Sur les lettres de menaces fascistes et antisémites contre la « 5ème colonne stalinienne »
Submitted by Anonyme (non vérifié)Le discours - forcément insipide - de François Hollande hier a bien moins d'importance que les lettres de menace envoyées au juge Jean-Michel Gentil, mais également à trois personnalités des médias, qui sont par ailleurs également juives, ce qu'évidemment n'a jamais été précisé par les comptes-rendus médiatiques.
On retrouve là la dynamique en faveur du terrorisme fasciste dont nous avons parlé, notamment au moment du « Front National Anti-Radar / Fraction Nationaliste Armée Révolutionnaire » ou du massacre du fasciste Anders Breivik en Norvège.
Ont reçu un courrier de menace en effet, Jean-Pierre Elkabbach, Olivier Schrameck qui est président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, ainsi que le journaliste d'i-Télé Michaël Darmon.
Les lettres sont plus ou moins personnalisées, ce dernier ayant reçu notamment un texte disant :
« On n'a pas d'autres moyens d'obliger les bourgeois gauchos à fermer leur gueule (…) Cet ordre vaut pour leurs amis gauchos de Canal +. Les cartouches jointes, pour arme automatique, sont à blanc. Les autres seront réelles à moins que nous ne trouvions plus dissuasif. »
On peut lire aussi dans les lettres :
« Europe 1, la Radio rouge »
« six millions de morts n'ont pas été suffisant pour vous inciter à la reserve »
« le collectivisme serait-il dans vos gènes? »
« voulez-vous, à nouveau que les gens vous désignent par sales youpins? »
« Syndicat de la Magistrature (…) groupuscule de juges rouges révolutionnaires »
« Tu vas arrêter instantanément ta sale propagande de 5e colonne, type nazie, pour le compte des socialo-soviétiques (...) Si tu n'obéis pas à cette injonction, ça va coûter cher à quelqu'un de la télé même si, par malheure, elle n'était qu'une femme de ménage ou concierge. »
« Cela vaut pour cet imbécile d'Elkabbach, le terriblement haineux, qui n'attend ni ne comprend les réponses, ainsi que pour le socialo-communiste Bruce Toussaint. Cet ordre vaut pour tes amis gauchos de Canal +. »
« Les cartouches jointes, pour armes automatiques, sont à blanc. Les autres seront réelles, à moins que nous trouvions plus dissuasif (...) Vous deviez vous douter, qu'à notre époque, une cinquième colonne stalinienne finirait mal. Désormais, chaque débat, chaque émission politique sera scrutée par un des membres de l'Interaction des Forces de l'Ordre. »
Ont signé ces lettres une « Interaction des Forces de l'Ordre Paris-Melun-Rouen-Caen-Cherbourg-Rennes », qui a ajouté une balle à blanc.
C'est le même groupe qui a envoyé une lettre de menace au juge Jean-Michel Gentil, qui a mis Nicolas Sarkozy en examen pour l'affaire Bettencourt.
On est là typiquement dans l'ambiance d'intimidation comme on en connaît en France de la part des secteurs « ultras » de la bourgeoisie conservatrice.
C'est d'autant plus intéressant que cela rentre en contradiction avec la tentative embryonnaire de former un véritable fascisme populaire et « socialisant. » On est en effet ici dans une rhétorique traditionnellement ultra-conservatrice.
C'est comme si par incapacité à assumer un discours pseudo « socialiste », le fascisme se rabattait sur la thématique ultra-conservatrice traditionnelle ; c'est précisément ce qu'ont fait les « identitaires », par exemple.
Et c'est intéressant, car cela montre que l'idéologie communiste authentique n'a pas vu ses bases idéologiques contaminées et manipulées par la réaction.
Si le pseudo « anti-impérialisme » est bien sûr très puissant de par le rôle pseudo ambigu de la France (qui est en fait un impérialisme concurrent des États-Unis et rien de plus), l'anticapitalisme romantique existe massivement sur le plan culturel, mais le fascisme a du mal à le transposer sur le plan de la démagogie pratique.
Cela souligne d'autant plus l'affirmation du socialisme à partir de la critique marxiste-léniniste-maoiste du capitalisme en France. C'est le principe de la guerre de positions et les communistes doivent disposer de l'économie politique marxiste-léniniste-maoiste correcte, sérieuse, se formulant dans les conditions concrètes de la France, notre pays.