13 Jan 2012

Un tonnerre printanier en Inde (Chine, 1967)

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Publié dans le Renmin Ribao (Le Quotidien du peuple, organe de presse du Comité central du Parti communiste de Chine), le 5 juillet 1967
 
Un violent tonnerre printanier ébranle la terre indienne. Les paysans révolutionnaires de la région de Darjeeling se dressent dans la révolte.
 
Ainsi est née en Inde une région rurale rouge de la lutte armée révolutionnaire sous la direction des révolutionnaires du Parti communiste indien ! C'est là un important développement de la lutte révolutionnaire du peuple indien.
 
Ces derniers mois, sous la direction des révolutionnaires du Parti communiste indien, les masses paysannes de la région de Darjeeling ont brisé le joug du révisionnisme moderne et toutes leurs chaînes.
 
Elles ont arraché aux propriétaires fonciers et aux planteurs des céréales, des terres, des armes, puni les despotes locaux et les mauvais hobereaux, pris en embuscade les soldats et policiers réactionnaires qui cherchaient à les anéantir, manifestant ainsi la grande puissance de la lutte armée révolutionnaire des paysans.
 
Au mépris total de l'impérialisme, du révisionnisme, des fonctionnaires corrompus et concussionnaires, des despotes locaux et des mauvais hobereaux, des soldats et policiers réactionnaires, les paysans révolutionnaires osent les renverser et les abattre.
 
Cet acte des révolutionnaires du PCI est juste et excellent. Le peuple chinois salue chaleureusement la tempête révolutionnaire des paysans de la région indienne de Darjeeling.
 
Les marxistes-léninistes et les peuples révolutionnaires du monde entier la saluent avec enthousiasme.
 
La révolte des paysans indiens et la révolution du peuple indien sont inévitables, car elles sont fonction de la domination réactionnaire du Congrès national indien. Sous sa domination, l'Inde, indépendante pour la forme, reste toujours une société semi-coloniale et semi-féodale.
 
Représentant les intérêts des princes féodaux, des grands propriétaires terriens et des bourgeois bureaucratiques et compradores sur le plan intérieur, le gouvernement du Congrès national opprime et exploite cruellement le peuple, et sur le plan extérieur, tout en continuant à dépendre de l'impérialisme britannique, ancien suzerain de l'Inde, il s'est jeté maintenant dans les bras de ses nouveaux maîtres, l'impérialisme américain et son complice numéro un, la clique révisionniste soviétique, trahissant on ne peut plus perfidement les intérêts de la nation.
 
Telles de hautes montagnes, l'impérialisme, le révisionnisme soviétique, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique et compradore pèsent lourdement sur le peuple indien, notamment sur les grandes masses ouvrières et paysannes qui peinent et qui souffrent.
 
Ces dernières années, du fait que le gouvernement du Congrès national a opprimé et exploité de plus belle le peuple indien et a appliqué avec un zèle accru la politique de trahison à la nation, les famines se sont succédées en Inde d'année en année, les morts de faim gisant un peu partout.
 
Le peuple indien, et particulièrement la grande masse des paysans, est réduit à la dernière extrémité. A présent, les paysans révolutionnaires de la région de Darjeeling se dressent enfin dans la révolte, ils se dressent pour une révolution violente.
 
C'est le signe précurseur d'une révolution violente dans laquelle s'engageront des centaines de millions d'Indiens du pays tout entier.
 
Le peuple indien finira par renverser ces hautes montagnes et s'émanciper complètement. C'est la tendance générale, irrésistible, de l'histoire indienne.
 
Quelle voie doit prendre la révolution indienne ? C'est une question fondamentale dont dépendent l'issue de la révolution indienne et le sort des 500 millions d'Indiens. La révolution indienne doit suivre la voie consistant à s'appuyer sur les paysans, à créer des bases d'appui rurales, à persévérer dans une lutte armée prolongée et à encercler les villes à partir de la campagne pour remporter finalement la victoire dans les villes.
 
C'est la voie de Mao Zedong, (c'est la voie victorieuse que la révolution chinoise a parcourue), c'est la voie que tous les peuples et nations opprimés doivent nécessairement emprunter pour remporter la victoire dans la révolution.
 
Notre grand guide, le président Mao, a indiqué il y a quarante ans déjà : « On verra dans les provinces du centre, du sud et du nord de la Chine des centaines de millions de paysans se dresser, impétueux, invincibles, tel l'ouragan, et aucune force ne pourra les retenir. Ils briseront toutes leurs chaînes et s'élanceront sur la voie de la libération. Ils creuseront le tombeau de tous les impérialistes, seigneurs de guerre, fonctionnaires corrompus et concussionnaires, despotes locaux et mauvais hobereaux. »
 
Le président Mao a explicitement indiqué depuis longtemps que le problème paysan occupe une place extrêmement importante dans la révolution populaire. Les paysans sont la force principale de la révolution démocratique et nationale contre l'impérialisme et ses laquais, ils sont les alliés les plus sûrs et les plus nombreux du prolétariat.
 
L'Inde est un grand pays semi-colonial et semi-féodal ayant 500 millions d'habitants dont la majorité écrasante sont des paysans. Une fois mobilisés, des centaines de millions de paysans indiens deviendront une puissante et invincible force de la révolution indienne.
 
Pourvu que le prolétariat indien s'allie avec des centaines de millions de paysans, les vastes régions rurales indiennes pourront connaître un bouleversement extraordinaire, et tout ennemi, quelle que soit sa puissance, pourra être vaincu par une guerre populaire épique.
 
Notre grand guide, le président Mao nous enseigne : « La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c'est la conquête du pouvoir par la lutte armée, c'est résoudre le problème par la guerre. Ce principe révolutionnaire du marxisme-léninisme est valable partout, en Chine comme dans les autres pays ».
 
Comme la révolution chinoise, la révolution indienne est caractérisée par l'opposition de la révolution armée à la contre-révolution armée.
 
La lutte armée est la seule voie correcte pour la révolution indienne ; il n'y a pas d'autre voie en dehors de celle-là.
 
Les camelotes telles que « gandhiisme », « la voie parlementaire » et autres sont l'opium employé par les classes dominantes indiennes pour endormir le peuple indien.
 
C'est seulement en s'appuyant sur la révolution violente et en empruntant la voie de la lutte armée que l'Inde pourra être sauvée et que le peuple indien se libérera totalement.
 
Pour parler concrètement, il faut mobiliser sans réserve les masses paysannes, établir et renforcer les forces armées révolutionnaires, utiliser la série de stratégies et de tactiques souples et dynamiques de la guerre populaire élaborées par le président Mao pour faire face à la répression des impérialistes et des réactionnaires temporairement plus puissants que les forces révolutionnaires, persister dans la lutte armée prolongée et arracher pas à pas la victoire de la révolution.
 
Partant des particularités de la révolution chinoise, notre grand guide, le président Mao, a indiqué l'importance de l'établissement dans les régions rurales des bases révolutionnaires.
 
Le président Mao nous enseigne : pour persévérer dans la lutte armée prolongée et triompher de l'impérialisme et de ses laquais, il faut « transformer les régions rurales arriérées en fortes bases d'avant-garde, en grandes forteresses révolutionnaires, tant au point de vue militaire, politique, économique que culturel, afin de pouvoir lutter contre les ennemis acharnés qui attaquent les régions rurales en s'appuyant sur les villes, et faire triompher pas à pas, dans une lutte prolongée, la révolution dans toute la Chine ».
 
L'Inde a un vaste territoire, les régions rurales immenses sont le point faible de la domination réactionnaire, fournissant ainsi un vaste champ d'action pour les révolutionnaires.
 
Tant que les révolutionnaires prolétariens indiens persisteront dans l'application de la ligne révolutionnaire du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, s’appuieront sur les paysans, ce grand allié, les conditions seront toutes prêtes pour créer l'une après l'autre, dans les vastes campagnes arriérées, des bases révolutionnaires rurales avancées, pour édifier une armée populaire de type nouveau.
 
Quelles que soient les difficultés et les sinuosités à venir, pareilles bases révolutionnaires finiront par se développer par vagues, formant tache d'huile.
 
Ainsi, la révolution indienne pourra créer graduellement une situation où l'on verra l'encerclement des villes par les campagnes, et frayer la voie à la prise des villes et à la victoire dans tout le pays.
 
Les réactionnaires indiens sont affolés par le développement de la lutte armée dans la région rurale de Darjeeling. Ils sentent la catastrophe proche et crient que la révolte des paysans de Darjeeling pourra « devenir un désastre national ». Les impérialistes et les réactionnaires indiens cherchent par mille et un moyens à réprimer la lutte armée des paysans de Darjeeling afin de l'étouffer dans l'oeuf.
 
La clique traîtresse de Dange et la poignée de chefs révisionnistes du Parti communiste indien calomnient et attaquent vigoureusement les révolutionnaires de Darjeeling pour leurs grands exploits.
 
Le soit-disant « gouvernement indépendant du Congrès » au Bengale Occidental se place ouvertement aux côtés des réactionnaires indiens dans sa répression sanglante des paysans révolutionnaires de Darjeeling.
 
C'est là une nouvelle preuve que ces renégats et ces révisionnistes sont des chiens courants de l'impérialisme américain et du révisionnisme soviétique et des laquais des grands propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie de l'Inde.
 
Ce qu'ils appellent « gouvernement indépendant du Congrès » n'est qu'un instrument de ces propriétaires fonciers et de cette grande bourgeoisie.
 
Mais, en dépit de la collusion des impérialistes, des réactionnaires indiens et des révisionnistes modernes, de leurs sabotages et de leur répression, les flambeaux de la lutte armée allumés par les révolutionnaires du Parti communiste indien et les paysans révolutionnaires de Darjeeling ne peuvent être éteints.
 
« Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine ».
 
L'étincelle de Darjeeling finira par mettre le feu à toute la plaine. La grande tempête de la lutte armée révolutionnaire qui s'étend à toute l'Inde va faire rage !
 
Bien que la voie de la lutte révolutionnaire indienne soit longue et tortueuse, la révolution indienne, à la lumière du grand marxisme-léninisme, de la brillante pensée de Mao Zedong, remportera la victoire finale.  

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