9 mar 2012

La classe ouvrière au cœur de l'actualité française

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Depuis la fin des années 1970, la bourgeoisie française à voulus faire croire que la classe ouvrière n'existait plus. Mais aujourd’hui en 2012, la classe ouvrière apparaît au centre de l'actualité, surtout depuis le lancement de la campagne électorale pour les présidentielles. 

 

La question industrielle est un sujet de préoccupation majeure pour la bourgeoisie aujourd’hui. Dans le cadre de l'accentuation des contradictions inter-impérialistes sur le plan mondial, la bourgeoisie française se pose la question du nombre et de la productivité de ses usines sur le territoire national.

 

Cela est une nécessité pour elle, car elle se retrouve face à une contradiction qui apparaît insoluble :

 

- d'un coté les monopoles impérialistes continuent d'intensifier la pression sur les peuple dominés et délocalisent une partie de la production industrielle – ce afin d'essayer de maximiser leur taux de profit.

 

- d'un autre coté, la balance commerciale de la France est déficitaire, sa dépendance (relative) vis-à-vis d'autres pays ou des autres puissances impérialistes risque d'augmenter.

 

Concrètement, la bourgeoisie perçoit (de manière indirecte) que toutes les illusions entretenues sur l'économie « de service », sur les capacités du secteur tertiaire s'avèrent n'être qu'une vaste fumisterie : la classe ouvrière produit l'essentielle de la valeur, seules l'industrie et l'agriculture - qui est de plus en plus industrielle dans un sens monopolsite - sont à l'origine des profits réels.  

 

La France est un centre impérialiste, c'est à dire un centre de décisions pour les monopoles et le lieu d'origine de l'accumulation de capital, l'attache matérielle de la bourgeoisie impérialiste française. Mais c'est aussi par conséquent un centre impérialiste qui doit faire face à la crise générale et mondiale du mode de production capitaliste et qui doit faire face à la baisse tendancielle du taux de profit.

 

Les secteurs industriels qui génèrent les plus hautes plus-value restent largement en France, par exemple Alstom ou Airbus. Mais même des secteurs qui n'étaient jusque-là pas encore tout à fait délocalisés comme l'assemblage automobile sont de plus en plus placées dans des pays « qui se développent » (en fait, des semi-colonies modernisées). On pense par exemple au gigantesque pôle industriel ouvert récemment par le groupe Renaut à Tanger au Maroc, ou à ses autres usines en Roumanie et en Turquie.

 

Dans ce cadre, les candidats doivent donc se montrer capable de gérer la situation aux yeux de la bourgeoise. Et la question de l'industrie pose nécessairement la question de la classe ouvrière. À ce titre, la situation de ArcelorMitall à Florange – et de l'ensemble de l’industrie sidérurgique en fait – est typique : la bourgeoisie accentue la démagogie en direction de la classe ouvrière qui panique face à l'absence de perspectives. 

 

Le but de la bourgeoisie est simple, il s'agit pour elle d’entraîner le prolétariat derrières ses projets de restructurations. Ou au moins de le neutraliser. La plupart des candidats à l’élection présidentielle multiplient donc les annonces ou les mesures qui seraient censées séduire cette partie du prolétariat qui ne s'est pas encore totalement résolue à l'abstention sur le plan électoral. 

 

Symbole de notre époque, ce sont ici les forces politiques de droite qui s'adressent le plus efficacement à la classe ouvrière. 

 

Nicolas Sarkozy rejoue le même coup que lors de la présidentielle 2007 et multiplie les visites d'usines – il était ainsi à l'usine Lejaby de Yssingeaux où il a fait en sorte d'être accueilli en « héros » auprès des ouvrières à l'occasion de la journée de la femme. 

 

Marine Le Pen pour sa part, la candidate des fractions les plus agressives de la bourgeoisie impérialiste, déploie sa démagogie fasciste vis-à-vis des masses. Son nationalisme guerrier profite alors de la nullité et des incapacités des autres candidats pour s'imposer comme une soit disant alternative à la crise du capitalisme. 

 

Derrière, la « gauche » peine à convaincre véritablement les masses populaires, qui la suivent globalement mais par défaut. Et le populisme de François Hollande est totalement déconnecté de la réalité de la classe ouvrière de France. 

 

Jean-Luc Mélenchon lui, confond la classe ouvrière avec les quelques syndicalistes qu'il rencontre ici et là. Sa rhétorique sociale-chauvine parle essentiellement à des classes moyennes et à une partie de l'aristocratie ouvrière victime de la fin du compromis impérialiste d'avant la crise. 

 

Les trotskistes quant à eux sont à la remorque de la sociale-démocratie, c'est à dire encore plus à la traîne ! D’ailleurs, les commentateurs bourgeois ne se privent jamais de faire remarquer à Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud qu'ils ne représentent rien alors qu'ils devraient logiquement être portés par la période et la situation.

 

Mais la classe ouvrière n'a bien sur que faire des tactiques politiciennes ridicules des trotskistes qui n'ont qu'un seul objectif : déborder la sociale-démocratie sur sa gauche, « pousser-à-la-lutte » sans perspectives en espérant ainsi que le vase « déborde » mécaniquement. 

 

Aujourd'hui, la classe ouvrière peine encore à saisir sa propre force et reste encore globalement crédule – ou tout du moins passive – face à la démagogie bourgeoise. La peur du lendemain l'emporte sur toute autre considération de classe, il n'y à qu'a voir la facilité avec laquelle Nicolas Sarkozy se déplace dans les usines françaises et l’accueil qu'il y reçoit. 

 

Mais tout cela est vain, la bourgeoisie ne pourra pas acheter le silence de la classe ouvrière. Nous ne sommes plus dans une période d’expansion impérialiste, la crise capitaliste oblige la bourgeoisie à montrer toujours plus sont vrai visage, son cynisme et son mépris pour la classe ouvrière.

 

La campagne électorale tasse et paralyse les tensions. Mais toutes les contradictions du capitalisme s'accentuent et menacent toujours plus de lui exploser à la figure. La question écologique qui en ce moment est malheureusement écartée par les masses - par pragmatisme, par cynisme et peur de l'avenir – est en fait une bombe qui va bientôt venir exploser à la face du système !

 

Le calme et le silence d'aujourd'hui annonce l'énorme tempêtes à venir ! Cela tarde peut-être à venir pour celles et ceux qui n'attendent que cela. Mais c'est inévitable, la classe ouvrière va se mettre en branle, elle va faire exploser les contradictions.

 

En attendant, l'unique objectif, l'horizon absolu des communistes, c'est la construction et la consolidation du Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoiste. Mettre l'idéologie au poste de commandement, synthétiser chaque moment de la vie française, mener la révolution culturelle à chaque instant, tel est le rôle essentiel de l'avant-garde organique de la classe ouvrière. 

 

Aujourd'hui la bourgeoisie tente encore de jouer la carte de la corruption de l'endormissement, mais bientôt elle devra subir les assauts violents et déterminés de la classe ouvrière et des masses en marche vers le Communisme universel !

 

Les monopoles impérialistes continuent d'accentuer la pression pour parer à la chute tendancielle du taux de profit, mais ils vont se heurter à la lutte des classes. 

 

La classe ouvrière est aujourd’hui au cœur de l'actualité française, et elle le sera chaque jour d'avantage ! 

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