Polémique bourgeoise entre Caroline Fourest et les Indigènes à la fête de l'huma
Submitted by Anonyme (non vérifié)Ce qui s'est passé à la fête de l'huma a été un spectacle littéralement surréaliste. Les indigènes de la république sont allés prendre d'assaut une conférence... contre le Front National, en raison de la présence de Caroline Fourest.
C'est un symbole de l'implosion de l'extrême-gauche et de son glissement dans le camp du fascisme, et de l'effacement du P « C »F qui il y a encore 30 ans aurait réglé dans l'ultra-violence une telle provocation.
L'histoire est la suivante : Caroline Fourest est une diplômée des institutions bourgeoises (EHESS, Sorbonne), passée par tous les grands médias intellectuels bourgeois (Le Monde, France Inter et France Culture...).
Lesbienne, elle est une activiste de ce féminisme bourgeois semi-progressiste semi-réactionnaire, s'opposant frontalement aux pires réactionnaires mais tombant aisément sous la coupe des institutions républicaines, par l'intermédiaire des postes universitaires.
Les cas de « rebelles » anti-réactionnaires achetées par la bourgeoisie et installées dans les universités tout en continuant à diffuser une idéologie « ultra » parallèlement sont historiquement très nombreux, et connaissent toutes les variantes possibles (depuis ProChoix à Têtes hautes regards droits, etc.).
Mais cette position rentre en contradiction, bien entendu, avec d'autres intellectuels bourgeois, dont les intérêts vont à l'opposé des intérêts du féminisme bourgeois.
On a ainsi les partisans de l'islam comme idéologie « populaire » et « progressiste » qui ont pris Caroline Fourest comme cible en raison de son « islamophobie. »
A la fête de l'huma, on peut ainsi voir les Indigènes de la république mener un happening bruyant et brutal, avec au milieu Saïd Bouamama, théoricien de la « coordination communiste » du Nord (56/62).
Voici, pour comprendre la démarche, un extrait du document appelant à une initiative contre Caroline Fourest, publié sur le média musulman militant Oumma.com :
« Quelle ne fut pas notre indignation et notre colère en apprenant la présence de l’essayiste sulfureuse Caroline Fourest, invitée par les communistes à la fête de l’Humanité pour débattre du thème « Comment faire face au FN ? ».
Depuis bientôt dix ans, C. Fourest mène une action continue pour promouvoir et légitimer des idées islamophobes et discriminatoires au sein de la gauche française. Cette stigmatisation systématique des musulmans a inspiré nombre de dirigeants politiques de droite et d’extrême-droite, dont Marine Le Pen.
De la loi interdisant le foulard dans les établissements scolaires publics (2004) à l’interdiction des « prières de rue » (2011) en passant par l’interdiction du port du « voile intégral » (2010), C. Fourest a systématiquement pris position en faveur de mesures discriminatoires visant spécifiquement les musulmans. »
Il va de soi qu'il est totalement ridicule d'expliquer que Caroline Fourest a inspiré Marine Le Pen, d'ailleurs la loi raciste contre le foulard à l'école est issue de l'initiative de professeurs trotskystes dans un lycée !
De plus, ces gens n'attaqueront jamais de meeting fasciste et ne mènent aucune politique antifasciste, il s'agit simplement de racolage.
De la même manière que Caroline Fourest racole avec la menace islamiste, les « indigènes » racolent avec le racisme, les deux masquant qui un occidentalisme propret, qui un islamisme propret.
On est ici au degré zéro de la recherche de l'unité, on est ici dans une « course à l'échalote » dans le brouillon et l'activisme pour l'activisme, avec en arrière-plan un fond de commerce intellectuel bourgeois.
De la même manière que les médias mettent en scène des « derbys » comme PSG-Marseille pour polariser stupidement, il y a la mise en scène de l'opposition « occidentalo-progressiste » contre « islamo-gauchistes. »
Avec les deux courants ayant un point commun : rejeter la lutte de classes comme unique loi de l'histoire.
Pour les « occidentalo-progressistes », il faudrait s'en tenir du côté des institutions républicaines pour maintenir une stabilité culturelle (voir de civilisation) permettant de maintenir les « acquis. »
Pour les « islamo-gauchistes », il faudrait accepter la fiction religieuse de « l'oumma », la « communauté islamique » qui est une simple invention idéologie réactionnaire.
Tous les courants rejetant les luttes des classes comme loi historique ont sombré dans ce faux dilemme. Les exemples sont très nombreux au sein de la CNT, par exemple, qui ne travaillant que de manière syndicale a laissé grande ouverte la porte aux idéologies petites-bourgeoises. Le cas est similaire au NPA (du côté « islamo-gauchiste ») ou à Lutte Ouvrière (du côté « occidentalo-progressiste », bien entendu).
Existe-t-il une montée de l'islamisme en France ? C'est une évidence qui est une réalité sociale, pas une catégorie intellectuelle compréhensible par les intellectuels bourgeois. Car la religion est l'opium du peuple !
Existe-t-il en France un racisme anti-Islam en tant que culture, et non simplement comme religion ? Oui, c'est évident. Et cette idéologie anti-Islam est une idéologie anti-universaliste, anti-populaire, anti-matérialiste.
Pour trouver la porte de la sortie face à « l'occidentalo-progressisme » et son pendant « islamo-gauchiste », il n'y a qu'une voie : étudier Avicenne et Averroès pour disposer des arguments matérialistes dialectiques !