8 sep 2009

Science ou romantisme – où nous situons nous?

Submitted by Anonyme (non vérifié)

 

Lorsque nous synthétisons nos positions, nous pouvons dire d’une certaine manière: il apparaît que cette année politique 2009-2010 va amener avec elle beaucoup de choses, et pas seulement du bon.

Les luttes de classes s’approfondissent, mais le fascisme avance dans beaucoup de pays européens, et se maquille comme « révolutionnaire », comme nouveau « romantisme », afin d’intégrer les gens qui sont parvenus à une conscience révolutionnaire.

En France, nous avons ici comme produit de cette situation, deux tendances dans la gauche:

1.D’abord le renouvellement de la social-démocratie (partis, tout comme les syndicats), soit un renforcement de l’économisme;

2.Ensuite, le développement de l’ultra-gauche, qui refuse la social-démocratie mais aussi toutes théorie ou pratique d’extrême-gauche.

En face deux phénomènes se développent:

3.Le renouvellement des fascistes légaux, qui deviennent de plus en plus social (Marine Le Pen)

4.Le développement incroyablement rapide des différents courants radicaux d’extrême-droite.

Que pensons-nous de cela? Qu’est-ce qui ressort de nos discussions, de notre travail politique?

1.Le refus de la social-démocratie

Nous sommes communistes, et luttons pour une société sans classes. La social-démocratie refuse cet objectif. Le pragmatisme et l’opportunisme règnent, comme le légalisme et les valeurs réactionnaires.

Les mouvements de masses sont enchaînés, par les institutions étatiques et les syndicats. Il en va ainsi des intérêts de classes: la social-démocratie doit être refusée.

Et il n’en va pas d’une nouvelle social-démocratie (comme le NPA et la gauche dans les syndicats), mais de l’affrontement avec l’Etat!

2.L’ultra-gauche comme produit de la social-démocratie

En Allemagne, il y a une tradition massive de la guerilla diffusa. La guerilla diffusa, ce sont les petites attaques et sabotages massifs et réguliers, comme ceux dont informe Direct Action News Germany.

Il est facile de voir que cette tradition n’existe pas du tout en France (sauf lorsque cela a été suivi comme ligne de masses, par la Gauche Prolétarienne au début des années 1970).

L’ultra-gauche a l’air de vouloir mener de telles actions. Mais elle est composée de fétichistes. Tout chose qu’ils font est stylisé en grand, comme une sorte de happening. Même les revues apparaissant de temps en temps sont gratuites, parce qu’elles seraient « au-dessus » du « système. »

Toute idéologie d’extrême-gauche est rejetée; les thèses sont pleines d’irrationalisme, comme on peut le lire dans « l’insurrection qui vient. » La culture politique est celle d’une « révolte contre le monde moderne », où devrait être constitué une société secrète.

L’ultra-gauche ne combattra don pas contre l’Etat, mais contre le « monde moderne », et cela n’est pas révolutionnaire. Il s’agit là en fait du produit de 20 ans d’anarcho-syndicalisme et de légalité; leur point de départ est romantique et élitiste.

Il n’est pas possible d’accepter l’irrationalisme; les gens qui pensent que n’auraient aucun sens le féminisme, le véganisme, l’écologie, l’internationalisme etc., ne sont pas d’extrême-gauche, mais d’ultra-gauche: un pur produit de la société capitaliste qui s’effondre.

3 et 4.Les contradictions au sein de la bourgeoisie, en particulier entre la bourgeoisie traditionnelle (industrielle) et la bourgeoisie agressive (financière), deviennent de plus en plus fortes. Les fascistes « sociaux » légaux représentent ainsi une menace qui a de plus en plus de signification. Parallèlement à ce phénomène, on a logiquement le développement très rapide des organisations fascistes.

Le fascisme (avant la prise du pouvoir) est un mouvement, pas un parti. Le programme du fascisme est de diviser les masses, afin d’organiser des mobilisations fascistes de masses, un saut nécessaire dans la direction de la guerre impérialiste.

Cela a été jusqu’à présent correctement compris par nous, et cela apporte beaucoup dans la lutte pour la révolution socialiste. Lorsque les révolutionnaires ne peuvent pas dire: nous savons où nous en sommes, alors on ne peut pas avancer.

Ce qui signifie: nous devons défendre l’idéologie révolutionnaire, sans quoi triomphe l’irrationalisme, et donc la social-démocratie et le fascisme.

Il en va du drapeau rouge. Servir le peuple. Victoire dans la guerre populaire!
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