8 avr 2009

La semaine du développement durable et son caractère hypocrite

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Du 1er au 7 avril, la bourgeoisie a organisé la semaine du développement durable, un évènement dans la lignée de la « poudre aux yeux » qui fait figure de politique environnementale du capitalisme.

En réalité, l'écologie est une exigence populaire tellement forte que la bourgeoisie est bien obligée de faire semblant de s'en préoccuper.

C'est pourquoi, depuis ces dernières années, l'Etat français multiplie les actions symboliques en faveur de l'écologie, dont l'exemple le plus marquant (et le plus monstrueusement hypocrite) est certainement le Grenelle de l'environnement.

Mais toutes ces agitations ne tiennent pas la route en raison de la nature même du capitalisme qui repose sur la surproduction et l'accumulation de marchandises. En fait, le problème de l'impérialisme français consiste juste à trouver le meilleur moyen de couvrir ses crimes, contre les humains, les animaux et la nature, qu'ils soient perpétrés en France ou dans les semi-colonies.

C'est d'ailleurs pourquoi la bourgeoisie a inventé le terme de « développement durable » traduisant exactement le projet capitaliste, que l'on pourrait clairement résumer en la formule suivante : «  comment continuer à faire le maximum de profits (= développement) sans aucune planification (= le terme abstrait et imprécis de « durable ») tout en soignant l'emballage de cette fumisterie par une expression marketing incompréhensible, mais qui sonne bien (= développement durable) ».

En outre, il faut remarquer comment la bourgeoisie s'efforce de distinguer artificiellement la question environnementale, en créant une catégorie à part, déconnectée de tout enjeu politique (le « développement durable »), alors que l'écologie devrait être une partie intégrante de la planification économique.

Bien entendu, les prolétaires ont depuis longtemps compris que le mal nommé « développement » capitaliste ne profitait qu'à la classe des exploiteurs (ceux-là mêmes qui détruisent le plus la nature) et se faisaient sur leur dos et celui de la planète.

Certes, des innovations technologiques débarquent régulièrement sur le marché mais, en raison de leurs prix, elles ne sont accessibles qu'en fin de cycle aux prolétaires qui, en consommant pour vivre mieux, en sont réduits à la perpétuelle frustration de voir défiler sous leurs yeux des produits nouveaux, fruits du travail de la classe ouvrière... d'où le recours au système D ou à la chourre pour se les procurer.

En vérité, le capitalisme est incapable de concevoir dans son ensemble la problématique de l'écologie. Il faudrait pour cela recourir à la planification économique pour sortir de la logique égoïste et irresponsable du Capital et prévoir des objectifs déterminés sur une durée donnée qui synthétisent les exigences du prolétariat, dont l'écologie est une composante fondamentale.

En clair, il est impossible de concevoir véritablement l'écologie en dehors du communisme.

En effet, le capitalisme est un système criminel par essence qui ne cesse de s'empiffrer égoïstement sans souci du lendemain.

Cette attitude se retrouve dans les multiples colloques et séminaires officiels sur l'environnement où les bourgeois s'empiffrent de viande pendant les repas même après avoir rappelé que la production de viande était la plus néfaste pour l'environnement (un kilo de viande de boeuf nécessite ainsi 15 000 litres d'eau).

A l'opposé des exigences populaires et de la discipline révolutionnaire, la bourgeoisie est allergique à l'autocritique et se montre incapable de rectifier son comportement marqué par le libéralisme le plus éhonté, le plus irresponsable sur le plan environnemental.

De surcroît, sous l'influence grandissante du fascisme qui prospère sur la crise généralisée du capitalisme, la culture bourgeoise décadente affiche de plus en plus ouvertement une fascination nihiliste pour la mort.

Le fasciste, profondément misanthrope, qui se complaît dans la solitude des « génies », des « êtres à part », doit en effet éprouver son existence par la proximité avec la mort.

Issu lui-même de la putréfaction mortifère du capitalisme, le fascisme espère en fait régénérer le capitalisme, qu'il juge décadent et dévirilisé, en affrontant la vie et la mort en véritable guerrier, comportement perçu comme héroïque.

Cette notion de combat est également présente dans le concept de sélection naturelle constamment mis en avant par le capitalisme, dont l'état de pourrissement nourrit le fascisme.

La théorie de la sélection naturelle, selon laquelle les espèces les plus « aptes » survivent en triomphant des plus « faibles », se calque parfaitement sur « la loi du plus fort » chère aux fascistes. Darwin, en scientifique bourgeois, était ainsi parvenu à légitimer le mode de production capitaliste et la brutalité ignoble de son exploitation qui exclut les plus « faibles » pour provoquer l'émergence des plus « forts ».

A l'heure actuelle, le concept fasciste de sélection naturelle suinte par tous les pores de la société capitaliste, des émissions télévisées comme Koh-Lanta à la manie de multiplier les classements pour tout et n'importe quoi (les « miss », les tops des ventes de livres, de CD, etc.) en passant par les conceptions de type eugéniste (la détection précoce de la délinquance, la propension « naturellement » développée au suicide, etc.).

Au contraire, pour les communistes, l'évolution des espèces, impulsée par le mouvement contradictoire inhérent à toute chose, traduit la lutte dialectique entre l'ancien et le nouveau.

Ainsi, la vie se perpétue sous une nouvelle forme matérialisée tandis que l'ancienne forme « se fond » progressivement dans la nouvelle.

C'est pourquoi le communisme planifie son développement économique et se projette collectivement dans l'avenir pour que la vie l'emporte toujours.

Par exemple, la Chine populaire dirigée par Mao Zedong avait lancé à tous les niveaux de la société et dans toutes les industries un vaste système de recyclage qui s'était perfectionné pendant la Révolution Culturelle sous l'impulsion des masses.

Ainsi, aucun déchet, des rebuts de ferraille des usines aux morceaux de pastèques récupérés dans des réceptacles à cet effet dans la rue, n'était perdu, et pouvait donc être réutilisé.

Les communistes, à l'opposé des fascistes, ne se comportent pas en prédateur de la nature dont le comportement individualiste est destiné à lui donner une sensation de plénitude.

Seul le communisme pourra se débarrasser des tendances morbides du capitalisme, sous influence grandissante du fascisme, qui continue son oeuvre destructrice sur la nature en dépit de « poudre aux yeux » comme la semaine du développement durable car, au fond, le capitalisme n'a aucun avenir.

L'avenir, c'est la révolution, l'océan du peuple en armes qui anéantira la logique de mort du capitalisme, du fascisme. L'avenir, c'est le communisme, car seul le communisme incarne la vie et peut se prévaloir d'une vision écologique digne de ce nom.

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