phénoménologie

3 aoû 2014

« L'être et le néant » est un ouvrage de plus de 700 pages écrit par Jean-Paul Sartre et dont la date de parution, 1943, révèle immédiatement la nature. Au lieu de participer à la Résistance, Jean-Paul Sartre publie de manière tranquille un ouvrage philosophique idéaliste traitant de l'existence humaine dans des termes vagues et obscurs, à l'opposé de ce qui était nécessaire historiquement.

Le fond de la démarche est ainsi précisément le même que pour « Être et temps » de Martin Heidegger : il s'agit de contrer le matérialisme dialectique. En 1938, Jean-Paul Sartre avait déjà publié un roman exprimant le même état d'esprit individualiste et subjectiviste, La nausée. Après 1945, il sera une figure de proue, avec Albert Camus, de la gauche anarchisante à gauche du Parti Socialiste, feignant la radicalité révolutionnaire, notamment avec la revue Les temps modernes...

29 juil 2014

Ce qu'on appelle le roman moderne, c'est en réalité la prise en main de la rédaction des romans par des bourgeois dont la vision du monde est celle de la phénoménologie. C'est cette perspective fondée sur le subjectivisme dans les phénomènes qui explique pourquoi les auteurs ont supprimé l'origine sociale des personnages, les descriptions, la représentation de la société.

Il suffit de comprendre un tant soit peu la base de la phénoménologie pour voir dans quelle mesure les œuvres d'Albert Camus témoignent parfaitement de ce subjectivisme. Ses romans L'étrangerLa peste et La chute, sont entièrement construits sur cette base. Voici le tout début, l'incipit de L'étranger...

24 juil 2014

La démarche d'Edmund Husserl ne tombe, bien entendu, pas du ciel sur le plan intellectuel. En fait, Edmund Husserl reprend directement la méthode de Descartes. C'est cela qui fait que les conséquences de la phénoménologie – l'existentialisme, le « queer », etc. - seront massivement présentes en France, tant sur les plans intellectuel que culturel.

Voici ce que dit Edmund Husserl à ce sujet dans l'introduction de ses Méditations cartésiennes, dont le sous-titre est « Introduction à la phénoménologie ». L'oeuvre en elle-même est issue de deux conférences sur la phénoménologie faites à la Sorbonne, en février 1929...

23 juil 2014

Juste après la fin de la citation précédente de Jean-Paul Sartre, on trouve un passage très parlant puisque celui-ci se revendique de Pierre Duhem, que Lénine avait justement critiqué.

Jean-Paul Sartre dit ainsi :

« L'essence d'un existant n'est plus une vertu enfoncée au creux de cet existant, c'est la loi manifeste qui préside à la succession de ses apparitions, c'est la raison de la série.

Au nominalisme de Poincaré, définissant une réalité physique (le courant électrique, par exemple) comme la somme de ses diverses manifestations, Duhem avait raison d'opposer sa propre théorie, qui faisait du concept l'unité synthétique de ces manifestations. »

20 juil 2014

L'existentialisme et le pessimisme ont une base idéologique très bien organisée, avec une place-forte universitaire ; celle-ci a le nom de « phénoménologie ». Tant l'existentialisme de Jean-Paul Sartre que la philosophie de Martin Heidegger, au cœur du « pessimisme », s'appuient directement sur la phénoménologie.

18 nov 2013

Lorsque la bourgeoisie a cessé d'être progressiste, elle a fragmenté sa vision du monde, de plus en plus. De l'impressionnisme, on est passé au cubisme, de l'esprit libéral concurrentiel au monopolisme, de l'art moderne à l'art contemporain.

La bourgeoisie sait par un instinct de classe que pour freiner la révolution socialiste, elle doit générer des obstacles au matérialisme dialectique : ce sont les idéologies qui nient l'existence des classes sociales, de la société, de l'humanité, de l'humain...

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