5 oct 2011

Joy Division – Unknown Pleasures (1979)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

S’il est un groupe à la démarche intimiste et expressionniste, capable d’exprimer une sensation de mal-être propre à la société « post-moderne », c’est bien Joy Division.

Groupe anglais de post-punk absolument incontournable, il forge le lien entre le Velvet Underground et l’électronique dance glacée, entre la littérature et le graphisme le plus poussé, entre les textes de qualité littéraire très avancée et une démarche complète.

Joy Division reste un groupe mythique, dont la culture est si riche qu’il s’agit presque d’une religion, ou en tout cas d’un prétexte solide au romantisme exacerbé. Joy Division, c’est un style de vie à part entière, un projet total, complet, entièrement dédié à l’art, où chaque élément visuel lié à la musique (pochette, photo, attitudes…) correspond à l’esprit « joy-dive. »

Évidemment, propulsé par un romantisme froid et poétique à l’instar du poète maudit Trakl ou de Rimbaud, la violence est à la fois contenue et explosive. Tout comme ces deux poètes, le chanteur Ian Curtis a plongé dans l’autodestruction, seule résolution concrète du romantisme.

Cela en fait un formidable témoignage de toute une époque et de ses contradictions, entre désir de réalisation de soi et tortures psychologiques imposées par une société refermée sur elle-même de par ses valeurs fondamentalement opposées à la vie.

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