Éditorial du 3 mai 2016
Submitted by Anonyme (non vérifié)Il y a 80 ans, le Front populaire triomphait aux élections de 1936, en tant qu'aboutissement d'une séquence antifasciste ouverte en opposition à la tentative fasciste du 6 février 1934. Cela culmina dans le mouvement revendicatif de grève sociale, politique et culturelle de mai-juin 1936.
C'est un patrimoine à défendre, notamment contre les ultras de la « révolution permanente », anarchistes et trotskystes ayant historiquement toujours rejeté l'antifascisme, le Front populaire, que ce soit en France ou en Espagne face à Franco.
Bien entendu, de leur côté, les réformistes sont favorables au Front populaire, mais uniquement comme bloc électoral en leur faveur, ce que le Front populaire n'était pas. Le Front populaire se réalisant de manière réelle, cela donne les démocraties populaires d'Europe de l'est.
En France, cela est resté incompris, en raison de l'opportunisme de Maurice Thorez. On est resté longtemps coincé entre l'ultra-gauche et le réformisme, exactement comme à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui encore, on doit choisir entre les modernisateurs réformistes du capitalisme ou bien les « casseurs » et leur « révolution permanente ».
C'est franchement insupportable et c'est la raison pour laquelle le potentiel révolutionnaire dans notre pays est gâché depuis un siècle, principalement depuis la Charte d'Amiens de 1906 où la CGT a fait le choix de rejeter la politique.
Voilà pourquoi nous avons besoin de culture, de connaissances, du matérialisme dialectique, du nouvel humanisme, des nouvelles Lumières, sous la bannière du drapeau rouge !