30 juin 2010

Le PCMLM, c’est la matière grise de la révolution (la question de « l’attente critique »)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Le flux continu de pétrole qui se déverse depuis 80 jours dans l’océan, dans le golfe du Mexique, est le symbole de l’effondrement du mode de production capitaliste.

Un effondrement qui consiste en une fuite en avant : non seulement les forages vont continuer, car le gouvernement des Etats-Unis a mis de côté la tentative de Barack Obama de temporiser les autorisations, mais ils vont se généraliser dans l’Arctique, avec inévitablement une série de catastrophes à prévoir.

Si l’on ajoute à cela les considérations de l’ONU comme quoi il n’y aura plus de poissons à pêcher d’ici quarante ans, on voit que les capitalistes savent individuellement que tout va s’effondrer. Mais le mode de production capitaliste n’a pas de cerveau, et continue donc sur sa lancée.

Car la classe dominante dans le mode de production capitaliste, la bourgeoisie, est rentrée en décadence. Cela était inévitable, conformément aux thèses communistes sur la dialectique.

C’est là que les communistes, utilisant la science marxiste-léniniste-maoïste, interviennent. Les communistes, le PCMLM, sont l’expression positive de la contradiction entre travail manuel et travail intellectuel, entre les villes et les campagnes.

La crise générale du capitalisme a deux aspects : d’un côté la dimension négative, consistant en l’exploitation et la destruction. De l’autre, la dimension positive : en France, le PCMLM.

La révolution socialiste est l’issue de la confrontation entre les deux aspects de la contradiction antagonique.

Au fur et à mesure de l’approfondissement de la crise générale, le PCMLM se construit, tout comme le mode de production capitaliste s’enfonce dans la décadence – c’est là la compréhension scientifique du phénomène en cours.

Et que dit d’autre la compréhension scientifique du phénomène ? Que la science MLM naît sous la forme de matière grise, pour ensuite devenir matière en général.

La matière grise – ce qui se passe dans le cerveau, en l’occurrence des communistes – est l’expression de la pratique des communistes, de leur activité humaine, de leur intelligence.

La pensée des communistes est ainsi l’expression positive de la crise générale du capitalisme, et voilà pourquoi comme Karl Marx l’a expliqué :

« Il est évident que l’arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes ; la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle ; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dés qu’elle pénètre les masses.

La théorie est capable de pénétrer les masses dès qu’elle procède par des démonstrations ad hominem, et elle fait des démonstrations ad hominem dès qu’elle devient radicale. Etre radical, c’est prendre les choses par la racine. Or, pour l’être humain, la racine, c’est l’être humain lui-même. »

Face à cette décadence du mode de production capitaliste, il ne suffit donc pas de critiquer ou de protester. Il est hautement symbolique que la protestation abstraite sur Facebook, consistant en la page « Boycott BP » (partagée par 800.000 personnes), ait été supprimée hier.

Car, face à la décadence, il faut de la matière grise. Cette matière grise est de la matière dans le sens où il s’agit d’un reflet véritable de la réalité, d’une expression synthétique.

« Synthétique » signifiant ici « total ». Il faut la science, l’organe de presse, l’organisation. Le PCMLM s’affirme, sous la forme de la matière grise, et cette matière se transforme au fur et à mesure en force matérielle.

Les communistes naissent sur ce terrain, dans la confrontation s’appuyant sur la dialectique entre théorie et pratique ; le communisme est, pour reprendre Karl Marx et Friedrich Engels, « le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses ».

La matière grise est ainsi non pas de la simple pensée de type idéaliste, mais une forme de matière car elle est portée par les individus qui changent le monde : la matière éternelle se transformant les utilise pour changer le monde.

Voilà pourquoi le PCMLM naît dans l’antagonisme : le PCMLM, de par sa critique du mode de production capitaliste dans sa réalité nationale française, pose les fondements de la révolution socialiste, de l’État socialiste qui abolit la France afin d’aller au communisme !

C’est le sens de la science MLM, de la matière grise en tant qu’expression d’un monde en transformation. Avec le PCMLM se posent les fondements du nouvel État !

C’est le cœur de l’identité communiste, de la critique radicale de la société française… de la lente attente critique, comme le dit Antonio Gramsci, dans l’article « La conquête de l’État » :

« L’erreur la plus grave du mouvement socialiste a été de même nature que celle des syndicalistes. En participant à l’activité générale de la société humaine au sein de l’État, les socialistes ont oublié qu’ils devaient garder une position essentiellement critique, antithétique. Ils se sont laissé absorber par la réalité au lieu de la dominer.

Les communistes marxistes doivent se caractériser par l’exercice d’une psychologie que nous pouvons désigner du nom de « maïeutique» [= art d'accoucher les esprits], leur action ne consiste pas à s’abandonner au cours des événements déterminés par les lois de la concurrence bourgeoise, elle est une attente critique.

L’histoire est un continuel devenir, elle est donc essentiellement imprévisible. Mais ceci ne signifie pas que tout soit imprévisible dans le déroulement de l’histoire, c’est-à-dire que l’histoire est tout à la fois liberté et nécessité.

Les institutions qui incarnent l’histoire dans leur développement et dans leur activité sont nées et se maintiennent parce qu’elles ont un devoir et une mission à réaliser. Des conditions objectives déterminées dans la production des biens matériels et dans la prise de conscience spirituelle des hommes, sont apparues et se sont développées.

Si ces conditions objectives, que leur nature mécanique rend quasi mathématiquement mesurables changent, la somme des rapports qui régissent et informent la société humaine change, et le degré de conscience des hommes change aussi ; la configuration sociale se transforme, les institutions traditionnelles s’appauvrissent, elles ne sont pas à la hauteur de leur tâche, elles deviennent encombrantes et néfastes.

Si l’intelligence était incapable de saisir un rythme, de dégager une évolution dans le déroulement de l’histoire, la vie de la civilisation serait impossible.

Le génie politique se reconnaît précisément à cette capacité de saisir le plus grand nombre possible d’éléments concrets nécessaires et suffisants pour fixer un processus de développement, et, par conséquent, à la capacité d’anticiper sur l’avenir, proche ou lointain, et d’organiser l’activité d’un État, de risquer le sort d’un peuple en s’appuyant sur une telle intuition.

En ce sens, Karl Marx a été de très loin le plus grand des génies politiques contemporains. »

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