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14 mar 1908

Il y eut cinquante ans, le 14 mars 1908, que mourut Karl Marx, et il y a déjà un siècle que parut le Manifeste Communiste où sa doctrine fut exposée, dans ses grandes lignes, pour la première fois.

Ce sont là des époques déjà bien lointaines pour nous qui sommes d’un temps où la vie est si trépidante et où les conceptions scientifiques et esthétiques changent plus souvent que la mode. Cependant Karl Marx vit encore d’une vie intense parmi nous. Il domine plus que jamais la pensée contemporaine, malgré toutes les crises de marxisme et malgré toutes les objections et les réfutations des représentants officiels de la science bourgeoise...

2 Jan 1908

Jean Jaurès - Socialisme et Libertés (1898)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Je remercie La Revue de Paris de son libéralisme. Je sais que la plupart de ses lecteurs n’acceptent pas l’idée socialiste. Mais peut-être ne m’en voudront-ils pas si j’essaie de dissiper un malentendu.

Il y a une partie notable de la bourgeoisie, qui n’est pas séparée du socialisme par des intérêts de classe : et elle a d’ailleurs, par l’effet d’une haute culture, assez de générosité pour ne pas faire de son intérêt étroit la mesure du vrai. Mais elle tient par-dessus tout à la liberté...

12 juil 1907

Tel que paru dans la revue Cosmopolis en 1897.

Désireuse d’être aussi éclectique en littérature qu’en politique et de se justifier contre le reproche qu’on lui a fait, de méconnaître la nouvelle école poétique française, la rédaction de Cosmopolis offre à ses lecteurs un poème inédit de Stéphane Mallarmé, le maître incontesté de la poésie symboliste en France. Dans cette œuvre d’un caractère entièrement nouveau, le poète s’est efforcé de faire de la musique avec des mots. Une espèce de leit-motif général qui se déroule constitue l’unité du poème : des motifs accessoires viennent se grouper autour de lui. La nature des caractères employés et la position des blancs suppléent aux notes et aux intervalles musicaux. Cet essai peut trouver des contradicteurs : nul ne méconnaîtra le singulier effort d’art de l’auteur et ne manquera de s’y intéresser. — Note de la Rédaction ...

1 juil 1907

Le présent ouvrage a été écrit à la veille de la révolution russe, pendant l’accalmie qui a suivi l’explosion des grandes grèves de 1895-1896. Le mouvement ouvrier s’était alors comme replié sur lui-même; il s’étendait en largeur et en profondeur et préparait la vague de manifestations de 1901.

L’analyse du régime économique et social et, partant, de la structure de classe de la Russie, que nous présentons dans cet ouvrage en nous basant sur des recherches économiques et sur un examen critique des renseignements statistiques, se trouve confirmée actuellement par l’action politique directe de toutes les classes dans le cours de la révolution...

1 nov 1905

Nous avons déjà longuement démontré que la supplantation de la production capitaliste par la production socialiste est non seulement conforme aux intérêts des non-possédants et des exploités, mais encore de toute l’évolution sociale et même, en un certain sens conforme aux intérêts des possédants et des exploiteurs, Ces derniers, eux aussi, ont à souffrir des contradictions dues au mode de production actuel.

Les uns deviennent la proie de la paresse, les autres s’épuisent dans une chasse effrénée au profit, et sur les uns et les autres est suspendue l’épée de Damoclès, la banqueroute, la chute dans le prolétariat...

1 nov 1905

Les forces productives qui se sont développées au sein de la société capitaliste ne sont plus compatibles avec le mode de propriété qui forme sa base. Vouloir maintenir cette forme de propriété, c’est rendre à l’avenir son progrès social impossible, c’est condamner la société au repos, à la corruption, mais à une corruption la frappant en pleine vie, s’accompagnant des convulsions les plus douloureuses.

Tout progrès ultérieur des forces productives accuse la contradiction où se trouvent ces forces et le mode de propriété existant. Toutes les tentatives de résoudre cette contradiction ou simplement de l’atténuer sans toucher à la propriété ont montré leur inutilité et devaient le faire...

1 nov 1905

Nous avons vu que, dans les pays où règne le mode de production capitaliste, la masse de la population devient de plus en plus des prolétaires , des ouvriers ne possédant plus leurs moyens de production, qui, par suite, ne peuvent produire avec ce dont ils disposent et se voient contraints, s’ils ne veulent mourir de faim, de vendre la seule chose qu’ils possèdent, leur force de travail . En fait, la majorité des paysans et des petits industriels appartient au prolétariat.

Ce qui les en distingue, leur propriété, n’est qu’une vaine apparence, plus propre à dissimuler l’exploitation dont ils sont l’objet, leur asservissement, qu’à l’empêcher. C’est un voile que la moindre brise assez forte soulève et emporte...

1 nov 1905

Le programme socialiste 2 – le prolétariat (1891)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Nous avons déjà vu dans le précédent chapitre que la production capitaliste des mar­chan­dises a pour condition préalable la séparation de l’ouvrier d’avec ses moyens de travail. Dans la grande exploitation capitaliste, nous rencontrons, d’une part, le capitaliste qui possède les moyens de production, mais ne prend pas part à cette production ; et, d’autre part, les salariés, les prolétaires qui ne possèdent que leur force de travail qu’ils vendent pour vivre et dont le travail crée tous les produits de cette industrie.

A l’origine, il fallait avoir recours à la violence pour se procurer la quantité de prolétaires nécessaires au capital. Aujourd’hui, ce n’est plus indispensable...

1 nov 1905

Plus d’une personne croit faire preuve de sagesse quand elle nous déclare : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Il en est aujourd’hui comme il en a toujours été et comme il en sera toujours. » Rien de plus inexact, de plus faux que cette affirmation. La science la plus récente nous enseigne qu’il n’y a jamais repos, que, dans la société comme dans la nature, on peut observer une constante évolution.

Nous savons aujourd’hui, qu’à l’origine, l’homme, comme l’animal, ne vivait que des produits que la nature lui offrait spontanément et qu’il recueillait...

1 nov 1905

Le programme socialiste - préfaces (1891)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Cet écrit parut d’abord en Allemagne, en, 1892, comme commentaire du programme que la Social-Démocratie allemande venait de se donner à Erfurt à l’automne de 1892. J’ai fait subir au texte original, pour l’édition française, quelques modifications, d’ailleurs sans grande importance.

Les programmes de presque tous les partis socialistes reposent aujourd’hui sur les mêmes principes théoriques. Il suffisait donc d’écarter quelques renvois au programme spécial d’Erfurt, pour faire de mon commentaire à ce programme un commentaire de l’évolution générale des idées socialistes, et pour transformer son caractère plus particulièrement allemand en un caractère international...

26 sep 1905

Pierre Corneille - Le Cid - Acte I (1637)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

ACTEURS

DON FERNAND, premier roi de Castille
DONA URRAQUE, infante de Castille
ON DIÈGUE, père de don Rodrigue
DON GOMÈS, comte de Gormas, père de Chimène
DON RODRIGUE, amant de Chimène
DON SANCHE, amoureux de Chimène
DON ARIAS et DON ALONSE, gentilshommes castillans.
HIMÈNE, fille de don Gomès
LÉONOR, gouvernante de l’Infante
ELVIRE, gouvernante de Chimène
Un Page de l’Infante...

26 sep 1905

Jean Racine - Bérénice - Préface (1670)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Titus reginam Berenicen, cui etiam nuptias pollicitus ferebatur, statim ab Urbe dimisit invitus invitam. 

C'est-à-dire que «Titus, qui aimait passionnément Bérénice, et qui même, à ce qu'on croyait, lui avait promis de l'épouser, la renvoya de Rome, malgré lui et malgré elle, dès les premiers jours de son empire». Cette action est très fameuse dans l'histoire ; et je l'ai trouvée très propre pour le théâtre, par la violence des passions qu'elle y pouvait exciter. En effet, nous n'avons rien de plus touchant dans tous les poètes que la séparation d'Enée et de Didon, dans Virgile...

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