Si nous soulignons l’importance de la politique, de la culture, du Parti, en lieu et place du syndicat et de l’économisme, c’est tout à fait en raison d’un exemple comme celui que nous montre la ministre de la Santé.

Il y a en effet des implants mammaires qui sont défectueux, ceux de la société Poly implant prothèse. 30.000 femmes sont concernées.

La logique voudrait que la sécurité sociale rembourse les femmes qui ont été victimes d’un cancer du sein et qui ont subi une opération chirurgicale par la suite afin d’avoir cet implant mammaire.

A l’inverse, il n’y aucune raison de rembourser les opérations dont la motivation a été la chirurgie esthétique. Cela relève en effet d’un choix totalement libéral.

Et pourtant, toutes les femmes devant donc changer cette prothèse auront leurs frais médicaux et chirurgicaux totalement pris en charge, tant les 20% de ces 30.000 femmes, qui ont subi une chirurgie suite à un cancer du sein, que les 80% restantes, qui ont elles fait le choix de la chirurgie esthétique.

La sécurité sociale, dont on ne cesse de critiquer le coût faramineux du côté bourgeois, va donc rembourser les échographies, les analyses, la désimplantation de ces prothèses non adaptées, les examens de contrôle, etc.

C’est un choix de société très clair, c’est un soutien tant au fétichisme de l’apparence, qu’aux choix économiques et moraux qui vont avec : pour les personnes dans le besoin, dont les personnes handicapées, rien, mais pour la décadence et le culte nombriliste du moi et de l’apparence, tout!

Pour nous communistes, les prothèses mammaires sont l’expression d’une souffrance énorme et d’une aliénation d’une brutalité terrible, aboutissant à un changement corporel.

Dans la tradition matérialiste, dans la tradition épicurienne, les communistes sont pour l’acceptation de soi, pour la mise en valeur de son individualité. Les prothèses mammaires, loin de mettre en avant l’individualité, sont l’expression de l’absence de développement personnel et d’épanouissement, car c’est le fétiche qui a de la valeur, et non plus la vie.

Le capitalisme protège les fétiches, voilà pourquoi l’Etat se place en soutien à ce principe d’opérations de chirurgie esthétique.

500.000 femmes sont en France déjà porteuses d’implants mammaires.

Si pour les 20% de femmes ayant subi une opération en raison du cancer du sein, cela est normal et c’est un droit à défendre, car c’est considéré par elles comme une question de dignité… Pour les 80% restantes, c’est une preuve de la décadence du capitalisme, une preuve de comment la barbarie est une idéologie produite par la crise générale du capitalisme et se matérialisant comme idéologie dans des pratiques et des démarches relevant de l’aliénation et de la barbarie.

La chirurgie esthétique non motivée par des problèmes sérieux, relevant de la dignité, doit être rejetée ; dans un État socialiste le culte de la chirurgie esthétique sera impitoyablement écrasé.

Et les responsables de ce culte, de cette idéologie nocive, anti-féministe, criminelle, devront rendre les comptes.

Les femmes doivent prendre conscience de cette réalité, et il y a ici un argument marquant, qui peut faire avancer les choses : l’entreprise qui a produit ces implants défectueux a en fait utilisé un gel de silicone dans les prothèses qui a été modifié par rapport à ce qui avait été indiqué dans le dossier d’agrément soumis aux autorités sanitaires.

Cela montre bien que ces entreprises ne visent que le gain, que la chirurgie esthétique n’est pas une libération ou un « progrès » mais une simple idéologie visant à ramener du profit pour les capitalistes, et ce aux dépens des femmes.

Enfin, rappelons que tous ces produits barbares de la chirurgie esthétique vont de pair avec la vivisection, fausse science visant à « rassurer » et à cautionner ces initiatives barbares de mutilations.

Implants mammaires pour la chirurgie esthétique, vivisection, aliénation, mutilation, entreprises, profit… Voilà un tout que seule la science MLM peut comprendre en tant que tel, un tout à anéantir en suivant la ligne du PCMLM!