DHKP/C – Pour l'instauration du pouvoir populaire
Submitted by Anonyme (non vérifié)Devrimci Halk Kurtulus Cephesi (Front Révolutionnaire de Libération du Peuple)
Pour l'instauration du pouvoir populaire
« Nous nous battons pour la libération de nos peuples, des nations turque, kurde, et de toutes les autres nations, pour la justice, l'égalité, la dignité dans la vie. »
JUIN 1997
LE BUT SUPRÊME DE NOTRE PARTI
Notre parti a adopté la théorie du monde marxiste-léniniste et lutte dans ce sens. L'objet suprême du DHKP (Parti Révolutionnaire Populaire de Libération), est la création d'une société sans classes, sans exploitation.
Pour le présent, notre objectif intermédiaire est d'instaurer le Pouvoir Populaire Révolutionnaire, le pouvoir de toutes les forces populaires, contre l'impérialisme et l'oligarchie.
LE CARACTÈRE DE NOTRE RÉVOLUTION
Notre révolution a un caractère anti-oligarchique et anti-impérialiste. Il résulte de l'analyse des conditions économiques, sociales et politiques dans notre pays. Le système politique au pouvoir n'est pas féodal, mais «capitaliste». Un système capitaliste, toutefois, qui ne s'est pas développé par sa propre dynamique, comme aux États-Unis, au Japon et en Europe, mais qui s'est formé et développé conséquemment à l'impérialisme, et par le biais de la dépendance. C'est pour cette raison que notre pays a été touché de manière intolérable par la crise impérialiste, comme, l'a été, par ailleurs, chaque pays néo-colonisé.
La classe dominante de notre pays, la bourgeoisie monopoliste, a été le principal allié de l'impérialisme. Les collaborateurs de l'impérialisme sont ceux qui dès le départ se sont identifiés à lui, ceux qui soutiennent les monopoles et la bourgeoisie.
Pour assurer la continuité du système exploiteur, au niveau politique, économique et idéologique, la bourgeoisie monopoliste, est obligée de collaborer avec des "éléments pro-capitalistes" (propriétaires fonciers, affairistes et marchands).
Les classes opprimées par ce système exploiteur à outrance, sont en premier lieu la classe ouvrière, puis les paysans pauvres, et la petite-bourgeoisie de la campagne et de la ville.
Les forces politiques et sociales qui empêchent le développement des forces productives, sont l'oligarchie et l'impérialisme. Ce bref résumé explique le type et en montre le caractère de notre révolution.
LE SENTIER DE LA LIBERTÉ
Notre pays, où règne un capitalisme dégénéré, dépendant économiquement et politiquement de l'impérialisme est gouverné par un régime fasciste, qui a, depuis toujours, réprimé les luttes des masses pour la justice et l'égalité des droits, en les noyant dans le sang. Les organisations et partis politiques qui existent et fonctionnent dans ce système, ont été créés par celui-ci pour le renforcer, et étouffer toute politisation des luttes populaires, susceptibles de le contester.
Ce système essaie d'éliminer toute forme d'opposition à l'exploitation sauvage de l'oligarchie et de l'impérialisme de la part des masses, et si nécessaire en recourant à des massacres massifs.
L'hégémonie économique et politique de Impérialisme dans notre pays s'étend à tous les niveaux. Il contrôle et dirige le régime collaborateur.
Dans notre pays, soumis à l'impérialisme et gouverné par le fascisme, il n'est pas possible de changer la forme de gouvernement par des procédés électoraux. C'est pourquoi, notre parti pense que la seule manière de renverser le pouvoir fasciste, contrôlé et dirigé, par l'impérialisme et l'oligarchie, est la lutte populaire armée.
La lutte armée du peuple, sous la direction du Parti Révolutionnaire Populaire de Libération - Front (DHKP/C), s'étendra dans les régions urbaines et à la campagne, où la propagande armée l'aura, déjà, précédé.
Celle-ci se renforcera et se développera en guérilla, créant en parallèle une armée partisane. Conjointement au mouvement populaire grandissant, qui organisera des soulèvements populaires locaux, une armée populaire sera créée, qui détruira l'État oligarchique et instaurera le pouvoir populaire révolutionnaire.
Notre parti prévoit en première phase de cette guerre populaire, une guerre de guérilla d'avant-garde, s'appuyant sur la propagande armée.
La lutte armée est la principale, mais pas la seule méthode de poursuivre la guerre populaire. Cette lutte est conduite selon les principes de la Stratégie de la Lutte Armée Politisée (PASS), qui correspond aux conditions de notre pays.
La base de la lutte révolutionnaire est la guérilla urbaine et rurale. Parallèlement à la guérilla, les droits et les libertés populaires deviennent des objets de lutte et de revendication à court terme.
Toute forme de déviation ou de dégénérescence de la révolution sera combattue au niveau idéologique. Tandis que le parti se bat quotidiennement pour les droits économiques et dé- mocratiques du peuple, il déclare en même temps que la libération finale ne peut être atteinte ainsi et souligne son intention de conquérir le pouvoir.
La méthode de revendication, économique et démocratique, est subordonnée au combat armé qui renforce la lutte populaire.
Le but de la guerre populaire est la destruction du pouvoir économique et politique de l'impérialisme, de l'oligarchie et de l'État fasciste, et l'instauration du pouvoir populaire révolutionnaire.
Le pouvoir populaire révolutionnaire est le pouvoir révolutionnaire de toutes les classes et les couches populaires, à l'exception de l'oligarchie et de l'impérialisme.
LES CLASSES SOCIALES ET LES COUCHES POPULAIRES
Dans la lutte pour l'instauration du pouvoir populaire révolutionnaire, notre parti s'appuie principalement sur les forces suivantes : En premier lieu sur la classe ouvrière, puis sur les agriculteurs extrêmement pauvres, les petits producteurs des villes et de la campagne, les petits commerçants, fonctionnaires, artisans, étudiants, intellectuels et sur tous ceux qui n'ont pas perdu le sens des valeurs nationales, ceux qui désirent l'indépendance de notre pays et la liberté de notre peuple, et sur tous ceux qui sont opposés à l'exploitation et à l'oppression.
LES FORCES À L'ÉTRANGER, SOLIDAIRES DE NOTRE RÉVOLUTION
Notre révolution affectera directement la région du Moyen-Orient, les Balkans et les pays asiatiques proches. C'est pour cela que les amis et les alliés de notre révolution sont, pour la plupart, des prolétaires de ces pays. Mais aussi dans d'autres pays du monde apparaissent des nouveaux amis et alliés, issus des nouvelles dynamiques socialistes : prolétariat, opinion révolutionnaire et démocratique, mouvements sociaux et de libération, après la chute du révisionnisme dans certains pays.
LES ENNEMIS DU PEUPLE DANS CE COMBAT
En premier lieu l'impérialisme des États-Unis d'Amérique et toutes les autres forces impérialistes, et leurs bases militaires, économiques et politiques, leurs représentations et les centres de leurs services secrets, installés sous la couverture d'aide entre les États.
Ceux qui soutiennent les monopoles et les grands entrepreneurs, les spéculateurs, les grands propriétaires fonciers et leur forces armés privées.
Les organes de répression de l'État, l'armée, la police, les services secrets, la contre-guérilla et les villageois-mercenaires à la solde de l'État.
Tous les partis politiques qui ont occupé une place dans les structures de l'oligarchie et qui soutiennent le régime : qu'ils soient des fascistes ou qu'ils cherchent à s'opposer à la lutte pour le pouvoir populaire révolutionnaire.
Toutes les institutions d'État et privées qui soutiennent l'impérialisme et l'oligarchie et qui sont utilisées comme moyens pour contrer la lutte révolutionnaire.
Tous les agents, traîtres, informateurs et provocateurs, et leurs organisations qui aident le ré- gime à s'opposer à la lutte révolutionnaire.
Alors que le Parti Révolutionnaire Populaire de Libération (DHKP) se bat contre ces ennemis du peuple, il s'efforce d'attirer dans ses rangs, ou au moins de neutraliser, les couches populaires trompées et désorientées par l'ennemi, ou victimes de leurs intérêts à court terme.
Le parti essaie d'élargir le front populaire et de l'unir contre les ennemis du peuple.
LA MISSION DU POUVOIR RÉVOLUTIONNAIRE DU PEUPLE
Comme les peuples les plus opprimés et exploités de la terre, nos peuples kurde, turque et de toutes les autres nationalités, sont exploités et opprimés par l'impérialisme et ses organes, les classes dominantes collaboratrices. La dépendance à l'impérialisme n'est pas un fait nouveau.
Celle-ci a commencé à l'époque de l'empire Ottoman sous la forme de colonialisme classique, et s'est poursuivie au début du 20ème siècle avec le colonialisme impérialiste. Les peuples qui vivaient sous l'empire Ottoman étaient devenus objets de l'exploitation impérialiste jusqu'à leur dernière goutte de sang. Ils ont été opprimés militairement, politiquement et culturellement. Dans les années qui ont suivi la Première Guerre Mondiale, l'Anatolie a été occupée par suffisamment d'États impérialistes. C'est alors que la colonisation et l'oppression impérialistes se révélèrent dans la réalité.
De plus, l'impérialisme, selon sa devise de "diviser pour régner", a semé la haine et la discorde entre les peuples et les nationalités qui vivaient en Anatolie, qui ont été incités à se "battre les uns contre les autres".
Cette dépendance vis à vis de l'impérialisme s'est arrêtée un laps de temps, pendant la guerre de libération, menée par l'union fraternelle des peuples des nations d'Anatolie.
La petite-bourgeoisie, la classe sociale à la tête de ce combat pour la libération nationale, a décidé cependant de se ranger du côté du capitalisme ; cela était dû à son caractère et par le fait que l'impérialisme avait réussi à dominer et serrer sa poigne sur le monde, hormis l'Union Soviétique. Il avait suffisamment de force pour opprimer des pays qui avaient réussi à se libérer. C'est pour cette raison que dans notre pays a recommencé, après la Seconde Guerre mondiale, un nouveau processus de colonisation, qui s'est accéléré les années suivantes.
Le résultat a été que notre pays est devenu un gendarme à bon marché pour l'OTAN, et en particulier pour les E-U. Des centaines de bases militaires ont été construites dans notre pays, et notre armée mise sous les ordres des E-U et de l'OTAN. Les gouvernements pouvaient exister seulement s'ils avaient l'aval des E-U et sont devenus des instruments pour les fins politiques et économiques de l'impérialisme.
La soumission politique a été complétée par l'asservissement économique. Les centres économiques impérialistes comme le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et l'Organisation de Coopération et de Développement Économique déterminent le cadre économique de notre pays néo-colonisé.
La culture impérialiste s'est imposée de manière sournoise au détriment de notre propre culture.
Tout a été affecté par la surpuissante sous-culture de consommation impérialiste, la musique, le cinéma, la presse, la télévision et même la manière de penser des personnes, à tous les échelons sociaux.
L'occupation camouflée et l'exploitation ouverte de notre pays par l'impérialisme, s'appuie sur l'oligarchie et l'État fasciste. La minorité collaboratrice des exploiteurs fournit les caïds au service de l'impérialisme. Pour avoir leur part du gâteau trempé du sang de notre peuple, ils collaborent avec l'impérialisme et vendent le pays tout entier avec ses biens, ses valeurs culturelles, sa dignité, son indépendance nationale et même la vie de ses habitants.
Dans notre pays l'État avec son armée, sa police, ses mécanismes administratifs et centres idéologiques, est l'instrument de la répression impérialiste et oligarchique.
L'État fasciste est une arme de contrôle des intérêts de l'impérialisme et de l'oligarchie, maintenant les travailleurs en otage par le terrorisme, l'intimidation et la démagogie.
Cette arme mortelle est tournée essentiellement contre le mouvement armé marxiste-léniniste et contre tout mouvement progressiste, patriotique et démocratique.
Notre pays est sous occupation impérialiste par l'intermédiaire de l'État fasciste. Par la révolution anti-impérialiste nous allons mettre fin à ce régime sanguinaire d'exploitation, et nous instaurerons le pouvoir populaire. Le pouvoir populaire réalisera les changements révolutionnaires et démocratiques.
Le pouvoir populaire révolutionnaire et la dé mocratie populaire
Le pouvoir populaire révolutionnaire renversera l'État fasciste, instrument répressif de l'impérialisme et de l'oligarchie, ainsi que son armée, sa police, sa bureaucratie, ses institutions idéologiques, culturelles et de toutes autres sortes.
Le pouvoir populaire révolutionnaire érigera une nouvelle forme de structure étatique sur les ruines de l'ancien système.
Cet État ne sera pas bourgeois, mais mis sous l'hégémonie du prolétariat. Ce sera une démocratie pour les forces du peuple et une dictature pour l'oligarchie et les forces de l'impérialisme. L'État ne se détournera pas de la société, mais s'adaptera aux conditions internes et externes en vigueur.
Bien que l'hégémonie du prolétariat soit sa caractéristique fondamentale, le pouvoir populaire révolutionnaire sera la souveraineté simultanée des toutes les classes et couches sociales du peuple. C'est pour cela que la lutte de classe du prolétariat et des autres classes et couches laborieuses qui souhaitent poursuivre la révolution vers le socialisme dans le cadre du pouvoir populaire, est inévitable.
Cette lutte sera engagée contre toutes les forces conservatrices qui cherchent à mettre un terme au progrès de la révolution. Ce combat peut adopter différentes méthodes et pratiques, selon l'équilibre de forces premièrement internes et deuxièmement externes.
Au sein de la démocratie populaire, le peuple votera, supervisera et révoquera ses représentants à tous les organismes sociaux et politiques. Ce principe n'a aucun rapport avec la démocratie bourgeoise gouvernée par un parti bourgeois. Démocratie populaire signifie : au- todétermination du peuple.
Le parti du prolétariat, la force dominatrice de la révolution anti-impérialiste et anti-oligarchique, occupera aussi une place dirigeante au sein du pouvoir populaire révolutionnaire.
Les partis et les organisations qui ont fait partie du Front Révolutionnaire Populaire de Libération (DHKC) représentant d'autres forces populaires, auront eux aussi une place, selon leur importance, dans la démocratie populaire.
La plus haute instance représentative et décisionnelle sera le Parlement Populaire. Les membres de celui-ci seront élus par des élections libres. Le peuple pourra, au moyen d'élections, à tout moment, révoquer les représentants de sa région.
Le pouvoir populaire révolutionnaire transférera au peuple et à ses forces organisées la surveillance et le contrôle sur les mass-media. Ces derniers seront mis au service de la révolution et du peuple, contribuant aux domaines de l'éducation, de l'orientation professionnelle et de la culture.
En plus, ils serviront aux activités à contenu idéologique des organisations sociales du peuple.
Le pouvoir populaire révolutionnaire abolira toutes les restrictions qui entravent le syndicalisme des forces populaires. Le droit de se syndiquer dans le secteur ouvrier, socioculturel et politique, sera assuré à toutes les classes et couches populaires, aux agriculteurs, aux fonctionnaires, aux artisans, aux femmes, à la jeunesse et à toute la classe ouvrière. Ces organisations seront soutenues et protégées.
Toute organisation et activité, hostile à la révolution sera punie impitoyablement.
Pour les forces de l'oligarchie et de l'impérialisme il n'y aura aucune marge de liberté de manoeuvre.
Les représentants de l'État qui ont violé les principes de la révolution, tous les oppresseurs du peuple, les tortionnaires, les fascistes et les agents de l'impérialisme seront punis.
Tous les prisonniers politiques seront libérés, à l'exception des fascistes, des tortionnaires et de tous ceux qui ont violé les principes de la révolution et les droits du peuple. Aux prisonniers pour crimes de droit commun, commis en raison de la dégénérescence de leurs valeurs idéologiques et politiques à cause du capitalisme, sera accordée une amnistie et ils réintégreront la société.
La défense populaire et l'armée populaire révolutionnaire
Le pouvoir populaire révolutionnaire abolira l'armée fasciste et les forces spéciales de sécurité nationale, aussi bien que les services secrets, la police et les forces spéciales de contre- guérilla qui fonctionnent sur la base d'une discipline de conditionnement d'esclaves, animés d'idéologies conservatrices, dont l'objet est de soutenir les intérêts des impérialistes et de l'oligarchie. Le pouvoir populaire révolutionnaire tirera sa force du peuple en armes pour dé- fendre les intérêts de la révolution et du peuple, contre tout ennemi interne ou externe.
La défense populaire sera assurée principalement par une partie du peuple en armes, de l'armée populaire révolutionnaire, dont la lutte révolutionnaire sera renforcée. Sa force et sa source sera le peuple. Ce sera une arme de défense qui protégera la révolution contre toutes sortes de sabotages contre-révolutionnaires et d'attaques impérialistes.
L'armée populaire révolutionnaire ne sera pas soumise comme les esclaves du système fasciste, mais agira dans un esprit de solidarité entre camarades et de discipline à l'égard des autorités révolutionnaires, en pleine conscience des intérêts de la révolution et des devoirs internationalistes.
L'armée populaire révolutionnaire ne consommera pas uniquement, elle sera aussi productive, elle aussi produira. Sans négliger son rôle principal, elle prendra part aux activités de production du pays et fera partie du peuple.
Tant que l'impérialisme existera dans le monde, une armée populaire équipée d'armes et de systèmes modernes est indispensable. Son entraînement et son armement suivront la technique de pointe des besoins militaires.
L'armée populaire révolutionnaire est une forme d'organisation particulière du peuple armé. En plus, le peuple armé formera une garde populaire, des services de renseignement et des forces de sécurité nationales. Ces organisations défendront les intérêts de la révolution sous la surveillance des organes politiques de la démocratie populaire.
Les relations internationales et la politique extérieure
Un terme sera mis à toute relation qui implique la dépendance politique, économique ou militaire, vis à vis de l'impérialisme. Ce qui est recherché avant tout, est l'indépendance de notre pays. Une politique d'indépendance sera exercée dans les relations internationales.
Toutes les relations avec des institutions économiques néocolonialistes comme le FMI, la Banque Mondiale et l'OCDE seront interrompues.
Notre pays se retirera de tous les pactes impérialistes internationaux agressifs, en premier lieu de l'OTAN. Tout accord bilatéral avec les impérialistes ayant des objectifs agressifs sera déclaré nul. Les bases militaires des E-U et de l'OTAN seront confisquées au nom du peuple. L'équipement militaire et les créances qui constituent une forme nouvelle de dépendance, ne seront pas recevables.
Nos relations internationales ne seront pas dictées par un pragmatisme sans principe. La politique étrangère du pouvoir populaire révolutionnaire évoluera sur la base de relations de fraternité, de solidarité et d'amitié entre les peuples. Ses principes seront défendus et mis en pratique. Le pouvoir populaire révolutionnaire sera sans aucun doute le défenseur de l'indépendance des nations.
Le pouvoir populaire révolutionnaire développera des relations sur la base de l'égalité et selon les principes de l'amitié et du respect réciproque avec tous les pays, en particulier avec les pays voisins.
Le pouvoir populaire révolutionnaire résistera à la politique de "diviser pour régner" de l'impérialisme et défendra les droits des peuples de Turquie et de Grèce dans l'Égée.
Pour réussir la coexistence pacifique et fraternelle des deux peuples, le pouvoir populaire révolutionnaire s'occupera - sans préjugé et sur la base de l'amitié et de la fraternité - de résoudre ces problèmes et de faire que l'Égée soit une mer de paix, dont les deux peuples pourront se servir librement.
De l'autre coté le pouvoir populaire révolutionnaire résistera résolument contre les ambitions de transformer Chypre en base impérialiste, et retirera immédiatement l'armée d'occupation turque. Elle pourvoira toutes formes de soutien pour l'existence d'une Chypre indépendante et démocratique où les peuples grec et turc vivront fraternellement.
Aussi le droit d'autodétermination du peuple de l'île sera défendu sans aucune concession. Le pouvoir populaire révolutionnaire fera preuve de solidarité envers les États socialistes et anti-impérialistes, mouvements de libération nationale et mouvements progressistes prolétaires dans les pays capitalistes, et ne fera au- cune concession concernant la défense du principe de fraternité entre les peuples.
Le pouvoir populaire révolutionnaire résistera aux attaques impérialistes contre les peuples du monde. Au niveau international il adoptera une politique de dénonciation des intentions de l'impérialisme et de la réaction.
Le pouvoir populaire révolutionnaire est convaincu que la paix en réalité n'est possible que si l'impérialisme disparaît de la face de la terre. A cette fin il soutiendra de toutes ses forces les luttes pour l'indépendance des peuples opprimés. Le pouvoir populaire révolutionnaire sera une base de combat dans la lutte contre l'impérialisme et défendra avec vigueur et insistance les principes de l'Internationalisme et l'exprimera par les actes.
La liberté pour le peuple kurde
La classe dirigeante niait pendant des années l'existence du peuple kurde et se sert de toutes les méthodes pour l'anéantir. Les soulèvements des Kurdes pour leurs droits nationaux ont été étouffés par la violence et la terreur. Avec pour objet l'anéantissement complet du peuple kurde, une intégration politique a suivi l'utilisation de la terreur, les lois de déplacement forcé et d'intégration culturelle. Le peuple kurde subit toutes sortes de répressions nationales.
Dans ces circonstances il est du devoir des marxistes-léninistes de promouvoir la confiance entre les peuples, de combattre la répression nationale et unir tous les membres de la classe ouvrière - et en premier lieu le prolétariat - des nations kurde et turque et de toutes les autres nations, contre l'impérialisme et l'oligarchie.
Atteindre ce but n'est pas seulement une question de lutte révolutionnaire contre l'impérialisme et l'oligarchie, c'est également une création considérable de confiance entre peuples dans la lutte contre le chauvinisme : celui de la nation qui oppresse et celui de la nation opprimée. Ceux qui ont la force de remplir cette tâche sont les prolétaires kurdes et turcs. Alors que la révolution anti-impérialiste et anti-oligarchique se déroulera sous l'hégémonie du prolétariat, il faudra aussi résoudre la question nationale du peuple kurde et il ne serait pas question d'accepter de nouveau que l'on sème les graines du chauvinisme et du nationalisme.
La révolution populaire anti-impérialiste, anti-oligarchique abolira la base sociale de l'oppression sociale, elle mettra un terme à la domination de l'impérialisme et de l'oligarchie et créera une base objective pour le droit à l'autodétermination des peuples. Sans la destruction et la prise du pouvoir central, aucune nation ne peut gagner sa liberté.
Le pouvoir populaire révolutionnaire résoudra la question nationale selon les principes de l'autodétermination des peuples.
Elle assurera le droit à l'autodétermination de la nation kurde, et cela comprend aussi le droit à la sécession.
Le pouvoir populaire révolutionnaire est de l'avis que les nations devraient être unies sous l'égide d'un seul État - tout en préservant le droit de créer leur propre État - plutôt que d'avoir des États séparés, indépendants. La séparation des nations en beaucoup de petits pays conduirait leurs classes ouvrières à l'assujettissement aux préjugés bourgeois, qui nuirait gravement à la confiance entre les peuples et conduirait à l'affaiblissement des peuples face à l'impérialisme. En plus, cela est une solution révolutionnaire que de les réunir sous l'égide d'un seul État central, pour qu'un terme soit mis au retard économique et politique de la nation opprimé et que l'égalité soit réalisée de façon efficace.
Cela aussi répond aux intérêts des deux nations de former une force unie contre l'impérialisme.
Au cas où la nation kurde revendiquerait la création d'un État indépendant sur une base nationale, malgré l'existence de la solution révolutionnaire, le pouvoir populaire révolutionnaire soutiendra ce choix, à condition que la nation kurde ne soutienne pas l'impérialisme et contre les intérêts du prolétariat kurde ou turque, ni des deux nations.
Le pouvoir populaire révolutionnaire prendra toutes les mesures nécessaires pour le développement économique, social et culturel, de la nation kurde, avec pour objet de mettre en fin à l'inégalité, résidu de l'ancien régime. Le développement économique, social et culturel du Kurdistan sera une question prioritaire.
Des mesures particulières seront mises en oeuvre pour les réaliser. Le pouvoir populaire révolutionnaire soutiendra la revendication pour l'unité de la nation kurde obligée de vivre dans des pays différents, dans l'intérêt du prolétariat et du peuple, et considère cette lutte comme un pas significatif vers la révolution au Moyen Orient. Il se battra pour cela à tous les niveaux : politique, diplomatique et militaire.
Le pouvoir populaire révolutionnaire garantira aux minorités nationales (Arabes, Grecs-pontiques, Géorgiens, Arméniens) leurs droits sociaux et culturels, et aussi la protection et la promotion de leurs langues et de leurs cultures.
Le pouvoir populaire révolutionnaire combattra toutes les activités contre-révolutionnaires et aussi les activités qui entravent le progrès vers une solution révolutionnaire de la question nationale, comme le nationalisme petit-bourgeois et bourgeois.
Se basant sur l'hégémonie et le dynamique du prolétariat révolutionnaire, il essayera de convaincre la petite-bourgeoisie et de combattre ses préjugés nationaux. Le nationalisme ne conduit pas les nations à la liberté.
La Justice Le pouvoir populaire révolutionnaire établira un nouveau système judiciaire sur les ruines de l'ancien système pourri qui a défendu les intérêts de l'impérialisme et de l'oligarchie. Ce nouveau système défendra les intérêts de la révolution et du peuple.
En commun avec le peuple, un système pour dispenser la justice sera établi qui assurera aux citoyens la participation et la collaboration à toutes les décisions.
Le nouveau système judiciaire fera des assignations en justice, ordonnera des interrogatoires et punira tous les litiges ou actes criminels. Il agira en fonction des valeurs révolutionnaires et des droits sociaux. Le nouveau système imposera une dictature aux dépens des contre-révolutionnaires. Tout contre-révolutionnaire découvert sera puni. La procédure judiciaire sera gratuite aux citoyens. Pour l'accusé le droit à la défense sera garanti.
Comme une institution éducative, le système judiciaire, gagnera et réintégrera dans la société les personnes qui ont commis des actes criminels. Ils deviendront des personnes productives et consciencieuses. Ceux qui se rangent socialement seront libérés immédiatement quelle que soit l'importance de leur sentence.
Des mesures de soutien à leur égard seront prises, pour qu'ils puissent vivre dans des conditions conformes à des êtres humains.
Les prisons ne serviront plus à la destruction de la personnalité humaine. Toutes les pratiques inhumaines pratiquées dans les prisons seront interdites. Aucune forme de punition contraire à la dignité humaine ne sera commandée.
Toutes les prisons seront nettoyés des traces du régime oligarchique qui s'appuie sur les tortures et les humiliations. Toutes les formes de torture seront interdites comme crimes contre l'humanité, et seront sévèrement punies.
La révolution anti-impérialiste, anti-oligarchique mettra un terme à l'hégémonie économique de l'oligarchie et de l'impérialisme, parce que celle-ci met un frein au développement des forces productives et économiques du pays. Elle prendra les mesures nécessaires pour mettre au service du bien-être du peuple toutes les ressources de production et tous les biens, et rendre ainsi possible le libre développement des forces de production. Le pouvoir populaire révolutionnaire développera l'industrie lourde de manière à éliminer les effets négatifs de la déformation capitaliste et instaurera un système économique capable de répondre aux besoins fondamentaux du peuple.
L'agriculture sera modernisée et intégrée aux besoins de l'industrie.
Un système d'imposition juste, tenant compte des revenus des personnes, sera mis en place. Les bases seront créées pour un système économique socialiste qui mettra un terme à l'exploitation et fera de la libération finale une réalité.
Dans certains endroits, là où les conditions le permettent, la transformation au mode socialiste de production, sera mise en oeuvre.
Le pouvoir populaire révolutionnaire prendra en considération les intérêts de toutes les classes et couches qui ont pris part à la révolution sous la direction du prolétariat. Le pouvoir populaire révolutionnaire est une étape transitoire dans le passage du capitalisme au socialisme. Le prolétariat démarrera la réalisation du socialisme à partir de ce stade transitoire.
La transition au socialisme n'est pas un événement soudain mais un objectif qui s'achève avec le temps. En conséquence, cette phase transitoire ne peut pas être prédéterminée de manière mécanique. L'économie qui n'est pas de caractère socialiste au début, développera de telles caractéristiques en renforçant le rôle dirigeant du prolétariat. Les petites et moyennes unités de production se maintiendront encore assez longtemps, même dans une économie de caractère socialiste.
Le commerce et l'industrie
Tous les capitaux, les programmes, les entre- prises et les organismes, les établissements bancaires, toutes les propriétés agricoles, les centrales électriques et les barrages, tous les éléments mobiliers et immobiliers du patrimoine capitaliste et de l'oligarchie, seront confisqués et nationalisés.
Les accords de coopération avec l'Union Européenne et les organismes d'exploitation capitaliste comme le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, l'Organisation de Coopération et de Développement Économique, seront rompus. Toutes les dettes envers les pays capitalistes, banques et organismes, seront déclarés nulles.
Le pouvoir populaire révolutionnaire donnera au prolétariat le contrôle des unités de production confisquées. Le processus de production s'exercera avec une conscience socialiste et pour le bénéfice du peuple.
Les activités contre-révolutionnaires, l'affairisme et l'exploitation, seront interdites. Les petites et moyennes unités de production maintenues pour un certain temps, seront transformées et renforcées conformément aux besoins de programmes économiques. La production se fera selon le programme établi par le pouvoir populaire révolutionnaire. La question de l'industrie lourde sera traitée en priorité lors de la mise en place de nouveaux programmes économiques. La production de biens de consommation ne sera en aucun cas négligée, et tiendra compte des besoins du peuple.
Les inventions et les découvertes ne se- ront pas traitées de la même manière que le fait l'idéologie dominante capitaliste du profit, mais elles se conformeront aux besoins de plans économiques qui produiront le changement social.
Pour réussir à redresser l'économie et de manière planifiée, des liens de coopération fraternelle seront noués avec les pays socialistes.
Sous le contrôle du pouvoir populaire révolutionnaire et sans que cela donne lieu à des relations de dépendance et ne mette en danger l'indépendance nationale, des relations économiques pourront être entretenues avec les pays capitalistes développés.
Toutes les institutions bancaires privées ou propriétés de l'État, seront confisquées et intégrées dans une banque nationale. La banque nationale sera au service des objectifs de l'économie planifiée et des besoins de la petite et moyenne production aussi bien que de l'agriculture socialiste. Le commerce extérieur sera contrôlé par le pouvoir populaire révolutionnaire.
Le commerce intérieur sera structuré selon les besoins du peuple. La fraude, le marché noir et la spéculation seront interdits et punis sévèrement. Aucune mesure ne sera prise contre les petites et moyennes entreprises qui fonctionnement à l'avantage du peuple dans le cadre de l'économie planifiée, qui protègent les intérêts des travailleurs et qui ne soutiennent pas les contrerévolutionnaires.
L'agriculture et l'élevage
La terre et les moyens de production des grands propriétaires seront confisqués. Ainsi la taille des parcelles de terre sera déterminée chaque fois par rapport aux circonstances existantes. Les vestiges du féodalisme seront éradiqués complètement.
Aux paysans sans terre et aux agriculteurs qui n'ont pas suffisamment de terre, seront attribuées des parcelles du domaine public à cultiver, sans pour autant que la propriété de l'État soit abolie. Une grande reforme agraire sera mise en oeuvre accompagnée d'une redistribution étendue de la terre. Les entreprises agricoles et les unités de production capitalistes seront confisquées et mis sous le contrôle du prolétariat rural et transformées en unités de production agricoles de grande taille.
Ces grandes unités de production agricole, sous la direction du prolétariat rural, seront développées, avec le temps, selon le mode de production socialiste. La distribution des parcelles et l'organisation de la production coopérative se dérouleront simultanément.
La terre cédée par le pouvoir populaire révolutionnaire, ne pourra ni être vendue, ni retransmise. Il sera interdit de louer la terre. La terre ne sera mise qu'à la disposition de ceux qui la cultiveront.
Les dettes et les hypothèques des agriculteurs aux grands propriétaires, aux usuriers et aux banques seront prescrites.
Les machines agricoles seront mises à la disposition des agriculteurs, en commun, de manière à faciliter la modernisation et l'augmentation de la récolte. Les crédits, les engrais, la semence, les médicaments agricoles seront fournis à des prix peu onéreux. Pour les produits agricoles, il y aura des prix de vente garantis d'avance qui seront fixés collectivement avec le peuple, tenant compte de la valeur des produits. Le pouvoir populaire révolutionnaire se chargera des questions de l'amélioration de l'infrastructure à la campagne.
Les terres arides seront améliorées pour qu'elles deviennent propres à la culture, par apports de programmes spéciaux.
Les troupeaux et les pâturages des grands propriétaires et des capitalistes, seront confisqués pour servir aux grandes unités de production agricole. Les petits éleveurs seront aidés avec des bêtes de reproduction, du fourrage et des pâturages.
Ressources Naturelles Tous les gisements miniers et toutes les entreprises d'extraction minière appartiendront à l'État. Les autorisations et les droits des monopoles impérialistes pour la recherche et l'exploitation des minerais, seront abolis. La recherche et l'exploitation de la richesse minière seront sous le contrôle du pouvoir populaire révolutionnaire. Les forêts sont la propriété du peuple.
Sur cette base le pouvoir populaire révolutionnaire veillera à ce que les agriculteurs soient en mesure d'utiliser les produits forestiers, et protégera les intérêts des bûcherons. Les sources de richesse naturelle comme les mers, les lacs et les rivières appartiennent au peuple.
Les programmes capitalistes d'exploitation de ces sources de production de richesse seront nationalisés. Les affairistes et les escrocs seront chassés des entreprises existantes. Des petites unités de pisciculture seront renforcées et leur regroupement en plus larges unités, encouragé.
La côte et les beautés naturelles
Le pillage capitaliste des côtes sera terminé. Les entreprises et les complexes touristiques de la minorité qui envahissent les rivages, seront confisqués. La destruction des côtes par la construction de bâtiments sera arrêtée. Tous les rivages seront transformés et mis à la disposition du peuple.
Les beautés naturelles (les parcs nationaux, les régions de verdure et les habitats protégés) sont le patrimoine de l'humanité. C'est pour cela que les régions de beauté naturelle de notre pays qui ont été détruites et désertifiées par le capitalisme, seront restaurés et protégées.
Des programmes spéciaux seront mis en place pour développer les régions de beauté naturelle existants et en créer de nouvelles. Dans le régime oligarchique d'aujourd'hui, les travailleurs n'ont pas d'organisations sociales telles que syndicats, corporations et associations, pour protéger et promouvoir leurs intérêts. Les organisations existantes ont été dépouillées de leurs attributions. Les couches populaires n'ont pas leur avenir assuré et vivent dans la pauvreté.
Le manque de travail, de toit et de biens essentiels de consommation opprime la population pauvre. Celle-ci est obligée de voler et de commettre des crimes. Même les personnes qui ont la chance de trouver un travail, sont confrontés à d'énormes difficultés pour assurer leur subsistance et trou- ver un toit.
La classe ouvrière, la force révolutionnaire dirigeante n'a aucun intérêt et ne jouit d'aucune sorte de privilège de la part du régime au pouvoir. Les ouvriers ne sont pas assurés contre les accidents, ni ne sont organisés en associations syndicales, par peur d'être licenciés, ou alors sont organisés au sein d'associations contrôlées par leurs patrons et perçoivent des salaires dérisoires.
Les politiciens sont contre les augmentations salariales, ils poussent à l'inflation, ils augmentent les impôts et les prix des biens de consommation et de cette façon exploitent les prolétaires encore plus. Tout cela est fait pour augmenter les profits des capitalistes, pour qu'ils puissent vivre dans l'opulence.
Ceux qui ne sont pas capables d'assurer un travail dans les centres bourgeois ont créé des "boulots", comme ceux de concierge, de valet, de domestique et de vendeur ambulant. De cette façon des millions de personnes arrivent juste à vivre et à ne pas mourir de faim. Ils sont privés de toute couverture sociale et sont inquiets pour l'avenir.
En comparaison aux économiquement miséreux, la situation de la petite-bourgeoisie est meilleure. Mais même la masse des petits-bourgeois devient l'objet d'une exploitation implacable de la part de l'impérialisme et de l'oligarchie. Les mécanismes de l'oppression capitalistes poussent cette masse vers la misère économique du prolétariat par les faillites. A travers le cadre du régime oligarchique, cependant, il existe des mécanismes de remplacement des membres déchus de la classe petite-bourgeoise.
La majorité de la petite-bourgeoisie, constituée de petits patrons, des fonctionnaires et des employés, des docteurs et des avocats, des ingénieurs et des étudiants, maintient un lien avec le régime en place, mais en général elle n'est pas du tout satisfaite. Ces petits-bourgeois confrontés au danger de dégradation de classe se rangent du côté du prolétariat et du socialisme.
Seulement, une petite partie, à laquelle est offerte la possibilité d'ascension sociale, surenchérit le maintien du régime au pouvoir.
Mais la situation de la bourgeoisie et de la moyenne- bourgeoisie, qui n'ont pas réussi à intégrer la bourgeoisie monopoliste, est différente : En perdant la plus grande partie de la valeur ajoutée au profit de l'impérialisme et de l'oligarchie bourgeoise, elles essayent de compenser par la surexploitation de la classe ouvrière.
Dans les entreprises à petite échelle les ouvriers subissent une exploitation inhumaine. Ils sont obligés de travailler dans les pires conditions et sont récompensés par les plus bas salaires. Ils sont privés de toute forme de couverture sociale et sont très souvent licenciés.
Même si la moyenne-bourgeoisie peut continuer à exister grâce à la surexploitation des ouvriers, sa mission de représentant du capitalisme dans une néo-colonie comme la Turquie, est terminée. Elle a été transformée en loyal acolyte de la bourgeoisie monopoliste.
Malgré son antagonisme vis à vis de l'impérialisme et de la bourgeoisie monopoliste, elle soutient le régime en place. Ce n'est qu'une petite partie d'elle-même, en péril de déclassement en section de la petite-bourgeoisie, qui accepte de soutenir la révolution, alors qu'une autre petite partie adoptera peut-être une attitude neutre. Le nombre de membres du prolétariat agraire dans les propriétés des grands capitalistes et de l'État augmente continuellement, résultat du développement du capitalisme dans le domaine de l'agriculture.
Mais les prolétaires de la campagne travaillent sans aucune organisation, ni couverture sociale.
Dans beaucoup d'exploitations agricoles les conditions d'existence des prolétaires agricoles ressemblent à celles du servage de l'époque féodale.
Les agriculteurs dans la déchéance économique - les semi-prolétaires - sont la majorité dans les régions agricoles. Ils ont en leur possession une toute petite quantité de terre et sont par conséquent obligés de travailler quelques mois par an comme journaliers.
Ainsi au Kurdistan, les travailleurs saisonniers dans des exploitations agricoles et les bûcherons, sont exploités dans des conditions féodales et font partie des paysans ruinés et miséreux. La petite-bourgeoise rurale est très répandue en Turquie. Ses membres possédant suffisamment de terres et de moyens de production pour à peine subsister subissent une exploitation multiforme.
D'un côté ils sont exploités par l'État, par l'imposition, par les bas prix de leurs produits et la constante hausse du prix des engrais et des moyens de production. De l'autre coté les grands propriétaires terriens, les grossistes, les intermédiaires affairistes et les banques, oppriment les petits-bourgeois.
C'est pour cela que la petite-bourgeoisie rurale vit dans les mêmes conditions de pauvreté que la petite-bourgeoisie urbaine. Beaucoup de membres de la petite-bourgeoisie régressent dans le prolétariat et sont remplacés par des nouveaux. Hormis une petite minorité qui à la possibilité de mon- ter dans l'échelle sociale, la petite-bourgeoisie rurale est mécontente, elle participera à la lutte révolutionnaire sous la direction du prolétariat. Il se peut que la couche sociale des petits propriétaires terriens soit gagnée au socialisme.
La moyenne-bourgeoisie de la campagne et les riches propriétaires vivent de l'exploitation du prolétariat rural. Mais il existe entre eux des divergences et des conflits antagoniques aussi bien que des conflits avec les grands propriétaires et la bourgeoisie monopoliste. Malgré ce fait ils ne soutiendront pas la révolution, hormis certaines exceptions.
Les classes et les couches sociales ci-dessus font l'objet d'exploitation par l'impérialisme et l'oligarchie. Le fossé social entre l'oligarchie et le peuple devient de plus en plus profond jour après jour. Cela peut être constaté par le nombre de chômeurs, des sans-abri, l'indigence, le relâchement des moeurs, la prostitution, la criminalité et la nécessité de vivre avec "quelque chose à manger et quelques vêtements". La révolution anti-impérialiste et anti-oligarchique changera complètement cette situation sociale.
Le pouvoir populaire révolutionnaire favorisera toutes sortes de progrès sociaux et culturels du peuple, et mettra en oeuvre tous les efforts possibles pour améliorer le niveau de vie et d'éducation. Il réalisera les transforma- tions révolutionnaires nécessaires de manière à ce que chacun puisse jouir au même titre, des perspectives so- ciales.
Les classes
Le pouvoir populaire révolutionnaire dissoudra les organismes politiques et économiques de l'oligarchie (TUSIAD, TISK, TZOB etc.) et elle interdira le lock-out aux usines capitalistes qui continueront à exister.
Le pouvoir populaire révolutionnaire prendra toute mesure possible pour que la classe ouvrière - la classe dirigeante de la révolution anti-impérialiste, anti-oligarchique - puisse conduire et contrôler la production et la distribution des produits en provenance de toutes les usines, les mines, les centrales électriques, les propriétés de l'État et de toutes les autres unités de production. Par la politique de compensations salariales qui suivra, elle donnera la possibilité aux ouvriers d'améliorer leur niveau de vie et d'éducation.
La possibilité sera donnée au prolétariat de s'organiser en syndicats, de créer des organisations sociales et économiques dans les villes et à la campagne. Il créera des conditions telles, que les horaires de travail puissent être aussi courts que possible, selon les conditions de l'époque. Des séminaires de formation professionnelle et de sensibilisation culturelle des travailleurs seront mis en place. Le droit de grève sera garanti.
Le danger d'accidents dans les lieux de travail sera réduit par la prise de mesures adéquates. L'assurance sociale des travailleurs sera garantie.
Pour ceux qui sont incapables de travailler la meilleure vie possible sera assurée. Le pouvoir populaire révolutionnaire oeuvrera pour résoudre les problèmes des travailleurs qui sont obligés d'émigrer à l'étranger. Il prendra toutes les me- sures nécessaires pour éradiquer les causes économiques et sociales de l'immigration. La main oeuvre infantile sera interdite.
De la terre sera attribuée aux agriculteurs sans terre ruinés. Ils seront soutenus avec des moyens de production et des crédits. Des mesures seront prises de manière à ce que les millions de chômeurs et personnes économiquement ruinées soient en mesure de prendre part à la production. A tous ceux qui sont prêts à travailler et qui ne peuvent pas trouver un emploi malgré leurs recherches, des indemnités de chômage et une assurance sociale seront accordées.
Les dettes des artisans dans les villes et la campagne, envers l'État, les banques et les grandes compagnies seront annulées. Les processus de production à petite échelle seront favorisés par des crédits, des moyens de production et des prix garantis à l'avance. Les droits syndicaux des artisans seront protégés et leur organisation en partenariat sera favorisé. Les intellectuels, les enseignants et ceux qui exercent des professions libérales (docteurs, ingénieurs, artistes et auteurs) qui travaillent pour l'intérêt du peuple, auront un soutien.
Des instituts seront créés pour contribuer au changement social, au travers desquels ils pourront mettre en pratique leur capacité et leur expérience au bénéfice du peuple. Les intellectuels entreprendront une mission d'importance exceptionnelle, comme partie de la lutte pour la société de demain et la création de citoyens socialistes.
La jeunesse
Parce que le pouvoir populaire révolutionnaire est pleinement conscient du fait que les jeunes sont les créateurs de l'avenir, il leur fournira toutes les formes d'opportunité. L'objet étant de développer de jeunes gens en bonne santé, productifs et révolutionnaires, et dans ce but :
Seront créés dans tout le pays des organisations de jeunesse qui s'occuperont de leurs problèmes et leur donneront l'opportunité de s'exprimer dans les questions politico-sociales du pays. Des possibilités seront créées pour le développement de relations et d'activités communes avec des organisations de jeunesse révolutionnaires d'autres pays au niveau international.
Les jeunes obtiendront la possibilité de voter à l'âge de 18 ans et celle d'être élu, à l'âge de 21. La formation des jeunes sera un des plus grands soucis du pouvoir populaire révolutionnaire. Le système de formation sera structuré avec la collaboration de la jeunesse en vue d'encourager son dynamisme et sa créativité.
Seront créées des perspectives pour le développement physique, intellectuel et culturel des jeunes. Le but étant de former des patriotes révolutionnaires sains d'esprit et créatifs, avec la foi en l'internationalisme et au fait que les peuples du monde sont des frères.
A cette fin seront créés tous les bâtiments scolaires, gym- nases, stades et centres culturels, nécessaires. La jeunesse pourra exploiter toutes ses potentialités de développement.
Les Femmes
L'oppression économique, politique, sociale, coutumière et de toute autre sorte des femmes, cessera. Elles participeront dans la société comme des personnes respectées, de manière productive et créatrice. Leur rôle de citoyens de seconde classe cessera.
Des mesures efficaces seront prises pour que les femmes réussissent leur prise de conscience sociale et leur organisation et l'extension de leurs activités dans la société. Leur participation sera assurée dans tous les secteurs de l'administration du pays.
L'exploitation basée sur la discrimination sexuelle cessera. Les femmes et les hommes seront égaux à tous les niveaux sociaux. Des conditions sociales pour libérer les femmes du rôle de ménagère esclave non-rémunérée, seront créés. Il y aura égalité dans les faits entre les hommes et les femmes.
Il ne sera pas permis que les femmes soient utilisées comme objets de publicité ou de consommation à cause de leur sexe. Toutes les maisons closes, officielles ou non, seront fermées. Le fondement économique et social de la prostitution sera aboli. La valeur et la dignité des femmes seront promues.
Le code éthique capitaliste qui rabaisse la dignité des femmes et les considère seulement comme des objets sexuels, sera aboli. A sa place la nouvelle société créera un nouveau système de valeurs morales, basé sur l'amour et le respect.
Les conceptions traditionnelles féodales qui empêchent le développement des femmes, seront combattues. Il y aura une lutte pour le processus démocratique à l'intérieur de la famille. Cependant que les caractéristiques positives de la famille, établie selon les valeurs culturelles et morales de notre société, seront protégées, l'indépendance économique des membres de chaque famille, sera un objectif à atteindre.
Toutes formes de relations basées sur l'entre- tien et la dépendance économique cesseront. Toutes les mesures seront prises pour le renforcement de la famille, qui partage les intérêts de la société, et considère la famille comme une plus petite unité de la nouvelle société basée sur la sincérité, l'honnêteté, l'amour et le respect réciproque.
En reconnaissance du fait que de porter et d'élever des enfants est une mission sociale, des crèches et des garderies seront créées. Les épaules des femmes seront allégées du poids obligatoire du ménage, celui-ci étant reconnu comme fonction sociale. De ce fait les femmes auront la possibilité de participer à la production.
L'éducation
Le pouvoir populaire révolutionnaire prendra en compte le rôle stabilisateur de l'éducation dans le changement politique et social et dans le développement de la société. Sa politique d'éducation visera le développe- ment accru des forces de production et de la créativité des hommes.
C'est pour cela que :
Le système éducatif individualiste, réactionnaire et fasciste sera aboli et un système collectif, patriotique et révolutionnaire d'éducation sera créé, où chacun aura la possibilité d'être éduqué dans sa langue maternelle.
Une campagne massive sera lancée pour combattre l'analphabétisme. Le but de cette campagne n'est pas seulement l'apprentissage de la lecture, mais aussi l'amélioration du niveau de culture et d'instruction de la population.
L'éducation primaire et secondaire des enfants sera institutionnalisée pour tous les enfants.
Toute forme de privilège dans l'éducation cessera. Les institutions éducatives privées seront fermées. L'éducation sera fournie gratuitement à tous les niveaux. L'éducation dans les régions urbaines et rurales sera basée sur la recherche scientifique. Dans toutes les écoles, depuis les études secondaires jusqu'aux instituts universitaires et aux collèges des hautes études, l'éducation s'orientera vers la production, pour former des personnes selon les besoins de la nouvelle société.
Pour atteindre cet objectif, des programmes accélérés seront mis en place. L'éducation sera traitée comme un ensemble avec des caractéristiques intellectuelles, physiques, psychologiques et techniques. Chaque jeune aura le droit à l'éducation universitaire et la possibilité d'y accéder. Les universités et les collèges seront réorganisés de façon à ne plus servir les classes des exploiteurs, mais le peuple.
Les enfants provenant des familles ouvrières et paysannes auront la priorité à l'entrée aux universités et aux collèges de hautes études. Des universités populaires seront créées.
Santé et assurance sociale
Le pouvoir populaire révolutionnaire considère comme un fait que la santé et la vie en sécurité, constituent des droits fondamentaux de l'Homme depuis sa naissance, et fera, par conséquent, toutes les recherches possibles pour la santé et pour l'assurance sociale du peuple. Pour cette raison les mesures suivantes seront prises :
La santé publique qui a été, jusqu'à présent, traitée comme un produit commercial, sera placée au-dessus de tout. Les services sanitaires seront dispensés à tous gratuitement.
Cela est une question de toute première importance pour le pouvoir populaire révolutionnaire.
Un programme spécifique de formation complémentaire sera mis en oeuvre pour accroître la sensibilisation sociale par rapport à la santé.
Tenant compte des inégalités dans l'accès aux soins médicaux, des instituts hospitaliers pleinement équipes seront construits dans tout le pays. Les premiers hôpitaux seront bâtis dans des régions ou les besoins sont les plus grands.
De même, là seront pratiquées des formations accélérées du personnel médical et hospitalier. Ceux qui ont été formés dans ces hôpitaux seront postés partout comme équipes médicales indépendantes. Il y aura un service sanitaire spécial préventif.
La production pharmaceutique sera nationalisée. Les médicaments seront fournis gratuitement aux malades. L'assurance sociale sera garantie pour tous les travailleurs. A ceux qui ne sont pas en mesure de travailler, à ceux qui sont âgés et aux handicapés, seront accordées des conditions d'existence humaines.
Le pouvoir populaire révolutionnaire garantira les meilleures conditions possibles aux handicapés de la lutte révolutionnaire qui ne peuvent pas travailler. Le travail des enfants sera interdit. Ils travailleront seulement dans le cadre des programmes scolaires. Le pouvoir populaire révolutionnaire créera aussi des services de puériculture et de pédiatrie.
Le pouvoir populaire révolutionnaire fera d'énormes efforts pour construire, pour tous, des maisons conformes aux règles de l'hygiène. Pour qu'il soit possible que des maisons confortables, avec des aménagements hygiéniques appropriés, soient construites, tous les moyens de l'État et du privé seront utilisés (étendues de terrain, force de travail, financement et outillage). Les bidonvilles qui font la réalité actuelle de notre pays, seront transformés selon des plans urbains de construction dans lesquels de nouveaux appartements seront attribués à leurs habitants.
Le pouvoir populaire révolutionnaire confisquera les immeubles luxueux de l'oligarchie.
Les grandes compagnies du bâtiment seront nationalisées et réorganisées pour résoudre les problèmes de logement du peuple.
Les transports et les communications seront réorganisés au profit des besoins du peuple. Les moyens de transport aériens, maritimes et terrestres seront nationalisés. Le pouvoir populaire révolutionnaire est conscient du fait que les vacances sont un droit du peuple.
Par conséquent, il réorganisera les centres de vacances existants pour les rendre à usage public et créera également des nouvelles régions de vacances. La construction d'usines qui polluent l'environnement et nuisent à la santé publique, sera interdite.
Pour les usines existantes, toutes les mesures de protection de l'environnement nécessaires seront prises. La sensibilisation commune de tous les citoyens sera renforcée sur le fait que l'environnement doit être protégé. Des organes de protection de l'Environnement seront créés. Des familles et des régions, seront dédommagées de tous les dommages subis par les attaques des contre-révolutionnaires ou - bien que cela n'ait pas été fait intentionnellement - lors de la lutte révolutionnaire. Ces familles et régions seront prioritaires dans les programmes de restauration.
L'Athlétisme
Le sport collectif sera renforcé de manière à promouvoir des personnes saines et dynamiques. Le sport ne sera pas un objet de commerce, mais producteur de santé physique et intellectuelle, de solidarité et d'esprit d'équipe.
Chacun aura accès aux installations sportives. Le sport professionnel élitiste sera aboli et à sa place sera soutenu le sport amateur. De nouvelles installations seront créées.
Aux lieux de production, chacun aura la possibilité de faire du sport.
Des mesures appropriées seront prises de façon à créer une nouvelle conscience que le sport ne soit pas un nouvel opium du peuple.
L'impérialisme et l'oligarchie essayent d'imposer une "culture" cosmopolite afin de dégénérer et de détruire la civilisation nationale et populaire, aussi bien que la base culturelle des ouvriers.
Depuis des années maintenant, existe une sorte de propagande en Turquie qui a pour but de fomenter l'hostilité entre les peuples. Elle incite en particulier l'inimitié entre les nations turque et grecque, turque et kurde aussi bien qu'avec d'autres nationalités.
Ce que l'oligarchie appelle "nationalisme" est le chauvinisme bourgeois qui soulève la haine entre les nations et n'a rien à avoir avec le patriotisme. La relation de l'oligarchie avec l'impérialisme n'est pas établie sur la base du "nationalisme", mais sur la base de la servitude. Tous les moyens sont bons pour promouvoir une image positive de l'impérialisme. Au niveau des relations internationales, l'oligarchie foule aux pieds la dignité nationale et avance une politique de soumission, privée de toute identité.
L'oligarchie a ouvert le chemin à une "culture" cosmopolite immorale de l'impérialisme. La sous-culture impérialiste cherche à travers la télévision, la radio et tous les autres moyens, à déformer la culture des peuples de Turquie et de la rendre conforme à ses principes.
L'oligarchie qui se sert en même temps de la religion, tire profit des différentes cultures religieuses et les façonne selon les besoins du capitalisme.
Toutes les formes culturelles contre-révolutionnaires et impérialistes collaborent main dans la main pour soumettre la conscience du peuple, aux modèles capitalistes. L'oligarchie soutient les dogmes religieux, introduit les leçons d'enseignement du Coran, ouvre des écoles religieuses, moyens parmi d'autres, contre la lutte révolutionnaire. Le peuple lui est censé être religieux, mais pour les capitalistes les principes de la religion n'ont aucune importance.
L'oligarchie maintien les traditions et les structures patriarcales pour continuer la politique de l'exploitation. Elle applaudit le fatalisme de la population pour rendre impossible toute critique contre le système existant.
Le peuple est imbu de la notion que les hommes ne sont pas égaux et de ce fait l'égalité est quelque chose d'irréalisable.
Pour les besoins de la propagande fasciste, l'oligarchie fausse même l'histoire. La lutte historique des classes n'est pas présentée comme ayant existé vraiment, mais comme des guerres d'une nation contre une autre. Dans l'histoire de la Turquie tout soulèvement est représenté comme "barbarie", alors que son écrasement est "héroïsme". Un effort est fait de maintenir le peuple silencieux, désorienté, concernant les problèmes actuels et futurs avec une propagande de "victoires", de "succès héroïques" et de "grandeur de la nation turque".
La sous-culture impérialiste, religieuse et réactionnaire traditionnelle, le chauvinisme, l'idéologie et la culture qui s'appuient sur la déformation de l'histoire, sont utilisées par l'oligarchie, ensemble avec toutes sortes de propagande contre-révolutionnaire, pour désorienter les masses populaires.
Depuis l'éducation primaire, jusqu'à l'université, cette politique est instillée aux étudiants. Ce système éducatif empoisonne des millions d'enfants et de jeunes.
Le pouvoir populaire révolutionnaire agira dans le sens de sensibiliser le peuple au fait que le développement culturel actif est une importante condition préalable à l'instauration d'une société humaine productive et révolutionnaire.
La civilisation sera traitée comme un facteur d'importance prioritaire pour former des personnes socialistes et créatives, agissant selon des notions et des méthodes scientifiques.
Les racines de l'individualisme et de la culture capitaliste seront éradiquées par l'exercice d'une politique révolutionnaire et démocratique dans le domaine culturel. En même temps, le niveau culturel du peuple montera et de cette façon sera atteint le changement social. Les éléments révolutionnaires et démocratiques des cultures nationales des peuples seront développés jusqu'à ce que se forme une culture socialiste, avec pour objet la production d'une culture mondiale commune.
L'art et la culture
Le pouvoir populaire révolutionnaire recherchera avec force l'application d'une politique révolutionnaire et patriotique dans le domaine de la culture. La culture de la révolution sera accessible à tous, depuis le plus jeune au plus âgé, au moyen des programmes éducatifs et de formation complémentaire. Un terme sera mis à l'hégémonie de la culture impérialiste.
Toutes les institutions culturelles qui soutiennent le racisme, le chauvinisme, l'expansionnisme, la dégénérescence des moeurs, seront fermées. Toute forme de propagande et activité dans ce sens sera interdite.
Les éléments révolutionnaires et démocratiques des cultures nationales et l'héritage culturel de l'Anatolie qui datent de millénaires, les valeurs culturelles populaires traditionnelles de civilisations régionales, des oeuvres d'art et d'esthétisme architectural de caractère éducatif, tout cela sera protégé et mis à la disposition du peuple. Le pouvoir populaire révolutionnaire fera des efforts énormes pour permettre le retour au pays des objets archéologiques de valeur, volés et arrachés par les capitalistes. En agissant ainsi les valeurs culturelles renaîtront, au lieu qu'elles perdent leur grandeur.
Les manifestations artistiques et culturelles ne seront plus le privilège d'un petit cercle d'intellectuels. Elles seront accessibles à toutes les couches sociales du pays et dans l'esprit de promouvoir la créativité populaire.
Les trésors de civilisation et les réalisations de diverses nations et peuples, les chefs oeuvre culturels et oeuvres d'art qu'a produit l'inspiration humaine, deviendront accessibles au peuple. Les rapports et contacts culturels mutuellement avantageux qui se développeront dans un cadre plus large contribueront à la création d'un monde sans guerre ni exploitation. Les échanges culturels entre les peuples kurde et turc ont ici une signification particulière. Ils renforceront l'unité des deux peuples,sur le chemin de la libération finale.
La participation des masses dans des manifestations culturelles se renforcera
La liberté religieuse
Le pouvoir populaire révolutionnaire garantira à chacun sa liberté de religion et protégera les espaces religieux.
La foi sera considérée comme une question purement personnelle pour chaque individu.
Le pouvoir populaire révolutionnaire interdira le fonctionnement de tous les instituts qui utilisent la religion comme moyen de créer un État conservateur, théocratique.
Il veillera à la couverture sociale du nombre nécessaire de cléricaux pour les fidèles. Honneur pour les combattants tombés au cours de la lutte révolutionnaire.
Le pouvoir populaire révolutionnaire honorera la mémoire des combattants qui ont perdu leur vie lors de la lutte de libération du peuple. Leur héritage - leur résolution et leur dévouement à la lutte et leur courage - restera immortel dans la conscience du peuple.
A tout le peuple et particulièrement à la nouvelle génération, la mémoire de ceux qui sont tombés dans la lutte contre l'impérialisme et l'oligarchie vivra à jamais.
Le pouvoir populaire révolutionnaire prendra soin des familles et des enfants de ces combattants. Ils leur seront attribués des droits particuliers en ce qui concerne les besoins de leur subsistance et de leur formation.
Et nous disons que :
Le pouvoir populaire révolutionnaire est le seul chemin pour que nous créions un pays libre et indépendant, où toutes les nations pourront vivre librement, fraternellement et sans exploitation. Seulement un peuple uni sous la direction et la conduite du DHKP/C peut détruire le mécanisme étatique de l'impérialisme et de l'oligarchie collaboratrice.
La libération du peuple est possible seulement au moyen du pouvoir populaire révolutionnaire.
Avec la notion historique et politique, voilà la mission du prolétariat et de son avant garde.
Nous mènerons à bout cette mission résolument. Le Parti Révolutionnaire Populaire de Libération se bat à cette fin. Vive le pouvoir populaire révolutionnaire !
La voie pour la liberté est la voie du Parti révolutionnaire Populaire de Libération - Front !
La lutte jusqu'à la victoire !
DHKP (Devrimci Halk Kurtulus Partisi / Parti Révolutionnaire Populaire de Libération), Juin 1997