Il y a 25 ans, le 12 septembre 1980, 7 ans après le putsch militaire de Pinochet le 11 septembre 1973, l'armée turque faisait un putsch.

Ce putsch militaire était le troisième en 60 ans.

A cette occasion, 650.000 personnes furent arrêtées et torturées pendant plusieurs mois. 117 décédèrent, et nombreux sont ceux qui «disparurent.»

230.000 personnes furent jugées et 98 404 personnes condamnées pour appartenance à une organisation révolutionnaire, une cinquantaine exécutée. 

1 683 000 personnes furent fichées, 927 revues et journaux interdits, 39 tonnes de journaux et 397 productions cinématographiques brûlées, 400 travailleurs de la presse jugées, 3854 enseignants et 120 professeurs d'université renvoyés.

23 667 associations furent interdites, 30 000 personnes licenciées, 7.233 fonctionnaires exclus.

388 000 se virent interdits de posséder un passeport, 30 000 personnes durent se réfugier à l'étranger, 40 000 personnes furent déchus de leur nationalité.

Les grèves, le droit de former une association, les rassemblements, les meetings, tout cela fut interdit. La religion fut par contre favorisée, des écoles islamiques furent ouvertes, la culture religieuse diffusée, les mosquées mises en valeur et le clergé favorisé. 

Le putsch a permis d'écraser les organisations populaires, d'assassiner les révolutionnaires, d'avoir les coudées franches pour la sale guerre contre le Kurdistan ainsi que contre les minorités.

Ce putsch a directement été commandé par l'impérialisme, notamment celui des Etats-Unis d'Amérique.

Aujourd'hui les organisations révolutionnaires de Turquie continuent la lutte héroïque contre l'Etat fasciste, qui s'est teinté de «  démocratie. »

Mais cette «  démocratie » a la même nature, car l'idéologie kémaliste c'est le fascisme. C'est la grande propriété féodale dans les campagnes, et une oligarchie au service de l'impérialisme, notamment des Etats-Unis, de la France et de l'Allemagne. 

Dans ce cadre impérialiste, les révolutionnaires de France doivent clairement soutenir l'ensemble des organisations révolutionnaires de Turquie, par internationalisme prolétarien!

Faut-il rappeler qu'une entreprise comme Renault produit ses voitures en Turquie en partenariat avec l'un des holdings de l'armée turque, notamment actif dans l'automobile, la chimie, l'agroalimentaire, l'immobilier, la banque, les assurances, la cimenterie, la grande distribution, le tourisme...

Saluons les organisations révolutionnaires de Turquie luttant contre l'Etat fasciste turc: BP (Partisan Bolchévik), DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de Libération du Peuple), TIKB (Union des Communistes Révolutionnaires de Turquie), MLKP (Parti Communiste Marxiste-Léniniste), MKP (Parti Communiste Maoïste), TIKB - B (Union des Communistes Révolutionnaires de Turquie, Bolchévik), TKP/ML (Parti Communiste de Turquie, Marxiste-Léniniste) !

Pour le PCMLM, septembre 2005.