Film incontournable à la popularité énorme, E.T. L’extra-terrestre se présente justement comme une fable où les valeurs sont positives. L’extra-terrestre est pacifique, et c’est même un botaniste : un scientifique ouvert à la nature, y compris des autres planètes.

Les policiers sont menaçants et les scientifiques avides de vivisection, alors que les banlieues sont populaires, pauvres, peu éduquées mais emplies de solidarité et d’abnégation. Et la volonté du peuple triomphe de la traque de l’E.T. qui peut repartir, dans une salutation amicale symbole de paix universelle.

Inévitablement ce film ne pouvait qu’avoir une formidable réception de par sa vision du monde, et jusqu’à aujourd’hui cela ne s’est pas démenti, malgré la décadence du réalisateur Steven Spielberg et la version « 20ème anniversaire » (où les fédéraux n’ont plus des armes mais des talkie-walkies, histoire de les rendre moins « agressifs »).

On peut arguer qu’il y a une dimension forcément naïve, toutefois on doit considérer qu’il s’agit surtout d’une fable, destinée aux enfants surtout sans nul doute, mais également qu’il y a un refus de tout cynisme (qui justement et inversement domine totalement au début du 21ème siècle). Et en plus de cela, il s’agit d’un des très rares films où une créature non humaine n’est pas considérée comme menaçante, agressive, destructrice etc. (ce qui est également le cas de Rencontres du troisième type, autre film de Spielberg, mais pourtant pas de l’horrible Les Dents de la mer).