13 fév 2011

Saisir les choses dans leur globalité, comprendre les contradictions qui traversent la société capitaliste et l’inéluctabilité du communisme

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Le capitalisme correspond à un stade de développement de l’histoire de l’humanité, de l’histoire de la lutte des classes. Comme toute chose, il a connu une naissance, il a connu une progression, et il connaîtra une fin. Cela est inévitable, tout comme le féodalisme est né au sein même de l’esclavagisme, il s’est développé puis a été dépassé par le capitalisme qui s’est développé en son sein. Le capitalisme est une étape logique de l’histoire de l’humanité, de la matière en mouvement, de la vie.

Pour les mêmes raisons que l’apparition de la vie n’est pas due au hasard, son développement ne s’est pas fait en ligne droite, il y a eu des changements quantitatifs plus ou moins importants, des avancées et des reculs, et également des sauts qualitatifs.

Ainsi, l’humanité n’est pas apparue subitement sur Terre sans filiation avec l’ensemble du vivant, au contraire elle est un des produits de l’évolution, un produit de la biosphère. Il n’y a pas de hasard:

« tout ce qui est réel est rationnel, et tout ce qui est rationnel est réel »
(Hegel).

L’univers est de la matière en mouvement répondant à des lois objectives que nous pouvons découvrir, et que nous devons comprendre afin de pouvoir changer le monde selon ces lois. La vie n’est donc pas le fruit du hasard mais bien le résultat de la tendance inéluctable de la matière en mouvement.

C’est pourquoi nous affirmons que le communisme est de fait inéluctable : il ne s’agit ni d’un choix moral qui serait meilleur, ni d’une option parmi d’autre, mais d’une vérité objective. Cela correspond à la tendance de fond de la société.

La pratique sociale des humains ne se limite pas à la seule activité de production ; elle revêt encore beaucoup d’autres formes : lutte des classes, vie politique, activités scientifiques et artistiques ; bref, en tant qu’être social, l’être humain participe à tous les domaines de la vie pratique de la société.

C’est ainsi que dans son effort de connaissance, il appréhende, à des degrés divers, non seulement dans la vie matérielle, mais également dans la vie politique et culturelle (qui est étroitement liée à la vie matérielle), les différents rapports entre les humains. Parmi ces autres formes de pratique sociale, la lutte des classes, sous ses diverses manifestations, exerce en particulier une influence profonde sur le développement de la connaissance humaine. Dans la société de classe, chaque humain occupe une position de classe déterminée et il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte de classe.
(Mao Zedong, De la pratique)

C’est donc la société qui produit les individus, et non les individus qui produisent la société. Cela ne veut pas dire pour autant que les individus n’ont aucune influence sur la base de la société. Comme toute chose, la relation individu-société est dialectique : la société produit des individus qui en retour influent sur la société. Et lorsque l’on s’attache à comprendre la tendance générale de cette relation, on s’aperçoit qu’elle répond, comme tout phénomène, à des lois.

C’est ainsi qu’il faut comprendre le fait que l’histoire a un sens, qu’elle n’est pas une accumulation de faits historiques indépendants les uns des autres. On comprend alors pourquoi est-ce qu’il est juste d’affirmer ce sont les masses qui font l’histoire.

En fin de compte, le régime socialiste se substituera au régime capitaliste; c’est une loi objective, indépendante de la volonté humaine. Quels que soient les efforts des réactionnaires pour freiner la roue de l’histoire dans son mouvement en avant, la révolution éclatera tôt ou tard et sera nécessairement victorieuse.
(Mao Zedong, Intervention à la réunion du Soviet suprême de l’U.R.S.S. pour la célébration du 40e anniversaire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre, 1957)

Le marxisme-léninisme-maoïsme nous enseigne que « la loi de l’unité des contraires est la loi fondamentale de l’univers. »
(Mao Zedong, De la contradiction)

C’est pour cette raison que les germes du féodalisme se trouvaient dans l’esclavagisme, et que le capitalisme ne sort pas de nulle part mais trouve son origine dans le féodalisme.

Car dire que l’histoire de l’humanité est l’histoire de la lutte des classes revient à dire que l’histoire de l’humanité est l’histoire des contradictions entre l’état des rapports de production et le développement des forces productives de chaque société. Le communisme n’est donc pas un paradis imaginaire, mais la résolution de la contradiction entre la propriété privée des moyens de production et le caractère social des forces productives.

Lorsque sous le féodalisme les rapports de production existant entravaient le développement des forces productives, le capitalisme devint une nécessité. Seulement le passage du féodalisme au capitalisme ne s’est pas fait de manière mécanique, la révolution ne s’est pas faite automatiquement.

La mission historique de la bourgeoisie fut alors de dépasser le stade du féodalisme, de se frayer un chemin à travers toutes les contradictions de la société féodale.

La contradiction entre rapports de production et forces productives dans la base se reflète dans la superstructure idéologique et politique. L’idéologie de la classe la plus révolutionnaire d’une société donnée est donc le reflet de la contradiction au niveau de la base économique. Elle est l’expression de la lutte du nouveau contre l’ancien.

Aujourd’hui, et depuis la moitié du 19ème siècle, la bourgeoisie est devenue une classe réactionnaire. La révolution bourgeoise permit de libérer les forces productives des entraves propres au mode de production féodal. Cependant, la bourgeoisie ne libéra pas l’humanité toute entière et aux entraves du féodalisme ont succédé les entraves propres au capitalisme : la contradiction entre la propriété privée des moyens de productions et le caractère social de la production.

De la même manière que l’idéologie bourgeoise du 18ème siècle apparut comme une réponse à la nécessité de révolution, le marxisme, et aujourd’hui le marxisme-léninisme-maoïsme, est apparu au cœur même de la société capitaliste. Il est l’expression du besoin de communisme, de la lutte du nouveau sur l’ancien, de la lutte entre exploités et exploiteurs.

Ce changement de la base est inéluctable, et comme tout phénomène, il ne peut être que le résultat d’un saut qualitatif et non d’une accumulation de changements quantitatifs. La révolution n’est donc certainement pas une question de réformes comme voudraient le faire croire les sociaux-démocrates, mais une question de prise du pouvoir par la classe la plus révolutionnaire de notre époque : la classe ouvrière. Et cette prise du pouvoir ne saurait se soustraire à la question de la violence révolutionnaire que tous les sociaux-démocrates s’efforcent de nier. Comme nous l’a enseigné le camarade Mao Zedong : « la révolution est au bout du fusil ».

Et de la même manière que la révolution bourgeoise ne s’est pas faite mécaniquement, la révolution socialiste ne saurait se produire sans une lutte implacable entre le nouveau et l’ancien et ce, sur tous les plans de la superstructure : culturel, idéologique, et politique.

La révolution est un bouleversement radical qui concerne tous les aspects de la vie quotidienne. C’est pour cette raison que les révolutionnaires se doivent de produire sans cesse du nouveau, particulièrement dans le domaine culturel : car la culture est l’expression la plus directe du nouveau dans la vie quotidienne.

Dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté ; ces rapports de production correspondent à un degré de développement donné de leurs forces productives matérielles.

L’ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, la base réelle sur quoi s’élève une superstructure juridique et politique, et à laquelle correspondent des formes de conscience sociale déterminées.

Le mode de production de la vie matérielle conditionne le procès de vie social, politique et intellectuel, en général.

Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence ; c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience. [...] De même qu’on ne peut juger un individu sur l’idée qu’il a de lui-même, on ne peut juger une semblable époque de bouleversement sur sa conscience ; mais il faut expliquer cette conscience par les contradictions de la vie matérielle, par le conflit qui oppose les forces productives de la société et les rapports de production.

Une formation sociale ne meurt jamais avant que soient développées toutes les forces productives auxquelles elle peut donner libre cours ; de nouveaux rapports de production, supérieurs aux anciens, n’apparaissent jamais avant que leurs conditions matérielles d’existence n’aient mûri au sein de la vieille société.

C’est pourquoi l’humanité ne se pose jamais que des problèmes qu’elle peut résoudre ; car, à mieux considérer les choses, il s’avérera toujours que le problème lui-même ne surgit que lorsque les conditions matérielles de sa solution existent déjà ou tout au moins sont en formation. » (Karl Marx, Contribution à la critique de l’économie politique)

A l’heure où la bourgeoisie est en pleine décadence, où le nihilisme et le fascisme ne cessent de croître, il plus que nécessaire de développer une culture nouvelle, révolutionnaire. Une culture qui traduit le besoin de communisme des masses, une culture tournée vers l’avenir. Une culture qui trace une ligne de démarcation nette entre la barbarie capitaliste et le nouveau monde socialiste. A l’époque de la crise généralisée du capitalisme, seule la classe ouvrière peut la porter.

C’est pour cela que nous disons que les révolutionnaires doivent être curieux de tout, porter le meilleur de l’humanité et combattre les poisons de la bourgeoisie que sont le nihilisme, l’individualisme, et l’idéalisme.

Il est donc plus que nécessaire de rappeler l’importance de l’étude des classiques du marxisme-léninisme- maoïsme afin de développer une vision scientifique du monde. Car contrairement à l’idéologie bourgeoise qui fragmente et compartimente la réalité objective selon ses propres critères idéalistes, la science marxiste-léniniste-maoïste nous permet de comprendre de manière rationnelle ce monde et la place de l’humanité comme une composante de la biosphère.

L’histoire de l’humanité tend vers le communisme, le mouvement de la matière à l’échelle universelle tend vers le communisme; nous sommes à présent à l’époque de la révolution mondiale, de la prise du pouvoir par la classe qui libérera l’humanité et la vie tout entière.  

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