12
déc
2009
La CGT: un menu indigeste à l’éthique révélatrice
Submitted by Anonyme (non vérifié)
Ce menu du congrès de la CGT (qui vient de se terminer hier) est un excellent exemple de la distance énorme qui sépare les communistes de la culture syndicaliste-économiste CGT.
Prenons déjà le fait que le prix de ce menu est de 25 euros. La charge symbolique de ce prix est forte, elle veut dire: nous sommes de bons Français, nous avons les moyens, le restau c’est sacré, syndicalisme et crise économique ou pas. Le peuple c’est le peuple, nous c’est nous.
C’est le principe des « valeurs sûres » ou si l’on veut, le terme étant d’ailleurs plus juste, celui de la « tradition » (marquée bien entendu par un élitisme certain).
Ce principe de la « tradition » est on ne peut plus opposé au principe de révolution. Cela se voit par conséquent très bien sur le menu.
Depuis une dizaine d’années en effet, la question animale se pose en France dans certains secteurs des masses populaires, un esprit contestataire éthique de fait déjà présent dans la classe ouvrière dès le 19ème siècle. La libération animale est une question actuelle dans le camp révolutionnaire dans de nombreux pays, et la France est naturellement à la traîne, de par sa tradition rationaliste – conservatrice.
Que voit-on justement dans le menu des congressistes? Des quenelles de poisson, soit de la chair de poisson, des œufs, de la crème et du beurre… Tant sur le plan éthique que diététique, on reconnaît l’esprit gras d’une consommation rentrant bien dans les standards de l’industrie capitaliste.
Que dire également du rôti de veau braisé? Un veau, donc un enfant enlevé à sa mère (voir le très informatif tract de La Terre d’abord à ce sujet), qu’on nourrit mal afin qu’il soit anémié pour que sa peau reste blanche. Et qu’on cuisine ici dans cette recette avec quantité de morceaux de lards et de jambon!
Du veau, du lard, du jambon… le tout accompagné de… « légumes bonne femme » !!! Cela ne s’invente pas, à la nullité éthique s’accompagne le sexisme le plus éhonté. Notons au passage que nous avons trouvé ce menu sur le site des « contestataires » de « Où va la CGT? » et qu’eux bien entendu ne trouvent qu’à critiquer le prix, en bons économistes syndicalistes ( « Il y en a qui en croquent !!! »).
Comment peut-on oser se dire progressiste, et utiliser (ou ne pas voir) l’expression « bonne femme »? Comme on le voit, tout cela sent bien la culture merguez de la CGT.
Le menu s’aligne d’ailleurs inévitablement sur le reste de cette culture: le pinard bien sûr, un dessert ultra gras (le far breton, gorgé de sucre et de lait, choisi sans doute pour faire « local » à Nantes/Naoned, lieu du congrès).
Puis une assiette de fromage (dont un « curé nantais » local, on notera le soutien à la composante culturelle féodale-religieuse de la Bretagne), produite donc évidemment avec le lait de vache qui aurait dû revenir aux veaux….
Tout cela est d’autant plus imposant dans le lamentable que nous savons bien comment les élevages industriels ont saccagé la Bretagne, amenant la pollution des eaux phréatiques, une surproduction d’algues…
Et on notera la dimension identitaire présente tout au long du menu, comme la mâche nantaise, ou bien donc ce « curé nantais », qui se veut un produit « traditionnel » (enfin, du 19ème siècle), local et ancré dans le terroir (puisque « inventé » par un ecclésiastique)…
Que dire pour finir ? Qu’il y a un « Gaston Lagaffe » pour souhaiter bon appétit ? Histoire de montrer que rien n’est sérieux ?
Notons tout de même au passage que Gaston Lagaffe n’aimait pas les chasseurs et les militaires… mais qu’il a servi à une campagne pour l’industrie du lait en Belgique. Car le capitalisme tente de tout englober, et soit on est une partie de la solution, soit une partie du problème… Il faut savoir choisir son camp, et pour cela s’armer de la science MLM, s’organiser en Parti.
Ce menu est très parlant, il montre bien la nature de la CGT, sa culture. Une culture inféodée aux choix des capitalistes, comme le montre de manière similaire l’acceptation absolue du nucléaire par la CGT (et le P « C » F, « Lutte ouvrière », Chasse Pêche Nature et Tradition…)
Voilà pourquoi nous avons besoin du Parti révolutionnaire, du PCMLM, pour que la culture révolutionnaire se fonde sur des valeurs supérieures sur le plan de la civilisation, sur le matérialisme, porté par la classe ouvrière et non les désirs de la bourgeoisie.
Qui dit révolution ne dit pas seulement appropriation des moyens de production, mais également la réorientation des choix de la production!
Comme la révolution culturelle chinoise l’a montré, il faut balayer les idées et conceptions anciennes!
Prenons déjà le fait que le prix de ce menu est de 25 euros. La charge symbolique de ce prix est forte, elle veut dire: nous sommes de bons Français, nous avons les moyens, le restau c’est sacré, syndicalisme et crise économique ou pas. Le peuple c’est le peuple, nous c’est nous.
C’est le principe des « valeurs sûres » ou si l’on veut, le terme étant d’ailleurs plus juste, celui de la « tradition » (marquée bien entendu par un élitisme certain).
Ce principe de la « tradition » est on ne peut plus opposé au principe de révolution. Cela se voit par conséquent très bien sur le menu.
Depuis une dizaine d’années en effet, la question animale se pose en France dans certains secteurs des masses populaires, un esprit contestataire éthique de fait déjà présent dans la classe ouvrière dès le 19ème siècle. La libération animale est une question actuelle dans le camp révolutionnaire dans de nombreux pays, et la France est naturellement à la traîne, de par sa tradition rationaliste – conservatrice.
Que voit-on justement dans le menu des congressistes? Des quenelles de poisson, soit de la chair de poisson, des œufs, de la crème et du beurre… Tant sur le plan éthique que diététique, on reconnaît l’esprit gras d’une consommation rentrant bien dans les standards de l’industrie capitaliste.
Que dire également du rôti de veau braisé? Un veau, donc un enfant enlevé à sa mère (voir le très informatif tract de La Terre d’abord à ce sujet), qu’on nourrit mal afin qu’il soit anémié pour que sa peau reste blanche. Et qu’on cuisine ici dans cette recette avec quantité de morceaux de lards et de jambon!
Du veau, du lard, du jambon… le tout accompagné de… « légumes bonne femme » !!! Cela ne s’invente pas, à la nullité éthique s’accompagne le sexisme le plus éhonté. Notons au passage que nous avons trouvé ce menu sur le site des « contestataires » de « Où va la CGT? » et qu’eux bien entendu ne trouvent qu’à critiquer le prix, en bons économistes syndicalistes ( « Il y en a qui en croquent !!! »).
Comment peut-on oser se dire progressiste, et utiliser (ou ne pas voir) l’expression « bonne femme »? Comme on le voit, tout cela sent bien la culture merguez de la CGT.
Le menu s’aligne d’ailleurs inévitablement sur le reste de cette culture: le pinard bien sûr, un dessert ultra gras (le far breton, gorgé de sucre et de lait, choisi sans doute pour faire « local » à Nantes/Naoned, lieu du congrès).
Puis une assiette de fromage (dont un « curé nantais » local, on notera le soutien à la composante culturelle féodale-religieuse de la Bretagne), produite donc évidemment avec le lait de vache qui aurait dû revenir aux veaux….
Tout cela est d’autant plus imposant dans le lamentable que nous savons bien comment les élevages industriels ont saccagé la Bretagne, amenant la pollution des eaux phréatiques, une surproduction d’algues…
Et on notera la dimension identitaire présente tout au long du menu, comme la mâche nantaise, ou bien donc ce « curé nantais », qui se veut un produit « traditionnel » (enfin, du 19ème siècle), local et ancré dans le terroir (puisque « inventé » par un ecclésiastique)…
Que dire pour finir ? Qu’il y a un « Gaston Lagaffe » pour souhaiter bon appétit ? Histoire de montrer que rien n’est sérieux ?
Notons tout de même au passage que Gaston Lagaffe n’aimait pas les chasseurs et les militaires… mais qu’il a servi à une campagne pour l’industrie du lait en Belgique. Car le capitalisme tente de tout englober, et soit on est une partie de la solution, soit une partie du problème… Il faut savoir choisir son camp, et pour cela s’armer de la science MLM, s’organiser en Parti.
Ce menu est très parlant, il montre bien la nature de la CGT, sa culture. Une culture inféodée aux choix des capitalistes, comme le montre de manière similaire l’acceptation absolue du nucléaire par la CGT (et le P « C » F, « Lutte ouvrière », Chasse Pêche Nature et Tradition…)
Voilà pourquoi nous avons besoin du Parti révolutionnaire, du PCMLM, pour que la culture révolutionnaire se fonde sur des valeurs supérieures sur le plan de la civilisation, sur le matérialisme, porté par la classe ouvrière et non les désirs de la bourgeoisie.
Qui dit révolution ne dit pas seulement appropriation des moyens de production, mais également la réorientation des choix de la production!
Comme la révolution culturelle chinoise l’a montré, il faut balayer les idées et conceptions anciennes!
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