9 fév 2012

édito du 9 février 2012

Submitted by Anonyme (non vérifié)

La pire erreur qu'on puisse commettre en période de crise, c'est de penser qu'on peut se dispenser de la théorie. Si Lénine et Mao ont réussi à diriger la révolution – en clair, à la faire ! - c'est bien parce qu'ils n'ont pas cédé au spontanéisme.

 

Si l'on ne comprend pas cela, on s'imagine qu'il suffit de « cogner fort », et justement cela ne suffit pas, et cela ne veut même pas dire quelque chose en soi. On peut très bien être pour la lutte armée et être un réformiste complet ; on peut très bien assumer l'illégalité et en fait être coupé culturellement de toute valeur communiste.

 

C'est tout un paradoxe, qui exige justement une considération prolétarienne de ce qu'est la réalité : une réalité en mouvement, qui demande à être comprise intégralement, qui demande à être synthétisé, et cela il n'y a que le Parti Communiste pour pouvoir le faire.

 

Pour pouvoir le faire, et à vouloir le faire. Ici, il faut noter la vague idéologique, dans le mouvement communiste international assumant le maoïsme, du « retour à Gonzalo. »

 

Ce n'est pas un retour, car il n'est jamais parti ; tant chez nous que chez les autres organisations, on peut voir tout au long de ces dernières années que Gonzalo a toujours été une référence.

 

Mais, cette fois il est remis sur la table de manière exigeante, un peu pour un « cette fois il y en a marre ! » jeté à la tête des centristes et des révisionnistes et de leur faux maoïsme.

 

Le dernier document du MPP (Mouvement Populaire Pérou) est ici particulièrement frappant, dans ce cadre, et on ne peut pas se dire maoïste et ne pas en voir l'énorme justesse.

 

Et un tel document n'est qu'un début. L'avalanche de textes internationaux publiée sur Voie Lactée va continuer, parallèlement à nos analyses de la société française. Le mouvement est lancé; rien ne l'arrêtera plus ; telle est la réalité, l'expression d'une lutte de deux lignes entre ceux et celles pour qui le maoïsme est une science, et ceux pour qui elle est une « méthode. »

 

Ces derniers iront plus vite au départ : n'ayant pas de principes, ils diront beaucoup de choses censées être pratiques, mais sans fondement aucun, et ils se révéleront bien vite former le parti de la bêtise.

 

De notre côté, en vraiEs marxistes, nous nous poserons comme Parti de l'intelligence. Et nous notre modèle en France c'est le Parti Communiste des années 1930-1950 : se posant toutes les questions, connaissant toute l'histoire du pays, analysant chaque moment culturel de notre pays.

 

Le parti de la bêtise ne montrera quant à lui que son cosmopolitisme, sa rhétorique spontanéiste (« tout ce qui bouge est rouge »!), son dédain fondamental pour l'économie politique.

 

Voilà comment les choses se dessinent.

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