Voltaire

24 oct 2015

Le très haut niveau culturel atteint par Jean Racine ne peut être compris qu'à la lumière du matérialisme dialectique, qui permet de saisir en quoi c'est un auteur national. Il est évident que si on regarde les fondements mêmes de l'approche de Jean Racine, on a quelque chose qui appartient au fleuve culturel démocratique.

De fait, lorsque l'accent est porté sur la vraisemblance, cela annonce le réalisme. Et lorsque la bienséance est mise en avant en tant que mise en avant des comportements adéquats, cela annonce la morale socialiste...

17 aoû 2015

Dans la nouvelle Micromégas, Voltaire fait intervenir deux extra-terrestres gigantesques qui viennent sur la planète Terre. Ils n'y rencontrent que des hommes imbus d'eux-mêmes et prompts aux massacres, à part un qui, justement, s'avère un disciple de John Locke.

Les extra-terrestres l'apprécient particulièrement, et on devine bien entendu que c'est le point de vue de Voltaire, dont la Lettre philosophique XIII est par ailleurs un éloge de John Locke...

12 mai 2013

Le romantisme français est notamment un écho anti-voltairien, contre le formalisme aristocrate. Baudelaire se plaint: « Je m'ennuie en France, surtout parce que le monde y ressemble à Voltaire.

Emerson a oublié Voltaire dans ses Représentants de l'humanité. Il aurait pu faire un joli chapitre intitulé : Voltaire, ou l'anti-poète, le roi des badauds, le prince des superficiels ; l'anti-artiste, le prédicateur des concierges, le père-Gigogne des rédacteurs du Siècle. »

12 mai 2013

Les Lumières françaises ne sont donc pas « tombées du ciel », elles sont bien une production, et non pas une création « géniale. » Elles sont le fruit de l’humanisme né avec les débuts du capitalisme, notamment en Italie et en Hollande, bastion des arts et des sciences, du protestantisme ainsi que du matérialisme anglais, expression du capitalisme anglais qui s’exprime largement depuis la révolution anglaise au 17ème siècle.

23 déc 1904

Voltaire - TREIZIÈME LETTRE SUR M. LOCKE

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Jamais il ne fut peut-être un esprit plus sage, plus méthodique, un logicien plus exact que M. Locke ; cependant il n’était pas grand mathématicien. Il n’avait jamais pu se soumettre à la fatigue des calculs ni à la sécheresse des vérités mathématiques, qui ne présente d’abord rien de sensible à l’esprit ; et personne n’a mieux prouvé que lui qu’on pouvait avoir l’esprit géomètre sans le secours de la géométrie. Avant lui, de grands philosophes avaient décidé positivement ce que c’est que l’âme de l’homme ; mais, puisqu’ils n’en savaient rien du tout, il est bien juste qu’ils aient tous été d’avis différents.

Dans la Grèce, berceau des arts et des erreurs, et où l’on poussa si loin la grandeur et la sottise de l’esprit humain, on raisonnait comme chez nous sur l’âme...

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