27 Jan 2012

Pour caractériser les pays comme impérialiste, opprimé, expansionniste, superpuissance

Submitted by Anonyme (non vérifié)

L'économie politique est très très précise concernant la définition d'un pays. Le développement des forces productives des pays du monde n'est pas uniforme, il n'est pas équilibré; pour cette raison, certains pays sont plus avancés que d'autres, et des différences existent entre eux.

Depuis Lénine, nous savons qu'il y a d'un côté les pays impérialistes et les pays l'autre côté les pays opprimés.
 

1.Les pays impérialistes

Un pays impérialiste est caractérisé par un fort développement des forces productives, avec les banques et le capitale industriel qui fusionnent et avec un haut niveau d'exportation du capital.

Il y a bien sûr un déséquilibre dans l'économie du pays, certaines parties de l'économie restant capitalistes, il n'y a pas des pays impérialiste « pur. » Cependant, plus les monopoles prennent le contrôle de l'économie, plus sur le terrain politique, la démocratie bourgeoise disparaît et le fascisme est la forme de domination des monopoles.


2.Les pays opprimés

Les pays qui ont à endurer le processus de pénétration de Capital ont souffert et souffrent de distorsion massive de leur économie. Une classe bureaucratique capitaliste (aussi appelée « bourgeoisie compradore ») est formée et sert d'intermédiaire entre le pays et les forces impérialistes.

Dans les campagnes, l'impérialisme a aussi poussé et pousse à la formation de grands propriétaires terriens, qui servent d'intermédiaires avec les forces impérialistes. C'est un aspect important de la domination impérialiste, parce que « La petite production engendre le capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jour, chaque heure, d’une manière spontanée et dans de vastes proportions” (Lénine). La domination impérialiste dans les campagnes bloque la naissance d'un capitalisme local.
 

3.Contradiction entre les pays impérialistes: superpuissances, pays impérialistes

Pendant les années 1970, les communistes en Chine rouge ont décidé de définir les États-Unis et l'URSS comme des superpuissances. Quand l'URSS est devenue révisionnistes, elle a été définie comme « social-impérialiste »: social en paroles, impérialiste dans la pratique. Et comme c'était un pays immense, très puissant, elle a été appelé une superpuissance. Les États-Unis ont également appelé une superpuissance, en raison de leur force.

Les États-Unis et l'URSS ont été considérés comme étant toujours des puissances impérialistes, mais ayant une capacité de puissance supérieure aux autres pays impérialistes. Ils ont été, à cause de cela, à la tête de deux blocs sur le plan international.

Jusqu'à présent, nous avons utilisé de notre côté en France la tradition faite en Turquie par le TKP / ML consistant à ne pas utiliser le terme de « superpuissance. » La raison politique est importante dans cette décision: la France impérialiste est en concurrence avec les États-Unis et appeler les Etats-Unis une « superpuissance » aurait pu signifier qu'il s'agissait d'un impérialisme « différent. »

Cette utilisation abusive de la définition a été fortement faite dans les années 1970 par les partisans en France de Deng Xiao Ping et sa « théorie des trois mondes. »

Néanmoins, comme il y a une contradiction dans les caractéristiques et les dimensions des pays impérialistes, et que les camarades chinois l'ont utilisé (et pas dans le sens de Deng Xiao Ping), il serait correct d'appeler les États-Unis et l'URSS des années 1960 à 1980 des « superpuissances » (et également les États-Unis aujourd'hui).

Pour éviter tout malentendu et toute manipulation nationaliste, il serait également mieux, dans les documents politiques, de qualifier les « superpuissances » de « superpuissances impérialistes », pour montrer qu'elles sont encore des puissances impérialistes, qu'il n'y a pas de différence qualitative dans leur nature par rapport aux puissances impérialistes.
 

4.Contradiction parmi les pays opprimés

Certains pays opprimés, utilisés par l'impérialisme, ont vu leurs forces productives vraiment se développés, ou au moins atteindre un certain niveau. Dans certains cas, la bourgeoisie bureaucratique est même arrivée à une certaine position de force, lui permettant d'avoir une ligne expansionniste.

Des cas historiques sont le Pakistan (occidental) contre le Pakistan oriental qui devint le Bangladesh, la Turquie (avec Chypre par exemple), l'Inde et, à nos yeux, la Chine.

Nous avons été les premiers à appeler la Chine « social-fasciste »: social en paroles, fasciste dans la pratique. Nous ne pensons pas qu'elle soit simplement indépendante et qu'elle se soit transformée en un simple pays impérialiste. La Chine est, pour nous, comme la Russie avant 1917: dans une partie de son économie, elle a enduré une pénétration semi-coloniale ; de l'autre côté, il y a quelques monopoles qui sont nationaux et suivent les intérêts nationaux, avec également l'exportation de capital.

Ce qui se passe en Chine se passe également dans toute une série de pays, où les bourgeoisies bureaucratiques ou grands propriétaires terriens sont capables de s'organiser en monopole.

Dans de tels pays opprimés, le régime politique passe d'un régime fasciste sous contrôle semi-colonial direct à une domination fasciste où certains monopoles nationaux sont construits par en-haut (par des bourgeoisies bureaucratiques ou de grands propriétaires terriens) et renforcent le fascisme.

Dans de tels pays, les masses sont souvent prises au piège entre deux variétés de fascisme, une sous domination semi-coloniale directe et une influencée par des monopoles nationaux (et dont des dirigeants historiques sont Nasser, Tito, Chavez, Castro, Khadafi, Khomeyni, etc .).

Une caractéristique importante du révisionnisme est de soutenir une variété du fascisme, en expliquant que ce serait en fait bourgeois et progressiste, et une première étape dans une révolution « démocratique. »

Ici se termine ce court résumé de la caractérisation de pays comme impérialiste, opprimé, expansionniste, superpuissance.

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