Octobre 1917 et le crayon vert de Staline
Submitted by Anonyme (non vérifié)Nous allons bientôt célébrer les cent ans de la révolution russe, la fameuse insurrection d'Octobre 1917 menée par les bolcheviks, ouvrant la voie à une guerre civile de plusieurs années entre l'Armée rouge et l'Armée blanche.
La révolution russe sera un thème qui sera abordé par de nombreux médias et également par les regroupements révolutionnaires en France, par la gauche en général. Elle sera présentée comme une tentative utopique ayant échoué, d'une manière ou d'une autre.
La révolution russe, en ce sens, témoignerait de la volonté des gens de faire mieux, mais de ne pas être en mesure de faire réellement changer les choses, étant toujours rattrapés par la bureaucratie, la méchanceté, l'égoïsme, etc. etc.
Certains, issus de la « gauche » du PCF, répondront à cela par un romantisme forcené, faisant de l'URSS un îlot progressiste y compris sous Brejnev et sa course démesurée à l'armement, malgré les multiples invasions soviétiques, les tortures du KGB, le capitalisme concurrentiel des entreprises des années 1960, etc.
On l'aura compris : la question fondamentale qui se pose à travers la révolution russe, c'est celle de Staline. Staline est, pour toutes les variantes bourgeoises, inacceptable.
Quand nous parlons ici de Staline, nous parlons naturellement non seulement de ce qu'il représente, mais du contenu. Quels sont ces contenus, que nous sommes les seuls à défendre ? Voici comment on peut en résumer les principaux aspects :
- le matérialisme dialectique comme idéologie étatique ;
- la planification centralisée comme mode d'organisation économique ;
- le réalisme socialiste comme critère artistique dans le domaine des arts et des lettres ;
- la défense de la démocratique comme ligne antifasciste ;
- l'éloge du patrimoine national historique comme base de la démocratie populaire ; nous ne pouvons ici ne pas souligner l'importance fondamentale de l'immense Níkos Zachariádis, dirigeant du Parti Communiste de Grèce.
Nous avons, par rapport à cela, souligné l'importance du concept de « biosphère » développé par Vladimir Vernadsky dans le cadre des institutions scientifiques officielles soviétiques, notamment par rapport au plan de transformation de la nature, avec la question de la biogéocénose, c'est-à-dire le caractère relié, inter-relié, en interaction, de l'ensemble de la matière, y compris vivante, sur la planète.
La fameuse affiche de Staline avec un crayon vert, en train de dresser une carte pour la planification, est tout un symbole de notre propre conception.
Un point de vue plus approfondi à ce niveau exige, à notre sens, la reconnaissance de la dignité du réel des animaux et, partant de là, une considération universelle du communisme. Il ne s'agit pas que d'un impératif moral ; il s'agit d'une reconnaissance de la Terre comme un système, comme une biosphère.
Cela ouvra une conception plus approfondie du communisme, un rétablissement de la compréhension de la question du rapport entre villes et campagnes.
Il existe ici, de manière dialectique, deux aspects. Le premier aspect, c'est que notre défense des enseignements de l'époque de Staline comprenant le matérialisme dialectique, relève du refus du révisionnisme. Nous sommes ici d'une discipline complète ; nous avons rétabli les connaissances nécessaires du matérialisme dialectique.
Nous suivons en cela Mao Zedong, que nous lisons comme étant le meilleur disciple de Staline (d'où le marxisme-léninisme-maoïsme), et non quelqu'un qui aurait inventé une forme totalement différente de voir la révolution (le fameux « maoïsme », notamment français).
Et partant de là, vivant en 2017 et non en 1917 ou en 1937, nous avons nécessairement une lecture de cela allant plus loin. La défense des animaux apparaît pour nous ici comme la conséquence logique de cette démarche scientifique.
Comprendre que l'ensemble de la matière se développe avec une infinité de couches en mouvement, des couches inter-reliées comme dans un oignon, c'est se reconnaître dans l'ensemble du mouvement et célébrer le développement de cet ensemble.
Reconnaître le développement toujours plus complexe de la matière, c'est forcément ne pas vouloir devenir chasseur. Des millions d'années d'évolution devraient être anéanties, pour le plaisir de détruire ou de satisfaire aux exigences délirantes de l'accumulation capitaliste ? Cela va de soi que non.
Vouloir le développement de la matière vivante, c'est nécessairement se tourner vers l'ensemble du vivant et reconnaître sa dignité.
En ce sens, la signification d'Octobre 1917, c'est pour nous ce crayon vert que tient Staline sur la fameuse affiche du plan de transformation de la nature.