15 nov 2005

L'Etat se met à l'école du fascisme - Sarkozy fait du Maurras

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Nous avons toujours critiqué le fait de considérer Sarkozy comme un petit Napoléon. Car ce ne sont pas les grands hommes qui font l'histoire, ce sont les masses.

Raisonner en terme d'individus c'est en rester au niveau de Matthieu Kassovitz qui voit Sarkozy comme un nouveau Bush, comme une personne « incompétente » ne sachant pas ce qu'elle fait :
 
« Le ministre de l'intérieur, futur présidentiable, tient des propos qui non seulement démontrent son inexpérience de la politique et des rapports humains (intimement liés), mais qui aussi mettent en lumière l'aspect purement démagogique et égocentrique d'un petit Napoléon en devenir. » (blog de Matthieu Kassovitz)
 
Or cela est faux. Sarkozy est extrêmement compétent. Il porte en lui les meilleures, c'est-à-dire les pires traditions de la bourgeoisie. Ceux qui en doutaient encore peuvent étudier ses dernières déclarations. Elles font très clairement référence à la tradition fasciste française.
 
Il dit ainsi : « Jamais je n'ai senti un décalage aussi profond entre le pays virtuel tel qu'il est décrit à longueur d'articles et le pays réel (...) J'ai voulu m'appuyer sur le pays réel qui a parfaitement compris que nous étions à une minute de vérité. »
 
Le concept de « pays réel » est un concept développé par le théoricien royaliste et antisémite Charles Maurras. Le « pays réel » ce sont les familles françaises, porteuses d'un patrimoine moral et matériel, qu'il faut préserver.
 
Le « pays légal » c'est le monde politique, qu'il faut parfois remettre à sa place. Sarkozy reprend ce concept utilisé par la bourgeoisie pour justifier sa politique réactionnaire, pour justifier le fascisme, qui met de côté tous les aspects encore « démocratiques. »
 
Le fascisme met de côté les questions électorales pour se justifier dans les rues par la violence des classes moyennes victimes de la crise, avec leur culture fasciste, leurs milices. Sarkozy utilise le même procédé. Il en appelle à la « France profonde » :
 
« Tout au long de ces trois semaines, j'ai pu tenir parce que je me suis senti soutenu par des millions de gens comme vous. »
 
« Ce qui se joue dans nos quartiers est absolument déterminant pour notre pays. »
 
« Nous devons changer notre pays profondément, rompre avec un système politique, social, économique qui depuis trente ans a produit surtout du chômage, de la dette et de l'immobilisme. C'est pour cela que je demande la rupture. »
 
Sarkozy n'est pas la cause, mais la conséquence d'une lutte de classe tellement forte qu'elle force la bourgeoisie à faire tomber son masque « démocrate » pour protéger ses intérêts vitaux et à exiger des classes moyennes qu'elles agissent contre les masses populaires.
 
Ceux qui avaient encore des illusions sur la nature de l'Etat doivent les abandonner et rejoindre la lutte !
 
Une autre « politique » n'est pas possible - l'affrontement est classe contre classe !
 
Pour le PCMLM, novembre 2005. 

 

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