20 Jan 2010

6 points sur l’homosexualité, pour les droits démocratiques des gays et des lesbiennes!

Submitted by Anonyme (non vérifié)

1. L’homosexualité est une réalité au même titre que l’hétérosexualité. Il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau, ni récent. Il y a des personnes hétérosexuelles, comme il y a des personnes homosexuelles.

L’homosexualité n’est pas une idéologie, ni un style de vie, mais une réalité individuelle. Cette réalité individuelle n’est ni bonne ni mauvaise.

2. La réalité individuelle homosexuelle a été durement combattue dans les sociétés patriarcales, ainsi que dans les sociétés féodales et capitalistes. Même dans la Grèce antique, l’homosexualité était rejetée et tolérée uniquement en tant qu’expression de domination physique (et « spirituelle » symboliquement) de l’adulte sur le jeune homme s’intégrant dans la société par cette « cooptation. »

L’homosexualité en tant que réalité individuelle a donc existé comme pratique clandestine, illégale. La société bourgeoise a empêché les pratiques homosexuelles de pleinement s’intégrer socialement. Elle n’a toléré que certaines pratiques homosexuelles lorsque celles-ci étaient inconnues du reste de la société et pratiquées par des membres des classes dominantes.

3. Il n’y a pas lieu de confondre l’homosexualité en général ni avec les pratiques homosexuelles populaires clandestines, ni avec celles des membres des classes dominantes.

Dans le premier cas on fait un fétiche d’une situation où « nécessité fait loi » : c’est l’idéologie des backrooms, des baisodromes, de l’ultra-individualisme, etc. Cette idéologie nuit à la libération sociale des personnes homosexuelles.

Mais elle attire également à l’homosexualité, en tant qu’idéologie et en tant que pratique purement sexuelle, des personnes hétérosexuelles individualistes, fuyant l’engagement relationnel.

Cette attirance peut exister soit de manière purement individuelle, soit de manière collective de type fasciste (du type « männerbund » comme dans le fascisme allemand, ou bien les « amitiés viriles »).

C’est une question très importante pour les personnes homosexuelles et la lutte pour la reconnaissance de leur identité.

4. Dans le second on assimile l’homosexualité à une pratique décadente de membres des classes dominantes. On transforme l’homosexualité en « perversion » , en pratique décadente uniquement existante dans la bourgeoise voire la très haute bourgeoisie.

Ce point de vue est mécanique et anti-dialectique. Il n’y a aucune raison de penser que la vie ne permettrait qu’une forme hétérosexuelle et n’aurait pas amené justement, de manière dialectique (« un devient deux ») l’existence d’un pourcentage de personnes homosexuelles dans la société.

5. Ce point de vue mécanique a longuement prévalu dans la grande majorité du Mouvement Communiste International. Il doit être rejeté et combattu. Les droits démocratiques des gays et des lesbiennes doivent être reconnus et ont une grande importance dans le cadre de la lutte féministe contre le patriarcat.

La lutte des gays et des lesbiennes rentre ainsi dans le cadre de la révolution socialiste; il ne s’agit pas d’une question qui peut se poser hors de ce cadre, ni d’une question pouvant être oubliée ou négligée.

6. Il y a donc lieu de refuser catégoriquement l’idéologie « queer » niant l’existence des hommes et des femmes, des personnes hétérosexuelles et des personnes homosexuelles. L’idéologie « queer » est une idéologie ultra-libérale s’opposant tant au féminisme qu’à la libération sociale des gays et des lesbiennes.

Il y a lieu de contribuer de manière prolongée et soutenue à la lutte contre les préjugés visant les gays et les lesbiennes existant au sein des masses populaires.                 

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