15 nov 1976

Nouvelle Cause du Peuple : Les masses sont les véritables héros (1976)

Submitted by Anonyme (non vérifié)
Seconde partie d'un article envoyé au quotidien "Humanité Rouge" et concernant la critique des positions de ce groupe. 
 
« TOUTE IDÉE ERRONÉE, TOUTE HERBE VÉNÉNEUSE, TOUT GÉNIE MALFAISANT DOIVENT ÊTRE SOUMIS A LA CRITIQUE ET IL NE FAUT JAMAIS LEUR LAISSER LE CHAMP LIBRE. »
MAO TSE­TOUNG 
Intervention à la conférence nationale du Parti Communiste Chinois sur le travail de propagande, mars 1957
 
Puisque nous avons aujourd'hui la possibilité de nous exprimer dans le quotidien "Humanité Rouge", ce qui est une initiative sympathique pour l'unité et, espérons­le, qui aura des lendemains, nous allons expliquer les divergences qui aujourd'hui empêchent une unité réelle. 
 
Les camarades de l'H.R. développent depuis un certain temps une ligne qui nous parait ne pas tenir compte de la réalité et faire preuve d'un grand dogmatisme. 
 
Que l'URSS soit une superpuissance agressive, que sa rivalité avec cette autre superpuissance agressive que sont les Etats­Unis menace la paix mondiale, qu'il faille se préparer à l'éventualité d'une 3e guerre mondiale
interimpérialiste, tout cela, aucun communiste ne le nie.
 
C'est une réalité. Mais comme nous l'enseigne le président Mao, d'une part soit la guerre impérialiste déclenche la révolution, soit la révolution conjure la guerre impérialiste, d'autre part la tendance principale a
l'heure actuelle dans le monde est a la révolution. 
 
Cela est concrétisé par les victoires des peuples d'Indochine ou d'Afrique de plus en plus nombreuses, par les défaites subies par l'impérialisme, que ce soit en Indochine pour les U.S.A. ou en Égypte pour l'URSS par exemple. 
 
Il est alors donc clair que la meilleure façon de préparer l'avenir, c'est d'intensifier le combat pour la RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE, pour instaurer la DICTATURE DU PROLÉTARIAT, seule garantie sérieuse de notre indépendance nationale et de la sauvegarde du socialisme. 
 
Or, concrètement, que fait l'H.R.? Face aux dangers de guerre, l'H.R. déclare que notre objectif principal devient la sauvegarde de notre indépendance nationale et le renforcement de notre défense national, au détriment de la lutte des classes. 
 
Pour l'H.R., la contradiction principale n'est plus bourgeoisie­/prolétariat, mais passe entre l'URSS et la France, entre le P"C"F et le reste du pays, droite-gauche toutes confondues! 
 
Une telle ligne ne peut alors amener qu'aux pires attitudes: on l'a vu par les prises de position de l'HR contre les luttes de soldats "sabotant notre défense nationale" ou lors de ce fameux meeting de 1975 où à la même
tribune se côtoyaient Camille Granot de l'H.R. et les pires fascistes tel que Patrice Gélinet, qui fut membre tour à tour de "Jeune Nation","Occident","Action Nationaliste"­, "Ordre Nouveau" (dont il fut le candidat en 1971 dans les 1,2,3 et 4e arrondissements de Paris), puis rejoignit en janvier 1975 le "Groupe Action Jeunesse" célèbre pour ses ratonnades dans les facultés au sein duquel il représente le Centre d'Etudes sur l'Indépendance Nationale... 
 
Voilà le passé historique de cet étudiant de sciences­politiques qui présidait le meeting...
 
Cette ligne aurait été autocritiquée dans "Prolétariat" n°11.  Mais cette autocritique nous semble particulièrement insuffisante.
 
Cette ligne erronée est toujours appliquée, il n'y a eu que déplacement de son porte­parole, d'H.R. au Mouvement Indépendance et Liberté, organisation contrôlée, créée et impulsée par l'H.R., dans les tracts duquel nous lisons les aberrations suivantes:  "des MIG 23 remontent la vallée du Rhône; des journaux français ainsi que l'ORTF sont traînés dans la boue par le gouvernement soviétique; (....) les forces prosoviétiques organisent la subversion dans l'armée et cherchent à saper sa mission de défense nationale". (Extraits du tract du M.I.L. d'appel au meeting du 24 février 1976, donc bien postérieur à "l'autocritique" de "Prolétariat" n°11 et au discours de Jurquet du 14 février 1976, dans lequel cette ligne était "critiquée"). 
 
Pour nous, le refus de réellement autocritiquer une telle ligne est un barrage à toute possibilité d'unité. 
 
Alors, comment voyons­nous l'avenir de "l'unité idéologique, politique et organisationnelle" avec l'H.R. ? Ce sont les masses qui trancheront et la pratique révolutionnaire, et non pas le baratin d'où qu'il vienne. L'HR ne peut de toute façon avoir un avenir révolutionnaire que par le biais d'une attitude communiste ne craignant pas de reconnaître, autocritiquer et réformer ses erreurs. 
 
L'unité des communistes se fera, avec l'HR peut­être; avec ses éléments communistes sûrement. 
 
"LES MASSES SONT LES VÉRITABLES HÉROS, ALORS QUE NOUS SOMMES SOUVENT D'UNE NAÏVETÉ RIDICULE, FAUTE DE COMPRENDRE CELA, IL NOUS SERA IMPOSSIBLE D'ACQUÉRIR LES CONNAISSANCES MÊMES LES PLUS ÉLÉMENTAIRES."  MAO TSE­TOUNG "Enquête à la campagne" mars-­avril 1941 
 
Quelques nouvelles significatives : Nous pouvons lire dans le bulletin de la cellule Suzanne Masso du P.C.M.L.F. intitulé "Le Poing Levé", n°2 de mars 1976, :"Seul un parti marxiste léniniste puissant pourra mettre hors d'état de nuire toute l'armée des cosaques (...)" dans un article intitulé " A la SNECMA, les "cosaques" mordent la poussière."
 
Précisons que les "cosaques", dans leur terminologie, correspondent aux militants du P"C"F et de la CGT... 
 
Type de mot d'ordre scandé vigoureusement pour un 1er mai de lutte ouvrière dans le cortège de "l'Humanité Rouge" cette année: "Marchais, traître à la nation!".
 
Quelle nation? Lu dans "l'Humanité Rouge" quotidienne n° 468 du 10 avril 1976 à propos d'une invitation reçue par Krivine de la part des sionistes de "l'appel unifié juif de France" : " Cette organisation (l'appel unifié juif
de France) qui prétend identifier juif et sioniste a de bonnes raisons pour considérer la Ligue trotskyste comme de ses amis". 
 
Au cortège d'H.R. du 1er mai 1976, les banderoles du M.I.L. étaient bleues. Fut­-ce un hasard si dans l'ordonnance du cortège, il se trouva que les différentes banderoles d'HR rouges, bleues et blanches se trouvèrent placées de telle façon que cela formait ni plus ni moins qu'un drapeau versaillais bleu­-blanc-­rouge?  Sûrement qu'un hasard ...