Le capitalisme est cruel. Non seulement il soumet la vie des prolétaires aux besoins du capital, mais en plus il traîne son lot d'humiliations.

La bourgeoisie ne se privent jamais de rappeler aux prolétaires qu'à ces yeux ils ne sont rien. Toute la journée au travail, il faut se soumettre aux exigences du chef, même s'il dit n'importe quoi, le matin il faut arriver à l'heure, même si la voiture ne démarre pas car on manque d'argent pour en payer les réparations, etc., etc.

Mais c'est le summum de l'humiliation quand les prolétaires sont jetés dehors, quasiment du jours au lendemain, parce que les dirigeants de l'entreprise on décidé qu'il y avait plus de profits à accumuler ailleurs.

C'est ce qui est arrivé ou est en train d'arriver pour une grande partie de la classe ouvrière en France : les délocalisations se multiplient.

Et c'est ce qui risque encore de se passer bientôt pour un millier d’employés du site d'ArcelorMittal à Florange.

Un millier d’employés auxquels il faut rajouter les centaines d’intérimaires déjà dégagés, les salariés d'entreprises de sous-traitance de la région ainsi que tout les secteurs économiques locaux, par effet d’entraînement.

La fermeture cet après-midi du deuxième haut-fourneau de l'usine sidérurgique ArcelorMittal de Florange, le dernier en activité en Lorraine, est un symbole fort du mépris de la bourgeoisie envers les prolétaires. L'usine se situe à une dizaine de kilomètres du site de Gandrange qui avait fermé il y a deux ans, malgré les promesses médiatiques de la Bourgeoisie française, à travers Nicolas Sarkozy.

Ce qui se passe à Florange est très simple.

La direction de ArcelorMittal entend maximiser son taux de profit, alors elle cherche à ajuster sa production le plus précisément possible en fonction de la demande.

Ainsi, en quelques semaines, la direction décide comme cela de fermer la production sur un site, d'ici jusqu'à au moins la fin de l'année, se justifiant par une baisse d'activité. Éventuellement, si ses perspectives de profit le justifient, la direction d'ArcellorMittal décidera du redémarrage de la production.

C'est comme cela, les prolétaires seraient censés subir ces décisions, et s'ajuster.

Mais qu'à cela ne tienne, cette manœuvre ne passera pas comme cela ! La bourgeoisie arrive à bout des prolétaires, elle va se heurter à la dignité ouvrière. L'humiliation est trop importante, la situation est explosive !

La situation est d'autant plus explosive à Florange que les ouvriers n'ont aucune raison de croire la direction quand elle prétend que la fermeture n'est que temporaire. Au contraire, il y a toute les raisons de croire à une stratégie d'entourloupe, un moyen de faire passer la pilule petit à petit pour fermer le site.

Mais la situation est aussi explosive dans toute la France, car la situation générale est catastrophique pour la classe ouvrière. Tout le monde sait que les plans de reconversion, les primes de licenciement, tout cela est bidon. Ce qui menace, c'est le chômage, le chômage de masse et la misère dans toute une région.

Et cela plus personne n'en veut, la colère monte ! Car même lorsqu'il y a du travail, la bourgeoisie ne se prive pas pour faire du chantage comme c'est la cas à la Fonderie du Poitou Aluminium (groupe Montupet SA) où la direction tente d'imposer une baisse de salaire de 350E à 500E (à moins d'accepter le licenciement). Mais les ouvriers sont justement en grève depuis un mois contre ce plan odieux !

La bourgeoisie pourra bien essayer d’écraser la colère ouvrière tant quelle veut, comme elle le fait chez Continental à Amiens en s’acharnant sur des syndicalistes accusés d'avoir agressé des cadres. Quoi quelle fasse, elle n’arrêtera pas le formidable élan produit par la classe ouvrière se levant pour son avenir, se battant pour sa dignité.

Et c'est dans les luttes de classe à venir, violentes et acharnées, que va se forger le mouvement révolutionnaire populaire qui fera vaciller le vieux monde capitaliste !

Les prolétaires produisent toutes les richesses du monde, mais se font exploiter par une classe parasite, la bourgeoisie, qui détient tout les pouvoirs. Alors la classe prolétaire prendra le pouvoir et exercera sa dictature contre les profiteurs. Alors un monde nouveau commencera, une nouvelle civilisation de progrès, de partage et de science s’élèvera !