27 avr 1972

Rompre avec les conventions étrangères (1972)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Par le Groupe d'études philosophiques des ouvriers de l'atelier N° 3 de l'Usine de produits chimiques de Tientsifi, 1972

 

Encouragés par l'esprit du IXe Congrès du Parti, les ouvriers révolutionnaires de notre usine, conformément au grand enseignement du président Mao :  «Il faut briser le cadre des formules étrangères et prendre une voie de développement industriel qui nous soit propre » et avec l'esprit révolutionnaire d'oser rompre avec l'ancien et d'exceller dans la création du nouveau, ont par leurs propres efforts réussi à mettre au point et à construire un chlorinateur en forme de tour, frayant ainsi une nouvelle voie pour produire du chlore en plus grande quantité, plus rapidement, de meilleure qualité et à un coût de production inférieur.

 

Le chlore est une importante matière première chimique, largement utilisée dans les industries d'insecticides et de produits pharmaceutiques.

Dans le passé, l'installation que nous utilisions pour produire lechlore avait toujours été un chlorinateur du type dit de terrasse

copié sur des prototypes étrangers.

Etant donné son volume, il occupait un bâtiment de cinq étages ; son processus de travail était long, ses opérations compliquées, et de plus, il dévorait d'énormes quantités de matières premières.

Son rendement était, de ce fait, médiocre — le processus demandait 60 heures, de l'introduction des matières premières à la sortie des produits.

Tout ceci nous mettait dans l'impossibilité d'augmenter rapidement la production du chlore.

Le chlorinateur en forme de tour construit par nous­mêmes est de dimensions bien plus réduites, consomme sensiblement moins de matières premières et a un processus de production raccourci de deux tiers, un rendement double et sort du chlore d'excellente qualité.

 

La mise au point du chlorinateur en forme de tour nous a appris qu'en suivant notre propre voie dans le développement de l'industrie, nous devons rompre avec les conventions étrangères et être animés de l'esprit révolutionnaire de détruire l'ancien et de créer le nouveau.

Si nous n'osons pas détruire l'ancien, nous serons toujours à latraîne des autres ; si nous n'excellons pas dans la création du

nouveau, nous serons incapables d'escalader les sommets dans les domaines de la science et de la technique mondiales.

 

Notre grand dirigeant, le président Mao, nous enseigne que le  «remplacement de l'ancien par le nouveau . . . est la loi générale et imprescriptible de l'univers ».

Par le processus de la destruction de l'ancien et de la création du nouveau, on active ce remplacement.

La société évolue continuellement dans ce processus et il en est de même dans la science.

Pour détruire l'ancien et créer le nouveau, il est nécessaire de rejeter les mythes et superstitions qui emprisonnent notre esprit, nous empêchent de réfléchir et entravent en même temps le développement de la science et de la technique. Il se trouve des gens qui, empoisonnés par la philosophie de servilité compradore de Liou Chao­chi, ce renégat, agent de l'ennemi et traître à la classe ouvrière, et par sa doctrine de rester à là traîne des autres, ont une confiance aveugle dans les installations étrangères.

Ils n'osent même pas formuler le moindre doute à leur sujet, à plus forte raison les réformer. Telle était la situation que nous avons connue quand nous avons décidé d'améliorer les installations pour la production du chlore.

Le point de vue des tenants des installations étrangères était en fait métaphysique, car ces gens avaient en vue le seul fait que les installations étrangères résultaient de l'accumulation des expériences passées en science et technique, tout en négligeant le fait que depuis qu'elles avaient vu le jour, de nouvelles expériences avaient été acquises dans la pratique de la production.

Ils ne voyaient pas qu'avec le développement continu de la science et de la technique, les installations considérées comme modernes hier sont loin de pouvoir prétendre à ce qualificatif aujourd'hui et que si des transformations et des nouveautés n'y sont pas apportées, le développement de la production s'en trouvera entravé.

 

Ce que nous voulons rejeter, c'est uniquement cette confiance aveugle et non la science.

Si nous agissons de la sorte, c'est justement parce que nous voulons développer davantage la science et créer des nouveautés conformément à la loi objective du développement des choses.

Au cours de l'amélioration de nos installations, conformémentau concept  «un se divise en deux », nous nous sommes attachés,

pour commencer, à étudier minutieusement le principe de la structure du chlorinateur du type dit de terrasse, analysant le processus de travail tout entier, de l'entrée des matières premières jusqu'à la sortie des produits.

Nous estimions que la réaction chimique de l'alcool et du gaz de chlore dans des conditions données, qui aboutit à la production du chlore, était un principe scientifique à ne pas rejeter.

Nous avons également pris note du fait que le chlorinateur de fabrication étrangère, pour autant qu'il fût conçu et construit suivant ce principe, avait naturellement des points faibles tels que son énorme volume, son long processus de travail et son rendement médiocre résultant de la surface trop étroite pour le contact entre le gaz et les molécules liquides, et de la réaction chimique insuffisante.

Par conséquent, les travailleurs révolutionnaires de notre atelier, en mettant leurs idées en commun et en se basant sur leurs riches expériences pratiques, avancèrent leur propre projet pour la fabrication d'un chlorinateur en forme de tour.

 

Un projet est quelque chose de nature théorique dont la concordance avec les lois du monde extérieur objectif doit être mise à l'épreuve dans la pratique. Au début de nos essais, contre toute attente, aucune réaction ne se produisait entre les deux matières premières de base du chlore : l'alcool et le gaz de chlore.

Afin d'en découvrir les raisons, nous avons agi dans le sens indiqué par le président Mao dans son ouvrage De la pratique :  «La pratique, la connaissance, puis de nouveau la pratique et la connaissance », en fixant un miroir de vision dans l'appareil d'essai pour observer la manière dont l'épreuve se faisait. Après de nombreux essais, nous avons fini par discerner le nœud du problème et adopté des mesures appropriées, résolvant ainsi la contradiction qui empêchait la réaction. Toutefois, celle­ci résolue, d'autres ne tardèrent pas à s'annoncer les unes après les autres, et nous les résolûmes successivement en mettant en œuvre l'esprit révolutionnaire d'oser penser et agir et en adoptant l'attitude scientifique de rechercher la vérité à partir des faits ; c'est ainsi que le nouveau chlorinateur, en forme de tour, vit le jour.

 

Le président Mao nous enseigne que :  «C'est ... à travers les difficultés et les vicissitudes que grandit le nouveau ». Tout le cours de la mise au point du chlorinateur en forme de tour fut jalonné de luttes entre la dialectique matérialiste et la métaphysique.

 

11 se trouvait certains pour dire :  «On choisit un long cheminquand il existe un raccourci. » Pour eux, copier les prototypes étrangers représentait un raccourci, rompre avec l'ancien et créer le nouveau, un long chemin.

C'était là inverser les choses. En effet, nous ne devons pas nous en tenir à l'apparence des choses, mais au contraire, à travers celle­ci discerner leur essence.

La dialectique matérialiste nous enseigne que toute chose a sa propre loi de développement.

Le processus de la destruction de l'ancien et de la création du nouveau est le processus qui permet de rechercher et de saisir de telles lois.

Chaque succès obtenu dans ce processus est un bond dans la connaissance de la loi objective d'une chose.

Plus l'on connaît et saisit une telle loi, plus on est assuré de réussir dans la pratique de transformer le monde objectif. Dans ce sens, détruire l'ancien et créer le nouveau est effectivement un raccourci pour nous.

Le long chemin, nous le choisirions effectivement si sans oser rompre avec les conventions étrangères, nous nous traînions tout doucement derrière les autres.Naturellement, des vicissitudes peuvent nous attendre dans notre marche en avant étant donné que ce qui nous guide subjectivement ne correspond pas toujours à la réalité objective.

Mais, peut­on en conséquence appeler cela prendre un long chemin ? Ceci ramène à la question de savoir comment juger les échecs dans l'expérimentation scientifique.

Le président Mao nous enseigne :  «. . . il arrive fréquemment que des erreurs ouvrent la voie à la vérité. »

A condition que nous tirions leçon des échecs et fassions en sorte que nos idées correspondent aux lois du monde extérieur, nous serons en mesure de transformer les échecs en victoires. C'est d'ailleurs exactement ainsi que les choses se sont passées. Au cours de la mise au point du chlorinateur en forme de tour, après deux mois et demi d'essais, nous en étions toujours au stade des échecs pour la bonne raison que nous n'avions pas encore complètement saisi la loi de la production du chlore. Cela semblait être un  «long chemin » puisque tant d'hommes et de temps avaient déjà été consacrés aux essais.

Toutefois, comme nous avions compris et saisi graduellementla loi objective, nous avons fini par découvrir, dans la pratique,

une nouvelle technique pour produire du chlore en plus grande quantité, plus rapidement, de meilleure qualité et avec un coût de production inférieur, laquelle complétée de nouvelles installations, nous permit d'élever la productivité dans une large mesure.

Ainsi, ce qui était apparu, à première vue, comme un  «long chemin » s'était révélé un raccourci.

 

Assimiler les expériences d'avant­garde des autres peut nous aider à faire moins de détours, et ce serait une erreur de les rejeter.

Toutefois, si nous apprenons des autres, c'est pour créer et non pour copier.

Avant de nous mettre à fabriquer les nouvelles installations pour la production du chlore, tout en assimilant les expériences d'avant­garde d'autrui, nous avons fait notre possible pour résumer les riches expériences accumulées par les ouvriers de notre usine dans la pratique de la production.

La rénovation technique dans la production des produits chimiques, qui s'attache à réduire le volume des installations et raccourcir et simplifier le processus de travail, nous a effectivement donné matière à réfléchir, aussi avons­nous décidé de créer un chlorinateur d'un type nouveau. En agissant de la sorte, nous avons eu également à tirer leçon sur la question de l'imitation et de la création.

Au début, nous avions essayé de produire du chlore avec des installations qui servaient à fabriquer d'autres produits chimiques, mais ce fut l'échec.

Nous avons alors réalisé qu'en assimilant les expériences d'autrui, nous devions nous y prendre en partant des conditions existantes chez nous et les appliquer de façon créatrice en faisant appel au jugement, et non mécaniquement. Nous devons suivre notre propre voie dans le développement de l'industrie, associer la création avec l'assimilation des expériences d'avant­garde des autres, avec l'accent mis sur la création, sans perdre de vue notre but : dépasser les autres.

 

La naissance du chlorinateur en forme de tour prouve une fois de plus que, guidée par le grand principe du président Mao  «Indépendance et autonomie et compter sur ses propres forces », la classe ouvrière chinoise, en faisant valoir son esprit d'initiative et créateur révolutionnaire, fera rapidement de la Chine une puissance socialiste moderne et contribuera dans une mesure bien plus large encore au soutien de la révolution dans le monde.