9 fév 2012

PCE-SR: Les cent ans de la mort d'Alfaro - la responsabilité de la révolution démocratique revient au prolétariat

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Le 28 Janvier se célébrait dans le pays le centenaire de la mort d'Eloy Alfaro.

La célébration de cet événement a rassemblé toutes les expressions de la bourgeoisie qui ont fait d'Alfaro le référent imaginaire de la révolution et de la modernité.

Ont adhéré à l'unisson les membres de la gauche opportuniste et révisionniste du pays qui ont pris les idées d'Alfaro comme un argument de lutte visant à résoudre les revendications démocratiques des masses dans le pays et même, dans certains cas, de manière encore plus audacieuse de suggérer qu'il y a dans le alfarisme la base programmatique pour la révolution socialiste (!?).

Ces événements n'ont pas suffi. Il a fallu la présence de Rafael Correa à Montecristi pour que que, gonflé d'anciens membres de l'organisation aujourd'hui disparue, Alfaro Vive Carajo [groupe armé Alfaro Vive ¡Carajo!, en référence à Eloy Alfaro], il fasse au pays un spectacle de cirque avec la remise des épées d'Alfaro (récupéré par cette organisation au début des années 80 du siècle dernier) et qui seraient jalousement gardé comme « symboles de la rébellion populaire. »

Aujourd'hui, ces symboles se trouvent dans les mains du gouvernement réformiste d'Alianza País qui utilise les désaccords et les excès idéologiques des membres de AVC prétendant conférer un caractère révolutionnaire à l'actuel processus de « révolution citoyenne. »

La révolution libérale déclenchée dans le pays à la fin du XIXème siècle fut le reflet de trois aspects grande importance que les communistes ne peuvent pas ignorer:

1. La lutte inter-impérialiste qui a eu lieu dans le monde a stimulé l'impérialisme yankee à redoubler d'efforts pour pénétrer et consolider fes positions en l'Équateur, en établissant des partenariats avec les propriétaires fonciers et la bourgeoisie compradore.

2. La nécessité d'un secteur de la bourgeoisie à restaurer l'ancien état en vue de démocratiser certains moyens de production, entre autres les domaines dans les mains du clergé, et à résoudre les contradictions entre les secteurs les plus arriérés, conservateurs et oligarchiques dans le pays et la bourgeoisie industrielle naissante.

3. La mise en place du capitalisme bureaucratique dans le pays.

Une thèse réitérée du révisionnisme nationale explique que ce processus d'ordre démocratique était irrésolu, que la tâche d'Alfaro et de ses montoneras [forces miliciennes] fut inachevée devant les exigences de la révolution démocratique bourgeoise.

À notre avis, les fins de cette « révolution » n'avait pas comme cible l'élimination des rapports de production féodaux, dans la mesure où, bien que le gouvernement d'Alfaro a émis certaines lois pour tendant à combattre la grande propriété, cette lutte a été menée de manière prépondérante contre les biens de l’Église, avec une particularité très spéciale, que la saisie des biens du clergé ne détermine pas la redistribution gratuite de ces terres dans les mains des agriculteurs pauvres, mais sont devenues propriétés de l’État, faisant de cette manière évoluer le système féodal à un modèle qui est allé au-delà du comportement et des intérêts des grands propriétaires féodaux, renforçant le capitalisme monopoliste d’État, définissant la présence de la bourgeoisie bureaucratique et la reproduction de l'état féodal dans de nouvelles formes étatiques.

L'effeverscence majeure du processus a été circonscrite à la côte de l'Équateur, où la bourgeoisie financière, les commerçants et les exportateurs maintenaient des contradictions avec les petits et moyens producteurs agricoles qui voyaient en les secteurs monopolistiques un obstacle pour se développer économiquement et politiquement.

Eloy Alfaro a élaboré un processus de réforme, imprimant une profonde restauration de l'Etat bourgeois-propriétaire terrien opriétaire, avec une mise à niveau par rapport aux exigences de la bourgeoisie compradore, des grands propriétaires féodaux (dont ont été respectés non seulement la possession de grandes exploitations, mais encore le fait de maintenir les rapports de production féodaux avec les agriculteurs et les paysans pauvres) et de l'impérialisme.

La révolution alfariste, loin d'avoir laissé inachevée la tâche démocratique, a contribué avec son effort, suivant l'exigence de l'impérialisme, pour développer le capitalisme bureaucratique dans le pays, dont la genèse réside précisément dans cette période.

Mais la chose importante à propos de la grande bourgeoisie faisant aujourd'hui la promotion de l'hommage d'Alfaro est que le régime bureaucrate, populiste, réformiste, restaurateur et fasciste d'Alianza País se manifeste comme suiveur et s'identifie avec l'alfarisme ce qui devrait alerter et activer les efforts des communistes pour exposer le caractère de classe bourgeois du processus actuel et surtout combattre la prétention qu'ils ont maintenant de se prétendre « révolutionnaires démocratiques » en approuvant son programme démocratique sous la direction bourgeoise.

Nous rejetons absolument les intentions de ce processus, comme la Révolution citoyenne nous a montré que ses objectifs ne vont pas avec promouvoir une cause correcte anti-impérialiste et démocratique à droite, mais au contraire a ouvert les portes du pays et livrer les secteurs stratégiques à d'autres expressions de l'impérialisme, comme la Chine et la Russie.

Il est évident que le projet actuel de réformisme gouvernemental n'a pas de véritable programme agraire visant à établir des réformes fondamentales telles que la démocratisation dans la possession de la terre, l'élimination objective de propriétaires terriens sous la forme de l'expropriation des grands domaines et la distribution gratuite aux agriculteurs pauvres, et surtout pour éliminer, via la modernisation des forces productives, les rapports de production féodaux d'exploitation.

Ce processus, depuis la Révolution de Nouvelle Démocratie en Chine, est déterminé par le fait qu'il ne peut être réalisé que sous l'égide du prolétariat, parce que cela garantit que la marche et de la construction ne peuvent pas être tronqués et peuvent aller à des sauts quantitatif et qualitatif vers le socialisme.

Aujourd'hui, plus de cent ans après les réformes démocratiques qu'a commencé Eloy Alfaro, le pays reste assujetti à la trilogie semi-féodale qui se manifeste dans la présence ou la subsistance des grands propriétaires terriens, du gamonalisme [élargissement violent des grandes propriétés] et de la servitude, à l'autre, cette dernière - la servitude – étant l'axe transversal inchangé dans tous les rapports de production dans le pays.

Que le semi-féodalisme a évolué dans la « parcellisation » des terres improductives et de mauvaise qualité via des subventions économiques aux propriétaires et la stimulation de formes associatives de la tenure et l'utilisation des terres comme de « nouvelles modalités de concentration de l'ancienne propriété des grands propriétaires non détruite. »

Aujourd'hui, cent ans après la réforme alfariste et de la bourgeoisie industrielle-libérale naissante, dans le pays est encore produit de manière artisanale et surtout, en plus d'être une semi-colonie de l'impérialisme yankee, nous sommes devenus une scène de la lutte des différentes expressions de l'impérialisme bataillant pour avoir l'hégémonie.

N'ont aucune pertinence dans les masses les expressions de l'AVC de faire des efforts pour « radicaliser la révolution citoyenne », mais nous devons être vigilants pour neutraliser les prétentions de la bourgeoisie bureaucratique qui utilise la petite bourgeoisie, la bourgeoisie nationale et les secteurs la gauche révisionniste (même radicalisée, avec des propositions de lutte armée) pour expérimenter d'attirer les masses à vivre l'aventure du réformisme bourgeois avec ses responsabilités historiques actuelles, alors que sans la main du prolétariat on ne peut pas aller sur le chemin de la Guerre Populaire, de la Nouvelle Démocratie et du Socialisme.

Il est urgent de se confronter au chemin bureaucratique le chemin démocratique, qui est le chemin du peuple.

Il peut y avoir aucune construction sans destruction. Et le maoïsme nous enseigne que l'aspect principal est la construction.

Dans cette juste mesure, entreprendre avec la révolution démocratique c'est engager la nécessité de suivre le chemin démocratique qui est le chemin paysan, car la révolution agraire détermine la destruction du pouvoir de la grande propriété féodale et semi-féodale et la remise gratuite pour les paysans pauvres, selon le principe historique « la terre aux paysans », une tâche qui ne peut être entreprise qu'avec la Guerre Populaire, le Nouveau Pouvoir et dirigé par le Parti de Type Nouveau, de la manière que nous a enseigné le président Mao et par la suite la Guerre Populaire au Pérou dirigée par PCP.

Aujourd'hui une centaine d'années après la mort d'Alfaro et des débuts du capitalisme bureaucratique dans le pays, les conditions sont devenues mûres pour la révolution.

Le Président Gonzalo « établit la relation suivante: parler du problème paysan c'est parler du problème de la terre, et parler du problème de la terre c'est parler du problème militaire, et parler du problème militaire c'est parler du problème du Pouvoir, de l'Etat Nouveau auquel nous arrivons par la révolution démocratique que dirige le prolétariat à travers son Parti, le Parti Communiste.

Il établit aussi que, dans la guerre populaire, le problème paysan est la base et le militaire le guide. » [cité dans le document du PCP : La révolution démocratique].

Nous noyons l'orgueil de la bourgeoisie et de ses alliés pour attirer les masses à marcher sur le chemin de la restructuration de l'État.

Nous bataillerons pour renforcer la construction du Parti Communiste de Nouveau Type, du Front et de l'Armée populaire comme instruments pour accomplir les tâches qui incombent non pas à la bourgeoisie, mais à la classe, aux paysans sans terre et aux masses exploitées du pays.

 

DÉNONCER ET COMBATTRE LE CARACTÈRE BOURGEOIS
DU PROGRAMME DÉMOCRATIQUE DU RÉGIME FASCISTE DE CORREA.

PRÉPARER LES CONDITIONS SUBJECTIVES
POUR DÉVELOPPER LA GUERRE POPULAIRE.

VIVE LE MAOÏSME !
ÉCRASER LE REVISIONNISME !

VIVE LA GUERRE POPULAIRE EN INDE, EN TURQUIE,
AUX PHILIPPINES ET AU PÉROU !

A LA CONQUÊTE DU SOLEIL ROUGE
DE LA LIBÉRATION : LE COMMUNISME


Parti Communiste de l'Équateur - Soleil Rouge

7 février 2012

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