11 aoû 2013

Notre-Dame-des-Landes : la question des zones humides et la biosphère

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"Le sol est vivant tant qu'il est humide."
Vladimir Vernadsky, La biosphère

Les zones humides sont parmi les zones les plus décisives pour la biosphère et donc des zones à sanctuariser. Le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes comporte en lui la destruction totale de cette zone humide et donc de tous les animaux et végétaux y vivant. C'est là l'aspect principal à retenir de ce projet.

Le 9 avril 2013, une commission de « dialogue » avait rendu 3 rapports dans le cadre du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes en périphérie de Nantes. 

Ces rapports ont été commandés par l’État afin d'essayer d’apaiser l’opposition au projet et d'endormir la situation. Plus précisément, la commission requise par l’État avait pour but de prendre en compte les principaux arguments d'une partie des opposants, afin de permettre de relancer le projet en assimilant l'opposition. 

Ces rapports traitaient de différentes questions, la plupart concernant directement les agriculteurs locaux (qui sont en fait essentiellement des petits capitalistes exploitant des vaches) ou des considérations économiques bourgeoises (le développement de « Nantes Métropoles », etc.) Mais c'est la question, fondamentale, des zones humides qui est revenue au premier plan avec ces rapports.

En effet, le site sur lequel doit être construit l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est constitués de ces zones humides. L'un des 3 rapports concerne particulièrement cette question, il s'agit du Rapport du collège d’experts scientifiques relatif à l’évaluation de la méthode de compensation des incidences sur les zones humides

Mais de quoi s'agit t-il précisément ? 

Les zones humides sont définies comme des espaces sur terre où l'eau est abondante, sans que soit pour autant nécessairement constitué un cours d'eau ou une retenue d'eau (lac, marre, etc.). Ce sont des lieux de synthèse entre l'eau et la terre ferme.

On parle d'écotones, c'est-à-dire d'espaces transitoires entre plusieurs écosystèmes. La vie y est particulièrement florissantes : la biocénose (l'ensemble des formes de vie, faune, flore, fonge et micro-organismes) de ces biotopes est particulièrement riche. On y trouve notamment les plantes hélophytes, c'est à dire qui sont enracinées dans l'eau mais dont les tiges, les fleurs et feuilles se développent dans l'air, ainsi que de nombreuses espèces d'oiseaux (de passage ou non), de poissons et d'espèces amphibiennes.

Cela est parfaitement logique puisque l'eau est à la base de la vie et que ce sont dans les océans que les premières bactéries se sont développées pour former une vie plus complexe avec les animaux ou les végétaux. En tant que lieux de synthèse entre différents milieux, les zones humides ont donc un rôle particulièrement important dans la Biosphère, notamment afin de réguler les formations hydrauliques et de favoriser sa respiration.

Pour construire l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et ses infrastructures, les zones humides du site doivent être, de fait, asséchées. Le site sur lequel doit être construit l'aéroport est pourtant reconnu par l’État comme faisant partie d'une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), celle appelée Bois : landes et bocage au Sud-Ouest de Notre Dame-des-Landes.

Pour autant, le site n'a jamais fait l'objet d'un classement permettant sa protection, comme c'est souvent le cas pour les ZNIEFF. Cela est évidemment dû au fait que le projet d'aéroport sur le site est dans le viseur de la bourgeoisie depuis de nombreuses années.

Le document de l’État présentant la ZNIEFF met en avant à propos des zones humides de Notre-Dame-des-Landes, constituées de landes, de fruticées ou de prairies humides et mégaphorbiaies (c'est-à-dire de transition), plusieurs espèces « déterminantes » comme :

des espèces de chauve-souris comme la Barbastelle d'Europe, très sensible aux perturbations de son habitat ou le murin de Daubenton qui se nourrit à la surface des plans d'eau ;

le triton marbré ou le triton crêté, des urodèles de la famille des Salamandridae ;

la vipère aspic, espèces protégée, ou la Couleuvre vipérine Natrix maura, lui ressemblant et vivant dans l'eau ;

le Lucanus cervus est une espèce de coléoptère actuellement protégée mais dont les espaces de vie se raréfient ;

l'Orchis à fleurs lâches, typique des prairies humides, elle a disparue de certaines régions en France et est protégée dans d'autre ;

la bruyère callune, elle permet à certain animaux de paitre quand la neige recouvre la végétation (elle a souvent été  considérée comme une plante « magique », notamment en Bretagne).

Vladimir Vernasky dans son ouvrage La biosphère a particulièrement insisté sur l'importance de l'eau dans la vie de la biosphère, précisément sur la terre ferme. Il explique : 

La terre ferme offre un tableau absolument différent de celui de l'hydrosphère. Au fond il n'existe qu'une seule pellicule vitale, formée par le sol avec la flore et la faune qui la peuplent. 

Cependant, il faut dégager à la surface terrestre de cette unique pellicule animée de vie, les concentrations aqueuses de la matière vivante, les bassins aqueux, qui au point de vue biochimiques et même purement biologique, se distingue nettement de la terre ferme ; quant à son effet géologique, il en est absolument distinct. 

La vie recouvre la terre ferme d'une pellicule presque ininterrompue ; on y trouve les vestiges de sa présence sur les glaciers et les neiges éternelles, dans les déserts, sur les sommets des montagnes. Il ne saurait guère être question d'absence de vie sur la surface de la terre ferme : tout au plus pourrait-on parler de son absence temporaire, de la rareté de la vie. Sous une forme ou sous une autre, la vie manifeste partout. Les espaces de la Terre où la vie est rare, les espaces pauvres en vie, déserts, glaciers, neiges perpétuelles, et cimes neigeuses, ne forment guère que 10 pour 100 de sa surface. Le reste est intégralement une pellicule vivante.

D'ailleurs, laissant entrevoir les questions écologiques qui se posent aujourd'hui, il précisait ensuite : 

L’activité humaine civilisée a introduit des changements dans la structure de cette pellicule n'existant nulle part ailleurs dans l'hydrosphère. 

Ces changements constituent dans l'histoire géologique de la planète un phénomène nouveau dont l'effet géochimique n'a pas encore été évalué. Une des manifestations principales de ce phénomène est, au cours de l'histoire humaine, la destruction systématique des forêts, c'est à dire des parties les plus puissantes de la pellicule.

Les zones qui sont caractérisées comme zones humides sont des espaces de concentration très importante de vie et de biodiversité. Leur rôle est particulièrement important de part leur fonction déterminante dans l'organisation hydraulique de la biosphère, avec notamment une fonction d’absorption et répartition des eaux, ainsi que de filtrage chimique.

A propos de l'eau sur la terre ferme, Vladimir Vernadsky explique : 

L'eau de la terre ferme se trouve en un mouvement incessant, faisant partie d'un processus cyclique géochimique. Ce cycle est suscité par l'énergie du Soleil, par ses rayons thermiques. L'énergie cosmique se manifeste par cette voie sur notre planète autant que par le travail géochimique de la vie. L'action de l'eau dans le mécanisme de toute l'écorce terrestre est absolument décisive et ce fait se manifeste avec le plus de netteté dans la biosphère. L'eau n'entre pas seulement en moyenne pour plus des deux tiers de son poids dans la matière vivante, mais sa présence est une condition absolument nécessaire à la multiplication des organismes vivants, à la manifestation de leur énergie géochimique. C'est grâce à elle que la vie fait partie du mécanisme de la planète.

 

Dans la biosphère, ce n'est pas seulement l'eau qui ne peut être séparée de la vie, mais la vie non plus ne peut être séparée de l'eau. Il est difficile d'établir où finit l'influence de l'un des corps, l'eau, et où commence celle de l'autre corps, la matière vivante hétérogène.

Les landes ou les prairies humides ont un rôle primordial pour le mouvement de l'eau sur la planète, elles sont absolument nécessaire à la combinaison de la vie et de l'eau sur Terre à l'échelle de la biosphère.

Cela, la bourgeoisie ne peut le reconnaître réellement. En fait, elle ne peut pas comprendre la réalité de la Biosphère, car cela s'oppose structurellement aux nécessités d'accumulation et de reproduction du capital. 

Dans le mode de production capitaliste, la Terre ne peut qu'être considérée comme un gros caillou sur lequel l'humanité pourrait à sa guise s'installer et se servir de « matière première », dans une guerre permanente contre la nature. 

L’assèchement des zones humides de Notre-Dame-des-Landes pour l'aéroport s'inscrit pleinement dans cette bataille bourgeoise qui prétend soumettre la nature. Mais aussi destructrice puisse-t-elle être, c'est une bataille perdue d'avance, car si l'humanité persistait à refuser de comprendre son caractère naturel, elle serait condamnée à disparaître, car rejetée par la nature (typiquement : sans eau, pas de vie). Ou comme l'a exprimé Friedrich Engels dans Le rôle du travail dans la transformation du singe en être humain :

Cependant, ne nous flattons pas trop de nos victoires sur la nature. Elle se venge sur nous de chacune d’elles. Chaque victoire a certes en premier lieu les conséquences que nous avons escomptées, mais en second et en troisième lieu, elle a des effets tout différents, imprévus, qui ne détr uisent que trop souvent ces premières conséquences.

 Les gens qui, en Mésopotamie, en Grèce, en Asie mineure et autres lieux essartaient les forêts pour gagner de la terre arable, étaient loin de s'attendre à jeter par là les bases de l'actuelle désolation de ces pays, en détruisant avec les forêts les centre d'accumulation et de conservation de l'humidité. 

En France, l'existence des zones humides est officiellement reconnue, l'article 2 de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992 les définit ainsi :

on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année.

L’État français, sur le site internet du pseudo « ministère de l'écologie », reconnaît que « depuis le début du XXe siècle, on a assisté à la disparition de 67 % de leur surface sous la conjonction de trois facteurs : l’intensification des pratiques agricoles, des aménagements hydrauliques inadaptés et la pression de l’urbanisation et des infrastructures de transport. »

L'hypocrisie et la schizophrénie produite par le mode de production capitaliste destructeur s'exprime pleinement dans la suite de cette présentation sur le site du ministère :

Ainsi, malgré un ralentissement de leur régression depuis le début des années 1990, lié à une prise de conscience collective de leur intérêt socio-économique, les zones humides restent un des milieux les plus dégradés et les plus menacés (en surface et en état de conservation). Selon l’observatoire national des zones humides, créée en 1995 dans le cadre du plan national d’actions pour les zones humides et géré par le Service de l’observation et des statistiques (SoeS, ex-Ifen) du ministère en charge de l’Ecologie (MEEDDM). La situation est particulièrement préoccupante pour les prairies humides, les landes humides et les annexes alluviales.

Si l’État français reconnaît théoriquement l'existence des zones humides et leur importance (mais seulement pour des raisons « socio-économiques »), en pratique il organise leur destruction, comme le montre donc le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes en Loire Atlantique. 

Cette hypocrisie est le produit de l'esprit de la Convention dite de Ramsar, du nom de cette ville iranienne où s'est tenue en 1971 une convention internationale mettant en avant la question des zones humides, aboutissant sur un traité dont la France a été signataire.

L'esprit de cette convention est une insulte à la biosphère et l'ensemble de ses habitants. Sous couvert de défendre la nature, elle met en avant un point de vue utilitariste vis-à-vis de la Nature et totalement capitaliste. Ce qui est mis en avant, encore aujourd'hui, est le concept central « d'utilisation rationnelle ». Dans la présentation officielle de sa « mission », il est tout simplement expliqué :

En conséquence, l’« utilisation rationnelle » est au cœur de la conservation et de l’utilisation durable des zones humides et de leurs ressources, dans l’intérêt de l’humanité tout entière.

Suivant cette logique capitaliste donc, la loi sur l'eau de 1992 prévoit en France que les zones humides détruites par des projets d'infrastructure tel que cet aéroport doivent être « compensées », c'est-à-dire recrées de manière artificielle sur une surface correspondant à 200% des surfaces détruites.

En pratique, cela ne s'est encore jamais produit à grande échelle comme à cela doit être le cas de Notre-Dame-des-Landes. Et justement, il est avéré que le monopole Vinci, constructeur désigné pour l'aéroport, se moque totalement de cette loi. 

Le rapport des « experts » désigné par l’État est obligé de reconnaître ce fait tellement il est manifeste. Précisément, c'est la pertinence des méthodes de compensation qui est en cause. 

Le rapport pointe :

La non adéquation de la méthode de compensation avec la disposition 8B-2 du SDAGE du bassin Loire-Bretagne, 

et son excessive complexité, la rendant peu intelligible par les citoyens ; 

L’absence de prise en compte adéquate du risque d’échec des mesures de compensation proposées et de la 

durée nécessaire à la recréation ou à la restauration effective des fonctions impactées ; 

le choix et le calcul des coefficients de compensation non suffisamment justifiés ; 

l’incertitude sur les possibilités d’évaluer la mise en œuvre effective des mesures de compensation proposées.

Et en amont :

une caractérisation initiale insuffisante de la biodiversité ; 

une analyse insuffisante du fonctionnement hydrologique quantitatif, avec une surestimation de la fonction soutien 

d’étiage et une sous-estimation de la fonction ralentissement des crues ; 

une analyse non pertinente de la qualité des eaux ; 

une insuffisance d’engagement formel des maîtres d’ouvrage quant à l’obligation de résultat ; 

une absence de méthode explicite de suivi à long terme des mesures de compensation ; 

une grande difficulté d’appréciation et de fortes incertitudes sur la faisabilité des mesures de génie écologique proposées.

(...) Le collège d’experts estime que ces réserves devraient être levées pour que le projet puisse être poursuivi.

Pour les personnes pleines d'illusions sur la nature réelle des monopoles capitalistes et le caractère « démocratique » de l’État bourgeois, les conclusions de ce rapport sont tout bonnement édifiantes.

Des associations comme France Nature Environnement, la Ligue de Protection des Oiseaux ou Bretagne Vivante sont logiquement montées au créneau. Depuis de nombreux mois ces personnes tentent de mener une bataille juridique sur cette question des zones humides.

Et voilà que l’État reconnaît, indirectement mais ouvertement, que la loi doit être bafouée ! 

Mais peu importe en fait, puisqu'en vérité l’État français et les monopoles impérialistes français comme Vinci ne forment en dernière instance qu'un seul et même mouvement soumettant la réalité à ses intérêts. Il faut bien voir que le rapport précise ensuite  : 

Conformément à la mission qu’il a reçue, il a également formulé, à l’usage des maîtres d’ouvrage, plusieurs 

suggestions en vue d’améliorer la méthode à utiliser pour assurer une compensation équitable des zones 

humides détruites ou impactées par de tels aménagements. De façon plus générale, la compensation des zones 

humides en France mériterait de faire l’objet d’une réflexion plus approfondie pilotée par le ministère chargé de l’environnement.

L'impérialisme tente de masquer sa nature écocidaire et est capable de s'organiser pour contourner les obstacles. Mais si précisément ce rapport est aussi explicite et est capable de reconnaître autant de choses, c'est que c'est la logique même de ce qui est critiqué en apparence qui est critiquable. Le rapport reconnaît qu'il faut mieux « compenser », mais c'est l(idée même de la compensation qui est écocidaire. 

Pour « compenser » la destruction des zones humides, il a été mis en place un système d'unités de compensation qui permettrait, soi-disant, de mesurer les dégâts. On est là dans une logique comptable absurde à 20 000 lieues de la réalité complexe et globale de la biosphère.

Les travaux du grand scientifique soviétique Vladimir Vernadsky, prolongés à la fin du XXe siècle par la grande micro-biologiste américaine Lynn Margulis, expliquent justement que la biosphère est une réalité totale, sur laquelle tout est lié et relié dans un mouvement général favorisant la vie.

Il est totalement irrationnel de prétendre aujourd'hui qu'il suffit de creuser quelques trous d'eau un peu plus loin pour perpétuer le fonctionnement global de la biosphère.

Mais pour comprendre cela, il faut comprendre que l'humanité fait partie de la nature et qu'elle n'est pas une espèce à part qui ne devrait s'occuper que d'elle-même comme le fait le WWF-France dans le document exprimant sa position officielle après la remise des rapports de la commission de dialogue à Notre-Dame-des-Landes : 

La multitude des conditions physiques (nature du sol, présence d’eau, salinité, relief) des milieux humides est à l’origine de nombreuses adaptations des espèces et d’une importante diversité. Grâce à l’abondance de l’eau et des matières nutritives, les milieux humides connaissent généralement une production biologique intense. La productivité de ces milieux constitue un atout majeur en termes économiques, en particulier pour des usages tels que l’agriculture, l’élevage, la sylviculture ou l’aquaculture. Enfin, les milieux humides rendent de nombreux services aux sociétés humaines (approvisionnement pour la nourriture et matériaux, régulation du climat, de l’hydrologie ou encore des  pollutions).

Voilà donc où en est l'écologie en France en 2013 !

Et pour s'intéresser à la biosphère en général et à la vie composant les dites zones humides à Notre-Dame-des-Landes en particulier, il ne faudra pas compter non plus sur la résistance des « zadistes », les anarcho-décroissants occupant les lieux contre l'aéroport depuis plusieurs mois. 

En défendant le bocage, ils ne mettent pas en avant le biotope local particulier ayant pu se maintenir tant bien que mal jusqu'à maintenant, mais un trip romantique glorifiant la vie rurale « d'avant ». Un culte passéiste franchement réactionnaire vu comment sont considérées sur place les personnes authentiquement véganes ou qui ne se complaisent pas à construire des poulaillers ou assassiner puis cuire le mouton autour d'un feu et d'un banquet digne d'Asterix et Obelix.  

L'état d'esprit ayant l'hégémonie sur la « Zone A Défendre » est un trip romantique idéaliste en dehors du mouvement de la matière. Tellement en dehors de la réalité que par exemple lors de la manifestation « Sème ta Zad », les « zadistes » se sont retrouvés confrontés au fait qu'ils sont justement sur une zone humide... qui est donc difficilement appropriée à l'agriculture ! « il semble compliqué de planter des légumes dans la boue » constatèrent-t-ils de manière ridicule sur le site internet le jour du rassemblement.

Au contraire de l'idéalisme petit-bourgeois, le matérialisme dialectique permet de saisir la question décisive de la biosphère et l'importance de la révolution socialiste pour mener à bien la planification rationnelle de l'économie.

Le bocage tel qu'il existe à Notre-Dame-des-Landes et dans cette région en général est certes moins barbare et brutal que les gigantesques exploitations openfields de la Beauce par exemple. La grande vague de remembrement (l'élargissement des parcelles par la destruction des haies et autres séparations) des années 1960 - 1980 y ayant été moins massive qu’ailleurs en France.

Mais pour autant il n'y a pas de « bocage » à défendre en tant que tel, seulement à reconnaître la biosphère et exiger que la nature soit sanctuarisée sur des surfaces de plus en plus importantes, à mesure que l'humanité pourra se permettre de reculer. Jusqu'à pouvoir s’insérer harmonieusement dans la biosphère.

Pour cela, il faudra commencer par sanctuariser les zones les plus décisives pour la Biosphère, et donc parmi elles les zones humides, en comprenant donc que « l'action de l'eau dans le mécanisme de toute l'écorce terrestre est absolument décisive » !

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