30 Jan 2012

Les mesures de Nicolas Sarkozy contre les masses populaires

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Hier soir, Nicolas Sarkozy "a parlé." Il a annoncé une série de mesures et a tenu à se montrer rassurant dans sa capacité à « gérer » la crise. Qu'en est il réellement ? 

 

Au-delà de mise en scène inintéressante sur la non-annonce de sa candidature à la présidentielle, la prestation de Nicolas Sarkozy était révélatrice sur un point : le président doit servir jusqu’au bout. 

 

« Servir », c'est à dire servir la Bourgeoisie. Nicolas Sarkozy est l'homme de main d'une partie de la bourgeoisie française, celle qui veut de la production, qui veut de l'argent accumulé vite et bien mais qui surtout entend préserver un statu-quo. 

 

Ce qui intéresse cette fraction de la bourgeoisie, ce n'est pas tant que des capitaux français permettent d'accumuler en produisant et dominant partout dans le monde. Ce qu'elle veut c'est qu'il y ait de la production ici en France, car elle est ici en France et que c'est donc là qu'elle peut faire des profits. Alors Nicolas Sarkozy s'en est pris ouvertement à un monopole impérialiste français, la société d'automobiles Renault, en lui reprochant de produire en Roumanie et en lui préférant un monopole impérialiste japonais du même secteur, qui lui produit en France.

 

Suivant cette logique, cette fraction de la bourgeoisie à besoin de préserver une sorte de status quo entre les classes, et elle redoute l'accélération des contradictions inter-impérialiste. 

 

Plus la crise se généralise et plus les éléments les plus impérialistes de la bourgeoisie se montrent agressifs, plus la bourgeoisie traditionnelle représentée par Nicolas Sarkozy cherche donc à montrer que le Capital à intérêt à préserver ce statut-quo. Quitte à quand même bouleverser la donne grandement malgré tout.

 

En faisant passer la TVA classique de 19,6% à 21,2%, en augmentant la CSG (une taxe revenant  dans les caisses de la Sécurité Sociale) sur les produits financiers de deux point et en lançant officiellement sa « taxe Tobin », il s'agit pour le président de la République d'essayer de sauver coûte que coûte le vieille État Bourgeois, de se persuader que tout n'est pas « perdu ».

 

Évidement, ce sont les masses qui devrons assumer ce sauvetage qui n'en sera pas un, en payant encore plus chers les marchandises du fait de ce surcroît de TVA, prévu pour le moi d'octobre. Et ce sont les prolétaires qui sont particulièrement visés par la bourgeoisie, avec un bouleversement du cadre des négociations sur la durée du temps de travail. Sarkozy veut permettre des accords par branches afin de faire éclater la limite maximale des 35 heures de travail hebdomadaires, en s'y prenant petit à petit. Et surtout en y intégrant les syndicats qui sont censés céder face à un chantage à la délocalisation. 

 

Mais peut importe ce genre de mesure, qui visent surtout à accroître le taux d'exploitation des ouvriers. Dans le capitalisme, les monopoles décident selon leur propre chef dans tout les cas, à moins d'être contraints par la force la plus déterminée. Pour le coup, la classe ouvrière de France a ou doit avoir en mémoire le coup dur de l'usine Continental de Clairoix en Picardie. En 2007, des syndicats avaient signés un accord pour faire passer la durée hebdomadaire de travail de 35h à 40h, afin de préserver l'usine de la délocalisation (ce malgré qu'un référendum auprès des salariés avait rejeté cette proposition quelques mois plus tôt). Cela n'avait pas empêchée la direction d'annoncer finalement la fermeture de l'usine deux ans plus tard, en 2009.

 

Nicolas Sarkozy a également annoncé vouloir créer une «banque de l'industrie», pour que les entreprises aient suffisamment « accès au crédit ». La bourgeoise traditionnelle essaye ainsi de contourner la domination du capital financier, qui soumet toujours plus l'industrie, qui fusionne toujours plus intensément avec le capital industriel pour donner des monopoles impérialistes surpuissants. 

 

Seulement, la réalité du mode de production capitaliste est telle que tout cela est vain, inutile. L'accélération de la crise du système capitalisme, système totalement instable, est inéluctable.

 

Nicolas Sarkozy peut bien (se) faire croire que «la crise financière s'apaise», le fait est que les contradictions inter-impérialistes se généralisent à l'échelle mondiale et que la pression contre les masses s'accentuent inexorablement. La bourgeoisie s'en prend aux masses car elle ne sait pas faire autre choses. Et les monopoles prennent toujours plus d'importance, de puissance, pavant la voie au fascisme et à la guerre impérialiste.

 

Mais dans ce même mouvement, la bourgeoisie creuse sa tombe, car c'est de la colère des masses et de la haine contre la barbarie impérialiste que naîtra la révolution socialiste ! 

 

Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy peut bien se la jouer « responsable » et « au service des français », le fait qu'il est déjà dépassé par l'histoire. L'actualité de la bourgeoisie c'est le fascisme, l'actualité des masses doit être la guerre populaire et la dictature du prolétariat, avec le PCMLM!

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