Unissons-nous sous le drapeau révolutionnaire de Lénine (1960)
Submitted by Anonyme (non vérifié)Rapport présenté le 22 avril 1960 au meeting organisé à Pékin par le Comité central du Parti communiste chinois pour la commémoration du 90ème anniversaire de la naissance de Lénine, Lou Ting-yi
Camarades et Amis,
C’est aujourd’hui 22 avril, le 90ème anniversaire de la naissance du grand Lénine.
Lénine est, après Marx et Engels, le grand éducateur révolutionnaire du prolétariat, du peuple travailleur et des nations opprimées du monde entier. Dans les conditions historiques de l’époque impérialiste et dans les flammes de la révolution socialiste du prolétariat, Lénine a défendu résolument et développé la doctrine révolutionnaire de Marx et d’Engels.
Le léninisme, c’est le marxisme de l’époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne. Aux yeux des travailleurs du monde entier, le nom de Lénine symbolise le triomphe de la révolution prolétarienne, le triomphe du socialisme et du communisme.
Il y a 90 ans, quand naquit Lénine, l’humanité vivait encore sous la sombre domination du capitalisme. Lénine et le Parti bolchévik de Russie ont conduit la classe prolétarienne et le peuple travailleur russes à briser les chaînes de l’impérialisme mondial, à renverser, en usant de la violence révolutionnaire, la domination par la violence exercée par la classe bourgeoise, à remporter la victoire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre, à fonder le premier Etat de dictature du prolétariat, et à ouvrir une ère nouvelle dans l’histoire de l’humanité.
La Révolution d’Octobre a réalisé le rêve séculaire du peuple travailleur et de l’humanité progressiste ; elle a établi, pour la première fois dans l’histoire, sur un sixième du globe, une société d’où est bannie l’exploitation de l’homme par l’homme. Les impérialistes ont cherché en vain à étouffer cet Etat soviétique nouvellement né. En collusion avec les forces antirévolutionnaires intérieures de la Russie d’alors, quatorze pays capitalistes ont entrepris une intervention armée. Lénine et les bolchéviks ont conduit la classe ouvrière et le peuple travailleur héroïques de l’Union Soviétique à briser l’intervention armée des impérialistes et à réprimer la rébellion contre-révolutionnaire à l’intérieur du pays. Lénine a montré la voie de l’édification socialiste, de l’industrialisation socialiste et de la collectivisation de l’agriculture.
Après la mort de Lénine, le Comité central du Parti communiste de l’Union Soviétique et le gouvernement soviétique qui avaient à leur tête Staline ont conduit le peuple soviétique à mettre en pratique les directives de Lénine, de sorte que l’Union Soviétique, pays alors arriéré tant du point de vue économique que technique, s’est rapidement, en une courte période historique, transformé en un puissant pays socialiste.
Au cours de la Seconde guerre mondiale, l’Union Soviétique constitua la force principale dans la mise en échec de l’agression fasciste, elle aida les peuples de l’Europe orientale à obtenir leur propre libération et les peuples d’Asie à triompher de l’impérialisme japonais, faisant ainsi avancer considérablement la cause de la révolution prolétarienne et celle de la libération nationale et apportant une contribution d’une ampleur exceptionnelle à la cause de la paix mondiale.
A l’heure actuelle, l’Union Soviétique est entrée dans la période historique de l’édification en grand du communisme. Sous la direction du Comité central du Parti communiste et du gouvernement de l’Union Soviétique, ayant à leur tête le camarade Khrouchtchev, de magnifiques réalisations ont été enregistrées en Union Soviétique dans l’édification économique, et la science et la technique soviétiques se sont développées par sauts et par bonds. L’Union Soviétique a lancé les premiers satellites artificiels de la terre et fusées cosmiques, inaugurant une ère nouvelle dans la conquête de la nature par l’homme. Ces succès grandioses ont considérablement encouragé les peuples du monde entier dans leur lutte contre l’impérialisme, pour la libération nationale, la démocratie populaire et le socialisme, ainsi que pour une paix durable dans le monde.
La vie de Lénine est celle d’un grand révolutionnaire prolétarien.
Elle a été consacrée à une lutte âpre contre les impérialistes et les réactionnaires et opportunistes de toutes sortes. C’est dans les luttes contre l’impérialisme et l’opportunisme que s’est développé le léninisme. Son trait particulier et son essence résident dans son caractère révolutionnaire conséquent, prolétarien. Le léninisme a non seulement entièrement ressuscité le contenu révolutionnaire du marxisme que les révisionnistes de la IIe Internationale avaient émasculé, ainsi que son mordant révolutionnaire qu’ils avaient émoussé, mais aussi développé encore davantage ce contenu et ce mordant révolutionnaires dans les nouvelles conditions historiques, et compte tenu des nouvelles expériences historiques.
A la fin du XIXe siècle, le capitalisme est arrivé à un nouveau stade de son développement, celui du capitalisme monopoleur, c’est-à-dire le stade de l’impérialisme. A ce stade, toutes les contradictions du capitalisme se sont révélées encore davantage, plus pleinement et plus complètement. Ce qui a mis les marxistes devant une tâche nouvelle, celle de faire une nouvelle analyse de ce nouveau stade du capitalisme. C’est le grand Lénine, et nul autre, qui a accompli cette tâche.
Entreprenant une analyse approfondie de la nature de l’impérialisme, Lénine a réfuté à fond la justification de l’impérialisme et son embellissement par les renégats de la classe ouvrière comme Bernstein et Kautsky. Lénine a exposé de manière scientifique le fait que l’impérialisme est le capitalisme monopoleur, pourrissant et moribond, le prélude de la révolution socialiste prolétarienne.
A l’époque de l’impérialisme, les contradictions entre la bourgeoisie et le prolétariat dans un même pays, les contradictions entre les pays capitalistes, et les contradictions entre les puissances capitalistes colonialistes et les colonies et semi-colonies, sont arrivées à un degré d’acuité jamais atteint. Seule la révolution peut résoudre ces contradictions. Les impérialistes cherchent à éliminer toutes ces contradictions en plongeant des millions et des millions de gens dans une mer de sang au cours de guerres entres puissances impérialistes, de guerres d’agression contre les colonies et semi-colonies et de guerres de répression contre le prolétariat et le peuple travailleur dans leur propre pays. Contrairement au désir des impérialistes, leurs guerres contre-révolutionnaires sont incapables d’éliminer les contradictions de l’impérialisme, mais bien plutôt elles les aggravent encore davantage et conduisent plus rapidement à l’éclatement de la révolution
Comme on le sait, après la Révolution russe de Février 1917, Lénine a indiqué dans ses célèbres Lettres de loin, au sujet de la question de la révolution russe, qu’à ce moment, la guerre impérialiste mondiale était devenue un « tout-puissant régisseur » capable d’accélérer dans de vastes proportions la marche de l’histoire universelle, d’engendrer des crises universelles économiques, politiques, nationales et internationales d’une intensité sans précédent, et de faire verser du premier coup la télègue de la monarchie éclaboussée de sang et de boue des Romanov à ce tournant particulièrement brusque de l’histoire universelle 1.
Les marxistes-léninistes sont, en toutes circonstances, contre le système impérialiste et contre la guerre impérialiste.
Ils estiment que les contradictions inhérentes au système capitaliste-impérialiste provoquent nécessairement et inéluctablement la révolution prolétarienne et les révolutions dans les colonies et semi-colonies. Les opportunistes de la IIe Internationale, pris de panique devant l’apparence de « puissance » de l’impérialisme, se sont laissés acheter par la classe bourgeoise et se sont mis au service de l’impérialisme. Ils ont répandu, dans l’intérêt des impérialistes, l’influence du réformisme et du capitulationnisme parmi les classes ouvrières et populaires, et se sont opposés à la voie de la révolution.
Au moment où la guerre impérialiste a éclaté, ils en sont venus à adopter la position honteuse de soutenir la guerre impérialiste. Contrairement aux opportunistes, Lénine a pris à tout moment la position d’un révolutionnaire prolétarien, se tenant aux avant-postes contre la guerre impérialiste.
Lénine a démasqué le visage des opportunistes comme complices de l’impérialisme et s’est fermement opposé à la guerre impérialiste, et lorsque la guerre impérialiste a éclaté, il a préconisé de mettre fin à la guerre impérialiste en menant une guerre révolutionnaire. Lénine a souligné que : « seul [le régime socialiste] libérera l’humanité des guerres »2.
L’esprit révolutionnaire du léninisme trouve son éminente expression dans la doctrine sur la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat.
Pour mettre en pièces les «théories » révisionnistes de Kautsky et ses semblables visant à montrer sous de belles couleurs le système démocratique de la bourgeoisie et à endormir l’esprit révolutionnaire du prolétariat, Lénine a souligné à maintes reprises que la révolution prolétarienne devait briser l’appareil d’Etat de la classe bourgeoise, et le remplacer par la dictature du prolétariat. Il a dit : « L’Etat bourgeois … ne peut céder la place à l’Etat prolétarien (à la dictature du prolétariat) par voie d’’extinction’, mais seulement, en règle générale, par une révolution violente » « cette idée est précisément à la base de toute la doctrine de Marx et d’Engels »3.
Lénine a souligné encore que la dictature du prolétariat est une continuation de la lutte des classes sous une autre forme et dans de nouvelles conditions, c’est une lutte soutenue contre la résistance des classes exploiteuses, contre l’agression étrangère et contre les anciennes forces et leurs traditions. Sans la dictature du prolétariat, il ne peut y avoir de victoire du socialisme. La dictature du prolétariat est un système politique un million de fois plus démocratique que la dictature bourgeoise.
Lénine a brillamment appliqué et développé l’idée marxiste de la révolution interrompue, la considérant comme un principe directeur fondamental de la révolution prolétarienne.
Il a formulé le principe que le prolétariat devait prendre la direction dans la révolution démocratique bourgeoise et transformer celle-ci sans interruption en révolution socialiste. Il a encore souligné que la révolution socialiste n’était pas le but final et qu’il était nécessaire de continuer d’avancer, de réaliser la transition au stade supérieur du communisme. Lénine a dit : « En commençant la transformation socialiste, nous devons nous proposer clairement comme objectif final de cette transformation, l’établissement de la société communiste »4.
Se basant sur la loi absolue du développement inégal, économique et politique, du capitalisme, Lénine en a tiré la conclusion que le socialisme remporterait la victoire d’abord dans un ou plusieurs pays.
Le passage de la victoire socialiste dans un ou plusieurs pays à la victoire socialiste dans tous les pays du monde englobera toute une période historique. Lénine avait pleine confiance en l’avenir de la révolution mondiale. Il disait dans son dernier article Mieux vaut moins, mais mieux : « L’issue de la lutte dépend finalement de ce que la Russie, l’Inde, la Chine, etc., forment l’immense majorité de la population du globe.
Et c’est justement cette majorité de la population qui, depuis quelques années, est entraînée avec une rapidité incroyable dans la lutte pour son affranchissement ; à cet égard, il ne saurait y avoir une ombre de doute quant à l’issue finale de la lutte universelle. A cet égard, la victoire définitive du socialisme est absolument et pleinement assurée »5.
Le système capitaliste périra certainement et sera inéluctablement remplacé par les systèmes socialiste et communiste.
C’est là une loi objective indépendante de la volonté de l’homme. Après Marx et Engels, Lénine a exposé plus avant cette loi, et fait un grand éloge de l’initiative révolutionnaire des masses populaires. La victoire de la Grande Révolution d’Octobre dirigée par Lénine a montré au monde entier la voie de la libération complète et les perspectives brillantes du socialisme et du communisme. Comme l’a dit le camarade Mao Tsé-toung, « la voie de l’Union Soviétique, la voie de la Révolution d’Octobre, est fondamentalement la grande voie commune et radieuse du développement de toute l’humanité »6.
La révolution chinoise est le prolongement de la Révolution d’Octobre. Le Parti communiste chinois et le camarade Mao Tsé-toung ont associé la vérité universelle du marxisme-léninisme à la pratique concrète de la révolution chinoise, c’est pourquoi la révolution chinoise a trouvé son orientation juste et pris un aspect entièrement nouveau.
Le camarade Mao Tsé-toung a pleinement développé l’esprit révolutionnaire du marxisme-léninisme et, dans les conditions qui sont les nôtres, a défendu et développé le marxisme-léninisme. En suivant la voie révolutionnaire indiquée par le camarade Mao Tsé-toung, notre Parti a conduit la révolution chinoise à avancer sans cesse de victoire en victoire.
La révolution de démocratie nouvelle de notre pays a été une révolution des grandes masses populaires, conduite par le prolétariat, contre l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique. Cette révolution n'a triomphé qu’au bout de plus de vingt longues années de guerres révolutionnaires.
Pendant le long développement de la révolution, l’impérialisme fut le plus grand ennemi auquel eut à faire face le peuple chinois.
Avant la victoire de la révolution chinoise, la Chine était soumise à l’oppression et à la domination de tous les pays impérialistes du monde. Après la victoire de la révolution chinoise, dans le but d’anéantir cette révolution, les impérialistes américains ont lancé une attaque armée contre la République démocratique populaire de Corée, menacé la sécurité de notre pays, occupé par la force armée notre territoire de Taïwan ; ils ont fait appel au blocus et à l’embargo et ont tenté d’user du prétendu « individualisme démocratique ».
Le Parti communiste chinois, animé d’un esprit révolutionnaire marxiste-léniniste élevé, a mobilisé les masses populaires les plus larges, les a conduits à extirper le pro-américanisme, le culte des Etats-Unis et la peur qu’ils inspiraient, psychoses qui avaient été répandues par les impérialistes et leurs valets, à lutter résolument contre les impérialistes et les laquais qu’ils ont en Chine, à renverser finalement l’oppression et la domination exercées par les impérialistes en Chine et à sauvegarder fermement les fruits de notre révolution.
Notre Parti et le Kuomintang – parti politique de la bourgeoisie – ont collaboré par deux fois, et rompu deux fois, c’est ainsi que notre Parti a acquis une expérience des plus riches sur la question de l’union avec la bourgeoisie et de la lutte contre elle. Notre Parti a une riche expérience non seulement dans la lutte armée, mais aussi dans la lutte pacifique.
Sous la direction du camarade Mao Tsé-toung, le Parti communiste chinois a appliqué avec justesse et de façon concrète les idées mises en lumière par Lénine concernant la direction par le prolétariat de la révolution démocratique bourgeoise, la direction exercée par le prolétariat sur les masses paysannes pour une révolution démocratique conséquente, la révolution démocratique en tant que guerre paysanne et révolution agraire et la révolution ininterrompue comportant le passage de la révolution démocratique à la révolution socialiste.
Ces idées ont joué un rôle dirigeant qui nous a permis de remporter sans cesse des victoires dans notre révolution.
Lénine nous a appris que sans un parti révolutionnaire prolétarien d’acier, qui s’est trempé dans les luttes répétées, il est impossible de vaincre de puissants ennemis. Un tel parti doit prendre le marxisme-léninisme comme base idéologique, il doit avoir un programme révolutionnaire prolétarien et établir une liaison étroite avec les larges masses laborieuses.
Le Parti communiste chinois est justement ce parti révolutionnaire prolétarien. Notre Parti a mûri au cours des luttes contre de puissants ennemis, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et contre l’opportunisme de droite et celui de « gauche ».
C’est après avoir lutté à maintes reprises contre l’opportunisme de droit et celui de « gauche » que notre Parti a fermement établi la direction marxiste-léniniste du Comité central du Parti, ayant à sa tête le camarade Mao Tsé-toung. C’est précisément parce que notre Parti a joui d’une telle direction que durant la période de la révolution démocratique, il a pu établir solidement la direction du prolétariat, ce qui a permis à la révolution démocratique de remporter une victoire complète et de transformer rapidement la victoire de cette révolution en victoire de la révolution socialiste.
Dans les luttes de notre Parti contre l’opportunisme de droite et celui de « gauche », les ouvrages de Lénine tels que Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution démocratique, L’Etat et la révolution, La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme») et la Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky ont été pour nous des armes idéologiques extrêmement importantes.
Notre parti a appliqué, dans la pratique de la révolution chinoise, les théories marxistes-léninistes de la révolution ininterrompue et du développement de la révolution par étapes, donnant une solution juste et concrète à une série de problèmes sur le passage de la révolution démocratique à la révolution socialiste dans notre pays.
Parlant du rapport entre la révolution démocratique et la révolution socialiste, Lénine a indiqué : « La première se transforme en la seconde. La seconde résout, en passant, les problèmes de la première. La seconde consolide l’œuvre de la première.
La lutte, et la lutte seule, décide dans quelle mesure la seconde réussit à surpasser la première »7. Il a dit aussi : « Plus la révolution démocratique sera complète, et plus cette nouvelle lutte [la révolution socialiste] se déroulera rapide, large, nette et résolue »8. Les circonstances dans notre pays ont confirmé pleinement la théorie que plus la révolution démocratique est profonde, plus rapide et plus heureux est le développement de la révolution socialiste ; plus profonde est la révolution socialiste, plus rapide et plus heureuse est l’édification socialiste ; et l’accélération de l’édification socialiste hâtera nécessairement la réalisation du communisme.
Mener jusqu’au bout la révolution socialiste signifie que nous devons remporter la victoire de la révolution socialiste non seulement sur le front économique, mais aussi sur les fronts politique et idéologique, balayer sans cesse l’influence politique et idéologique de la bourgeoisie, résoudre sans cesse les contradictions entre les rapports de production et les forces productives et entre la superstructure et la base économique qui s’élèvent au cours de l’édification socialiste.
De cette façon, il sera possible de mobiliser pleinement l’initiative révolutionnaire des masses et déclencher, au cours de l’édification socialiste, comme a dit Lénine, « un mouvement … ayant véritablement un caractère de masse et auquel participera d’abord la majorité, puis la totalité de la population »9 et promouvoir ainsi prodigieusement le bond en avant des forces productives de la société.
Il y a une sorte de théorie suivant laquelle dans la société humaine, il n’existerait que des contradictions entre nous et l’ennemi, alors qu’il n’en existerait pas au sein du peuple ; dans la société socialiste, entre les rapports de production et les forces productives, entre la superstructure et la base économique, il n’y aurait que l’aspect de conformité mutuelle, et pas d’aspect de contradiction ; dans la construction socialiste, nous devrions seulement compter sur la technique et pas sur les masses ; il ne serait pas nécessaire de développer le système socialiste, mais seulement de le consolider, et même s’il fallait le développer, s’il fallait aller de l’avant vers le communisme, il ne serait pas non plus nécessaire d’engager la lutte et de passer par un bond qualitatif ; et ainsi le processus de la révolution ininterrompue de la société humaine s’arrêterait là.
Sur le plan philosophique, c’est là un point de vue métaphysique, et non un point de vue matérialiste-dialectique.
Le camarade Mao Tsé-toung, dans son ouvrage De la juste solution des contradictions au sein du peuple, applique le matérialisme dialectique du marxisme-léninisme à la période de l’édification socialiste de notre pays, soulevant les question d’établir une distinction nette entre les contradictions existant entre nous et nos ennemis et les contradictions au sein du peuple, de résoudre correctement les contradictions au sein du peuple, et les contradictions qui existent, en régime socialiste, entre les rapports de production et les forces productives, entre la superstructure et la base économique.
Cette théorie marxiste-léniniste est foncièrement différente de la conception métaphysique susmentionnée.
C’est précisément sur la base de cette théorie et en tenant compte de l’expérience acquise dans la pratique de la construction socialiste dans notre pays qu’a été formulée la ligne générale de notre Parti, appelant à déployer tous nos efforts et à gagner toujours l’avant pour édifier le socialisme suivant le principe de quantité, rapidité, qualité et économie.
Sous la conduite de la ligne générale de notre Parti pour l’édification du socialisme, notre pays a vu les grands bonds en avant dans la production industrielle et agricole, les communes populaires rurales et urbaines, le mouvement pour les innovations techniques et la révolution technique, l’association de l’éducation avec le travail productif, les grands bonds en avant effectués dans les domaines du commerce, de la recherche scientifique, de la culture et de l’art, de la santé publique et de l’éducation physique.
La ligne générale pour l’édification du socialisme tracée par notre Parti a non seulement été l’objet d’attaques de la part des impérialistes et des révisionnistes modernes, mais encore a été calomnieusement qualifiée de « fanatisme petit-bourgeois » par des philistins. Cependant, les faits sont les faits. Notre ligne générale pour l’édification du socialisme est une ligne générale marxiste-léniniste.
Guidé par cette ligne, le développement de notre édification sociale est en train de transformer rapidement l’aspect de notre pays dans tous les domaines.
Dans L’Etat et la révolution et d’autres ouvrages, Lénine a analysé le caractère transitoire de la société socialiste.
Il a souligné que le socialisme en peut pas encore, au point de vue économique, politique et idéologique, être complètement affranchi des traditions ou des vestiges du capitalisme, qu’il n’est pas encore la société communiste ayant atteint sa plénitude et sa maturité, qu’il n’est que le stade inférieur du communisme, et doit passer au stade supérieur, le communisme dans la plénitude et sa maturité. Ces idées de Lénine ont, pour nous, une très haute signification. Etant communistes, nous devons, selon les théories marxistes-léninistes de la révolution ininterrompue et du développement de la révolution par étapes, créer activement, au cours de l’édification socialiste, des conditions pour la réalisation du communisme.
Le Comité central du Parti communiste chinois a énuméré les conditions nécessaires à la réalisation future du communisme dans notre pays.
Ce sont : « … le produit social sera devenu extrêmement abondant, la conscience et la moralité communistes du peuple tout entier auront atteint un niveau extrêmement élevé, l’éducation pour tous aura été instituée et son niveau sera plus élevé, les différences entre les ouvriers et les paysans, la ville et la campagne, le travail intellectuel et le travail manuel – léguées par l’ancienne société et qui se ont inévitablement conservées pendant la période socialiste – se seront graduellement effacées, les vestiges des droits bourgeois inégaux qui sont le reflet de ces différences auront aussi graduellement disparu, et enfin, la fonction de l’Etat se réduira à protéger le pays contre une agression de l’extérieur, et ne jouera plus aucun rôle sur le plan intérieur ; à ce moment-là, la société chinoise entrera dans l’ère du communisme où sera mis en application le principe : ‘De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins’ »10.
Toutes les victoires remportées par notre peuple au cours de la révolution de démocratie nouvelle, de la révolution socialiste et de l’édification socialiste ont été obtenues sous la direction du Parti communiste chinois ayant à sa tête le camarade Mao Tsé-toung qui associe la vérité universelle du marxisme-léninisme à la pratique concrète de la révolution chinoise.
Nous avons reçu de l’aide du grand Parti communiste de l’Union Soviétique, du gouvernement et du peuple soviétiques, de tous les pays socialistes, ainsi que des Partis communistes et ouvriers, des peuples travailleurs et des progressistes de tous les pays. Le peuple chinois restera toujours attaché à ce grand esprit internationaliste, et il ne l’oubliera jamais.
Nous vivons dans une grande époque nouvelle qui voit s’accélérer encore davantage l’écroulement du système impérialiste, qui voit les victoires toujours plus larges ainsi que l’éveil toujours croissant des peuples du monde entier.
A cet égard, partant de positions et de points de vue radicalement différents, les marxistes-léninistes et les révisionnistes modernes arrivent à des conclusions radicalement différentes. Les marxistes-léninistes considèrent que c’est une époque nouvelle plus que jamais favorable à la révolution nationale dans les colonies et les semi-colonies.
Les forces de paix se sont considérablement développées et il existe une possibilité réelle de conjurer la guerre. Les peuples du monde entier doivent renforcer encore davantage leur lutte anti-impérialiste, stimuler le développement de la révolution et défendre la paix mondiale. Quant aux révisionnistes modernes, ils estiment pour leur part qu’il s’agit d’une « époque nouvelle » où la révolution prolétarienne des différents pays ainsi que la révolution nationale des colonies et semi-colonies ont disparu de l’ordre du jour du monde. Ils estiment que l’impérialisme se retirera de lui-même de la scène de l’histoire, sans qu’il soit nécessaire d’entreprendre la révolution, et qu’une paix durable s’établira tout naturellement, sans qu’il soit nécessaire de lutter contre l’impérialisme. Ainsi donc, vouloir ou ne pas vouloir la révolution, vouloir ou ne pas vouloir s’opposer à l’impérialisme constitue la différence fondamentale entre les marxistes-léninistes et les révisionnistes modernes.
Les principaux arguments dont se servent les révisionnistes modernes pour réviser, émasculer et trahir le marxisme-léninisme révolutionnaire sont fondés sur leurs allégations selon lesquelles, dans les conditions historique de l’époque nouvelle, l’analyse de Lénine sur l’impérialisme serait « périmée », la nature de l’impérialisme aurait « changé », l’impérialisme aurait « renoncé » à sa politique de guerre et d’agression. Sous prétexte d’aborder, d’un point de vue soi-disant « historique et non dogmatique », l’héritage théorique de Lénine, ils attaquent le contenu et l’esprit révolutionnaires du marxisme-léninisme.
Dans les conditions où le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest, et où les forces du socialisme et de la paix ont acquis la supériorité sur les forces de guerre de l’impérialisme, une foule de difficultés surgit dans les rangs des impérialistes, et ceux-ci connaissent des jours toujours plus difficiles. Ils se débattent par tous les moyens pour échapper à leur anéantissement.
Ces derniers temps, les impérialistes, en particulier les impérialistes américains, se sont évertués à adopter des tactiques encore plus rusées et trompeuses pour appliquer leur politique d’agression et de rapine et endormir la vigilance des peuples du monde.
Parfois, même les impérialistes américains ne cachent pas leur intention d’adopter ce qu’ils appellent des tactiques plus « souples ». Ils recourent à toutes sortes de moyens, faisant alterner la tactique de guerre et la tactique de paix. D’une part, ils intensifient l’accroissement des armements et des préparatifs de guerre et entreprennent un change à la guerre nucléaire, d’autre part ils tendent un écran de fumée de « paix » et se servent « d’obus enrobés de sucre » pour donner la fausse impression que l’impérialisme est en faveur de la paix.
D’une part, ils recourent à la répression cruelle des mouvements révolutionnaires, d’autre part, ils usent de supercherie et de corruption dans le but d’amollir les mouvements révolutionnaires et d’y faire naître des scissions. L’utilisation de ces moyens trompeurs par les impérialistes n’a d’autre but que de camoufler leur nature, celle de pillards et d’agresseurs, cacher les dispositions prises dans le cadre de la préparation à la guerre, cela, afin de désagréger les mouvements révolutionnaires des différents pays ainsi que les mouvements révolutionnaires des colonies et semi-colonies, désagréger la lutte des peuples de tous les pays pour la paix mondiale, asservir les peuples des différents pays et renverser le pouvoir dans les pays socialistes.
Devant les différentes tactiques adoptées par les impérialistes contre les peuples, les peuples de tous les pays du monde doivent également recourir à toutes sortes de moyens et de méthodes de luttes révolutionnaires pour combatte l’impérialisme. Les marxistes-léninistes ont toujours estimé que dans la lutte révolutionnaire il faut faire preuve de fermeté quant aux principes et de souplesse dans la tactique.
Les différents moyens révolutionnaires et formes de lutte, illégaux et « légaux », extra-parlementaires et parlementaires, avec ou sans effusion de sang, économiques et politiques, militaires et idéologiques, tous ces moyens visent à dévoiler encore plus complètement l’impérialisme, à ôter le masque qui recouvre son visage d’agresseur, à élever sans cesse la conscience révolutionnaire du peuple, à mobiliser sur une échelle encore plus large les masses populaires pour qu’elles se dressent contre l’impérialisme et les réactionnaires, à développer la lutte pour la paix mondiale, à préparer et à remporter la victoire de la révolution populaire et celle de la révolution nationale.
Les marxistes-léninistes ont également toujours estimé que, pour remporter la victoire dans la révolution, le prolétariat doit s’allier à ses armées de réserve. Les paysans, les autres travailleurs ainsi que les larges masses populaire opprimées des colonies et semi-colonies constituent les alliés de base du prolétariat.
En plus d’une solide alliance avec eux, le prolétariat doit, à des périodes différentes, s’unir à tous ceux qui sont susceptibles de s’unir avec lui. Il est évident que, dans l’intérêt du peuple, le prolétariat doit mettre pleinement à profit les contradictions existant entre les impérialistes, même si ces contradictions sont seulement temporaires et partielles. Tout cela vise à abattre l’impérialisme et les réactionnaires.
Dans la lutte contre les impérialistes et leur politique d’agression, il est tout à fait admissible, il est nécessaire et de l’intérêt des peuples de tous les pays que, du moment que la possibilité en existe, les pays socialistes conduisent des négociations pacifiques et échangent des visites avec les pays impérialistes, s’efforcent de régler les différends internationaux par des moyens pacifiques et non au moyen de la guerre et de conclure des accords de coexistence pacifique ou des traités de non-agression réciproque.
Le gouvernement soviétique a déployé d’immenses efforts en vue d’amener une diminution de la tension internationale et de sauvegarder la paix mondiale. Le Parti communiste, le gouvernement et le peuple chinois apportent un soutien actif aux initiatives de paix prises par le gouvernement soviétique à la tête duquel se trouve le camarade Khrouchtchev en vue de la convocation d’une conférence au Sommet Est-Ouest, du désarmement général et de l’interdiction des armes nucléaires.
Les révisionnistes modernes, eux, ont entièrement trahi l’esprit révolutionnaire du marxisme-léninisme, trahi les intérêts des peuples du monde entier ; ils se sont soumis et rendus à la bourgeoisie et à l’impérialisme. Ils estiment que la nature de l’impérialisme a changé et que les impérialistes ont renoncé d’eux-mêmes à leur politique de guerre, de sorte que la lutte anti-impérialiste, de même que la révolution, ne sont plus nécessaires. Ils font tout leur possible pour camoufler la politique d’agression et de guerre des impérialistes américains et pour présenter sous de belles couleurs l’impérialisme et le chef de l’impérialisme américain, Eisenhower.
A les entendre, Eisenhower est devenu un « messager de la paix », l’impérialisme américain n’est plus l’ennemi de la paix, l’ennemi du mouvement de libération nationale des colonies et semi-colonies, l’ennemi le plus féroce des peuples du monde entier. En un mot, aux yeux des révisionnistes modernes, il n’y aurait, semble-t-il, plus grande différence entre le socialisme et l’impérialisme ; et quiconque veut persister dans la lutte contre l’impérialisme et poursuivre la révolution ferait obstacle à la paix et à coexistence pacifique et serait un « dogmatiste rigide ».
Nous, marxistes-léninistes, comprenons fort bien ce que signifie le dogmatisme et luttons sans cesse contre lui.
En ce qui concerne la lutte contre le dogmatisme, notre Parti, le Parti communiste chinois, possède une riche expérience. Les dogmatistes veulent faire la révolution, mais ils ne savent pas allier la vérité universelle du marxisme-léninisme à la pratique concrète de la révolution de leur pays, mettre à profit les contradictions concrètes de l’ennemi, concentrer les forces pour s’opposer à l’ennemi principal, réaliser une alliance appropriée avec les diverses forces intermédiaires et utiliser avec souplesse les tactiques et les méthodes de lutte, réduisant ainsi le prolétariat à combattre seul. Nous combattons ce dogmatisme, puisqu’il n’est pas dans l’intérêt de la révolution. Nous nous opposons au dogmatisme, afin de pousser la révolution plus avant et d’abattre l’ennemi.
Les révisionnistes modernes font tout le contraire : s’opposer au « dogmatisme » n’est pour eux qu’un prétexte pour s’opposer à la révolution, tenter d’en finir avec elle, déformer et salir le marxisme-léninisme. Tout comme le dit Lénine : « On oublie, on refoule, on altère le côté révolutionnaire de la doctrine, son âme révolutionnaire. On met au premier plan, on exalte ce qui est ou paraît être acceptable pour la bourgeoisie »11. Les révisionnistes modernes calomnient le marxisme-léninisme en le qualifiant de «dogmatisme », ce n’est là qu’une manœuvre ignoble des renégats de la classe ouvrière, visant à corroder l’âme révolutionnaire du marxisme-léninisme.
La révolution constitue l’âme du marxisme-léninisme.
Marx et Engels ont tracé au prolétariat du monde entier la grande mission historique d’éliminer le système capitaliste et d’émanciper toute l’humanité. Dans des conditions historiques nouvelles, Lénine a appelé le prolétariat du monde entier et les peuples opprimés à se lancer dans le feu de la lutte révolutionnaire. Le marxisme-léninisme est né dans la lutte révolutionnaire du prolétariat et c’est dans cette lutte qu’il s’est sans cesse développé.
Les formulations du marxisme-léninisme à l’égard de quelques questions particulières peuvent être modifiées au fer et à mesure que le temps s’écoule et que la situation change, mais l’esprit révolutionnaire du marxisme-léninisme ne sera nullement modifié.
En se fondant sur les conditions historiques de son époque, Lénine a modifié les formulations de Marx et d’Engels à l’égard de questions particulières et il a soulevé des questions que Marx et Engels n’auraient pas pu formuler de leur temps. Cependant, loin d’affaiblir l’esprit révolutionnaire du marxisme, de telles modifications ont élevé encore davantage sa combativité révolutionnaire. La révolution est la locomotive de l’histoire, la force motrice du progrès de la société humaine. Il en est ainsi dans la société de classes et il en sera de même dans la société communiste future ; seulement, la révolution de cette époque-là sera différente par sa nature et ses méthodes.
Nous savons que les impérialistes américains sont les ennemis les plus féroces et les plus rusés de la révolution populaire dans les différents pays, du mouvement de libération nationale et de la paix mondiale et que Eisenhower est aujourd’hui le chef de l’impérialisme américain.
Lénine a depuis longtemps indiqué que les impérialistes américains, qui jouent le rôle de gendarmes, sont les ennemis les plus féroces des peuples du monde entier. Aujourd’hui, les impérialistes américains qui se sont eux-mêmes donné le titre de gendarmes du monde s’emploient partout à étouffer la révolution, à réprimer le mouvement de libération nationale et la lutte révolutionnaire du prolétariat dans les pays capitalistes, ainsi qu’à saper le mouvement des peuples du monde pour la paix.
Les impérialistes américains non seulement cherchent à tout moment à renverser par la subversion et à anéantir les pays socialistes, mais de plus, sous l’enseigne de l’anticommunisme et de l’antisocialisme, activent leur expansion vers les zones intermédiaires dans le vain espoir de réaliser leur ambition de domination sans partage du monde. Jusqu’à présent, cette politique d’agression et de guerre des impérialistes américains n’a pas changé.
Peu importe les tactiques trompeuses que l’impérialisme américain puisse adopter à quelque moment que ce soit, sa nature d’agresseur et de pillard subsistera jusqu’à sa mort. L’impérialisme américain constitue le dernier pilier de l’impérialisme international. Si le prolétariat des pays capitalistes veut s’émanciper, si les peuples coloniaux et semi-coloniaux veulent obtenir leur libération nationale, si les peuples du monde entier veulent sauvegarder la paix mondiale, ils doivent concentrer le feu de leur lutte sur l’impérialisme américain.
Oser ou non démasquer l’impérialisme et en particulier l’impérialisme américain, oser ou non lutter contre lui, c’est là la pierre de touche permettant de vérifier si l’on veut ou non entreprendre la révolution populaire, si l’on veut ou non obtenir l’émancipation complète des nations opprimées, si l’on veut ou non obtenir une véritable paix mondiale.
Dans le but de s’opposer à la politique d’agression de l’impérialisme américain, il est nécessaire d’unir toutes les forces révolutionnaires et toutes les forces attachées à la paix du monde entier. La paix mondiale ne pourra être défendue encore plus efficacement qu’en liant ensemble la lutte des peuples des pays socialistes, la lutte pour la libération nationale des peuples coloniaux et semi-coloniaux, la lutte révolutionnaire du prolétariat des pays capitalistes et la lutte pour la paix menée par les peuples de tous les pays, afin de former ainsi un puissant front anti-impérialiste et de porter des coups résolus à la politique d’agression et de guerre des impérialistes américains. Le camp socialiste, l’Union Soviétique en tête, constitue la force principale dans la défense de la paix mondiale
. La lutte pour la libération nationale des peuples coloniaux et semi-coloniaux ainsi que la lutte révolutionnaire du prolétariat et des peuples travailleurs des pays capitalistes constituent également de grandes forces pour la défense de la paix mondiale.
En s’écartant de la lutte de libération nationale des colonies et semi-colonies et de la lutte révolutionnaire du prolétariat et des peuples travailleurs des pays capitalistes, les forces pour la défense de la paix mondiale se trouveraient considérablement affaiblies, ce qui servirait les intérêts de l’impérialisme.
Il n’est pas de force au monde qui puisse empêcher ou retenir les peuples coloniaux et semi-coloniaux de se dresser pour faire la révolution et briser le joug qui pèse sur leurs épaules.
Leur lutte révolutionnaire joue le rôle d’ébranler jusqu’en ses fondements mêmes le système impérialiste. Tout marxiste-léniniste révolutionnaire doit soutenir résolument et sans la moindre réserve cette juste lutte.
De même, il n’est pas de force au monde qui puisse empêcher et retenir le prolétariat et les peuples travailleurs des pays capitalistes de se dresser pour faire la révolution et renverser la domination réactionnaire du capital monopoleur. Leur lutte révolutionnaire est capable de lier pieds et poings à l’impérialisme, l’empêchant de déclencher une guerre d’agression.
Tout marxiste-léniniste révolutionnaire doit de même soutenir résolument et sans la moindre réserve cette juste lutte révolutionnaire. Accorder un soutien résolut à ces deux sortes de luttes révolutionnaires revient à renforcer puissamment la lutte pour la défense de la paix mondiale. Lénine estime que le prolétariat des pays socialistes doit, avec l’aide du prolétariat du monde entier et des masses laborieuses des nations opprimées, défendre les fruits de la victoire de la révolution prolétarienne, et en même temps soutenir le développement continu de la révolution prolétarienne des autres pays et affaiblir sans cesse les forces de l’impérialisme jusqu’à ce que le capitalisme soit liquidé et que le socialisme triomphe dans le monde entier.
En tant que léninistes, nous ne devons jamais perdre de vue ces thèses fondamentales de Lénine.
Le révisionnisme moderne est un produit de la politique impérialiste. Les révisionnistes modernes ont été terrifiés par la politique de chantage à la guerre nucléaire des impérialistes. Craignant la guerre, ils en sont arrivés à craindre la révolution ; ne voulant pas faire la révolution, ils en sont arrivés à s’opposer à ce que les autres la fassent.
Répondant aux besoins des impérialistes, ils cherchent à entraver le développement du mouvement de libération nationale et du mouvement révolutionnaire du prolétariat dans les différents pays. L’impérialisme cherche à faire en sorte que les pays socialistes se muent en pays capitalistes, et les révisionnistes modernes comme Tito se sont conformés aux besoins de l’impérialisme.
L’importance de la lutte contre le révisionnisme moderne réside dans le fait que les révisionnistes modernes jouent au sein des masses ouvrières et des travailleurs un rôle que ne peuvent soutenir la bourgeoisie et les sociaux-démocrates de droite. Ils sont les agents des impérialistes, les ennemis du prolétariat et des travailleurs de tous les pays.
La Déclaration des représentants des Partis communistes et ouvriers des pays socialistes, réunis en conférence à Moscou en novembre 1957, a souligné la nécessité, dans la situation actuelle, de défendre le marxisme-léninisme.
La Déclaration indique : «… la bourgeoisie impérialiste attache une importance toujours plus grande à la propagande idéologique parmi les masses, afin de les corrompre ; elle dénature le socialisme, calomnie le marxisme-léninisme, porte l’erreur et la confusion dans les masses. Cela étant, le renforcement de l’éducation des masses dans l’esprit du marxisme-léninisme, la lutte contre l’idéologie bourgeoise, la dénonciation des mensonges et des calomnies de la propagande impérialiste contre le socialisme et le mouvement communiste, la large diffusion, sous une forme accessible et convaincante, des idées du socialisme, de la paix et de l’amitié des peuples acquièrent une importance de premier ordre ».
La Déclaration poursuit par ailleurs : « Le révisionnisme moderne s’efforce de discréditer la grande doctrine du marxisme-léninisme, déclare qu’elle est ‘périmée’ et a prétendument perdu toute importance pour le développement social actuel. Les révisionnistes s’évertuent à dépouiller le marxisme de son esprit révolutionnaire, à saper la foi de la classe ouvrière et du peuple laborieux dans le socialisme. Ils se dressent contre la nécessité historique de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat lors du passage du capitalisme au socialisme, nient le rôle dirigeant du Parti marxiste-léniniste, répudient le principe de l’internationalisme prolétarien, demandent l’abandon des principes léninistes dans l’organisation du Parti et, avant tout, du centralisme démocratique ; ils réclament la transformation du Parti communiste, qui est une organisation révolutionnaire de combat, en une espèce de club et de parlote ».
Le révisionnisme moderne constitue à l’heure actuelle le principal danger au sein du mouvement communiste international. Nous avons le droit sacré de déployer pleinement l’esprit révolutionnaire de Lénine et de dévoiler entièrement le vrai visage de cet agent de l’impérialisme – le révisionnisme moderne.
La Déclaration de la Conférence de Moscou constitue, dans la période présente, le programme du mouvement communiste international reconnu par les Partis communistes et ouvriers des différents pays. Ensemble avec les Parti communistes et ouvriers des autres pays, le Parti communiste chinois observe et applique fidèlement ce grand programme.
Dès le début, le mouvement communiste a été un mouvement de caractère international.
La solidarité internationale du prolétariat constitue la garantie fondamentale de la victoire de la cause révolutionnaire de tous les peuples du monde, la garantie fondamentale de la victoire de la cause de la libération nationale des nations opprimées, la garantie fondamentale de la victoire de la lutte de tous les peuples du monde pour la paix mondiale. Dans l’intérêt des pays socialistes, du prolétariat et des peuples travailleurs des différents pays, pour l’émancipation des nations opprimées et la sauvegarde de la paix mondiale, nous devons à tout moment renforcer la solidarité internationale du prolétariat. Les marxistes-léninistes ont toujours préservé comme la prunelle de leurs yeux l’unité du camp socialiste ayant à sa tête l’Union Soviétique, l’unité dans les rangs du communisme international, l’unité du prolétariat du monde entier et le l’union de tous les peuples du monde.
Les impérialistes et les révisionnistes modernes considèrent cette grande unité internationale comme le plus grand obstacle dans leurs tentatives de désagrégation des mouvements révolutionnaires des différents pays. Cherchant en vain tous les moyens propres à saper cette unité, ils se livrent aux menées les plus infâmes en vue de semer la discorde, répandant toutes sortes de mensonges et de calomnies. Mais ces viles intrigues sont vouées à une faillite totale.
Guidée par la doctrine révolutionnaire du marxisme-léninisme, la cause socialiste du prolétariat doit et peut sans nul doute remporter une victoire complète dans le monde entier. Une paix durable s’instaurera certainement dans le monde.
Unissons-nous et avançons intrépidement sous le drapeau révolutionnaire du grand Lénine !
Vive le marxisme-léninisme !
Notes
1 V. I. Lénine : « Lettres de loin », 7 mars 1917, Œuvres, Tomes 23, page 327, Editions sociales, Paris, Editions en Langue étrangères, Moscou, 1959.
2 V. I. Lénine : « Les tâches des zimmerwaldiens de gauche dans le Parti social-démocrate suisse », octobre-novembre 1916, Œuvres, Tome 23, page 152, Editions Sociales, Paris, Editions en Langues étrangères, Moscou, 1959.
3 V. I. Lénine : « L’Etat et la révolution », août-septembre 1917, Œuvres, Tome 25, page 433, Editions sociales, Paris, Editions en Langues étrangères, Moscou, 1957.
4 V. I. Lénine : « Rapport sur la révision du programme et le changement de nom du Parti » au VIIe Congrès du Parti communiste (bolchévik) de Russie, 8 mars 1918, Œuvres, Tome 27, page 103, Editions politiques d’Etat, Moscou, 1950, 4ème édition russe.
5 V. I. Lénine : « Mieux vaut moins, mais mieux », 2 mars 1923, Œuvres choisies en deux volumes, Tome II, Deuxième partie, page 776, Editions en Langues étrangères, Moscou, 1953.
6 Mao Tsé-toung : Discours prononcé à la session du Soviet Suprême de l’U.R.S.S. pour la célébration du 40ème anniversaire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre.
7 V. I. Lénine : « Pour le quatrième anniversaire de la Révolution d’Octobre », 14 octobre 1921, Œuvres choisies en deux volumes, Tome II, Deuxième partie, page 615, Editions en Langues étrangères, Moscou, 1953.
8 V. I. Lénine : « Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution démocratique », juin-juillet 1905, Œuvres choisies en deux volumes, Tome I, Deuxième partie, page 139, Editions en Langues étrangères, Moscou, 1953.
9 V. I. Lénine : « L’Etat et la révolution », août-septembre 1917, Œuvres, Tome 25, page 510, Editions sociales, Paris, Editions en langues étrangères, Moscou, 1957.
10 « Résolution du Comité central du Parti communiste chinois sur l’établissement des communes populaires dans les régions rurales », août 1958.
11 V. I. Lénine : « L’Etat et la révolution », août-septembre 1917, Œuvres, Tome 25, page 417, Editions sociales, Paris, Editions en Langues étrangères, Moscou, 1957.