29 oct 2009

La confiance, expression de la camaraderie dans le Parti

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Puisque le 21ème siècle sera -à travers tout un dédale - le siècle de la révolution socialiste en France, il est temps de davantage affirmer les questions d’organisation, et de souligner l’importance de la camaraderie.

Quel est le modèle d’organisation proposé par les communistes? Quel est son fonctionnement? Quel rôle joue la camaraderie?

A la première question, rien ne serait plus réducteur que de répondre: le « Parti. » Il y a bien entendu une part de vérité dans cette réponse: pour les communistes la fondation du Parti est essentiel, en raison du rôle de la théorie et de l’idéologie.

La révolution ne peut pas avancer si elle ne suit pas une ligne correcte permettant d’être victorieux de la contre-révolution, de la répression, de la social-démocratie, de la capitulation, etc.

Mais le Parti n’est pas le but, le Parti est le moyen. Rien n’est plus absurde que le culte sectaire de leur propre organisation qu’ont eu historiquement les petits groupes d’extrême-gauche, qui n’ont jamais eu comme seul but que de grossir leurs propres rangs.

Cette position opportuniste n’a jamais été la nôtre; par définition, le Parti sert le peuple, contribue aux luttes populaires.

Cette progression de la conscience révolutionnaire dans les masses passe par l’idéologie, la politique, la culture, l’agitation, la propagande, et le Parti grandit comme conséquence de ce phénomène.

Il ne s’agit donc nullement d’évaluer la question en termes numériques, et d’avoir comme objectif de « recruter » des personnes.

Une telle conception n’a aucun rapport avec la confiance dans les masses.

Il s’agit de parier sur l’avenir. Et l’importance de la théorie est justement de mettre l’accent sur tel ou tel point.

En 1992-95, la CNT avait en France le vent en poupe, mais toute personne authentiquement révolutionnaire, utilisant les concepts fondamentaux du marxisme-léninisme-maoïsme, pouvait déjà affirmer avec justesse que cela ne pouvait objectivement pas durer, que cela n’était qu’un phénomène passager. Qu’il fallait donc mettre l’accent ailleurs.

Dans ce cadre, soulignons le fait que le PCMLM n’est donc pas le parti constitué, mais le parti en lutte pour le parti, le parti possédant déjà son identité dans les grandes lignes, mais se matérialisant les luttes des classes.

Et quel est son modèle d’organisation? Dans la phase de construction, le Parti se construit à partir des comités du Parti. Lorsque ceux-ci ont accumulé une expérience politique suffisante, se sont élargis à tout le pays, sont ancrés dans les masses, lorsque la situation l’exige alors d’elle-même, les comités tiennent des conférences, aboutissant à la constitution du Parti de manière légale sur le plan révolutionnaire par la tenue du premier congrès, l’adoption des statuts, l’élection du Comité Central.

Nous communistes, en effet, nous nous faisons confiance; nous déléguons à certainEs camarades des postes à responsabilité, avec des tâches précises décidées au congrès. La raison de cela est que le Parti doit assurer sa sécurité, il est compartimenté, il n’agit pas sous le regard de l’ennemi.

CertainEs camarades sont plus avancéEs que d’autres sur certains points, et sont alors employéEs par le Parti pour exécuter des tâches précises, sous la supervision bien entendu des autres camarades.

Il s’agit donc non pas simplement de démocratie, mais également d’abnégation. Et l’utilisation de l’arme de l’autocritique, de la critique dans un esprit d’unité, est ici essentielle!

Et rien ne serait plus faux que de s’imaginer que, dans une organisation communiste, les individus présents au comité central décident de tout!

Le comité central ne fait que rassembler le point de vue de l’ensemble des membres de l’organisation. Le comité central est élu au congrès, et ses tâches sont décidées très précisément. Lorsque le comité central doit prendre une situation en urgence, il le fait en respectant l’avis qu’auraient les membres du Parti s’il était possible de les consulter.

Il est vrai qu’ici cela n’est pas parfait sur le plan démocratique, mais telles sont les conditions de la lutte révolutionnaire!

Et le comité central devra rendre des comptes de ses actes lors du congrès. Il devra éventuellement faire son autocritique, ses membres pourront être destitués, etc.

Comme on peut le voir, tout cela repose sur la camaraderie, la confiance qu’ont les camarades les unEs dans les autres.

L’idéologie est ici une question clef: là où l’idéologie n’est pas authentiquement communiste, il y a forcément antagonismes, brutalités, manipulations, etc.

Mais là où il y a l’idéologie communiste, il y a la camaraderie, l’organisation authentiquement démocratique, qui progresse parce que ses membres conçoivent toutes leurs pensées et tous leurs actes dans un esprit collectif!

Ce qui est la hantise absolue de la bourgeoisie qui parle au sujet des structures communistes de « termitières », les militantEs étant prétendument des fourmis, des robots, etc.

Voilà pourquoi il y a le PCMLM comme drapeau, pour développer son individualité à une étape supérieure: celle de la conscience du collectivisme et de la dimension planétaire de la question révolutionnaire, du communisme!    

Publié sur notre ancien média: 
Les grandes questions: