Quelle est la caractéristique de la période que nous vivons en ce moment, juste maintenant?

Eh bien comme dit au lendemain des élections régionales :

« Tout cela reflète parfaitement la sorte d’énorme bouillie qui prédomine dans la société française, où on dirait qu’un siphon géant aspire tout ce qu’il peut avant… de recracher les égouts. »

Ces égouts sont en train de ressortir. L’antisémitisme explose. « L’anticapitalisme » se développe sous une forme romantique, pré-fasciste ou fasciste.

Cet anticapitalisme a des formes multiples, très variées, mais l’antisémitisme y est le ferment le plus profond, car il ne peut pas y avoir d’ « anticapitalisme » romantique qui ne se fonde sur l’antisémitisme, sur la critique de l’argent (et non de l’exploitation), et donc de « l’usure » dont le représentant culturel est la figure chrétienne du « juif errant. »

L’anti-américanisme va évidemment de pair avec l’antisémitisme, car l’impérialisme français est en concurrence avec l’impérialisme US.

Voilà pourquoi depuis quelques mois, « l’anticapitalisme » romantique se développe sous le masque d’une critique pseudo révolutionnaire de Sarkozy (pour sa dimension « bling bling » de type « cosmopolite »), des USA (avec le « complot » du 11 septembre notamment), de l’Etat sioniste (et de ses « lobbys »).

Voilà pourquoi le PCMLM a affirmé la nécessité d’une critique scientifique, de type partidaire. Il faut critiquer Sarkozy, mais en comprenant sa nature et celle de son concurrent néo-gaulliste Villepin.

Il faut critiquer l’impérialisme US, mais cette critique est secondaire par rapport à la critique de l’impérialisme français. Il faut rejeter le sionisme, forme de fascisme (comme le kémalisme, le péronisme, le chavezisme, l’islam iranien etc.), mais en appuyant la révolution démocratique arabe dans son ensemble, afin de ne pas tomber dans le jeu de la « politique arabe de la France. »

Le développement incessant de « l’anticapitalisme » romantique ces derniers mois, avec tous ses délires fantasmagoriques, montre la validité et la valeur du PCMLM, bastion de pensée scientifique!

Une pensée scientifique qui s’appuie sur une démarche en rupture avec toutes les valeurs dominantes!

Voici pour illustrer ces propos la petite BD qu’on pouvait retrouver dans l’Humanité d’avant-hier. Cette BD est typiquement fasciste.

Cette BD est indéfendable, et elle montre bien que la social-démocratie est le frère jumeau du fascisme.

Elle rappelle aussi à quel point le PCMLM a raison d’affirmer que l’avant-garde doit assumer sur son drapeau le dépassement de la contradiction entre les villes et les campagnes!

L’anticapitalisme romantique ne peut être combattu qu’en se fondant sur une critique radicale de la société française, de ses valeurs capitalistes, et donc de ses valeurs hiérarchiques, patriarcales, faisant des animaux des automates et n’accordant aucune valeur à la nature!

Voilà la signification gigantesque qu’ont des critiques comme celle du menu de la CGT à son congrès, ou encore celle de Jean Ferrat (avec entre autres l’explication de ce que représente son apologie du saucisson).

Cette BD du quotidien l’Humanité souligne quelles sont les fractures actuelles à l’extrême-gauche. La ligne rouge c’est celle qui refuse l’alimentation industrielle chimique et barbare, tout autant que le retour aux « traditions » qui ne faisaient d’ailleurs paver la voir au capitalisme ultra-moderne et assassin.

La ligne noire, c’est celle qui se retrouve autour d’un « jambon beurre », méprisant les animaux et la nature et se retrouvant sur le plan de la vie quotidienne au même niveau culturel que la réaction !