28 oct 2011

Sarkozy face à la crise: l'illusion comme fuite en avant

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Il suffit de voir que Sarkozy a répondu à des questions posées par... Jean-Pierre Pernaut et Yves Calvi, pour se douter de quelle France il s'agit.

Ces deux présentateurs sont d’innommables populistes, des réactionnaires patentés, faisant vivre une illusion : celle de la France profonde, tranquille.

Et le plus fou, c'est que la bourgeoisie croit elle-même ses propres mensonges. Le capital ne « pense » effectivement pas ; seul le Parti peut le faire. Voilà pourquoi hier la Bourse française a connu une hausse de 6,28% !

Et le Footsie londonien a gagné de son côté 2,89%, et le Dax allemand quant à lui 5,09% !

Les bourgeoisies allemande, anglaise et française seraient-elles folles ? En fait, elles l'ont toujours été, mais la crise générale du capitalisme achève le processus.

Car la réunion franco-allemande de la dernière chance a tourné au délire. Les États français et allemand – donc les bourgeoisies de ces pays – ont demandé aux créanciers privés de la Grèce d'oublier 50% de la dette grecque.

En pratique, cela signifie « jongler » avec 100 milliards d'euros, qui deviennent « virtuels » puis disparaissent ! Les banques le savent et ne sont pas contentes : elles veulent ces 100 milliards qui leur reviennent.

Pas de souci, disent les États français et allemand, on va payer à la place de la Grèce, mais plus tard, ce qui marche dans un sens marche dans l'autre : le fonds de sauvetage de la zone euro (FESF) passe de 440 milliards à 1000 milliards d'euros, c'est-à-dire que d'un côté on « efface » de l'argent, de l'autre on en « crée » !

Le tout, de manière totalement virtuelle ! L'argent a perdu ici tout rapport avec ce qui le produit : le travail. La bourgeoisie en arrive au point où elle ne sait plus compter.

Elle « invente » un paiement virtuel qui sera fait « plus tard » par une entité européenne qui, pour cette raison même, ne manquera pas d'exploser. Quel État voudra payer à la place de la Grèce, alors que toute l'économie mondiale capitaliste est en crise ?

Personne n'est dupe, mais tout est dans le « plus tard » qui permet de gagner du temps.

Pour ajouter à cette virtualité, il a beaucoup été parlé par les médias du « soutien » de la Chine. En fait, la Chine va elle-même se retrouver à genoux avec la crise, vu qu'elle produit pour des pays en crise.

Il est logique que, comme pour les États-Unis, elle contribue à maintenir la stabilité pour l'Europe. Encore que cela aussi soit virtuel ; tout se fonde sur un dialogue téléphonique entre les présidents français et chinois, et sur les propos de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinoises, Mme Jiang Yu, qui a affrmé que « La Chine soutient les mesures actives de l'Europe pour répondre à la crise financière. Nous devrions explorer les moyens de renforcer la coopération bilatérale. »

Or, cela ne veut rien dire, à part... on verra plus tard.

Les capitalistes pensent alors que tout est réglé, pure folie ! Hier à la Bourse parisienne, BNP Paribas a pris 16,92%, Société Générale 22,54%, Crédit Agricole 21,96%, Dexia 5,08%, Michelin 5,09%, Vinci 6,99%, PPR 5,43%.

Folie ! Fuite en avant !

Les capitalistes rêvent que tout va revenir comme avant !

Mais pourtant les chiffres sont là : l’État français table sur une progression du PIB de 1% en 2012, au lieu de 1,75%. Autant dire que le capitalisme français va morfler sévèrement, et donc principalement les masses.

L'initiative capitaliste s'assèche, l'économie se met au point mort, l'Etat français va avoir un manque à gagner de 8 milliards d'euros, tout ne fonctionne plus qu'avec des bouts de ficelles....

Nous sommes, simplement, comme le PCMLM l'avait expliqué, au seuil des années 1930.

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