9 sep 2009

La minorité nationale arabe en France a le droit d’apprendre l’arabe!

Submitted by Anonyme (non vérifié)

 

Les chiffres qui ont récemment été publiés dans certains journaux concernant le très faible apprentissage de la langue arabe en France montrent l’ampleur du caractère non démocratique de l’État bourgeois français.

Non seulement celui-ci a renforcé les courants religieux, leur attribuant une valeur dans les institutions, les valorisant, s’appuyant sur eux pour contrer les luttes de classes.

Mais l’État bourgeois français s’oppose aussi, par principe, à l’identité de la minorité nationale arabe.

De la même manière que l’État français est impérialiste et a la main-mise sur de nombreux États arabes semi-coloniaux semi-féodaux (Maroc, Algérie, Tunisie principalement), il s’oppose absolument à la nation arabe en lutte pour sa libération, et donc à la langue arabe.

Ainsi, en France, il y a seulement 7 300 collégiens et lycéens qui étudient l’arabe. Et encore faut-il savoir au sujet de ce chiffre que 1800 de ces élèves suivent des cours à distance (par le CNED) et que 1 500 résident à La Réunion et à Mayotte.

Ces chiffres sont même deux fois moins important qu’à la fin des années 1970!

L’État français fait donc exprès d’écarter l’arabe, car il sait que la minorité nationale arabe pose une question démocratique qu’il ne peut pas résoudre. Seul le socialisme peut résoudre une telle question à notre époque.

Et en plus de cette ligne réactionnaire, il valorise la religion, afin de diviser les communautés de manière religieuse: le résultat est que la quasi totalité des gens étudiant l’arabe en France le font dans des institutions non étatiques, et bien souvent liés à la religion.

L’État impérialiste français avait déjà mené cette politique d’abandon à des forces « amies », avec les cours d’Enseignement de langue et de culture d’origine (ELCO), un programme de cours après l’école contrôlé par l’Education Nationale, mais confié aux « pays d’origine »…

22 679 enfants suivent ainsi des cours d’arabe « encadrés »… avec le niveau qu’on peut imaginer. Quand on sait qu’en plus, dans les collèges et lycées, 60 % des professeurs d’arabe sont des remplaçants, 6 % enseignant une autre discipline…

Toujours de la même manière, 4 000 à 5 000 personnes sont inscrits en cours d’arabe à la faculté: là on voit encore la contradiction politique, le fait que l’Etat français ne tolère l’arabe que pour ceux et celles pouvant étudier cette langue en plus d’une autre matière, entendant bien bloquer tout droit culturel à la minorité nationale arabe dans son ensemble.

La minorité nationale arabe ne doit ainsi rien céder à ceux qui veulent l’opprimer. La libération de la minorité nationale arabe en France passe par le socialisme, car elle fait partie des masses populaires!

Il ne faut rien céder au projet « moderne » qui entend la démolir pour en faire des citoyens modèles, c’est-à-dire des nationalistes au service de l’impérialisme (une ligne va de la politique de l’Etat français à celle d’Alain Soral).

Il ne faut rien céder aux réactionnaires qui veulent maintenir ses préjugés semi-coloniaux semi-féodaux, pour créer une nouvelle « identité » qui serait féodale avec notamment la religion, mais aussi « nationaliste » dans une sorte de version complexée (qui va des religieux aux « Indigènes de la République »).
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