Ces élections présidentielles ont montré une chose claire : le monstre fasciste grandit de jour en jour, en s'appuyant sur la mollesse social-démocrate.

Que Hollande et Sarkozy soient en tête n'est qu'un aspect secondaire de ce qui se passe à l'arrière-plan, au-delà du ventre mou de la société bourgeoise. Car le populisme a atteint un niveau historique, depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

La critique anticapitaliste romantique du « système financier mondial » et de l' « Argent Roi » s'est répandue dans toutes les fractions politiques bourgeoises ; tous les candidats, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite, ont mis en avant cette ligne, sous différentes formes.

Il s'agit d'une lame de fond qui vise à ré-impulser la société bourgeoise, en redirigeant les résistances au capitalisme vers une mobilisation nationaliste, en les déviant vers une modernisation de l'Etat impérialiste dans les domaines politique, idéologique et culturel.

En l'espace d'une année, le Front National a été ainsi modernisé, installé dans les institutions idéologiques. Le score de Marine Le Pen, qui frise les 20% est une expression de tout un arrière-plan réactionnaire, dont l'un des avatars barbares a été le massacre nazi du 19 Mars à Toulouse, premier grondement de l'orage de barbarie fasciste qui est en train de se lever des profondeurs du système capitaliste en crise.

Mélenchon et le Front de gauche, en faisant une intense propagande en faveur de la Nation française, de la « République », ont servi cette tendance à la sortie « nationale » de la crise.

Mélenchon a prétendu, après les résultats, avoir contribué à combattre le Front National, en réalité il l'a aidé en tenant un discours strictement parallèle. Et en appelant directement à voter Hollande au second tour – sous prétexte de battre Sarkozy, ils montre bien son visage absolument social-démocrate.

Et donc, les campagnes de Jean-Luc Mélenchon du Front de Gauche et de François Hollande du Parti Socialiste d'un côté, et de Marine Le Pen du Front National de l'autre, prouvent ainsi à quel point la social-démocratie et le fascisme se renforcent mutuellement, comme deux frères jumeaux profitant du pourrissement de la société capitaliste en crise.

Voilà la réalité fondamentale de la France d'aujourd'hui, selon le Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste.

Les représentants classiques de la République bourgeoise française - Nicolas Sarkozy, François Bayrou ou François Hollande - ne peuvent rien contre cette évolution et ils ont rivalisé de démagogie réactionnaire, nationaliste et pseudo-sociale pour tenter de capter ce mouvement.

La crise capitaliste, loin d'être finie, est en fait en train de se généraliser, intensifiant les contradictions inter-impérialistes. La société bourgeoise pourrit sur pied et la bourgeoisie impérialiste n'a que faire du masque démocratique dont se pare encore la dictature capitaliste.

L'avenir va consister en une aggravation de la lutte des classes. L'horizon des prochaines années est la tentative de prise du pouvoir par les fractions les plus agressives de la bourgeoisie impérialiste, mettant en place la dictature du capital financier français et des trusts monopolistes, c'est à dire le fascisme.

Une tentative d'aller au fascisme qui va de pair avec l'agression généralisée de la Biosphère, dans l'objectif de renforcer la production capitaliste sur la planète.

Un aspect effroyable dans les élections présidentielels a ainsi été la position d'Eva Joly, la candidate d'Europe Ecologie – Les Verts, qui n'aura au final pratiquement pas parlé d'écologie et de la planète Terre, mais fait une campagne politicienne dans le but d'obtenir des places et quelques lignes dans le programme du Parti Socialiste.

Fascisme et « assimilation » de la planète sont les deux aspects de la crise générale du capitalisme : bataille pour la Biosphère et Front Antifasciste sont les deux aspects de la dynamique progressiste, révolutionnaire.

La crise du système capitaliste n'en est qu'à son début. C'est une tempête de souffrances et de misères qui s'annoncent ; une tempête de barbarie qui va emporter toute la société bourgeoise. Nous sommes à l'aube des années 30 comme l'annonce la liquidation sans précédent d'enfants et de personnes juives par Mohamed Merah.

La crise écologique n'en est qu'à son début. La destruction de la Biosphère gagne chaque jour en dimension, non seulement assassinant la vie sur Terre, mais infligeant en plus des dommages moraux et culturels d'ampleur gigantesque.

Le Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste rappelle que par conséquent la République bourgeoise française n'est pas démocratique ; elle consiste en un État principalement administré par les cadres et hauts fonctionnaires, qui sont unilatéralement désignés au sein de la bourgeoisie à la tête des administrations, des institutions et des monopoles publics pour servir l'impérialisme français.

Les élections consistent en une concurrence entre fractions bourgeoises pour la gestion de la société, elles sanctionnent des rapports de force au sein de la bourgeoisie française.

Ces rapports de force ont lieu dans le cadre des institutions étatiques de la Vème République née d'un putsch en 1958. Cette Vème République, qui a instauré l'élection d'une sorte de monarque républicain en son centre, est un cadre visant à permettre la transformation rapide de la démocratie bourgeoise en un régime ultra-autoritaire.

Le Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste rappelle ses mots d'ordre : SOCIALISME OU BARBARIE ! IL N'Y AURA PAS DE NOUVEL HOLOCAUSTE !

Il faut assumer la civilisation et la culture. Ces élections présidentielles n'ont été qu'un leurre qui détourne les masses populaires des véritables enjeux politiques, idéologiques et culturels de notre époque. Le fait que la guerre menée contre la Biosphère ait été totalement nié tout au long de cette campagne électorale est certainement une des plus terribles preuves de cela.

La seule voie pour la classe ouvrière et les masses populaires, c'est la route vers le pouvoir pour l'édification d'une nouvelle société développant la culture socialiste.

Car l'enjeu, c'est la destinée de la planète elle-même.

Ou bien les communes populaires naissent, abolissant la contradiction villes-campagnes, donnant naissance à une Humanité artistique ayant rompu avec l'opposition travail manuel / travail intellectuel. Ou bien le capitalisme tente de donner naissance à un monde purement urbanisé, et sombre dans la guerre impérialiste comme seule sortie de sa crise.

Le Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste élabore le programme de la révolution socialiste, de la bataille pour le SOCIALISME, en défense de la Biosphère et pour dépasser les divisions, les oppressions, l'exploitation du capitalisme.

En avant dans la construction du Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste, comme état-major et bastion inexpugnable de la révolution socialiste en France !

En avant pour la culture et la civilisation face à la décadence du capitalisme agonisant !

Que partout les masses populaires adoptent le mot d’ordre du Parti : « Socialisme ou retombée dans la barbarie » !