6 mai 2012

Fascisme et question animale, un exemple équatorien

Submitted by Anonyme (non vérifié)

En Europe, suivant nos propres expériences, mais aussi les expériences de notre classe au cours du 20e siècle, nous avons insisté en France, en tant que maoïstes, sur la contradiction entre villes et campagnes, sur la défense de la Biosphère et, en considération de cela, sur le respect global de l'expansion de la vie en tant que matière en mouvement.

Pour cette raison, nous ne pouvons que regarder avec intérêt une réalité intéressante qui a eu lieu en Équateur ces dernières semaines. Dans ce pays, il n'y a même pas un droit bourgeois contre la maltraitance animale en général.

Mais une étincelle produit une vague de feu, avec un scandale: les chiens sont utilisés dans l'instruction militaire. Les photos de soldats tenant un chien décapité a produit une forte réaction morale - une réaction qui, pour nous, appartient au peuple.

Le peuple aime les animaux, le peuple aime la nature - ce qui est normal, et aussi logique: le peuple consiste en des animaux, qui appartiennent à la nature. Nous soutenons ici ce que Karl Marx explique dans les Manuscrits économico-philosophiques de 1844.

« L'essence humaine de la nature n'est là que pour l'homme social; car c'est seulement dans la société que la nature est pour lui comme lien avec l'homme, comme existence de lui-même pour l'autre et de l'autre pour lui, ainsi que comme élément vital de la réalité humaine; ce n'est que là qu'elle est pour lui le fondement de sa propre existence humaine.

Ce n'est que là que son existence naturelle est pour lui son existence humaine et que la nature est devenue pour lui l'homme. Donc, la société est l'achèvement de l'unité essentielle de l'homme avec la nature, la vraie résurrection de la nature, le naturalisme accompli de l'homme et l'humanisme accompli de la nature (…).

Le communisme est la forme nécessaire et le principe énergétique du futur prochain, mais le communisme n'est pas en tant que tel le but du développement humain, - la forme de la société humaine. »

Le communisme est en effet UNIVERSEL. Le communisme est la tendance naturelle et logique de la matière du mouvement ; l'univers dans son ensemble va au communisme. C'est une leçon de cosmologie de Mao Zedong, un suite des enseignements de Marx, Engels, Lénine, Staline.

Donc, pour cette raison, il est logique et naturel que les crimes contre les chiens fait par des soldats réactionnaires ne soient pas acceptés dans les masses.

Pour cette raison également, le fascisme a besoin d'une manière absolue, d'une manière romantique, d'une utilisation - manipulation des concepts de nature et des animaux, afin de faire semblant d'être progressiste vis-à-vis des masses.

C'est pourquoi, parmi les différentes initiatives qui existaient ces derniers jours en Equateur pour exiger une loi contre la cruauté envers les animaux, il y avait celle qui s'est déroulé le premier mai.

Voici ce que les camarades courageux du Parti communiste de l’Équateur – reconstruction ont noté :

« Ese día, funcionarios de Alianza País intentaron boicotear la marcha de los trabajadores, para lo cual convocaron a la misma hora y en el mismo lugar una “marcha” por la “defensa de las mascotas” para que se incorpore al Código Penal la figura jurídica del “maltrato animal”. Con esto pusieron en evidencia una vez más el carácter reaccionario anti-obrero del régimen fascista de Correa. »

« Ce jour-là, les membres de Alianza País essayé de boycotter la marche des travailleurs, en appelant à la même heure et au même endroit à une « marche » pour que la « défense des animaux de compagnie » afin que soit incorporé dans le Code criminel la figure juridique de « cruauté envers les animaux. » Avec cela est mis une fois de plus en évidence le caractère anti-ouvrier réactionnaire du régime fasciste de Correa. »

L'organisation d'une contre-manifestation le premier mai est clairement réactionnaire. Mais ce ne serait pas dialectique de ne pas voir comment cette contre-manifestation a été organisée.

La base est une base populaire, qui est utilisé abusivement dans une mobilisation contre-révolutionnaire. S'il n'y avait pas une telle base, il ne serait pas possible pour le fascisme de faire semblant d'être progressiste.

C'est pourquoi, selon nous, à la juste critique des camarades de l’Équateur manque un point très important. Nous ne pouvons que rappeler ici le sort des camarades allemands, dont la défaite face au mouvement nazi a été une défaite face à un romantisme anti-capitaliste prétendant retourner à une vie réelle, authentique, naturelle.

La route vers le communisme doit apporter avec elle la culture et la morale ; sans cela, il n'y a pas de réel projet de civilisation ; les masses ne pourront pas se joindre au mouvement communiste, parce qu'elles ne reconnaîtraient pas la civilisation à un niveau supérieur.

La question des animaux est une question très importante, elle vient avec la question de la matière en mouvement, avec la question de la vie comme matière en mouvement. Il n'est pas possible de la considérer comme une question non-existante, à moins que le matérialisme dialectique soit nié, au nom du matérialisme historique seulement.

En fait, considérer les luttes de classe comme séparés du mouvement de la matière en général est une erreur. Cela a été possible au début du mouvement ouvrier, quand notre science n'était pas développé.

Mais aujourd'hui, cela n'est plus possible. Le matérialisme dialectique doit être compris comme un processus universel. C'est ce que Marx veut dire quand il dit que « le communisme est la forme nécessaire et le principe énergétique du futur prochain. »

Comme les camarades chinois l'ont dit :

« La fin de toute chose concrète, le soleil, la Terre et l'humanité n'est pas la fin de l'univers. La fin de la Terre apportera un corps cosmique nouveau et plus sophistiqué.

À ce moment-là, les gens tiendront des réunions et de célébreront la victoire de la dialectique et souhaiteront la bienvenue à la naissance de nouvelles planètes.

La fin de l'humanité se traduira également par de nouvelles espèces qui hériteront de toutes nos réalisations. En ce sens... la mort de l'ancien est la condition de la naissance du nouveau. »
(L'univers est l'unité du fini et de l'infini ; Journal de la dialectique de la nature)

Le communisme apporte une nouvelle morale, une nouvelle culture, une civilisation nouvelle. Tant que cela n'est pas vu par les masses, un nouvel appareil d’État ne peut pas se construire, se développer.

Le nouveau doit être réalisée comme un processus culturel - idéologique - moral.

La guerre populaire est la synthèse de ce processus, comme expression de l'élaboration du nouveau dans les masses – elle-même expression de l'insurrection de la matière, de la matière infinie et éternelle en mouvement.

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