26 oct 2012

Le point de vue communiste sur les sciences de la nature et l’optimisme comme identité

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Marx et Engels ne sont pas simplement les théoriciens du socialisme et du communisme; ils ont également établi les principes généraux pour comprendre notre environnement. Ces principes forment une théorie, appelée « dialectique de la nature. »

En fait, la conception du socialisme et du communisme de Marx et Engels est même issue de cette considération sur la nature.

Marx et Engels ont considéré en effet qu’il existait une loi présente dans tout l’univers: la loi de la contradiction.

En France, cela est très peu connu, et cela été une source de l’influence contre-révolutionnaire. Car sans la dialectique de la nature, le socialisme perd son caractère scientifique, il devient une simple « option », un « choix » qui serait le meilleur.

C’est d’ailleurs là la thèse classique des révisionnistes, qui mettent de côté Engels pour transformer Marx en une sorte d’humaniste.

Voilà pourquoi, à l’inverse, le grand penseur français Georges Politzer, dans son document « La philosophie des lumières et la pensée moderne », écrit en 1939 pour le 150ème anniversaire de la Révolution Française, commence directement par une citation d’Engels, en le mettant en avant au passage comme ayant été « avec Marx, le créateur génial du matérialisme historique. »

Il s’agissait alors pour Politzer de souligner ce qu’est réellement le marxisme. Voyons justement ici comment il présente les auteurs progressistes du 18ème siècle, et comment il présente leurs limites scientifiques:

« Les philosophes du XVIIIe siècle n’entendaient pas critiquer les institutions de la féodalité du point de vue de la bourgeoisie ascendante. Ils en faisaient la critique, comme on l’a vu, au nom de la Raison.

Ils n’entendaient pas être les champions précisément d’une classe sociale, mais de l’affranchissement de l’Humanité tout entière.

Ils préconisaient la société basée sur la Raison et l’État basé sur la Raison. Cependant, la société issue de la Révolution française devait être la société bourgeoise.

C’était un progrès immense dans l’histoire de l’humanité, mais ce n’est pas la bourgeoisie qui, en s’émancipant, devait libérer avec elle l’humanité tout entière. La société bourgeoise ne devait être que la dernière forme antagoniste de la société, qui ne réalise pas la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme, mais les conditions matérielles qui rendent possibles et les forces humaines qui peuvent accomplir cet acte historique en détruisant le capitalisme.

C’est pourquoi Engels a pu dire que le règne de la Raison dont ont parlé les philosophes du XVIIIe siècle était, comme devait le montrer l’histoire, «le règne idéalisé de la bourgeoisie».

Cela montre que «les grands penseurs du XVIIIe siècle, pas plus que leurs devanciers, ne pouvaient franchir les limites imposées par leur époque».

Au cours du XIXe siècle, les sciences ont dépassé les étroitesses particulières à celles du XVIIIe siècle. La chimie et la biologie se sont développées.

La géologie, le darwinisme ont appris aux savants à considérer la nature dans son développement et non plus comme une machine qui tourne en rond.

Tout apparaît désormais comme ayant une histoire : le système solaire, la terre, les plantes, les animaux, l’homme, autant de développements qui ne sont nullement séparés, mais s’enchaînent dans un immense processus historique. »


Tel est effectivement le point de vue communiste: le matérialisme ne concerne pas seulement l’histoire de l’humanité au sens le plus étroit, la lutte des classes. Le matérialisme se fonde sur une juste compréhension de la loi universelle, la loi de la contradiction: un se divise en deux.

Telle est le point de vue communiste sur les sciences de la nature et les sciences historiques; Mao Zedong a résumé comme suit la vision du monde des communistes:

« L’histoire de l’humanité est un mouvement constant du règne de la nécessité vers le règne de la liberté. Le processus est sans fin.

Dans une société où subsistent des classes, la lutte de classes ne saurait avoir de fin; et la lutte entre le nouveau et l’ancien, entre le vrai et le faux dans la société sans classes se poursuivra indéfiniment.

Dans les domaines de la lutte pour la production et de l’expérimentation scientifique, l’humanité ne cessera jamais de progresser et la nature de se développer, jamais elles ne s’arrêteront à un certain niveau.

Aussi l’homme [comme la femme, soit l'être humain] doit-il constamment faire le bilan de son expérience, découvrir, inventer, créer et progresser.

Les points de vue inspirés par l’immobilisme, le pessimisme, le sentiment d’impuissance, l’orgueil et la présomption sont erronés.

Et cela parce qu’ils ne correspondent pas à la réalité historique du développement de la société humaine depuis environ un million d’années, ni à la réalité historique de la nature portée jusqu’à présent à notre connaissance (par exemple la nature telle qu’elle est reflétée par l’histoire des corps célestes, de la Terre, de la vie et des autres sciences de la nature). »


Les communistes sont de nature optimiste, de par leur conscience de la loi universelle qu’est la contradiction, par la confiance en la vie, en la matière dans sa transformation éternelle.

La planète elle-même est une biosphère, obéissant à des lois, formant un tout composé de matière, dont fait également partie l’humanité car l’humanité est de la matière pensante.

Considérer l’être humain comme de la matière pensante est le point de départ du matérialisme; notre matérialisme, à nous en tant que communistes, est donc très différent du matérialisme mécaniste, du matérialisme bourgeois.

Descartes avait synthétisé la conception matérialiste mécaniste en affirmant « Je pense, donc je suis » qui est une conception niant la dignité du réel.

Pour nous communistes, il ne faut non seulement pas nier la réalité, mais bien comprendre que nous en faisons partie.

La dimension matérielle de notre être est l’aspect principal; la pensée n’est que l’expression de la réalité matérielle.

Il n’y a rien d’éternel, tout est mouvement, et « Le mouvement lui-même est une contradiction » (Engels).

Être matérialiste c’est considérer qu’il n’y a que le monde n’est que matière, et cette matière est en mouvement, obéissant à la loi de la contradiction.

Mao Zedong a expliqué que:

« Le monde n’est que contradictions. Il n’y a aucun lieu où il n’en existe, nul homme qui ne puisse être l’objet d’une analyse.

Soutenir que quelqu’un ne se prêterait pas à l’analyse est un point de vue métaphysique.

Voyez l’intérieur de l’atome: c’est plein d’unités des contraires. Le noyau atomique et les électrons forment une unité des deux contraires.

A l’intérieur du noyau, les protons et les neutrons établissent, eux aussi, une unité des contraires. Quand il s’agit de protons, il y a protons et antiprotons ; de même, quand il s’agit de neutrons, il y a neutrons et antineutrons.

Bref, l’unité des contraires est omniprésente. »


Les communistes doivent donc s’intéresser aux sciences de la nature; leur existence politique même est la conséquence de l’existence de la loi de la contradiction dans les sociétés humaines.

Voilà pourquoi dans la Russie d’avant 1917, l’ouvrage de Lénine « Matérialisme et empirio-criticisme » a eu une importance politique et scientifique énorme.

Sans la victoire de la conception de Lénine, le bolchévisme n’aurait pas pu avoir la vision du monde correcte pour mener la révolution.

Voilà pourquoi un scientifique comme Vernadsky n’a pu affirmer ses conceptions révolutionnaires que dans l’URSS de Lénine et Staline: les communistes permettent au matérialisme de se développer, de comprendre l’ensemble de la nature, de notre planète.

Voilà pourquoi les communistes de Chine ont développé les Communes Populaires, forme la plus avancée de la résolution de la contradiction entre les villes et les campagnes, entre le travail intellectuel et le travail manuel.

Voilà pourquoi le PCMLM affirme la nécessité d’assumer la dimension scientifique du communisme, d’assumer les grandes séparations avec les anti-scientifiques qui ne sont que l’expression des classes sociales décadentes à l’époque de la crise générale du capitalisme.

Le PCMLM est en France le Parti de la science, le Parti du matérialisme, le Parti de Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao Zedong!                       

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