 1909, fit répéter, en vue d'une récitation pendant une conférence des Indépendants, un poème intitulé L'Eglise. Il devait se réciter à quatre voix qui se répondaient, se mêlaient en d'authentiques simultanéités, irréalisables autrement que dans la récitation directe, ou sa reproduction par le moyen du phonographe...

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